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Concours de Dessin n°100:
"Redessiner un ancien dessin"
Avec modèle:
Concours Graphisme 99:
"Renders imposés"
"au bar"
Lonely D
"[...]Je laissais un profond soulagement me gagner en voyant la silouhette à demi-voutée de monsieur Noyssodi apparaitre près de moi. La main qui tenait mon bras retomba tandis que le petit homme se plantait entre mon client pot-de-colle et moi. Ses yeux d'argent plongèrent dans ceux du Don Juan qui le regardait avec une pointe d'agacement.
« Votre serveuse allait s'occuper de moi justement, fit-il en faisant un signe vers moi, ne vous en faites pas.
– Vous n'avez rien à faire ici, déclara le patron sans le quitter des yeux.
– Pardon ? Demanda l'homme en prenant un air outré. Je suis un client, vous n'avez pas le droit...
– Dehors, le coupa le vieil homme. »
Il avait prononcé ce seul mot avec un ton que je ne lui connaissais pas et qui me fit frissonner. Même s'il ne s'adressait pas à moi, je ressentis l'irresistible envie de tourner les talons tant sa voix était soudainement devenue impérieuse, absolue. L'homme se raidit et son regard se vida, faisant disparaître toute émotion de son visage. A ma grande surprise, je le vis se diriger vers la sortie sans un mot, laissant la lourde porte de verre se refermer derrière lui.
« Tu vas bien ? Demanda monsieur Noyssodi en reprenant son ton doux habituel. »
Je hochais la tête en esquissant un sourire plein de gratitude. [...]"
=> lire les textes
~ Concours de Photo n°21:
"Noir et blanc"
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Concours de Texte N°64 [fin des votes le 30/09]
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Concours de Texte N°64 [fin des votes le 30/09]
C'est les vacances !
Et on part sur un concours de textes de presque 2 mois!^^
Pour ce faire, je me suis dit que ce serait bien de lier l’utile à l'agréable!
Alors le thème sera: Création de personnages
Vous allez me dire, mais qu'est-ce que c'est que ce thème ?! ^^
C'est bien agréable de répondre chaque mois à un thème donné mais parfois, ça ne nous aide pas plus que ça a progresser. Alors je me suis dis que ça pourrait être intéressant de proposer un thème avec plusieurs fonctions!^^
Je m'explique:
Vous allez devoir poster plusieurs textes durant ces vacances!
A vous de répondre aux problématiques suivantes en élaborant votre (ou vos) personnage principale.
1/ Faite une description de votre personnage principale.
- Spoiler:
Décrivez un personnage en utilisant aussi bien son physique que sa psychologie, sa manière d'être.
Ne pas se cantonner à la couleurs des cheveux et des yeux. Donner des détails qui pourront servir de point d'encrage : une cicatrice en forme d'éclaire sur le front, par exemple!
Son allure, sa manière de parler, sa façon de penser etc... plus il y a de détails, mieux c'est!
Attention: Ne me sortez pas un simple texte descriptif!^^ Vous allez devoir décrire votre personnage principale (ou vos personnages principaux si vous en mettez plusieurs) au travers d'un vrai texte, d'une vrai histoire.
Vous n'avez pas besoin d'un texte de 15 pages mais essayez de donner un maximum de détails intéressant sur votre personnage pour qu'on puisse s'en faire une idée rien qu'à la lecture du texte!
Nombre de ligne max : 160
2/ Placer une action/ un évènement, dans l'appartement /maison etc.. de votre personnage
- Spoiler:
Et oui, la maison de votre personnage principale est ultra importante car elle reflète le caractère de votre perso. Votre personnage vit-il seul? La maison est-elle rangée ? Si oui, comment? Est-ce cosy? quelle ambiance y-a-t il ? Votre personnage a-t-il envie de s'y trouver ou au contraire, il préfère y passer le moins de temps possible? Pourquoi? ...
Attention: là encore, ne me sortez pas un simple texte descriptif!^^
Donnez des détails sur la vie du personnage, peut-être la vie de sa famille, son quotidien?
Il peut se passer sur plusieurs jours avant qu'un évènement se survienne dans l'appartement ou maison ou autre.
Nombre de ligne max: 210
3/ Flash back et conséquence
- Spoiler:
Un personnage doit évoluer au cour d'une histoire. Ses sentiments doivent changer, son regard sur le monde ou sur les autres etc... : écrivez un fait marquant dans la vie d'un de vos personnage, qui influence ce qu'il est aujourd'hui ou sa manière de voir le monde.
ex : l'assassinat des parents de Bruce Wayne le pousse plus tard à devenir Batman.
Attention: la crédibilité avant tout !^^
Comme mentionner dans le titre, vous pouvez écrire ça en une sorte de flash back mais ce n'est pas obligatoire.
Nombre de ligne max: 220
4/ Concevoir un antagoniste.
- Spoiler:
Le méchant de votre histoire doit avoir de vrai motivations. Il n'est pas méchant juste parce que cela vous arrange. S'il s'oppose à votre personnage principale, c'est pour une raison précise ! Ou même pour plusieurs raisons!^^
Il s'agira ici d'écrire une rencontre entre vos deux personnages!
Cela peut-être la première fois ou pas du tout! A vous de voir!
Attention: Si votre personnage principale est un anti-héro genre tueur à gages par exemple, vous avez bien entendu le droit de faire du "méchant" un policier qui chercher à l'arrêter etc...
Cela peut tout aussi bien être une organisation, une entreprise, un groupe de personne etc...
Si ce thème est placé en 4ème position, ce n'est pas anodin!^^ N'hésitez pas à vous aidez des 3 autres thèmes de textes au dessus pour construire l'antagoniste de votre héro et lui donner du corps!^^
ça ne veut pas dire qu'il faut parler de sa maison, de son enfance ou que sais-je! Mais pour vous, dans votre tête, faites l'effort d'y penser et vous verrez, votre personnage sera plus facile à manier!^^
Nombre de ligne max : 200
________________________________________________
J'espère que cette idée vous plait !^^
C'est une idée que j'ai eu en organisant un atelier d'écriture alors je me suis dis que ça pouvait aussi servir ici!^^'
Je pense qu'il peut y avoir énormément de bonne chose à lire, j'ai donc hâte de vous lire!!^^
Début des votes le 03/09
PS: Pour ceux qui voudraient un petit challenge de plus, je vous propose un 5ème thème complètement facultatif:
- Spoiler:
5/ La mort d'un personnage secondaire.
Voilà de quoi chambouler votre personnage principale! XD Que ce soit un ami ou pas, vous devez faire mourir un personnage proche de votre héro et cela doit avoir un impact conséquent sur lui.
Cela peut-être une mort naturelle, accidentelle ou bien causé par l'antagoniste! Comme vous voulez!
Nombre de ligne max: 300
______
Participants:
Mr. John
- Texte 1 :
- Le capitaine Aurelle porta à ses lèvres sa tasse de café encore fumante avant de porter un regard sur le rapport qu’il venait de trouver sur son bureau le matin même . Il était tout de même rare de recevoir un rapport un lundi matin , connaissant ses hommes . Au bout de quelques lignes,il posa lentement son mug à coté d’une photo de sa femme et de ses enfants , reportant toute son attention sur le document .
Rapport
Objet : Inspecteur Lauriac
Mr le capitaine ,
Je voudrais vous mettre au courant du fait que Mr Thomas Lauriac à fait preuve d’un comportement étrange ces derniers temps . Je me permet de vous préciser la nature de celui ci : Depuis quelques jours, L’inspecteur Loriac à été absent de notre service sans donner de motif valable , voir aucun . Ceci est d’autant plus alarmant qu’il est connu pour avoir des préoccupations étranges .Je veux dire , il lui est arrivé de formuler certaines conclusions sortant de l’ordinaire durant plusieurs enquêtes , nous parlant de «paranormal». Vous imaginez bien que dans le cadre d’une affaire de meurtres nous pouvons difficilement nous permettre de donner ce genre d’explications aux familles , et leur dire que le meurtrier serait un «fantôme» ou encore victime de phénomène dit de «possession» . Ce genre de comportement pourrait difficilement se reproduire sans en affecter nos investigations, ainsi que ralentir notre travail . C’est pour cette raison que je vous ai fait prendre connaissance des agissements de cet inspecteur qui fut écarté plusieurs fois de nos affaires , ainsi que le fait qu’il à par plusieurs fois fait preuve d’absentéisme.
Merci de votre considération
Commissaire François Mortan
Relisant plusieurs fois ces mots , le capitaine peinait toujours à y croire . En vingt ans de métier , il n’avait jamais lu de choses pareilles. On n’était pas le 1er Avril pourtant, alors pourquoi lui rédiger un rapport sur un inspecteur «chasseurs de fantômes»? Devait-t’il vraiment prendre au sérieux ce papier ? C’était tout bonnement impensable . Il devait forcément y avoir un problème . Aurelle fut soudain prit d’une envie de finir son café . Il attrapa donc son mug . Putain , il est froid ,c’est dégueulasse! pensa t’il en prenant une mine renfrognée .
Avait-t’il réellement envie de passer sa matinée à compulser les dossiers jusqu’à trouver celui de ce ...Lauriac? C’était de toute évidence un début de journée bien problématique . Il se leva en gardant cette tasse froide à la main . Tant pis , j’en ai bien besoin je crois . En ouvrant le tiroir grisâtre contenant tous les dossiers de toutes les personnes travaillant sous ses ordres , le capitaine soupira longuement . Un papier , un papier et j’ai les nerfs en vrac ! Ils sont forts , ils ont rien d’autre à faire ..alors ils inventent des conneries! hurla-t’il intérieurement . On a des affaires à résoudre , pourtant ! .
Après avoir fouillé dans une vingtaine de dossiers et avoir maudit l’organisation de ceux-ci , il en trouva un affublé du nom «Lauriac». Sur le moment il se demanda si il n’était pas d’origine bretonne avant de s’invectiver lui même du fait qu’il avait pas le temps de se demander de quelle région venaient ses hommes et surtout qu’il avait bien mieux à faire..comme trouver une preuve que cette histoire n’était qu’un canular qui lui avait valut la peine d’avaler une ou deux gorgées d’expresso froid , origine de son humeur massacrante . Il ouvrit le dossier et jeta un regard inquisiteur , n’espérant rien trouver d’aussi incrédule que dans le rapport précédemment lu . Ce qui était sûr , c’était que le commissaire Mortan allait voir du pays .
Nom : Lauriac
Prénom : Thomas
Date de naissance : 10/08/1994
Oh putain..quand ce petit est né j’étais pas encore capitaine..ça fait longtemps ..peut-être trop longtemps..pensa le capitaine.
Lieu de naissance : Vannes , France
Ah bah j’avais raison !
Description physique : Châtain , 1m80 , Mince , yeux bruns , cicatrice sur le front , nez aquilin, visage plutôt creusé .
Sa description importait peu , il voulait surtout savoir si sa description comportementale correspondait à ce fichu rapport .
Description comportementale : Peu extravagant , introverti , secret,solitaire..ect
Ceci n’allait pas l’aider grandement , il commençait à penser que ce n’était que des mensonges pour savonner la planche à ce jeune inspecteur qui était plutôt brillant pour son âge .. il allait passer outre lorsqu’il vit les remarques laissées sur son dossier, ainsi que ces centres d’intérêts .
Remarques : Cet élément dit avoir un don . Ce don consisterait à ressentir les esprits et avoir des facilités à aller à leur rencontre . Nous pensons que cela lui vient de la douleur provoquée par le décès de sa petite amie quelques années auparavant . Lui nous affirme l’avoir depuis son enfance . Depuis il se serait intéressé au monde de l’occulte , ainsi qu’au domaines du «paranormal» .
Centres d’intérêts : Films de genre , histoire ,littérature , occulte , paranormal , musique .
Le commissaire Mortan ne plaisantait pas . Il n’avait aucune idée de la présence d’un tel personnage parmi ses hommes,quelqu’un d’aussi discret . Son dossier si peu étoffé augmentait le mystère dans lequel ce Thomas Lauriac se plongeait . Aurelle s’installa sur son fauteuil , soupira longuement , hésita un instant puis tendit la main vers son téléphone .
-Oui Allo Comissaire Mortan ? Oui….j’ai lu votre rapport ..dès que vous le verrez vous direz à L’inspecteur Lauriac de venir m’entretenir dans mon bureau ..j’ai quelques faits à éclaircir ..;j’espère en tout cas;..avec son aide .
Puis il raccrocha , et prit en main un autre dossier , celui d’une affaire , dont il espérait ne rien voir de complètement dingue . Pourtant , il failli en tomber de sa chaise . L’inspecteur Lauriac aurait commencé à parler à la famille de la victime , de cas de possessions menant aux meurtres , du diable ..ect . Aurelle porta la main sur son visage , se frottant les yeux , marmonnant désespérément . C’est pas vrai….
- Texte 2:
- Il chercha pendant quelques secondes son trousseau de clés avant de le sortir de sa poche , pour pouvoir ouvrir la porte de son appartement . La pluie l’avait trempé jusqu’au os et son chez-lui lui donnait un espoir de pouvoir finir correctement cette horrible journée morose . Il alluma la lampe de sa petite cuisine qui luisait comme un phare derrière son plan de travail, éclairant faiblement son salon plongé dans la lumière orangée des lampadaires . Thomas Lauriac déposa son manteau en cuir sur son canapé comme un chevalier qui enlèverait sa cotte de maille . L’averse qui venait de se terminer l’avait considérablement épuisé . Ce poids enlevé , le jeune inspecteur se dirigea vers le frigo pour en tirer une bière fraîche .
Il vit une nouvelle fois sa photo . Chaque jour il l’a regardait pour ne pas l’oublier . Il était effrayé à l’idée de l’oublier . Pourtant , il pensait souvent à elle . Son sourire , sa voix , son parfum , son regard , et tout ces petits détails que l’on remarque chez celle qu’on aime . Il se souvenait souvent de ces moments avec elle , si loin des ténèbres du présent. Et comment tenter de dissiper cette ombre qui grignotait chaque bouts d’espoir?
La musique . Il s’approchait lentement de son piano et commença à jouer quelque chose de mélancolique qu’il affectionnait , tentant d’éloigner le silence qui assombrissait la pièce .
Il joua un air en particulier . Celui qui lui rappelait la première fois qu’il vit Emma . Les premières fois qu’il avait joué cette mélodie..il avait fondu en larmes . Plus maintenant . Il se complaisait maintenant dans une nostalgie apaisante avec résignation . Il finirait par la revoir . Il l’a ressentait déjà de temps à autres . Comme tous . Ceux qui étaient partis . Il lui fallait encore chercher la vérité sur ce don . Pourquoi lui ? Pourquoi seulement une poignée de gens avaient cette charge de sentir que certaines âmes défuntes ne partaient pas ? Et surtout pourquoi..pourquoi Emma n’était pas partie ..pourquoi elle ne l’attendait pas en paix ?
Tout à coup la sonnerie de son téléphone le tira de sa rêverie morne . Il ne répondrait pas . Il n’avait pas envie … pourtant le répondeur s’activait . Merde se dit t’il en passant sa main sur son visage .
-...salut dit timidement une voix féminine dans le répondeur . Je voulais te demander ... comme tu n’étais pas là cet après midi..je me suis inquiété..tu va bien ? Répond moi quand tu peux Tom ..
Chloé . La seule qui se préoccupait de lui dans le service . Depuis qu’il était flic , elle ne lui parlait pas comme à un fou pareillement aux autres . Il l’aimait bien . Elle l’appelait Tom . Seul Emma faisait cela . Mais elle avait bien le droit..il n’avait jamais croisé de femme aussi incroyable depuis qu’elle était partie . Elle est amoureuse pensa t’il , mais on ne peut pas oublier un amour qu’on à perdu brusquement sans qu’il ne se soit effrité . Bien sûr , il pourrait lui faire espérer quelque chose ,mais il ne voulait pas infliger ça à sa seule amie . Son message lui avait un peu réchauffé le coeur , assez pour le convaincre de se traîner à la douche . Il l’a rassurerait après .
L’eau chaude coula sur sa peau , lui provoquant une sensation de bien être réconfortant . Le moment ou il se douchait lui permettait de réfléchir seul et posément à ses enquêtes , qu’elles soient policière ou non . Un instant isolé à l’écart du monde . Mais ce soir , il n’avait pas envie . Il n’avait pas le coeur à cela . Tout ce qu’il voulait , c’était un moment perdu .
Une fois qu’il avait fini par se décider de sortir de sa méditation , il avait envie de se mater un film . Pour cela , il fallait qu’il se dirige vers sa chambre , passant devant le mur qui faisait face à son lit , ou était punaisés une multitude de toutes sortes d’articles , de témoignages , de photos , de phénomènes inexpliqués . Tant de sujets d’études , pour comprendre ce que les personnes «normales» ne voulait pas accepter, car cela semblait trop effrayant . A coté des enregistrements de ces enquêtes paranormales et de ces notes éparpillées , qui témoignaient de son manque d’organisation flagrant , se tenait une pile , deux , peut être trois , de films en tout genres .
Thomas Lauriac poussa un long soupir puis, choisi un DVD avant de retourner à son salon et passer un moment en dehors de son quotidien... l’art avait ce pouvoir, au moins pour quelque temps . Après celui ci , ce serait un autre , peut être un autre encore , puis il laisserait la nuit tenter de le protéger de ses tourments .
Quelques heures plus tard , il se réveilla en sursaut . Il avait fait de nouveau un de ces cauchemars qui le torturait . Emma était là , vivante . Et le pire dans ce rêve était le retour brutal à la réalité . Quand il se rappelait que ce ne pouvait pas être réel . D’ailleurs , qu’est ce qui est réel ? . Dans sa tourmente il se leva , n’étant plus maître de ses mouvements , à deux doigts de craquer . Chercher son revolver , le pointer sur la tempe , en terminer . La première envie qui lui était venu à l’esprit . Le courage avait fait ses bagages aujourd’hui . Certains jours , Thomas arrêtait de se battre . Noble dans la pensée , minable dans les actes . Il l’avait trouvé . C’était terminé …
- Arrête Thomas .
Le jeune homme se tourna brusquement . Il l’a ressentait . C’était dans son esprit , c’était faux??? .
-Tu dois vivre , Tom .
-Je peux plus ...pas depuis que..
-Je sais.Mais tu dois le faire , pour moi .
-Je devrais t’aider à ...partir..mais je peux pas ..tout seul..
-Je te comprend , alors trouve la vérité , la tienne ..et on s’en ira ensemble .
Elle ne parlait plus , mais était là , rassurante et réconfortante . Alors il tomba , lâchant son arme , fondant en larmes . Il finit par s’endormir , dormant d’un sommeil sans rêve .
- Texte 3:
- Il avait dix ans quand c’est arrivé . Il rentrait de l’école sous un soleil de printemps quand il eut un sentiment encore inconnu de lui . Son oncle venait de mourir . Le jeune garçon le savait . Sans pouvoir l’expliquer , il venait d’apprendre qu’il était parti . Alors à l’hôpital , Thomas savait qu’il était souffrant , donc il se dit alors que ce n’était que son imagination. Encore si peu familiarisé avec l’idée de la mort, l’enfant en était effrayé . Il aimait son oncle .
Quelques poignées de minutes plus tard, il ouvrit la porte de sa maison , trouvant sa mère en larmes , peinant à lui annoncer ce qu’il savait déjà . Il l’avait senti . Sur le moment , un fourmillement de questions lui vint en tête . Est ce que tout le monde peut le sentir ? Est ce qu’on le croirait s’il le racontait autour de lui ? Est ce normal ?
Aurait t’il un «super pouvoir»?
Finalement la tristesse chassa toutes ces questions . Pour la première fois , ce n’était pas quelqu’un à la télé qui venait de mourir . C’était Tonton . Ce fut aussi le premier enterrement du jeune garçon . Et cette fois , il sentit sa présence . Ses parents pensaient qu’il faisait une crise d’angoisse à cause de toute l’émotion qu’une telle cérémonie procurait , mais non . Il était là . Bien sûr , il n’en dit aucun mot . On aurait pensé qu’il était fou .
Pendant de nombreuses années il vécut avec cette capacité en lui , sans pouvoir l’expliquer . Cinq ans plus tard , Thomas ne savait toujours pas pourquoi il sentait la mort arriver , ainsi que la présence des défunts dans certains lieux ou il allait .Parfois cela allait jusqu’à plus de trois personnes, cinq , dix . Et plus il y en avait , plus la pression en lui était forte . Le malaise ressenti chez les autres dans certains lieux était décuplé chez lui , car il savait que ce n’était plus une impression . Il y avait autre chose derrière cela . Alors un jour il voulut à tout prix savoir s’il était seul à pouvoir voir ces choses . Il chercha sur internet des réponses .
Un monde s’ouvrit alors à lui . «Passeurs d’âmes». Enfin il pouvait mettre un nom sur ce qu’il était , et surtout une explication . Le rôle des personnes ayant son don , serait d’aider les défunts à rejoindre l’au delà . De passer d’un monde ..à un autre .
Thomas fit alors plusieurs recherches , notamment concernant ce que l’on savait de la mort et des «autres mondes » . Il finit par vouloir savoir la vérité . Depuis ce jour il chercha alors un moyen de savoir pourquoi il avait ce don , et surtout pourquoi lui et pas les autres . Il se mit alors à enquêter sur de nombreux phénomènes inexpliqués en Bretagne , sa région, essayant parfois d’aider les défunts ne voulant pas partir de son monde . Il apprit certains moyens d’effectuer ce passage d’un univers à l’autre , car il souhaitait que son «pouvoir» ; aussi éprouvant soit t’il pour lui même ; aide le mieux possible ces âmes en souffrance . Il souhaitait aussi avoir des réponses , voir certaines choses auquel les gens autour de lui ne croirait jamais . Sauf Emma .
Emma était la seule à le croire , à cette époque là il commença à la fréquenter . Elle était belle , intelligente , marrante..il en pinçait pour elle . Il avait le sentiment qu’ils ne se quitteraient jamais , elle était tout pour lui . Et surtout , c’était la seule à savoir ce qu’il avait en lui . Et contre toute attente, elle l’aidait à être lui même et à surpasser la peur que lui procurait ce don , ce pouvoir .
Il lui raconta aussi la première fois ou il parla à un «esprit» . C’était une maison abandonnée dans un village non loin de Vannes . Sans avertir ses parents , Thomas y avait été de nuit , avec le peu de matériel qu’il avait . Un appareil photo , une radio couverte de papier d’aluminium* , constituait de quoi mener son «enquête » . Peu d’informations circulait sur cette maison , autre que le fait que les gens aux alentours disait qu’elle était «hantée» . A cet époque , une histoire comme celle ci était pour Thomas une source d’excitations .
A peine arrivé aux abords du lieu , dans les herbes hautes entourant le jardin , il ressentit que l’atmosphère était propice à un certain «malaise» . Mais bien entendu il était hors de question de reculer face à ce genre de choses . L’adolescent ne voulait en aucun cas faire marche arrière. Il sauta aisément le muret encadrant le coté extérieur de la maison . Jusque là , rien d’anormal . Tout commença quand il franchit le seuil de la porte vitrée , cassée par d’anciens visiteurs .
Un murmure , un chuchotement parvint à ces oreilles . «Va t’en» .Il se retourna dans la direction de la voix qu’il avait entendue . Il sentit la présence d’un être , un être qui ne voulait pas être dérangé . Il s’empressa de tenter de rassurer l’occupant de la bâtisse . «B-bonjour , je m’appelle Thomas Lauriac , et je suis venu ici pour tenter de rentrer en contact avec vous , en aucun cas venir m’installer ici ni casser quoi que ce soit ..je veux juste savoir pourquoi vous êtes toujours... ici» . Lui même fut surpris de pouvoir s’exprimer comme cela , au-delà de sa peur , et de son appréhension . Il continua ses explications ..pensant qu’il allait au devant d’un échec cuisant . «Si vous m’avez entendu , si vous pouvez me comprendre...manifestez vous ! Ou parlez moi ou je ne sais pas par exemple..» . Avant de pouvoir achever sa demande , une chose effrayante se produisit . Un grand coup vint d’une autre pièce , puis encore une fois cette voix , cette fois ci beaucoup plus perceptible . «Dégage» . Ce mot glaça les membres du jeune enquêteur , le laissant vidé de toute son assurance et de tout mouvement .
Tentant vainement de faire la sourde oreille , le malaise qu’il ressentait jusqu’à présent s’intensifia . Il alluma pourtant la radio couverte d’aluminium , mais ne trouva pas la force de formuler une autre demande à la présence en face de lui . Thomas sentait l’air se raréfier . Il rassembla pourtant tout son courage pour tenter de prendre une photo en direction de l’endroit ou il sentait l’esprit en question , mais en vain . La batterie était complètement vidée . Chargée à bloc une heure auparavant . La tension montait , et le bruit perçant de la radio orpheline de stations captées , augmentait l’irritation perçue chez l’habitant de la maison qui l’a fit tomber brusquement de la table sans que l’adolescent ne puisse esquisser un seul mouvement . Pour lui , s’en était trop . Son esprit était maintenant confus , il ressentait une grande fatigue , cette courte suite d’événements faisant grandir chez lui le sentiment de danger . La décision de ranger le matériel et de fuir se prit sans hésitation .
Pourtant , cet échec face à un esprit non réceptif , ne l’arrêta pas dans son entreprise d’en apprendre plus . En effet , il apprit ce jour là que les esprits possédaient une volonté propre , et que leurs manifestations ne pouvaient pas être déconsidérées ou ignorées . Emma fut tout aussi fascinée que Thomas à l’écoute de ce récit et décida de l’accompagner dans ces recherches . Ce fut le point de départ de tout ce qui suivit par la suite...Si le jeune enquêteur n’avait jamais prit conscience de son don , il n’aurait jamais rencontré cette fille , ni jamais cherché à trouver la vérité . Mais il ne s’arrêta pas aux esprits . Nombres de phénomènes méritaient son attention et il comptait bien percer leurs mystères .
Une radio couverte d’aluminium : Technique utilisé par beaucoup d’enquêteurs . En effet , couvrir un poste radio de papier aluminium permet de couvrir toute réception de fréquence extérieures de type FM ou autres , et par conséquent , ne permettre de percevoir que des fréquences étrangères à ces ondes ci . Maintenant bien sûr des radios spécifiques permettent d’effectuer cette transformation à l’aide d’un bouton , mais à un certain prix .
- Texte 4:
- En entrant dans le bureau du capitaine Aurelle , Thomas Lauriac savait pertinemment ce qui l’attendait . Il avait vécu ce moment là des centaines de fois . Parler avec une personne qui ne le croyait pas . Quand à son supérieur , celui ci était pressé d’entamer la conversation et démêler le vrai du faux . Il était installé dans un bureau dépourvu de toutes décorations , si ce n’étaient que les vieux posters signé «Police Nationale» comptaient comme tel .
-Bonjour Inspecteur , dit Aurelle avec un ton solennel .
-Bonjour capitaine .
En voyant que le jeune homme ne s’installait pas , il lui demanda de venir s’asseoir à son bureau d’un geste léger de la main . Il s’exécuta sans se faire prier , jetant un œil aux rares bibelots disposé sur celui ci.
-Avez vous ..une idée de pourquoi j’ai organisé cette entrevue ?
-Je pense savoir , oui .
-Bien..au moins cela chassera l’effet de surprise..j’ai un rapport ici , qui m’a été remis en début de semaine ..par votre supérieur direct ..tenez, voyez par vous même ...dit le capitaine en tendant le document à son interlocuteur .
Lauriac lut attentivement la feuille , sans sourciller , ne trouvant aucune remarque de plus que celles que lui avait faite le commissaire auparavant , sauf que cette fois ci il avait préféré en référer au grand patron . Sympa .
- A en juger par votre réaction, ces faits n’ont pas l’air de vous être étranger …
-En effet , on m’a déjà entretenu au sujets de mes absences , ce à quoi j’ai répondu que c’était en rapport direct avec ma vie privée .
-Je le comprend bien , mais..sans justificatif , nous ne pouvons pas nous empêcher d’avoir des doutes sur votre assiduité ...mais ça encore , ce n’est pas le plus problématique inspecteur .
-Je me doute bien , que ce n’est pas ce qui vous gêne le plus .
-C’est déjà un bon point que vous vous en rendiez compte ..j’aimerai tout de même des explications , quel est ce don dont il est fait mention dans votre dossier ?
Le moment que Thomas redoutait était arrivé , lorsqu’il devait expliquer sa faculté de ressentir des âmes , il était considéré comme fou à lier .
- Je ne sais pas si on peut appeler ça un «don» , mais c’est un pouvoir , une capacité qui m’est donnée . Je ressens certains esprits qui ne parviennent pas à partir de notre monde .
En entendant ces phrases , le capitaine Aurelle s’enfonça dans son fauteuil ,puis fixa du regard son inspecteur , interloqué .
-Je sais ce que vous vous dites, j’ai déjà vécu cette scène une dizaine de fois , mais je peux vous assurer que je n’ai rien demandé , je n’ai pas choisi d’être considéré comme un dingue . Fit remarquer le jeune homme , exaspéré .
-Je …comment voulez vous que je réagisse autrement.. ? Je sais que vous avez vécu des moments difficiles mais...
-Aucune idée , mais je ne m’attend pas à ce que vous vous mettiez à ma place , mais que vous n’y prêtiez aucune importance . C’est entièrement mon problème .
-Hum..là par contre je suis obligé de vous contredire sur un point . Quand il est écrit que vous expliquez aux familles qu’un démon à tué leurs proches , c’est mon problème car c’est mon service ! Répliqua son supérieur en haussant la voix .
-Je leur ai dit la vérité . Je pourrais leur mentir , mais ce serait en aucun cas déontologique .
-Mais voyons , on nage en plein délire ! Des cas de possessions , en 20 ans de carrière je n’ai jamais vu ça !
-Monsieur , êtes vous croyant ? Que ce soit le cas ou non , avez vous déjà entendu parler d’Anneliese Michel ? Voulez vous que je vous fasse partager un extrait de ses séances d’exorcismes ? C’est accessible en trois clics sur le net . C’est une histoire authentique . Les cas de possession existe , c’est reconnu par l’église .
-...mais quand bien même ! Vous avez essayé d’expliquer cela à la presse ? Vous avez essayé d’expliquer ça à la famille endeuillée ? Vous allez vous charger de tout ça ou ce sera mon rôle ?
-Vous n’avez qu’à éviter de médiatiser toutes vos affaires , et j’aurai pu trouver un coupable . Mais on m’a écarté de l’affaire .
-Je n’ai pas le choix inspecteur , comprenez bien ça . Mais tout de même écoutez moi . Que ce soit un cas à la «Anneliese Michel» ou non , vous allez essayer de mettre vos «capacités» de coté . Ainsi que vos suppositions . La vérité , si tant est que ce soit aussi farfelu , aurait pu m’apporter des problèmes grave voir me coûter ma place . M’obliger pas à prendre des mesures , vous êtes jeune et talentueux . Ne gâchez rien . Fin de la discussion … Je dirige une section de police , pas un Freak Show .
Une haine profonde pour le capitaine Aurelle naquit de cette entrevue . Thomas Lauriac n’en revenait pas , ne pas vouloir chercher la vérité par peur de perdre sa place . Il pouvait bien se le permettre mais lui non . Il l’avait promis à Emma , et cela passait par cette affaire et d’autres . Mais à partir de maintenant il devait agir dans l’ombre pour cela . Personne ne le comprenait , personne ne le croyait . Il sortit du bureau avec une envie de détruire l’intégralité du mobilier . Quoi qu’il fasse , il passerait pour fou , même si une vérité matérielle gisait entre ses mains .
En passant dans un couloir , il croisa Chloé . Elle était belle . Ses cheveux bruns étaient noués délicatement en un chignon , éclairant son visage lisse et souriant . Son parfum parvint aux narines du jeune homme , apaisant légèrement son esprit l’espace d’un instant .-T-tom? Tu va bien ? Demanda t’elle tandis qu’elle prit un air inquiet .
-Euh..ouais ..
-Hmm..on ne l’a fait pas à moi ! Viens je t’embarque ! Je comptait prendre un café , tu va me raconter ce qu’il se passe . Enchaîna t’elle sur un ton déterminé .
En sortant du bureau , l’inspecteur avait voulu demeurer seul,mais être en la présence de la jeune femme le rassurait , il avait besoin d’être écouté et d’être pris au sérieux , il avait aussi un grand besoin d’affection , encore plus qu’à l’accoutumée .
Exonear:
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Sagiga:
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Naru:
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Dernière édition par Naru le Ven 7 Sep 2018 - 23:00, édité 3 fois
Naru- Admin
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Humeur : Toujours de bonne humeur !!!
Re: Concours de Texte N°64 [fin des votes le 30/09]
C'est un travail de fou et c'est vraiment bien pensé comme thème !
Et super stimulant !
Surtout la conception d'un personnage, c'est ce que j'aime le plus, c'est toujours à partir de ça que je construis mes histoires, ou presque.
Le défi sera de concevoir un personnage complètement nouveau et indépendant, malgré tous ceux que j'ai déjà dans la tête x)
Objectif poster 5 textes pour rattraper tous ces concours que j'ai lâchement fuis ^^'
En espérant vous retrouvez nombreux sur ce concours !
Sagiga- Modératrice
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Re: Concours de Texte N°64 [fin des votes le 30/09]
J'avais un peu peur que les thèmes soient trop facile ! Ou que ça vous donnent tout simplement pas envie! XD
J'ai tellement hâte de te lire Sagiga! c'est vrai que ça fait longtemps que tu n'as pas participer donc j'attends de voir ça!Je sais déjà que ce sera bien!^^
Naru- Admin
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Humeur : Toujours de bonne humeur !!!
Re: Concours de Texte N°64 [fin des votes le 30/09]
Re: Concours de Texte N°64 [fin des votes le 30/09]
Oui parce que je peux jamais simplement respecter le thème purement et simplement, il faut toujours que j'aille imaginer des trucs alambiqués...
Dans la partie "conception d'un antagoniste" se peut-il qu'au fur et à mesure du texte la relation entre le personnage et l'antagoniste évolue ? Genre ils se rencontrent en tant qu'ennemis mais finalement il se passe des choses qui font qu'ils ne sont plus si opposés.
Du coup ça induit une autre question en fait xD
Pour la partie Flash back et conséquences, peut-on utiliser un des autres textes (celui de la rencontre pour être précis) en tant qu'élément déclencheur d'un changement et du coup dans ce texte-là parler des conséquences qu'a eues cette rencontre ?
Voilà pour mes petites interrogations, j'espère que j'ai été assez claire ^^'
Ô miracle il se trouve que j'ai plein d'idées, et en plus pour chacun des "thèmes" !
Sagiga- Modératrice
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Re: Concours de Texte N°64 [fin des votes le 30/09]
Alors, Évidement, les relations peuvent évoluer entre le personnage et son antagoniste mais attention, ils s'opposent. Donc c'est bien qu'il y a un désaccord entre eux et pas qu'un petit! En aucun cas, ils ne peuvent devenir amis! Mais ils peuvent disons... se comprendre même s'ils ne sont pas d'accord.
Attention également car c'est une partie où tu dois décrire et construire ton antagoniste! ^^
Pour le flash back / conséquence , oui a condition qu'on puisse lire ce texte sans avoir besoin d'avoir lu l'autre pour comprendre. A toi de bien gérer ton flash back ! ^^
Naru- Admin
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Humeur : Toujours de bonne humeur !!!
Re: Concours de Texte N°64 [fin des votes le 30/09]
Très bonne idée pour ce concours, ça demande un travail de fou mais on aime ça :p
Pourquoi pas essayer.
PS: Peut-on changer de Narrateur d'un texte a l'autre ? ou faut-il avoir le même ? (question bête mais je préfère demander xD)
Bonne chance a tous :)
Exonear- Aventurier du manga
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Humeur : toujours au TOP !
Re: Concours de Texte N°64 [fin des votes le 30/09]
Je suis un petit nouveau dans le coin (*réajuste ses grosses lunettes sans verre et sa fausse moustache*) et je trouve ce thème particulièrement intéressant, j'aurai juste deux petites questions (dont une qui rejoint un peu celle d'Exonear) : est-ce que les textes doivent faire partie de la même histoire ? Parce que Naru, tu as précisé que les textes devaient être indépendants les uns des autres et ça me paraît un peu bizarre de conjuguer les deux (en devant à chaque fois représenter le personnage principal pour ceux qui n'aurait pas lu le texte du thème 1 par exemple).
Deuxième chose, puisqu'il faut proposer 2 textes minimum, est-ce que la combinaison d'un des 4 thèmes principaux avec celui facultatif est valide?
M'enfin je demande ça simplement à tout hasard, je ne m'y connais pas plus que ça en concours de textes *renfonce son bob à fleurs en dépliant à nouveau son journal troué*
Lonely D.- Fan de manga
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Humeur : Pamplemoussement vôtre
Re: Concours de Texte N°64 [fin des votes le 30/09]
Déjà, je suis contente que ce thème vous plaise !!^^
Alors, oui, vous pouvez prendre différent personnages pour les 4 textes mais je ne vous le conseille pas forcément car ce sera bien plus difficile à faire.
Je n'ai pas préciser que les textes devaient être indépendant les uns des autres. J'ai dit que pour le flash back, il fallait qu'on puisse comprendre de quoi parle ce flash back sans avoir eu besoin de lire le texte au quel il fait référence en premier. Bref, qu'il ne fallait pas faire un simple renvoie au texte N° truc ! ^^
Donc, OUI, VOS TEXTES PEUVENT ÉVIDEMENT ÊTRE LIER ENTRE EUX ET PARLER DU MÊME PERSONNAGE! ^^
Et pour ta dernière question Lonely D, non!^^
Le 5me thème est facultatif donc il ne rentre pas en compte dans les 2 textes à fournir obligatoirement !^^ Si tu veux le faire, il te faudra obligatoirement proposer au minimum deux autres textes pour concourir!^^
Est-ce que c'est plus claire pour vous?
N'hésitez pas si vous avez d'autres questions!!^^
Naru- Admin
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Humeur : Toujours de bonne humeur !!!
Re: Concours de Texte N°64 [fin des votes le 30/09]
Si on fait les texte dans l’ordre 1/2/3/4 ce qui parait logique.
Le texte 1 présente donc le personnage principal !
donc si le texte 3 c'est un flash back, il faut donc avoir lu le texte 1, sinon on est forcement obliger de représenter le personnage car si il lise le 3 seul il comprendront pas qui et le personnage ou auront très peut d'info !
Je compte faire les 4 et je voit ça comme ça pour ma part, je sait que ces surtout de la présentation et non détailler l'histoire, mais commencer par lire la description du personnage et essentiel pour comprendre le texte 2 puis le 3 puis le 4, non ?
Car même si ces que de la présentation il faut une histoire de fond pour pas avoir quelque chose de flou.
Ce n'est que mon avis pour être mieux éclairer sur le sujet et pas me tromper
voili voulu
Exonear- Aventurier du manga
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Re: Concours de Texte N°64 [fin des votes le 30/09]
Après, on a quand même un grand nombre de lignes pour chaque texte, et personnellement j'avais imaginé des textes tous reliés mais qu'on pouvait lire indépendamment les uns des autres.
Du coup dans chaque texte on peut rappeler des éléments qui sont présents dans les autres. Pour la description, le texte qui y est consacré permettra une description très précise, physique et morale, mais ça ne t'empêche pas de redécrire rapidement en deux lignes, ou par vague de petits éléments au détour d'une phrase ton personnage dans les autres textes pour resituer.
M'enfin juste pour t'embêter Exo, je lirai tes textes en commençant par le 3 puis 4, 1 et 2 =P
Sagiga- Modératrice
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Re: Concours de Texte N°64 [fin des votes le 30/09]
Alors, même si les propos de Sagiga sont tout à fait correcte, vous oubliez que les participants ne sont pas obligés de faire les 4 textes. le 1er peut aussi très bien être sauté. ^^ (même si j'avoue, ce serait pas très facile!^^)
Mais oui, effectivement, l'ordre des textes à été pensé pour approfondir la création d'un personnage. On commence par le plus simple et ce qui nous viens naturellement (1 la description du personnage) puis on passe à une vue d'ensemble (2 la maison /le quotidien du perso) puis on commence à creuser plus loin dans la tête du perso (3 son point de vue sur le monde change) et enfin on lui trouve un opposé (4 un antagoniste, un ennemi à surmonter) qui va nécessairement faire de nouveau évoluer le personnage.
Mais au final rien ne vous oblige à vous plier à ces 4 thèmes, ni à les utiliser dans l'ordre.
donc si le texte 3 c'est un flash back, il faut donc avoir lu le texte 1, sinon on est forcement obliger de représenter le personnage car si il lise le 3 seul il comprendront pas qui et le personnage ou auront très peut d'info !
^^
Déjà, vous n'êtes pas obligé de faire un flash back!^^ C'est écrit dans les règles du 3. ^^ Ce que je vous demande, c'est d'écrire un fait marquant qui change le point de vue du personnage. C'est plus facile d'en faire un flash back mais ce n'est pas obligatoire.
Après, je connais ici des gens assez expérimentés en écriture pour que, sans avoir lu d'autres textes avant, on comprennent qui est le personnage principale dans un flash back sans avoir une description détaillé du personnage!^^
Bref, je reprécise mon propos: votre flash back (si vous en faite un ) ne doit pas être un autre texte répondant aux thèmes. Il peut y avoir des références à un texte d'un autre thème mais il doit pouvoir se lire comme un texte entier.
.... etc-ce que c'est plus claire? ^^'
exemple avec ce que m'a dit Sagiga:
Sagiga écrit un texte pour le 4. Puis, elle écrit un texte pour le 3 dans lequel elle fait référence à un évènement qui s'est passé dans le texte 4.
Mais elle resitue ce qu'est cet évènement pour pouvoir parler des conséquences qu'il à eut. Elle ne va pas détailler dans son flash back le texte 4. Juste des bribes, mais assez pour qu'on puisse se faire une idée de quoi il en retournais si jamais on avait pas lu le 4.
enfin, je vous dis tout ça parce que là, on est dans un concours de texte alors, oui, forcément, vous allez écrire vos textes a peu près dans l'ordre établit et les gens lirons dans l'ordre que vous avez donné.
Mais ces exercices seront utile pour vous même si vous avez envie d'écrire des histoires. Et dans vos histoires, certains éléments ne seront peut-être pas placé aux même endroit, n'arriverons peut-être pas dans cet ordre. Aussi, savoir resituer en quelques phrases des informations qu'on avait parfois abordés 4 chapitres précédemment, c'est important.
Et utile pour ne pas perdre son lecteur. ^^
Naru- Admin
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Re: Concours de Texte N°64 [fin des votes le 30/09]
C'est ce que je me disait je voulais juste confirmation.
Donc je peux faire mon texte dans l'ordre tranquillement alors. :)
PS: petite et dernière question xD, y'a t-il un nombre de ligne minimum pour chaque texte ? car il n'y a que maximum.
Exonear- Aventurier du manga
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Re: Concours de Texte N°64 [fin des votes le 30/09]
Re: Concours de Texte N°64 [fin des votes le 30/09]
Bon courage Mr John !^^
Après, j'ai mis début des votes début septembre mais on pourra toujours repousser un peu au besoin si vous n'avez pas terminé !^^
Naru- Admin
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Re: Concours de Texte N°64 [fin des votes le 30/09]
Qu'elle police et qu'elle taille d'écriture ?
Arigato :p
Exonear- Aventurier du manga
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Humeur : toujours au TOP !
Re: Concours de Texte N°64 [fin des votes le 30/09]
Harfyz- Fan de manga
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Re: Concours de Texte N°64 [fin des votes le 30/09]
Juste une question Naru j'ai deux textes de prêts, est-ce que ça t'arrange si je les poste et que je poste les 3 autres plus tard, pour t'éviter d'avoir à tout lire au dernier moment où c'est quand même plus simple de tous les poster en même temps ?
Sagiga- Modératrice
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Re: Concours de Texte N°64 [fin des votes le 30/09]
La mise en page doit être standard !^^
Comme tu veux Sagiga, tu peux effectivement poster déjà 2 textes et reposter les 3 autres plus tard! pas de soucis!
Naru- Admin
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Humeur : Toujours de bonne humeur !!!
Re: Concours de Texte N°64 [fin des votes le 30/09]
- Texte 1 :
- Le capitaine Aurelle porta à ses lèvres sa tasse de café encore fumante avant de porter un regard sur le rapport qu’il venait de trouver sur son bureau le matin même . Il était tout de même rare de recevoir un rapport un lundi matin , connaissant ses hommes . Au bout de quelques lignes,il posa lentement son mug à coté d’une photo de sa femme et de ses enfants , reportant toute son attention sur le document .
Rapport
Objet : Inspecteur Lauriac
Mr le capitaine ,
Je voudrais vous mettre au courant du fait que Mr Thomas Lauriac à fait preuve d’un comportement étrange ces derniers temps . Je me permet de vous préciser la nature de celui ci : Depuis quelques jours, L’inspecteur Loriac à été absent de notre service sans donner de motif valable , voir aucun . Ceci est d’autant plus alarmant qu’il est connu pour avoir des préoccupations étranges .Je veux dire , il lui est arrivé de formuler certaines conclusions sortant de l’ordinaire durant plusieurs enquêtes , nous parlant de «paranormal». Vous imaginez bien que dans le cadre d’une affaire de meurtres nous pouvons difficilement nous permettre de donner ce genre d’explications aux familles , et leur dire que le meurtrier serait un «fantôme» ou encore victime de phénomène dit de «possession» . Ce genre de comportement pourrait difficilement se reproduire sans en affecter nos investigations, ainsi que ralentir notre travail . C’est pour cette raison que je vous ai fait prendre connaissance des agissements de cet inspecteur qui fut écarté plusieurs fois de nos affaires , ainsi que le fait qu’il à par plusieurs fois fait preuve d’absentéisme.
Merci de votre considération
Commissaire François Mortan
Relisant plusieurs fois ces mots , le capitaine peinait toujours à y croire . En vingt ans de métier , il n’avait jamais lu de choses pareilles. On n’était pas le 1er Avril pourtant, alors pourquoi lui rédiger un rapport sur un inspecteur «chasseurs de fantômes»? Devait-t’il vraiment prendre au sérieux ce papier ? C’était tout bonnement impensable . Il devait forcément y avoir un problème . Aurelle fut soudain prit d’une envie de finir son café . Il attrapa donc son mug . Putain , il est froid ,c’est dégueulasse! pensa t’il en prenant une mine renfrognée .
Avait-t’il réellement envie de passer sa matinée à compulser les dossiers jusqu’à trouver celui de ce ...Lauriac? C’était de toute évidence un début de journée bien problématique . Il se leva en gardant cette tasse froide à la main . Tant pis , j’en ai bien besoin je crois . En ouvrant le tiroir grisâtre contenant tous les dossiers de toutes les personnes travaillant sous ses ordres , le capitaine soupira longuement . Un papier , un papier et j’ai les nerfs en vrac ! Ils sont forts , ils ont rien d’autre à faire ..alors ils inventent des conneries! hurla-t’il intérieurement . On a des affaires à résoudre , pourtant ! .
Après avoir fouillé dans une vingtaine de dossiers et avoir maudit l’organisation de ceux-ci , il en trouva un affublé du nom «Lauriac». Sur le moment il se demanda si il n’était pas d’origine bretonne avant de s’invectiver lui même du fait qu’il avait pas le temps de se demander de quelle région venaient ses hommes et surtout qu’il avait bien mieux à faire..comme trouver une preuve que cette histoire n’était qu’un canular qui lui avait valut la peine d’avaler une ou deux gorgées d’expresso froid , origine de son humeur massacrante . Il ouvrit le dossier et jeta un regard inquisiteur , n’espérant rien trouver d’aussi incrédule que dans le rapport précédemment lu . Ce qui était sûr , c’était que le commissaire Mortan allait voir du pays .
Nom : Lauriac
Prénom : Thomas
Date de naissance : 10/08/1994
Oh putain..quand ce petit est né j’étais pas encore capitaine..ça fait longtemps ..peut-être trop longtemps..pensa le capitaine.
Lieu de naissance : Vannes , France
Ah bah j’avais raison !
Description physique : Châtain , 1m80 , Mince , yeux bruns , cicatrice sur le front , nez aquilin, visage plutôt creusé .
Sa description importait peu , il voulait surtout savoir si sa description comportementale correspondait à ce fichu rapport .
Description comportementale : Peu extravagant , introverti , secret,solitaire..ect
Ceci n’allait pas l’aider grandement , il commençait à penser que ce n’était que des mensonges pour savonner la planche à ce jeune inspecteur qui était plutôt brillant pour son âge .. il allait passer outre lorsqu’il vit les remarques laissées sur son dossier, ainsi que ces centres d’intérêts .
Remarques : Cet élément dit avoir un don . Ce don consisterait à ressentir les esprits et avoir des facilités à aller à leur rencontre . Nous pensons que cela lui vient de la douleur provoquée par le décès de sa petite amie quelques années auparavant . Lui nous affirme l’avoir depuis son enfance . Depuis il se serait intéressé au monde de l’occulte , ainsi qu’au domaines du «paranormal» .
Centres d’intérêts : Films de genre , histoire ,littérature , occulte , paranormal , musique .
Le commissaire Mortan ne plaisantait pas . Il n’avait aucune idée de la présence d’un tel personnage parmi ses hommes,quelqu’un d’aussi discret . Son dossier si peu étoffé augmentait le mystère dans lequel ce Thomas Lauriac se plongeait . Aurelle s’installa sur son fauteuil , soupira longuement , hésita un instant puis tendit la main vers son téléphone .
-Oui Allo Comissaire Mortan ? Oui….j’ai lu votre rapport ..dès que vous le verrez vous direz à L’inspecteur Lauriac de venir m’entretenir dans mon bureau ..j’ai quelques faits à éclaircir ..;j’espère en tout cas;..avec son aide .
Puis il raccrocha , et prit en main un autre dossier , celui d’une affaire , dont il espérait ne rien voir de complètement dingue . Pourtant , il failli en tomber de sa chaise . L’inspecteur Lauriac aurait commencé à parler à la famille de la victime , de cas de possessions menant aux meurtres , du diable ..ect . Aurelle porta la main sur son visage , se frottant les yeux , marmonnant désespérément . C’est pas vrai….
- Texte 2:
- Il chercha pendant quelques secondes son trousseau de clés avant de le sortir de sa poche , pour pouvoir ouvrir la porte de son appartement . La pluie l’avait trempé jusqu’au os et son chez-lui lui donnait un espoir de pouvoir finir correctement cette horrible journée morose . Il alluma la lampe de sa petite cuisine qui luisait comme un phare derrière son plan de travail, éclairant faiblement son salon plongé dans la lumière orangée des lampadaires . Thomas Lauriac déposa son manteau en cuir sur son canapé comme un chevalier qui enlèverait sa cotte de maille . L’averse qui venait de se terminer l’avait considérablement épuisé . Ce poids enlevé , le jeune inspecteur se dirigea vers le frigo pour en tirer une bière fraîche .
Il vit une nouvelle fois sa photo . Chaque jour il l’a regardait pour ne pas l’oublier . Il était effrayé à l’idée de l’oublier . Pourtant , il pensait souvent à elle . Son sourire , sa voix , son parfum , son regard , et tout ces petits détails que l’on remarque chez celle qu’on aime . Il se souvenait souvent de ces moments avec elle , si loin des ténèbres du présent. Et comment tenter de dissiper cette ombre qui grignotait chaque bouts d’espoir?
La musique . Il s’approchait lentement de son piano et commença à jouer quelque chose de mélancolique qu’il affectionnait , tentant d’éloigner le silence qui assombrissait la pièce .
Il joua un air en particulier . Celui qui lui rappelait la première fois qu’il vit Emma . Les premières fois qu’il avait joué cette mélodie..il avait fondu en larmes . Plus maintenant . Il se complaisait maintenant dans une nostalgie apaisante avec résignation . Il finirait par la revoir . Il l’a ressentait déjà de temps à autres . Comme tous . Ceux qui étaient partis . Il lui fallait encore chercher la vérité sur ce don . Pourquoi lui ? Pourquoi seulement une poignée de gens avaient cette charge de sentir que certaines âmes défuntes ne partaient pas ? Et surtout pourquoi..pourquoi Emma n’était pas partie ..pourquoi elle ne l’attendait pas en paix ?
Tout à coup la sonnerie de son téléphone le tira de sa rêverie morne . Il ne répondrait pas . Il n’avait pas envie … pourtant le répondeur s’activait . Merde se dit t’il en passant sa main sur son visage .
-...salut dit timidement une voix féminine dans le répondeur . Je voulais te demander ... comme tu n’étais pas là cet après midi..je me suis inquiété..tu va bien ? Répond moi quand tu peux Tom ..
Chloé . La seule qui se préoccupait de lui dans le service . Depuis qu’il était flic , elle ne lui parlait pas comme à un fou pareillement aux autres . Il l’aimait bien . Elle l’appelait Tom . Seul Emma faisait cela . Mais elle avait bien le droit..il n’avait jamais croisé de femme aussi incroyable depuis qu’elle était partie . Elle est amoureuse pensa t’il , mais on ne peut pas oublier un amour qu’on à perdu brusquement sans qu’il ne se soit effrité . Bien sûr , il pourrait lui faire espérer quelque chose ,mais il ne voulait pas infliger ça à sa seule amie . Son message lui avait un peu réchauffé le coeur , assez pour le convaincre de se traîner à la douche . Il l’a rassurerait après .
L’eau chaude coula sur sa peau , lui provoquant une sensation de bien être réconfortant . Le moment ou il se douchait lui permettait de réfléchir seul et posément à ses enquêtes , qu’elles soient policière ou non . Un instant isolé à l’écart du monde . Mais ce soir , il n’avait pas envie . Il n’avait pas le coeur à cela . Tout ce qu’il voulait , c’était un moment perdu .
Une fois qu’il avait fini par se décider de sortir de sa méditation , il avait envie de se mater un film . Pour cela , il fallait qu’il se dirige vers sa chambre , passant devant le mur qui faisait face à son lit , ou était punaisés une multitude de toutes sortes d’articles , de témoignages , de photos , de phénomènes inexpliqués . Tant de sujets d’études , pour comprendre ce que les personnes «normales» ne voulait pas accepter, car cela semblait trop effrayant . A coté des enregistrements de ces enquêtes paranormales et de ces notes éparpillées , qui témoignaient de son manque d’organisation flagrant , se tenait une pile , deux , peut être trois , de films en tout genres .
Thomas Lauriac poussa un long soupir puis, choisi un DVD avant de retourner à son salon et passer un moment en dehors de son quotidien... l’art avait ce pouvoir, au moins pour quelque temps . Après celui ci , ce serait un autre , peut être un autre encore , puis il laisserait la nuit tenter de le protéger de ses tourments .
Quelques heures plus tard , il se réveilla en sursaut . Il avait fait de nouveau un de ces cauchemars qui le torturait . Emma était là , vivante . Et le pire dans ce rêve était le retour brutal à la réalité . Quand il se rappelait que ce ne pouvait pas être réel . D’ailleurs , qu’est ce qui est réel ? . Dans sa tourmente il se leva , n’étant plus maître de ses mouvements , à deux doigts de craquer . Chercher son revolver , le pointer sur la tempe , en terminer . La première envie qui lui était venu à l’esprit . Le courage avait fait ses bagages aujourd’hui . Certains jours , Thomas arrêtait de se battre . Noble dans la pensée , minable dans les actes . Il l’avait trouvé . C’était terminé …
- Arrête Thomas .
Le jeune homme se tourna brusquement . Il l’a ressentait . C’était dans son esprit , c’était faux??? .
-Tu dois vivre , Tom .
-Je peux plus ...pas depuis que..
-Je sais.Mais tu dois le faire , pour moi .
-Je devrais t’aider à ...partir..mais je peux pas ..tout seul..
-Je te comprend , alors trouve la vérité , la tienne ..et on s’en ira ensemble .
Elle ne parlait plus , mais était là , rassurante et réconfortante . Alors il tomba , lâchant son arme , fondant en larmes . Il finit par s’endormir , dormant d’un sommeil sans rêve .
- Texte 3:
- Il avait dix ans quand c’est arrivé . Il rentrait de l’école sous un soleil de printemps quand il eut un sentiment encore inconnu de lui . Son oncle venait de mourir . Le jeune garçon le savait . Sans pouvoir l’expliquer , il venait d’apprendre qu’il était parti . Alors à l’hôpital , Thomas savait qu’il était souffrant , donc il se dit alors que ce n’était que son imagination. Encore si peu familiarisé avec l’idée de la mort, l’enfant en était effrayé . Il aimait son oncle .
Quelques poignées de minutes plus tard, il ouvrit la porte de sa maison , trouvant sa mère en larmes , peinant à lui annoncer ce qu’il savait déjà . Il l’avait senti . Sur le moment , un fourmillement de questions lui vint en tête . Est ce que tout le monde peut le sentir ? Est ce qu’on le croirait s’il le racontait autour de lui ? Est ce normal ?
Aurait t’il un «super pouvoir»?
Finalement la tristesse chassa toutes ces questions . Pour la première fois , ce n’était pas quelqu’un à la télé qui venait de mourir . C’était Tonton . Ce fut aussi le premier enterrement du jeune garçon . Et cette fois , il sentit sa présence . Ses parents pensaient qu’il faisait une crise d’angoisse à cause de toute l’émotion qu’une telle cérémonie procurait , mais non . Il était là . Bien sûr , il n’en dit aucun mot . On aurait pensé qu’il était fou .
Pendant de nombreuses années il vécut avec cette capacité en lui , sans pouvoir l’expliquer . Cinq ans plus tard , Thomas ne savait toujours pas pourquoi il sentait la mort arriver , ainsi que la présence des défunts dans certains lieux ou il allait .Parfois cela allait jusqu’à plus de trois personnes, cinq , dix . Et plus il y en avait , plus la pression en lui était forte . Le malaise ressenti chez les autres dans certains lieux était décuplé chez lui , car il savait que ce n’était plus une impression . Il y avait autre chose derrière cela . Alors un jour il voulut à tout prix savoir s’il était seul à pouvoir voir ces choses . Il chercha sur internet des réponses .
Un monde s’ouvrit alors à lui . «Passeurs d’âmes». Enfin il pouvait mettre un nom sur ce qu’il était , et surtout une explication . Le rôle des personnes ayant son don , serait d’aider les défunts à rejoindre l’au delà . De passer d’un monde ..à un autre .
Thomas fit alors plusieurs recherches , notamment concernant ce que l’on savait de la mort et des «autres mondes » . Il finit par vouloir savoir la vérité . Depuis ce jour il chercha alors un moyen de savoir pourquoi il avait ce don , et surtout pourquoi lui et pas les autres . Il se mit alors à enquêter sur de nombreux phénomènes inexpliqués en Bretagne , sa région, essayant parfois d’aider les défunts ne voulant pas partir de son monde . Il apprit certains moyens d’effectuer ce passage d’un univers à l’autre , car il souhaitait que son «pouvoir» ; aussi éprouvant soit t’il pour lui même ; aide le mieux possible ces âmes en souffrance . Il souhaitait aussi avoir des réponses , voir certaines choses auquel les gens autour de lui ne croirait jamais . Sauf Emma .
Emma était la seule à le croire , à cette époque là il commença à la fréquenter . Elle était belle , intelligente , marrante..il en pinçait pour elle . Il avait le sentiment qu’ils ne se quitteraient jamais , elle était tout pour lui . Et surtout , c’était la seule à savoir ce qu’il avait en lui . Et contre toute attente, elle l’aidait à être lui même et à surpasser la peur que lui procurait ce don , ce pouvoir .
Il lui raconta aussi la première fois ou il parla à un «esprit» . C’était une maison abandonnée dans un village non loin de Vannes . Sans avertir ses parents , Thomas y avait été de nuit , avec le peu de matériel qu’il avait . Un appareil photo , une radio couverte de papier d’aluminium* , constituait de quoi mener son «enquête » . Peu d’informations circulait sur cette maison , autre que le fait que les gens aux alentours disait qu’elle était «hantée» . A cet époque , une histoire comme celle ci était pour Thomas une source d’excitations .
A peine arrivé aux abords du lieu , dans les herbes hautes entourant le jardin , il ressentit que l’atmosphère était propice à un certain «malaise» . Mais bien entendu il était hors de question de reculer face à ce genre de choses . L’adolescent ne voulait en aucun cas faire marche arrière. Il sauta aisément le muret encadrant le coté extérieur de la maison . Jusque là , rien d’anormal . Tout commença quand il franchit le seuil de la porte vitrée , cassée par d’anciens visiteurs .
Un murmure , un chuchotement parvint à ces oreilles . «Va t’en» .Il se retourna dans la direction de la voix qu’il avait entendue . Il sentit la présence d’un être , un être qui ne voulait pas être dérangé . Il s’empressa de tenter de rassurer l’occupant de la bâtisse . «B-bonjour , je m’appelle Thomas Lauriac , et je suis venu ici pour tenter de rentrer en contact avec vous , en aucun cas venir m’installer ici ni casser quoi que ce soit ..je veux juste savoir pourquoi vous êtes toujours... ici» . Lui même fut surpris de pouvoir s’exprimer comme cela , au-delà de sa peur , et de son appréhension . Il continua ses explications ..pensant qu’il allait au devant d’un échec cuisant . «Si vous m’avez entendu , si vous pouvez me comprendre...manifestez vous ! Ou parlez moi ou je ne sais pas par exemple..» . Avant de pouvoir achever sa demande , une chose effrayante se produisit . Un grand coup vint d’une autre pièce , puis encore une fois cette voix , cette fois ci beaucoup plus perceptible . «Dégage» . Ce mot glaça les membres du jeune enquêteur , le laissant vidé de toute son assurance et de tout mouvement .
Tentant vainement de faire la sourde oreille , le malaise qu’il ressentait jusqu’à présent s’intensifia . Il alluma pourtant la radio couverte d’aluminium , mais ne trouva pas la force de formuler une autre demande à la présence en face de lui . Thomas sentait l’air se raréfier . Il rassembla pourtant tout son courage pour tenter de prendre une photo en direction de l’endroit ou il sentait l’esprit en question , mais en vain . La batterie était complètement vidée . Chargée à bloc une heure auparavant . La tension montait , et le bruit perçant de la radio orpheline de stations captées , augmentait l’irritation perçue chez l’habitant de la maison qui l’a fit tomber brusquement de la table sans que l’adolescent ne puisse esquisser un seul mouvement . Pour lui , s’en était trop . Son esprit était maintenant confus , il ressentait une grande fatigue , cette courte suite d’événements faisant grandir chez lui le sentiment de danger . La décision de ranger le matériel et de fuir se prit sans hésitation .
Pourtant , cet échec face à un esprit non réceptif , ne l’arrêta pas dans son entreprise d’en apprendre plus . En effet , il apprit ce jour là que les esprits possédaient une volonté propre , et que leurs manifestations ne pouvaient pas être déconsidérées ou ignorées . Emma fut tout aussi fascinée que Thomas à l’écoute de ce récit et décida de l’accompagner dans ces recherches . Ce fut le point de départ de tout ce qui suivit par la suite...Si le jeune enquêteur n’avait jamais prit conscience de son don , il n’aurait jamais rencontré cette fille , ni jamais cherché à trouver la vérité . Mais il ne s’arrêta pas aux esprits . Nombres de phénomènes méritaient son attention et il comptait bien percer leurs mystères .
Une radio couverte d’aluminium : Technique utilisé par beaucoup d’enquêteurs . En effet , couvrir un poste radio de papier aluminium permet de couvrir toute réception de fréquence extérieures de type FM ou autres , et par conséquent , ne permettre de percevoir que des fréquences étrangères à ces ondes ci . Maintenant bien sûr des radios spécifiques permettent d’effectuer cette transformation à l’aide d’un bouton , mais à un certain prix .
- Texte 4:
- En entrant dans le bureau du capitaine Aurelle , Thomas Lauriac savait pertinemment ce qui l’attendait . Il avait vécu ce moment là des centaines de fois . Parler avec une personne qui ne le croyait pas . Quand à son supérieur , celui ci était pressé d’entamer la conversation et démêler le vrai du faux . Il était installé dans un bureau dépourvu de toutes décorations , si ce n’étaient que les vieux posters signé «Police Nationale» comptaient comme tel .
-Bonjour Inspecteur , dit Aurelle avec un ton solennel .
-Bonjour capitaine .
En voyant que le jeune homme ne s’installait pas , il lui demanda de venir s’asseoir à son bureau d’un geste léger de la main . Il s’exécuta sans se faire prier , jetant un œil aux rares bibelots disposé sur celui ci.
-Avez vous ..une idée de pourquoi j’ai organisé cette entrevue ?
-Je pense savoir , oui .
-Bien..au moins cela chassera l’effet de surprise..j’ai un rapport ici , qui m’a été remis en début de semaine ..par votre supérieur direct ..tenez, voyez par vous même ...dit le capitaine en tendant le document à son interlocuteur .
Lauriac lut attentivement la feuille , sans sourciller , ne trouvant aucune remarque de plus que celles que lui avait faite le commissaire auparavant , sauf que cette fois ci il avait préféré en référer au grand patron . Sympa .
- A en juger par votre réaction, ces faits n’ont pas l’air de vous être étranger …
-En effet , on m’a déjà entretenu au sujets de mes absences , ce à quoi j’ai répondu que c’était en rapport direct avec ma vie privée .
-Je le comprend bien , mais..sans justificatif , nous ne pouvons pas nous empêcher d’avoir des doutes sur votre assiduité ...mais ça encore , ce n’est pas le plus problématique inspecteur .
-Je me doute bien , que ce n’est pas ce qui vous gêne le plus .
-C’est déjà un bon point que vous vous en rendiez compte ..j’aimerai tout de même des explications , quel est ce don dont il est fait mention dans votre dossier ?
Le moment que Thomas redoutait était arrivé , lorsqu’il devait expliquer sa faculté de ressentir des âmes , il était considéré comme fou à lier .
- Je ne sais pas si on peut appeler ça un «don» , mais c’est un pouvoir , une capacité qui m’est donnée . Je ressens certains esprits qui ne parviennent pas à partir de notre monde .
En entendant ces phrases , le capitaine Aurelle s’enfonça dans son fauteuil ,puis fixa du regard son inspecteur , interloqué .
-Je sais ce que vous vous dites, j’ai déjà vécu cette scène une dizaine de fois , mais je peux vous assurer que je n’ai rien demandé , je n’ai pas choisi d’être considéré comme un dingue . Fit remarquer le jeune homme , exaspéré .
-Je …comment voulez vous que je réagisse autrement.. ? Je sais que vous avez vécu des moments difficiles mais...
-Aucune idée , mais je ne m’attend pas à ce que vous vous mettiez à ma place , mais que vous n’y prêtiez aucune importance . C’est entièrement mon problème .
-Hum..là par contre je suis obligé de vous contredire sur un point . Quand il est écrit que vous expliquez aux familles qu’un démon à tué leurs proches , c’est mon problème car c’est mon service ! Répliqua son supérieur en haussant la voix .
-Je leur ai dit la vérité . Je pourrais leur mentir , mais ce serait en aucun cas déontologique .
-Mais voyons , on nage en plein délire ! Des cas de possessions , en 20 ans de carrière je n’ai jamais vu ça !
-Monsieur , êtes vous croyant ? Que ce soit le cas ou non , avez vous déjà entendu parler d’Anneliese Michel ? Voulez vous que je vous fasse partager un extrait de ses séances d’exorcismes ? C’est accessible en trois clics sur le net . C’est une histoire authentique . Les cas de possession existe , c’est reconnu par l’église .
-...mais quand bien même ! Vous avez essayé d’expliquer cela à la presse ? Vous avez essayé d’expliquer ça à la famille endeuillée ? Vous allez vous charger de tout ça ou ce sera mon rôle ?
-Vous n’avez qu’à éviter de médiatiser toutes vos affaires , et j’aurai pu trouver un coupable . Mais on m’a écarté de l’affaire .
-Je n’ai pas le choix inspecteur , comprenez bien ça . Mais tout de même écoutez moi . Que ce soit un cas à la «Anneliese Michel» ou non , vous allez essayer de mettre vos «capacités» de coté . Ainsi que vos suppositions . La vérité , si tant est que ce soit aussi farfelu , aurait pu m’apporter des problèmes grave voir me coûter ma place . M’obliger pas à prendre des mesures , vous êtes jeune et talentueux . Ne gâchez rien . Fin de la discussion … Je dirige une section de police , pas un Freak Show .
Une haine profonde pour le capitaine Aurelle naquit de cette entrevue . Thomas Lauriac n’en revenait pas , ne pas vouloir chercher la vérité par peur de perdre sa place . Il pouvait bien se le permettre mais lui non . Il l’avait promis à Emma , et cela passait par cette affaire et d’autres . Mais à partir de maintenant il devait agir dans l’ombre pour cela . Personne ne le comprenait , personne ne le croyait . Il sortit du bureau avec une envie de détruire l’intégralité du mobilier . Quoi qu’il fasse , il passerait pour fou , même si une vérité matérielle gisait entre ses mains .
En passant dans un couloir , il croisa Chloé . Elle était belle . Ses cheveux bruns étaient noués délicatement en un chignon , éclairant son visage lisse et souriant . Son parfum parvint aux narines du jeune homme , apaisant légèrement son esprit l’espace d’un instant .
-T-tom? Tu va bien ? Demanda t’elle tandis qu’elle prit un air inquiet .
-Euh..ouais ..
-Hmm..on ne l’a fait pas à moi ! Viens je t’embarque ! Je comptait prendre un café , tu va me raconter ce qu’il se passe . Enchaîna t’elle sur un ton déterminé .
En sortant du bureau , l’inspecteur avait voulu demeurer seul,mais être en la présence de la jeune femme le rassurait , il avait besoin d’être écouté et d’être pris au sérieux , il avait aussi un grand besoin d’affection , encore plus qu’à l’accoutumée .
Voilà ! Alors sur la base de ce personnage , je pense avoir une idée pour un roman , alors dites moi ce que vous en pensez , si vous l'aimez ou non , si je dois y réfléchir d'avantage et peaufiner , ou commencer à écrire dans la seconde (non pas du tout ) .
A PLUS !
Re: Concours de Texte N°64 [fin des votes le 30/09]
Désolééée de rendre toujours au dernier moment !
Tout en espérant plein d'autres candidats de dernière minute !!
A demain =3
Sagiga- Modératrice
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Re: Concours de Texte N°64 [fin des votes le 30/09]
Je vous présente mes texte pour le concours
Je participe avec 3 texte (le 1, 3 et 4) a lire dans l'ordre :)
Il font tout les trois partie d'une petite histoire que j'ai crée qui met en scène 2 personnage, je compte plus la développer si elle a plut, les 3 texte sont lié donc certaine chose ne seront pas compris dès le premier texte :)
- TEXTE 1:
- Te rappelles tu de cette nuit particulière qui a changée nos vies, la lumière du crépuscule s'éteignait peu à peu laissant derrière elle place à l'obscurité, les étoiles illuminaient le ciel et le reflet de la lune éclairait les reliefs de la ville .
Je marchais un pas après l'autre dans les rues désertes d'un village cherchant ma future victime.
Il y avait cette odeur singulière qui traversait mon corps laissant derrière elle une forte sensation de nostalgie, cette émanation ne pouvait venir d'un humain ordinaire, ce parfum était à la fois sucré et enivrant de plaisir.
Elle attira bien évidemment mon attention, je me suis mis sans relâche à poursuivre ton odeur qui paressait si proche et si loin à la fois.
J'ai erré de nombreux jours à la recherche de la personne portant ce doux parfum avec l’espoir de la trouver, l'hiver était froid, la neige tombait abondamment, mes pieds nus laissaient derrière eux de grandes traces sur celle-ci fraîchement tombée, mon chemin s’arrêta devant une vieille maison délabrée.
Elle se trouvait au pied d'une montagne encerclée par la forêt enneigée à la lisière d'un petit village bien loin des grandes villes.
Mes yeux se détournèrent vers une fenêtre du première étage, les volets détérioré grinçaient au rythme du vent, je pouvais clairement y sentir ta présence derrière les carreaux, tu avais toi aussi remarqué la mienne, tu m'observais derrière ta fenêtre, ta respiration laissait de grande marque de buée sur les vitres fissurées.
C’est ainsi que nos regards se sont croisés pour la première fois, les yeux d'un enfant innocent, tes pupilles aussi noires que les ténèbres te rendaient mignon, tu étais intrigué par ma présence au pied de ta porte.
Derrière les flocons de neige nous séparant je pouvais voir le regard contemplatif avec lequel tu me regardais, je suis en mesure de prendre la forme de n'importe quelle femme, pourtant je me suis manifesté devant toi par ma forme naturelle et tu n'étais pas effrayé.
La seconde d'après j'avais disparue, tu étais surpris et te frotta les yeux ayant cru voir un mirage pendant que j’apparaissais derrière toi, je t'observais tu étais si petit que tu ne dépassais pas ma poitrine et à première vue tu n'avais pas plus de treize ans.
Tu entendais le bruit de ma respiration qui te donnait des frissons, tu te retourna dans cette sombre pièce, le papier peint moisi, un lit avec de vieux draps troués, une vieille commode et quelques affiches de dessin animés sur le mur.
L'obscurité me dévoilait à peine les traits de ton visage qui se révélait à moi.
Ta stupéfaction était telle que tu fis un bond en arrière percutant la fenêtre qui te fis tomber, tu étais au sol dos contre le mur face à moi, ton maigre corps tremblait, tu étais tellement surpris que tu cria mais aucun son ne voulait sortir de ta bouche, il n'y avait que le bruit du vent qui traversait les combles.
Je pouvais aussi sentir une autre présence à l'intérieur de la maison, vraisemblablement une femme qui dormait dans la pièce à coté, elle dégageait une profond sentiment de tristesse, son odeur était celle d'un banale humain mais similaire à la tienne.
Avec toi j'avais de nouveau espoir en mon rêve, cette personne qui à première vue devait être sa mère allait entraver mes projets.
Une passion naissante a ton égard grandissait en moi pendant que je m'agenouillais devant toi. Je ne pu m’empêcher de passer ma main dans ta chevelure rouge écarlate qui était le reflet de moi même, alors que tu me fixais sans comprendre ce qu'il ce passait.
Chaque personne qui croise mon regard a tout de suite succombé à ce maudit pouvoir, cette capacité de séduire n'importe qui, pourquoi n'a t-il aucun effet sur toi ? A la manière dont tu as posé tes mains froides sur mon visage tu paraissais juste fasciné.
A mon tour je glissais mes mains sur ton visage pour descendre jusqu'à ton torse afin de t'arracher cette trop grande chemise, je me suis penchée vers toi pour t'enlacer et réchauffer ton corps si froid, ces frissons jouissifs qui parcouraient mon cœur me rendaient folle, je n'ai pas pu m’empêcher de t'embrasser tout en t'allongeant sur le lit.
Nos regards se croisaient et les minutes s’écoulaient, il n'y avait plus aucun bruit à part le son de nos respirations et les grincements du lit causés par nos mouvements répétés.
Quelques heures plus tard le soleil se levait paisiblement, les rayons qui éblouissaient tes yeux te réveillaient doucement, tu n'avais que le froid et cette ignoble odeur de sang comme seul compagnie.
Pourras-tu un jour me pardonner pour cette nuit ? A présent tu étais la chose la plus importante à mes yeux, tu allais vivre pour moi et j'allais vivre pour te forger.
Je n'ai cessé de t'observer depuis notre rencontre à travers mes multiples apparences, le jour de ton entrée à l'université à marqué le deuxième grand changement dans ta vie. Le printemps était doux, les cerisiers étaient en fleur et le soleil était timide derrière quelques nuages qui le cachaient.
Tu avais bien grandi et tu ressemblais enfin à un adulte, je pouvais facilement poser ma tête sur ton torse, tes cheveux étaient aussi rouge qu'autrefois, tu avais plusieurs cicatrices sur le dos et les épaules qui ne se sont jamais estompé.
Une famille t’hébergeait depuis que tu es devenu orphelin, ils vivaient dans une grande et jolie maison au milieu d'un quartier luxueux, ton hygiène de vie c'était nettement améliorée contrairement à ton état mental qui se dégradait petit a petit depuis le jour où j'ai assassiné ta mère, tu ne pouvais plus fermer l’œil sans revivre encore et encore ce matin tragique où tu as découvert son corps sans vie.
Ton regard était vide, tu étais solitaire et ne parlais à personne, jusqu'à ce que Hanabi entre dans ta vie, une fille à peine plus jeune que toi, la première fois que tu l’avais vue était lors de ton arrivé au lycée, dans cette salle remplie d'étudiants, le professeur te présentait à tout les élèves auxquels tu faisais déjà peur.
Elle était là au fond de la classe près de la fenêtre, les cheveux bruns, un visage doux, la tenue du lycée lui allait sublimement bien, vos regards se sont croisés mais tu la laissa indifférente, ton regard vide la toucha, les jours passèrent et elle continuait de t'observer timidement.
Tu l'avais évidemment remarqué mais ton regard était porté vers le ciel, que contemplais-tu ? Le temps était pluvieux et les nuages noirs, que ce passait-il dans ta tête ? Peux être la vengeance, l'envie de me tuer, mais sais tu seulement qui je suis ?
Le temps maussade avait laissé place au soleil et de douces températures, tu étais seul sur le toit, assis, tu te reposais, le sommeil t'emportait doucement, la brise du vent venait faire trembler les mèches de tes cheveux, ce doux moment laissa rapidement place aux images du passé qui tournaient en boucle dans ta tête, mes griffes qui se posaient doucement sur ton corps et te transperçaient la peau, je prenais du plaisir et ne pouvais me contenir et toi qui avais mal à cause de toutes ces blessures mais tu ne te débattais pas.
La douleur de ce cauchemar te réveilla et alors tu sursauta, elle était là assise en face de toi, elle t'observait dormir, tu étais stupéfait de la voir si proche de toi , ton visage froid laissa place à de la timidité, la trouvais-tu belle ? Elle te tendit un panier repas dans un boite à bento rouge avec de petites pétales de fleur de cerisier dessinés dessus qui me rendait nostalgique, elle avait remarquer que tu ne mangeais jamais et te les avait préparé pour réussir à entamer une discussion, son sourire était radieux quand elle te parlait, il pouvait éclaircir les ténèbres qui t'entouraient.
Dès lors elle te suivait partout où tu allais, au début tu étais assez réservé mais au fil du temps tu lui accorda ta confiance, plusieurs semaines passèrent et tu noua une amitié avec Hanabi.
C’était un soir d'été que tu lui as souris pour la première fois, vous observiez tout les deux ce joli feu d'artifice qui explosait de toutes les couleurs, elle tourna la tête vers toi et te sourit à nouveau, tu étais tombé sous son charme, tu avais l'air gêné, tu était timide mais tu continuais à lui montrer ton plus beau visage, je les détestais tant mais le tient était magnifique, j’entendais ma poitrine battre à la chamade un court instant.
Pourras-tu comprendre mon geste ? Tu commençais peu à peu à oublier ton passé et je ne pouvais pas la laissé tout gâcher, quelques heures plus tard vous vous sépariez au croisement d'une ruelle rentrant chacun chez soi, elle te faisait de grands signes de la main et tu lui souriais timidement une dernière fois.
Tu marchais en direction de chez toi quand ton regard se pencha vers une femme aux cheveux rouges, tu ne l'avais jamais rencontré mais elle te semblait familière, tu t'arrêta et l'observa pour comprendre ce sentiment de déjà vu, tu n'aurais jamais pu deviner que cette personne c'était moi.
Je disparaissais au loin et me dirigeais vers Hanabi.
Je ne pouvais pas la laisser mettre mon plan en échec, ces derniers mots qu’elle a prononcé en larme étaient ton nom qu'elle prononçait pour t’appeler à l'aide.
Tu es resté plusieurs jours devant sa tombe, sa pierre tombale n'avait rien de jolie, il n'y avait que très peu de fleurs posées dessus, comme toi, elle était seule ayant perdu ses parents dans un incendie, c’est peut-être grâce à cela qu'elle pouvait aussi bien te comprendre.
Une jeune fille apparu soudainement derrière toi avec un bouquet de fleurs noires dans les mains, elle n'avait pas plus de 5 ans au premier regard, de long cheveux aussi rouge que les tiens et de grandes pupilles noires.
Elle posa un bouquet sur la tombe d'Hanabi et se tourna vers toi, elle leva la tête en direction de la tienne et t'esquissa un grand sourire, des larmes coulais le long de ton visage, tu te les ai essuyé mais le temps de rouvrir les yeux la jeune fille avait disparu.
J’admirais la scène d'une colline plus au loin, tu avais senti ma présence et nous nous observions mutuellement, à ma plus grande surprise tu n'a fais que me regarder, attendais-tu un moment opportun ou la tristesse t’empêchait t’elle de bouger ? Un jour tu devras accomplir ton destin alors diverties moi jusqu'à ma délivrance.
- TEXTE 3:
- Mes plus lointains souvenir remonte à l'école primaire, à cette époque j'étais déjà seul, les enfants me fuyaient comme la peste, la peur se lisait sur leurs visages à chaque fois qu'ils me croisaient, ma chevelure rouge et mes yeux noirs leurs donnaient déjà assez de raisons pour me mettre à l’écart.
A vrai dire à ma naissance, plusieurs signes indiquaient déjà que le malheur m'accompagnerait au cours de mon existence, je suis né un 4 décembre, le chiffre quatre se traduit ''shi'' en japonais ce qui signifie ''mort'' et au japon ils sont très superstitieux.
Mais je passais au dessus de tout cela car tout les soirs je retrouvais le sourire de ma mère, le bus me déposait devant chez moi chaque jours après l'école, ma maison se trouvait à la lisière d'un petit village qui était lui même situé au pied d'une montagne, je m’empressais de passer la porte et de jeter mon cartable par terre pour lui sauter dans les bras.
Elle était atteinte d'une maladie qui la rendait faible physiquement, donc passait la plupart de son temps assise dans son fauteuil avec un livre dans les mains, ses jambes étaient couvertes d'un plaid orné de petites pétales de fleurs de cerisier. Elle m'attendait là chaque soir avec une barre chocolaté mais ce qui me rendait heureux était le regard chaleureux avec lequel elle me regardait.
J'étais trop jeune pour comprendre ce qu'elle ressentait vraiment, elle était impuissante et malheureuse à cause de son état physique, son seul réconfort était de me voir après ses longues journées qu'elle passait à être seule.
Mon père quand à lui, passait ses journées au travail, il enchaînait plusieurs petits boulots pour subvenir à nos besoins, les seuls moments où je le voyais il les passait à prendre soin de nous et je l'admirais pour ce qu'il était.
Nous étions pauvres mais cette vie me plaisait et je ne l'aurais échangée pour rien au monde, notre quotidien restait inchangé jusqu'au jour où le destin en a décidé autrement. C'était un jour comme les autres, l'automne faisait ses premiers pas, les feuilles tombaient et le vent qui nous glaçait la peau.
Ce matin là je suis arrivé à l'école vêtu de mon nouveau manteau que mes parents m'avaient acheté la veille, ma journée à l'école était banale, quand je passais à coté d'autres élèves j'entendais les messes basses qui m'étaient destinées, j'avais l'impression d'être un monstre à leurs yeux, mes parents m’ont dit un jours que les personnes différente étaient souvent rejetées, enfants ou adulte, le monde peut être ignoble envers certaines personnes.
Les cours venaient de ce terminer, j'étais dans le bus qui se rapprochait de chez moi, la tête contre la vitre je regardais les arbres de couleur jaunâtre sur lesquels les derniers rayons de soleil venaient disparaître, au loin tout près de ma maison, je voyais un défilement de lumières bleues et rouges se refléter sur la montagne, ces couleurs avaient éveillées ma curiosité mais j'avais au fond de moi un mauvais pressentiment.
Arrivé devant chez moi, il y avait un véhicule de police avec les gyrophare allumés, un profond mal-être était apparu en moi, c’est sans réfléchir que j'ai couru en direction de mon salon, en passant le pas de la porte je suis tombé sur un de mes lacets qui traînait au sol, au moment où j'ai relevé la tête, j'ai vu ma mère au sol qui pleurait toutes ses larmes devant 3 policiers.
La simple vue de ma mère dans cette état me faisait pleurer sans même savoir ce qu'il se passait, je suis arrivé auprès d'elle pour la prendre dans mes bras mais elle ne réagissait pas à ma présence.
Dans la main de l'un des agents se trouvait plusieurs photos, sur la première il y avait la voiture de mon père accidenté, j'ai tout de suite compris ce qu'il se passait, je n'arrivait pas à contrôler les larmes et les cris de douleur qui raisonnaient dans tout le quartier.
Les policiers nous ont par la suite expliqué qu'il était décédé d'un accident de voiture après s'être endormi au volant, à cause de la fatigue accumulée par ses nombreux travail, ma mère avait mit le peu d’économies qu'il lui restait pour l'enterrement de mon père, ce jour là il n'y avait personne à part ma mère et moi, nous n'avions pas d'autre famille mais à ce moment là cela n'avait pas d'importance.
Ma mère pleurait au bord du cercueil, son visage fatigué et triste me faisait peur, j’étais trempé de la tête au pied à cause de la pluie qui ne cessait de tomber, le bras tendu avec au bout un parapluie que je tenais au dessus de ma mère pour éviter qu'il n'y ait d'autre chose en plus que des larmes sur son visage.
Depuis ce jour ma mère ne souriait plus, elle passait ses journée assise dans son fauteuil, elle ne lisait plus et fixait la cheminée poussiéreuse, les murs commençaient à moisir, les hivers devenaient froid et de plus en plus triste.
Deux ans plus tard, le jour de mon treizième anniversaire ma mère a exceptionnellement fait un gâteau, elle me faisait toujours passé en priorité quoi qu'il arrivait, son corps était pourtant de plus en plus faible, je passais mes journées a rester à ses cotés et délaissais le collège pour prendre soin d'elle.
C’était un framboisier qui, comme dans mes souvenirs était très bon, j'étais heureux mais ce moment n'a duré que quelques instants, ce soir là je l'ai aider à aller se coucher, elle avait fournit un gros effort physique et elle ne tenait plus debout.
Le souvenir du sourire qu'elle m’a fait pendant que je la couvrais avec sa couverture je ne pourrais jamais l'oublier, le sourire d'une maman qui était heureuse que je sois à ses cotés dans ces moments difficiles. Je me suis mis à pleurer mais je ne saurais dire si c’était des larmes de joie ou de tristesse.
Arrivé dans ma chambre je me suis mis a bailler de fatigue tout en me frottant les yeux qui étaient déjà rouges à cause des larmes que j’avais versé, le bruit de grincement de la porte que je fermais résonnait dans tout le couloir, je me suis jeté sur mon lit exténué sans me rendre compte que quelque chose était posé sur mon lit.
C'était un paquet cadeaux, il était chiffonné vu que je l'avais écrasé mais je pouvais clairement voir qu'il y avait marqué « bon anniversaire » dessus, juste à coté il y avait un gâteau de gribouillé dessus, je m'étais mis à rire car le gâteau était très mal dessiné, elle n'avait jamais était forte en dessin, mais allez savoir pourquoi celui là je le trouvais magnifique.
Je me suis empressé de l'ouvrir sans même le déballer correctement, il y avait dedans une chemise blanche un peu froissée, elle paraissait beaucoup trop grande pour moi mais je m'en fichais car c'était un cadeau de ma mère .
Je ne m'étais pas fait prier pour l’enfiler, la chemise m'arrivait au dessus des genoux et les longues manches me cachaient les bras, je me suis approché de la fenêtre pour me regarder dans son reflet, je ne voyais pas grand chose à part mon sourire qui m'arrivait jusqu'aux oreilles et quelques flocons de neige derrière la fenêtre.
C’est à ce moment là que je l'ai remarqué, elle était devant le portail de chez moi et regardait en ma direction, c'était assez surprenant car personne à part les bus scolaires ne passaient dans cette rue, la buée que je laissais sur la fenêtre en respirant m’empêchait de distinguer qui était cette personne.
Je pouvais juste voir son visage qui était magnifique, je ne la connaissais pas mais elle me laissait un sentiment agréable, j'étais ensorcelé par sa beauté alors que la buée disparaissait peu à peu.
J’apercevais deux grandes ombres sur son dos, je me suis rapproché de la fenêtre pour mieux voir mais la seconde d'après elle avait disparut.
C'était comme de la magie, je me suis collé sur la vitre les yeux grands ouverts pour essayer de la retrouver mais il n'y avait personne, je me suis frotté les yeux fatigué, peut être était-ce un mirage mais il y avait clairement ces trace de pas dans la neige.
C'est quelques instants plus tard que j'ai compris qu'elle était derrière moi, je me souviens parfaitement du frisson que j'ai eu quand j'ai senti sa respiration sur mon cou, une sensation douce et agréable.
J'ai hésité plusieurs secondes avant de me retourner, la lumière éclairait son ravissant visage, ses longs cheveux rouges qui étaient similaires aux miens ainsi qu'au rouge à lèvres qu'elle portait, sa poitrine généreuse ainsi que sa grande taille me laissait sans voix.
Elle déploya de grandes ailes noires qui prenaient tout l'espace de ma chambre, je n'avais jamais vue cela et sur l’effet de surprise j'ai fais un bond en arrière, je n'ai pas compris ce qu'il s’était passé mais l'instant d'après j'étais par terre devant elle, avec une grande douleur derrière la tête.
Mon corps tremblait de peur, elle me laissait sans voix et aucun son ne voulait sortir de ma bouche. J'étais immobilisé par la peur mais mes yeux ne pouvaient s’empêcher d'observer chaque parties d'elle, elle paraissait intriguée par quelque chose et l'espace d'un instant elle n'a pas fait attention a ma présence.
Son regard avait complètement changé à l'instant ou elle s’est mise à me fixer, il paraissait nostalgique, elle s'est mise à genoux devant moi qui était encore au sol, pendant que ses mains acérées de grandes griffes pointues caressaient mes cheveux, cette sensation était douce, mon cœur se mit à battre la chamade sans que je ne comprennent pourquoi.
Nous nous fixions sans détourner une seule fois nos regards, je n'avais pas remarquer que ma main lui caressait la joue, sa peau chaude me réchauffait la main alors que je rougissais à sa vu, mon corps ne réagissait plus à mon esprit qui se perdait dans son regard.
Quand je suis revenu à moi j'étais allongé sur les draps froids de mon lit, elle enroulait ses ailes autour de moi et posait sa poitrine sur mon torse, je ne saisissais pas ce qu'il se passait, j'ai essayé de me débattre sans aucun résultat, j’étais perdu entre la peur et l'admiration, je ne savais plus comment réagir.
Je ne l'avais pas remarqué mais nous étions nus, j'avais à peine le temps de reprendre ma respiration qu'elle n’arrêtait pas de m'embrasser, c'était une nouvelle sensation que je découvrais, le goût de sa langue chaude contre la mienne n'était pas désagréable. Ses griffes parcouraient ma peau laissant derrière elles des traces de sang, j'avais mal mais mon corps était paralysé, dans quel but me faisait elle ça ? Plus les minutes passaient plus je ressentais une forme de plaisir qui engloutissait ce sentiment de peur.
Parfois il lui arrivait d’arrêter de m'embrasser pour lécher le sang qui coulait de ma peau, je perdais peu à peu conscience alors que je pénétrais quelque chose de chaud et humide. La dernière chose dont je me souvienne sont ses oscillements lents et répétitifs, encore une nouvelle sensation que je découvrais, j’étais ignorant mais la peur avait laissé place a du plaisir.
J'ai repris connaissance aux premières lueurs du soleil, ses rayons éblouissants m'ont réveillés au contact de mon visage. Dans mes mains, je tenais la chemise que ma mère m'avait offerte, elle était déchirée et tâchée par plusieurs traces de sang.
Les événements de la nuit passée me paraissaient réels mais en même temps complètement absurde pour l'être. Cependant, autre chose attirait mon attention, à travers le froid qui était présent dans la maison je sentais une odeur désagréable à m'en faire vomir.
La première chose qui me soit venu à l'esprit était de trouver d’où venait cette odeur. Les premiers pas étaient difficiles, mes membres étaient faibles, les traces de griffes sur mon corps avaient déjà cicatrisées et j'avais de violents vertiges qui m’empêchaient de me mouvoir correctement.
L’émanation m’entraîna jusqu'à la chambre de ma mère. La porte que j'avais fermé la veille était grande ouverte et l'odeur devenait de plus en plus insurmontable, une étrange sensation familière de mal-être m'envahissait, ma vue était floue et au moment d'avancer vers le lit de ma mère j'ai glissé sur le sol, ma vue trouble laissait place à la scène d'horreur qui se dessinait devant moi.
Mes mains étaient couvertes de sang encore chaud, ma mère était couverte d'un drap blanc, son bras droit pendait au dessus du sol sur lequel coulait le sang qui tombait sur le parquet, je ne voulais pas croire à ce qu'il se passait, mon premier réflexe à été de crier le nom de ma mère sans m'arrêter mais aucune réponse de sa part.
Je me suis levé et j'ai couru loin de chez moi en hurlant de peur, c’est plusieurs heures plus tard que des passants m’ont trouvés allongé sur le sol enneigé d'une rue à plusieurs dizaines de kilomètres de chez moi.
J'avais perdu mes deux parents, le police avait classé l'affaire sans suite car il y avait trop d'indices incohérents et n'avait aucun début de piste concret, j'ai ensuite été placé dans une famille d’accueil loin de ma ville natale, n'ayant plus la force de sourire je me suis renfermé sur moi même dissimulant toute mes émotions passé.
Je te raconte tout cela aujourd'hui alors que tu es morte, Hanabi excuse moi de ne pas avoir pu te protéger, aujourd'hui je suis devant ta tombe, impuissant, c’est grâce à toi que j'ai repris goût à la vie, que j'ai ris et que je me suis amusé, mais encore une fois les personne proches de moi disparaissent.
Soudainement, j'ai entendu le rire d'une petite fille, elle venait d’apparaître à coté de moi, elle était si jeune et jolie, ses cheveux rouges ainsi que ses yeux noirs me rappelaient moi à son âge. Dans ses mains se trouvait un joli bouquet de fleurs, qu'elle posa sur la tombe d'Hanabi à coté de celles que je lui ramenait chaque jours.
Elle m’a ensuite regardée en souriant, nous nous ressemblions tellement, ce moment me rendait nostalgique et les larmes coulaient de mon visage, à peine le temps de m’essuyer le visage qu'elle avait disparue.
Je ressentais aussi une présence familière, je n'ai pas mis longtemps à comprendre que c'était celle de la femme que j'ai rencontrer le jour de mes 13 ans. Elle n'était pas loin à m'observer sans pour autant se dévoiler à moi.
C'est en la cherchant que nos regards se sont à nouveau croisés, je ne l'avais pas vu depuis cinq longues années mais elle n'avait pas changée. J'avais toujours le cœur qui battait en la voyant, peut être est-ce à cause de cela que je n'ai pas pu foncer vers elle pour la tuer.
Je ne sais toujours pas qui tu es et pourquoi tu en a après moi, j'ai tellement de question à te poser, mais à présent je sais que pour mettre fin a tout ça je dois réussir à prendre ta vie même si je dois y laisser la mienne.
- TEXTE 4:
- J'ai beau essayer de me souvenir je ne me rappelle que de très peu de choses de ma vie en tant qu'être humain. Je ne sais même pas si je peux me considérer comme vivante, j'ai traversée les siècles, vu les guerres et aujourd'hui je me rends compte que vivre pour l'éternité est une malédiction.
Les seuls souvenirs qu'il me reste sont ceux qui ont précédés ma transformation en monstre, l'on me désigne aujourd'hui comme Lilith, la reine des succubes.
J'étais amoureuse de cette homme, ce garçon était toute ma vie, mais quand on est sur le point de mourir on ferait tout pour revoir une dernière fois la personne que l'on aime, ce fut une bien belle erreur de ma part.
Je suis née au moyen-age durant l'ère Kamakura, la guerre y faisait rage, la vie était difficile, ma famille et moi étions pauvres mais j'étais heureuse.
Il y avait un homme que j'aimais par dessus tout, il était grand, magnifique, les cheveux rouges et les pupille noires, tu lui ressemblais en tout point sauf qu'il était beaucoup plus joyeux que toi.
Il adorait passer ses journées allongé sur le haut d'une colline au nord du village, au pied d'un cerisier sur une étendue d'herbe verte. Il y avait toujours cette brise de vent qui traversait ses cheveux qui me faisait craquer à chaque fois que je le regardais, il ne parlait pas beaucoup mais à chaque fois qu'il m’adressait la parole j’étais aussi rouge qu'une tomate.
Seulement, chaque homme pouvant se battre était envoyé à la guerre. C'était un matin comme les autre, quand je l'ai rejoint comme d’habitude au pied de ce cerisier en fleur. Mon sourire s’est très vite estompé quand j'ai vu son regard, à la fois absent et angoissé, il mit d'ailleurs plusieurs minutes avant de remarquer ma présence.
Au fond de moi je savais ce qu'il se passait, il allait être envoyé pour se battre comme les autres hommes de mon village, mais avant de partir il m'a dit des mots que je n’oubliais jamais.
« Un jour je reviendrai, et à ce moment là je veux que tu devienne ma femme, attends moi au pied de ce cerisier et marrions nous à mon retour. »
C'était beaucoup trop embarrassant pour moi, il m'avait dit ça avec un sourire à vous faire craquer et pourtant aucun mot n'est sorti de ma bouche.
Plusieurs mois se sont passés depuis son départ, la faim était présente dans le petit village où je vivais, mais le calme y prospérait, les enfants y courraient sans se soucier de la guerre et nous étions tous solidaire.
Enfin jusqu'à ce jour, je marchais dans la foret prêt de mon village pour ramasser quelques baies, les feuilles des arbres vibraient à cause du vent ce qui sonnait comme une douce mélodie, elle était entravée par un bruit à peine perceptible.
Le bruit s’intensifiait à chaque pas que je faisais en direction de mon village, un sentiment de mal-être grandissait en moi et mes pas s’enchaînaient de plus en plus vite, j'avais enfin atteint la lisière de la forêt là où les rayons du soleil m'éblouissaient.
Ma vue s'adaptait petit à petit à cette éclatante lumière, mon village était caché par la colline, derrière les pétales du cerisier qui s'envolaient vers le ciel je pouvais voir une grande grande fumée noire qui provenait des habitations.
J'étais inquiète, je me suis mise à courir en direction de la fumée, jetant derrière moi le panier dans lequel se trouvait tout ce que j'avais ramassé dans la forêt. Quand je suis arrivée en haut de la colline je me suis arrêté de courir, essoufflée, je n'étais pas lucide et j'ai mis plusieurs secondes à comprendre ce qu'il se passait.
Les immenses flammes et le chaos, se reflétaient dans mes yeux, c’est le regard terrifié que je suis tombé les genoux au sol, je ne pouvais pas m’empêcher de trembler face à cette horreur.
Une forte douleur au niveau de mon cœur venait d’apparaître, mon souffle était coupé et mon corps immobilisé. Je n'avais pas encore compris qu'une flèche m'avait transpercer au niveau de la poitrine, je sentais mon sang couler le long de ma robe.
Je me suis écroulée l'instant d'après, je me sentais peu à peu partir mais je ne pensais qu'à la promesse qu'il m'avait faite, j'étais prête à tout pour le revoir à nouveau même s’il fallait vendre mon âme au diable.
Le ciel se couvrait rapidement de nuages noirs, très vite je sentais des gouttes tomber sur mon visage, elles étaient chaudes et me donnaient une sensation de bien être, mais ce n'était pas de l'eau. Au moment où j'ai ouvert les yeux j'ai vue qu'il pleuvait du sang.
Je sentais le sol m'avaler sans pouvoir rien y faire, mon corps était lourd je ne sentais plus mes membres qui étaient déjà engloutis par la terre. Je n'ai pas mis longtemps à être avalée entièrement sans même comprendre ce qu'il se passait.
Je me suis réveillée bien longtemps après, mon corps était celui d'un démon, mes émotions avaient disparues et au fond de moi je ressentais un appétit féroce.
C’est au fil du temps que j'ai compris qui j'étais devenue, la reine des succubes, qui charme les homme pour ensuite se nourrir d'eux, ces pulsations qui m'obligeaient à faire le mal tout en y prenant du plaisir et aujourd'hui je maudis mon immortalité.
J'ai cherché alors l'homme que j'aimais sans jamais réussir à le retrouver, enfin jusqu'à il y a 9 ans.
Le jour où à travers ta fenêtre nos regards se sont croisés, j'ai compris que tu es sa réincarnation. Quand je t'ai embrasser j'ai sentie que ma rédemption était proche, tu as été envoyé par le cieux pour me châtier et au fond de moi c'est ce que j'ai toujours attendu.
Depuis 2 ans, je fait chaque nuit le même rêve, je suis allongé au pied d'un cerisier, sur une colline à la lisière d'un petit village, ce paysage était magnifique et la personne qui était assise devant moi l’était encore plus.
Une jeune fille aux cheveux argentés, un sourire radieux sur un ravissant visage, elle était vêtue d'une longue robe en mauvaise état et ne paraissait pas très distinguée.
L'instant d'après une flèche lui transperçait le cœur, elle continuait de me sourire pendant qu'elle se transformait en flaque de sang. Au loin derrière, le village n’était plus que flammes et destruction.
Je me réveillais à chaque fois au même moment, j'étais en sueur et des frissons parcouraient mon corps.
Je sentais que cette endroit m’appelait à l'aide, un mystérieux lien m'attirait vers ce lieu pourtant inconnu, je m'étais mis en quête de trouver ce village car peut-être il répondrait à mes questions qui sont encore sans réponses sur cette femme qui m'a tout prit.
Aujourd'hui je l'ai trouvé, le paysage n'était plus le même, à la place du village ce trouvait un château sinistre aux pierres sombres entourés par une étendue d'eau opaque à la couleur rouge. La seule chose qui n'ai pas changée, est cette colline avec cette vaste étendue d'herbe sur lequel se trouvait ce même cerisier toujours en fleur alors que l'on est en hiver.
En la traversant, j'ai eu l'impression de connaître cette endroit depuis toujours, sans m'en rendre compte, quelques larmes coulaient sur mon visage et un sentiment de tristesse m’envahissait.
Une sensation encore plus forte me faisait froid dans le dos, l'impression d'être observé, je sens une personne m'épier de l'intérieur du château, mes mains tremblaient de plus en plus au fur et à mesure que je m'approchais de cette immense porte. Dessus est gravé un texte dont la langue m'est inconnue et en dessous le dessin d'un homme en tenue de chevalier, avec derrière lui un démon au grandes ailes qui l’enlaçait.
Je suis rentré sans difficulté à l'intérieur, dans une grande pièce sans fond, il n'y avait aucun mur et le vide à perte de vue, juste un tapis rouge qui me montrait le chemin à suivre, je n'ai pas fait plus de trois pas avant de sentir une présence derrière moi.
Je me suis retourné par réflexe, j'étais stupéfait par ce que je voyais, la pièce avait complètement changée. Il n'y avait plus cette grande porte, juste un escalier d'une dizaine de marche, au dessus de ses marche se trouvait un trône d'argent, sur lequel elle était assise les jambes croisées accoudée sur les bords et me fixait.
Tu n'avais pas changée depuis notre première rencontre, l'apparence d'un démon mais toujours aussi belle, ces grandes ailes, ce visage aux yeux qui vous ensorcellent au premier regard, ces longs cheveux rouges qui lui arrivaient jusqu'en bas du dos et ces oreilles pointues.
Je t'ai cherché pendant si longtemps, pourtant je ne sais pas comment réagir face à toi, tu as tué les personnes qui m'étaient chères, un sentiment m'empêchait de t'en vouloir mais aujourd'hui je suis la pour te faire disparaître.
Nous n’avions dit encore aucun mot, mais l'échange dans nos regard voulait tout dire, j'étais déjà sur mes gardes alors qu'avec ta main droite tu faisais d'étranges signes, tu claqua des doigts, le bruit du claquement raisonnait dans ma tête à en crier de douleur. Au moment où j'ai repris mes esprits nous étions dans un autre lieu.
Des peluches partout, un grand lit d'enfant au milieu de la pièce, l'architecture indiquait clairement que nous étions toujours dans le château mais le décor était incompatible, l'ambiance sinistre de ce bâtiment, celui de cette chambre était au contraire joyeux et chaleureux.
Dans le lit, il y a une jeune fille qui dormait paisiblement, j'ai étais pris de stupeur à la vue de son visage, de longs cheveux rouges, les yeux noirs et les oreilles pointues. C'était la jeune fille que j'avais rencontré au cimetière deux ans auparavant. Elle avait un peu grandit mais c’est bien elle.
Je ne comprenais plus rien à ce qu'il ce passait et un tas de questions se posaient dans ma tête, elle s'approcha de l'enfant tout en lui caressant le visage avec ses mains aux longues griffes.
« Je suis Lilith, la prétendue reine des succubes. Un démon comme moi ne peut pas avoir d'enfant avec un humain, pourtant cet enfant est le notre, tu es quelqu'un de spécial pour moi, nous sommes liés et cette jeune fille en est la preuve.
Elle s’appelle Ai ce qui signifie amour, elle est très gentille mais si des fois elle est beaucoup trop énergique, elle mérite de l'amour et de vivre dans un monde normal où elle pourra grandir et s’épanouir.
Une fois que j'aurais cessé d'exister, j'aimerais que tu prennes soin d'elle en tant que père, sans me voir à travers elle et la rende heureuse. »
Je suis resté sans voix de longues minutes, sans même m'en rendre compte nous étions déjà revenus dans la salle du trône. Je venais d'avoir la réponse à une de mes questions, mais je ne m'attendais pas à celle-ci, je ne sais plus quoi penser, n'y comment réagir.
Des larmes coulaient de mon visage, je suis impuissant face à cette déclaration, cette succube et moi avions un enfant, je comprenais mieux pourquoi elle me ressemblait tant.
Lilith se leva de son trône, elle descendait les marches l'une après l'autre, elle a clairement la démarche d'une reine, ses ailes qui longeaient son dos lui donnaient encore plus belle allure.
Elle s'arrêta à quelques mètres de moi, un long sabre noir apparu devant moi planté dans le sol.
Pourquoi m'offrait-elle l'arme qui me permettrai de la tuer ? Veut t-elle mourir ?
J'ai levé les yeux face à elle, j'ai vu ce démon pourtant censé être sans émotions, sourire, il était radieux, il exprimait tout ce qu'elle ressentait à ce moment là, son corps se transforma soudainement, son physique est devenu celui de la jeune femme que je voyais dans mes rêves, celle aux cheveux argentés et à la beauté ravageuse.
Elle hocha la tête sur le côté avec des larmes de joie qui lui coulaient le long du visage, elle parlait pour la dernière fois avec cette douce voix.
« Avant de livrer mon dernier combat je voudrais que tu sache … que je t'ai toujours aimé et ces sentiments seront toujours présents quoi qu'il arrive. »
Je compte aussi lire les autre texte et donner mon avis
Bonne lecture !!!
PS: Merci a Naru qui m'a aider a résoudre le problème de mise en page
Exonear- Aventurier du manga
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Humeur : toujours au TOP !
Re: Concours de Texte N°64 [fin des votes le 30/09]
J'ai pas finiiiii T___T
Bon de toute façon je pense qu'il est un peu tard pour que tu les vérifies ce soir Naru donc je suppose que je peux encore les poster demain...? O=)
Sans faute cette fois j'espère... Mais il me manque plus qu'un texte et c'est le n°3.
Du coup je poste ici les texte 1 et 2 pour le moment et j'éditerai mon message dès que le texte 3 est bouclé. C'est mieux qu'ils soient lus dans l'ordre c'est pour ça que je mets pas encore le 4 et le 5 ! Et oui je tiens à présenter TOUS les textes x)
Désolée pour cet éternel retard ..!
- Texte n°1:
- Le papier se froissa entre ses doigts gantés. L'homme en uniforme qui se tenait à côté de lui prit bien garde à n'afficher aucune émotion face à cet acte qui exprimait clairement de l'agacement, ou pire encore de la colère.–On m'informe que ma mère, la Chancelière, viendra passer quelques jours ici. Relayez l'information, préparez ses appartements, tout doit être prêt pour son arrivée dans trois jours.L'ordre avant été énoncé sur un ton froid et neutre, sans aucune hésitation, avec la conviction absolue qu'il serait suivi à la lettre. L'homme en uniforme colla ses doigts contre sa tempe, dans une posture des plus rigides et répondit :–Oui Commandant !Puis il tourna les talons et quitta la pièce en essayant de ne pas paraître trop pressé de fausser compagnie à son supérieur.Aiden se décontracta lui aussi après la disparition de son subordonné, il laissa son dos se voûter légèrement et pinça la peau entre ses sourcils avec son pouce et son index. Sa mère ne se déplaçait presque jamais jusque dans les Sections Extérieures, et encore moins dans la Section H-7, celle dont il avait le commandement, qui était de loin la plus reculée de toutes. De plus, le communiqué qu'on lui avait envoyé ne mentionnait pas la ou les raisons de sa visite, ce qui le perturbait au plus haut point.Il déposa le message sur son bureau sans prendre le temps de le défroisser et se leva de sa chaise rembourrée. Il consulta sa montre à gousset, se concentra sur le tic-tac des aiguilles, et lorsque la trotteuse acheva un quart de tour, il respira profondément et replaça la montre dans la petite pochette de sa veste prévue à cet effet.Il poussa la porte derrière son bureau pour se retrouver dans son espace personnel, comme il l'appelait. Il tomba nez à nez avec son reflet dans un grand miroir qui le dépassait en taille et en largeur, de telle sorte qu'il pouvait se voir entièrement à l'intérieur.Aiden observait, le regard aussi aiguisé que celui d'un aigle, le reflet que lui renvoyait le miroir. Il portait son uniforme gris clair, qui différait légèrement de ceux de ses subordonnés. Il portait une veste cintrée qui terminait en queue de pie. Elle se refermait en deux rangées de boutons dorés et marquait sa taille en soulignant la largeur de son torse. Au-dessus de sa pochette où reposait sa montre, une broche rectangulaire, tricolore indiquait son rang. Son pantalon était également moulant, de la même couleur que la veste, et disparaissait dans des bottes noires parfaitement cirées. Il examina avec minutie son col, ses boutons de manchettes, réajusta la montre dans sa petite poche et se rapprocha pour mieux voir son visage.C'était surtout ses cheveux qu'il inspectait. Assez courts, d'un blond tirant sur le châtain, ils étaient impécablement coiffés, maintenus en arrière par de la cire. Il ne s'attarda pas sur l'ombre que projetait ses arcades sur ses longs cils clairs, ni sur son regard vert émeraude, ou encore sur les lignes parfaites de son nez et de ses pommettes. Il pinça la bouche et inspecta ses joues et son menton pour vérifier qu'il s'était bien rasé, quelques heures auparavant.Aiden se savait beau. Pour autant, la précision et la minutie avec lesquelles il prenait soin de son image n'avait rien à voir avec une volonté quelconque de séduire.Il devait être parfait.Satisfait, il quitta la pièce et se rendit au poste de contrôle, le cœur du bâtiment. L'arrivée de sa mère ne tombait pas vraiment à pic, il devait régler les problèmes internes à la Section avant qu'elle n'ait envie de s'en mêler.Son arrivée à la tour de contrôle fit l'effet d'une bourrasque de vent glacé, tout le monde se figea, le silence tomba et dans un même mouvement tous les hommes présents se tournèrent vers lui les bras plaqués le long du corps, dans une raideur totale. Aiden savoura pendant quelques secondes cette marque de respect et leva la main, en signe de repos.–Gothier ! Au rapport !Un homme s'avança vers lui tandis que les autres retournaient à leur occupation, qui consistait généralement à consulter l'écran d'un ordinateur. Le dénommé Gothier se posta devant son supérieur en prenant garde à laisser au moins un mètre et demi entre eux. Il portait une grosse moustache et devait avoir une quarantaine d'années, ce qui lui donnait le double de l'âge de son supérieur, pourtant le plus respecté des deux hommes, et de loin, restait Aiden.–Au sujet des vols dans nos cargaisons dans le quartier civil Est, les vidéos surveillances n'ont pas permis d'identifier les coupables. Un raid sur place est prévu dans... exactement 1 heure et 40 minutes afin de fouiller les habitations, déclara le soldat Gothier.– Avez-vous dressé la liste des fournitures volées ?–Oui Commandant. Ce sont en quasi totalité des denrées alimentaires, ainsi que quelques barils de pétrole.–Très bien, prévenez les hommes que je les accompagnerai lors du raid. Que tous ceux qui n'y participent pas s'occupent des préparatifs de l'arrivée de la Chancelière.-Oui mon Commandant !Thomas Gothier travaillait pour l'armée du Grand Chancelier bien avant qu'Aiden ait prononcé ses premiers mots. Pour autant, il n'avait jamais remis en question l'autorité et la place du jeune homme. Aiden avait vite compris qu'il était un homme simple, sans plus grande ambition dans la vie que celle d'offrir une vie confortable à sa famille, et que par conséquent il évitait toute situation à problème et se contentait de faire ce qu'on lui disait sans jamais songer à se rebeller. Cette facette de sa personnalité avait fait de lui l'un des très rares hommes en qui Aiden plaçait un minimum de confiance. Il avait parfaitement conscience que l'extrême majorité de ses hommes ne souhaitait rien de plus que sa mort. Cela ne le perturbait pas outre-mesure, lui-même faisait peu de cas de leur vie ou de leur mort, et au moins il était craint. Et s'il avait dû tirer une seule leçon de la part de son père, c'était qu'inspirer la peur était synonyme de pouvoir.C'est sur cette pensée qu'il lança un dernier regard à ses hommes avant de tourner les talons pour aller se préparer pour sa petite expédition.Les quartiers civils ne ressemblaient en rien au quartier général militaire. Les premiers étaient composés de bâtiments en bétons, dont les murs étaient souvent détériorés, on avait la sensation d'avancer au mileu de blocs de bétons gris alignés, tandis que le deuxième abritait de hauts gratte-ciels, souvent recouverts de verre.Aiden était cependant familier de ces endroits, il s'y était rendu à de nombreuses occasions. Il détestait la poussière qui salissait ses chaussures et ses vêtements, mais il appréciait de sortir à l'air libre, de voir le ciel même couvert d'une fine couche de nuages gris, ce qui lui arrivait assez rarement lorsqu'il était dans ses quartiers.Les soldats autour de lui s'activaient et frappaient sur chaque porte pour entrer dans les habitations et les fouiller. Parfois on entendait des cris ou des pleures d'enfants. Aiden doutait qu'ils trouvent quoi que soit chez ces gens. Ceux qui avaient volés la garnison était suffisamment habiles pour le faire sous le nez de ses hommes, ils ne se feraient pas prendre bêtement en laissant leur butin à la vue des soldats.Un bruit de vaisselle brisée coupa le fil de ses pensées et lorsqu'il tourna la tête une femme sortit en courant de chez elle en se précipitant sur lui. Elle attrapa sa veste avec force et se colla à lui :–Pitié, ils saccagent tout ! Nous n'avons rien fait, hurla-t-elle les yeux débordant de larmes. Arrêtez je vous en supplie !Surpris, Aiden resta immobile pendant une seconde, incapable de lever les yeux des mains de cette femme agrippées à ses vêtements. Il pouvait littéralement voir la saleté se propager sur lui, non pas que la jeune femme paraissait particulièrement sale, mais ses mains nues...Il la repoussa avec une telle force qu'elle tituba en arrière et finit par tomber sur les fesses. Entre-temps quelques soldats s'étaient attroupés autour d'eux et tenait la jeune femme en joue avec leurs pistolets. Elle se mit à trembler, presque autant qu'Aiden qui tentait de se remettre de ce contact bien trop rapproché tout en évitant de laisser paraître son malaise devant ses hommes.–Commandant Wolf, doit-on procéder à une arrestation ? demanda l'un des soldats.Aiden repassa ses vêtements avec ses mains d'un geste qui voulait paraître négligé et s'éclaircit la gorge :–Inutile. Que les hommes sortent de cette habitation, il n'y a rien.Ses subordonnés parurent surpris mais obéirent et sonnèrent le signal de départ tout en se dirigeant vers l'habitation suivante. Toujours assise par terre, les joues mouillées de larmes, la jeune femme remercia Aiden. Il se détourna en évitant de croiser son regard mais ne put s'empêcher de remarquer la petite fille à moitié dissimulée devant la porte d'entrée qui l'observait avec ses grands yeux effrayés.C'était la même technique que ce soit pour ses hommes ou pour la population dont il avait la responsabilité. Tenir les gens grâce à la peur, vandaliser leurs foyers parce qu'un crime a été commis par leurs semblables. Peu importe qu'ils trouvent les coupables ou non, ces derniers auraient tôt ou tard vent des conséquences de leurs actions. Et cela suffisait à Aiden.La vérité c'est qu'il ignorait tout autre moyen de gouverner. Lui-même n'avait jamais été soumis que par la peur, et il ne pouvait nier qu'il aimait cette sensation d'être craint et respecté. Cela lui donnait, l'espace de quelques secondes, l'impression d'être puissant, et la puissance c'était la liberté.De nouveaux cris et bruits s'échappèrent de l'habitation d'à côté, arrachant un soupir à Aiden. Il regardait pensivement les blocs alignés, avec au dessus de chaque porte une lettre, correspondant à la zone, et un chiffre.K12, K13...La brise souffla et un frisson lui remonta jusqu'à l'échine. Il observa ses hommes faire leur travail, ils arrivaient bientôt au bout de la rue. Il siffla et un des soldats se présenta à lui.–Oui mon Commandant ?–Je m'occupe de finir cette rue, continuez sans moi. Cette intervention prend beaucoup trop de temps. Activez-vous un peu.–Bien reçu Commandant Wolf !Les soldats se ressemblèrent et disparurent dans une rue adjacente tandis qu'Aiden se dirigeait vers le dernier bloc, le K16. Il se posta devant la porte et leva le poing pour frapper à la porte. Il tendit l'oreille afin d'essayer d'entendre quelque chose à l'intérieur de l'habitation mais ce fut vint. Après un regard autour de lui, il baissa le poing et se détourna de la porte.Il marchait tranquillement, pas vraiment pressé de rejoindre ses hommes qu'il pouvait suivre à la trace rien qu'en écoutant le rafus qu'ils généraient. Soudain un autre bruit vint se superposer à celui des soldats, un bruit de moteur, qui se rapprochait. Il vit surgir d'une rue un 4X4 militaire qui pila à quelques mètres de lui, provoquant un nuage de poussière, ce qui irita Aiden au plus au point.Un homme sortit en trombe du véhicule et se posta devant son supérieur, raide comme un bâton :–Mon Commandant, je suis chargé de vous informer d'une nouvelle urgente que nous avons reçu au quartier général.–Je vous écoute soldat, répondit Aiden les sourcils froncés et la voix légèrement grondante.–C'est au sujet de la Chancelière, Monsieur. Son arrivée a été avancée à demain matin.
- Texte n°2:
- 5:40Aiden sortit de son lit, l'esprit encore légèrement embrumé par le sommeil. Il appuya sur le bouton d'une télécommande et progressivement, la lumière s'alluma et s'intensifia dans la pièce jusqu'à l'éblouir un peu. Cela eut le mérite de le réveiller.Il tomba nez à nez avec son grand miroir et regarda avec dédain son corps torse nu qui s'y reflètait. Il passa cependant machinalement sa main dans ses cheveux dans une vaine tentative de les dompter. Près du miroir se trouvaait une autre porte, qu'il ouvrit. C'était un dressing, un petit couloir duquel chaque côté était une rangée de cintres auxquels étaient suspendus divers costumes ou uniformes, parfois les mêmes en plusieurs exemplaires. Il choisit un costume gris, qui serait assorti à l'uniforme de ses hommes tout en étant un peu plus élégant. Il se saisit également d'un ensemble de survêtement.Il quitta le dressing pour se rendre dans la pièce d'à côté, une salle de bain privée. Ses dimensions étaient plutôt raisonnables même si la baignoire occupait près de la moitié de la moitié de l'espace. Sur le bord de celle-ci étaient parfaitement alignés plusieurs savons de diverses couleurs. Il en choisit un vert qui laisserait sur sa peau l'odeur du romarin.6:00Après s'être soigneusement brossé les dents et les cheveux, il enfila son survêtement et se rendit dans le bureau mitoyen de sa chambre. La pièce était assez minimaliste, la lumière du jour qui commençait à peine à percer à travers les rideaux blancs laisseait entrevoir le bureau sur lequel reposait uniquement un gobelet métallique dans lequel reposaient trois stylos, aligné avec un tampon, ainsi qu'un petit papier qui semblait avoir été froissé puis consciencieusement aplati pour tenter de lui redonner un aspect neuf. Le bureau était recouvert d'une surface vitrée noire. Aiden passa à côté sans le regarder mais posa brièvement sa main dessus ce qui eut pour effet d'illuminer la vitre noir et le bureau se transforma en énorme écran. Dans un des coins, un cercle rouge avec un chiffre à l'intérieur clignotait en émettant un léger bip sonore, signe qu'il avait reçu de nouveaux messages mais le jeune homme les ignora. Il se posta devant la porte d'ascenseur juste en face et appuya sur le bouton. Les portes s'ouvrirent immédiatement avec un ting, il y entra et se tourna vers les trois boutons qui clignotaient. Il pressa celui du milieu qui devint bleu et les portes se fermèrent.Il déboucha dans une salle de sport conçu sur mesure à sa personne. Il y avait plusieurs machines, tapis roulant, presse, ainsi que des altères et des poids.Aiden s'empara d'une des serviette blanches soigneusement pliées sur le banc à l'entrée de la pièce et mis en marche le tapis roulant.6:40Les portes de l'ascenseur s'ouvrirent sur un jeune homme dont le T-shirt est trempé de sueur. Une serviette était posée autour de son cou et absorbait les gouttes qui tombaient de ses cheveux trempés. Aiden se rendit dans sa salle de bain et cette fois choisit le savon gris à la menthe poivrée.7:00Aiden se rendit au centre de contrôle. Pour cela il emprunta un dédal de couloirs qu'il connaissait par cœur et dont les murs étaient de la même couleur que le costume qu'il avait enfilé : gris clair. Il croisa quelques soldats qui restaient cependant peu nombreux à cette heure matinale. Il parvint enfin à sa destination, une grande pièce circulaire où étaient installées en cercles concentriques trois rangées de bureaux avec leurs écrans holographiques. Tous les postes n'étaient pas encore occupés, mais la pièce était déjà plus animée que le reste du bâtiment.–Gothier ? appela Aiden.Le soldat se leva de son poste et se présenta devant lui.–Bonjour mon Commandant. La Chancelière arrivera exactement dans 2 heures. Pas de retard prévu.–Très bien. Les préparatifs sont-ils achevés ?–Oui mon Commandant, tout est prêt à temps.Aiden retint un soupir de soulagement. Il consulta machinalement sa montre dans la poche de sa veste. Le soldat face à lui restait immobile attendant une éventuelle autre instruction. Aiden la lui donna :–Qu'ont donné les raids d'hier ?–Nous n'avons rien trouvé mon Commandant. Dois-je reprogrammer une expédition ?–Non. Vous pouvez disposer.Aiden consulta à nouveau les aiguilles de sa montre.Deux heures.9:15Un convoit militaire envahit la grande cour du quartier militaire. Les hommes d'Aiden étaient tous parfaitement alignés devant l'entrée de la grande tour de verre qui représentait le centre du quartier général ainsi que le siège politique et militaire de la Section.Des hommes commencaient à sortir des véhicules, ils étaient précis et organisés. Enfin, de grandes plumes rosées apparurent, dépassant les têtes des soldats et Aiden se tendit imperceptiblement.Un femme de grande stature, dans un tailleur stricte rose pâle s'avança vers lui. Le bruit de ses talons qui se rapprochaient faisaient écho au cœur battant du jeune homme. La Chancelière était une belle femme que le temps semblait avoir en partie épargnée. Seules quelques rides au coin des yeux et un fossé de plus en plus creusé au coin de sa bouche trahissait son âge. Elle avait des yeux bleus froids comme la glace et des cheveux blonds tirés en chignon dont aucune mèche ne dépassait. La seule et unique excentricité chez cette femme était son couvre-chef surdimensionné, et ses grandes plumes qui s'agitaient au rythme de ses mouvements.Elle avança jusqu'à Aiden et le jaugea. Puis elle glissa sa main gantée sur la joue du garçon.–Bonjour Aiden.Il déglutit. Ses parents étaient les seuls à l'appeler par son prénom et qu'elle le fasse devant ses hommes le mettait profondément mal-à-l'aise.–Bonjour mère. Le voyage fut agréable ?Elle fit un geste vague de la main.–Ces engins sont fait pour ces brutes de soldats, je ne m'attendais pas à un confort particulier mais je suis quand même déçue. Mais trève de formalités, nos avons du travail.–Oui mère vous avez raison. Si vous voulez bien me suivre, je vous conduis à mon bureau. Mes hommes s'occuperont de porter vos affaires dans vos quartiers.–Parfait ! s'exclama-t-elle avec un sourire si large que de nouvelles rides apparurent brièvement sur son visage.Aiden ne lui rendit pas, à la place il consulta sa montre.Tic Tac.Tic Tac.La journée ne faisait que commencer.9:30Le centre de contrôle était anormalement calme tandis que la Chancelière trônait en son centre, le regard fixé sur une caméra qui retransmettrait ses paroles à différentes unités du bâtiment.Elle n'avait même pas daigné expliquer les motifs de sa venue à Aiden, il allait découvrir ce que lui voulait sa mère, ou plutôt son père, en même temps que ses soldats et cela lui déplaisait au plus haut point.Une alarme retentit, invitant tous les soldats à se rendre près des postes de diffusion afin d'écouter une annonce importante. Dans différents secteurs de la tour, des groupes d'hommes se réunirent dans des pièces dont l'un des murs était recouvert d'une lumière blanche émise par un projecteur au plafond.Le visage tiré par quatre épingles de la Chancelière apparut très bientôt et un voile de silence et d'immobilité tomba sur tout le bâtiment. Aiden percevait le tic tac de sa montre comme des hurlements dans un silence assourdissant. Sa mère prit enfin la parole.–Section H-7, je me présente à vous en temps que Chancelière et chef d'Etat. Les frontières à l'ouest de notre pays ont été stabilisées, il est de notre devoir à présent de nous occuper de nos Sections les plus reculées et de les rendre plus sûres et plus vivables. Afin de rendre cela possible, le Grand Chancelier a identifié une menace à exterminer. Les sauvages.Une vague d'étonnement brisa le silence dans le centre de contrôle. Aiden fronça les sourcils si fort que c'en était douloureux. Les sauvages ? Certes, il y avait quelques problèmes parfois au niveau de la frontière de l'Empire, mais l'armée les avait toujours repoussés sans grandes difficultés. Cette décision n'avait aucun sens, mais Aiden n'était pas sûr que quelqu'un d'autre que lui ait eu ce même raisonnement. La Chancelière continua :–Les Sauvages occupent égoïstement des terres aux nombreuses ressources qui nous seraient très utiles pour notre population grandissante, ainsi que des parcelles de terre cultivable que nous serions capable de mettre à profit contrairement à eux. Nous allons conquérir ces terres et par la même occasion supprimer la menace que représente ce peuple. Pour cela, nous avons besoin de vous, fidèles soldats. Je compte sur vous pour faire de notre Empire un monde meilleur, un lieu de paix et de sérénité. Vous recevrez bientôt vos ordres de mission. Gloire à l'Empire.–Gloire à l'Empire ! s'xclammèrent en cœur les soldats.La Chancelière fusilla Aiden du regard, il n'avait pas bougé les lèvres, trop abassourdi. Elle quitta le centre de la pièce lorsque la projection s'arrêta et se rendit directement auprès de son fils.–Allons discuter de la nouvelle mission que ton père souhaite te confier.9:55Ils se trouvaient seuls tous les deux dans son bureau. La femme toujours affublée de son grand chapeau tournait le dos à Aiden, le regard perdu dans les rayon d'une bibliothèque, seul autre meuble présent dans la pièce en excluant le bureau, ainsi qu'un tableau d'art moderne représentant des coups de peinture rouge anarchiques sur une toile impécablement blanche.–Les Sauvages ? finit par lâcher Aiden sans parvenir à masquer sa septicité.–Ton père a jugé que c'était une bonne façon de vérifier que tu étais digne de tes resonsabilités. Cette section ne t'a pas été confiée pour t'éloigner du pouvoir, mais au contraire pour te permettre de t'éléver et prouver ta valeur, répondit-elle sans se démonter.–Quel gloire obtiendrais-je à massacrer un peuple armé de lances et de flèches quand nous possèdons tout un attirail d'armes à feu ?Elle se tourna enfin vers lui et lui lança un regar que même lui ne sut décrypter.–Tu sous-estime ces gens, Aiden. Je suggère que tu accompagnes tes hommes lors du premier assaut dans cinq jours.Aiden comprit immédiatement qu'il s'agissait là d'un ordre, et non pas d'une « suggestion ».–Cinq jours, répéta-t-il. Très bien. Je suppose que vous avez déjà un plan en tête, mère ?La Chancelière avança jusqu'à son bureau et s'assit sur le siège qui faisait face à Aiden.–Libère ton emploi du temps de la journée. Nous avons beaucoup à discuter.
Sagiga- Modératrice
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Re: Concours de Texte N°64 [fin des votes le 30/09]
Je posterais les miens à la fin aussi.
Donc vous avez encore jusqu'à Jeudi (on va dire minuit) pour poster ou modifier vos textes!^^
Naru- Admin
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Humeur : Toujours de bonne humeur !!!
Re: Concours de Texte N°64 [fin des votes le 30/09]
Du coup j'ai corrigé un peu les deux premiers textes, donc je remets tous dans ce message,ce sont les versions finale.
Pas vraiment satisfaite de mon texte n°3 qui a été vraiment galère (autant dans le contenu que dans l'écriture : je me suis rendue compte que je l'avais écrit au présent, donc j'ai tout modifié mais quelque chose sonnait mal et là j'ai réalisé que je l'avais aussi écrit à la première personne au lieu de la troisième donc rebelote, tout à remodifier T___T)
Bref, je vous souhaite une bonne lecture, en espérant ne pas vous assommer avec tous ces textes x)
Édit : j'ai du diviser le message en 2 pour cause de place ^^'
- texte 1:
- Le papier se froissa entre ses doigts gantés. L'homme en uniforme qui se tenait à côté de lui prit bien garde à n'afficher aucune émotion face à cet acte qui exprimait clairement de l'agacement, ou pire encore de la colère.–On m'informe que ma mère, la Chancelière, viendra passer quelques jours ici. Relayez l'information, préparez ses appartements, tout doit être prêt pour son arrivée dans trois jours.L'ordre avant été énoncé sur un ton froid et neutre, sans aucune hésitation, avec la conviction absolue qu'il serait suivi à la lettre. L'homme en uniforme colla ses doigts contre sa tempe, dans une posture des plus rigides et répondit :–Oui Commandant !Puis il tourna les talons et quitta la pièce en essayant de ne pas paraître trop pressé de fausser compagnie à son supérieur.Aiden se décontracta lui aussi après la disparition de son subordonné, il laissa son dos se voûter légèrement et pinça la peau entre ses sourcils avec son pouce et son index. Sa mère ne se déplaçait presque jamais jusque dans les Sections Extérieures, et encore moins dans la Section H-7, celle dont il avait le commandement, qui était de loin la plus reculée de toutes. De plus, le communiqué qu'on lui avait envoyé ne mentionnait pas la ou les raisons de sa visite, ce qui le perturbait au plus haut point.Il déposa le message sur son bureau sans prendre le temps de le défroisser et se leva de sa chaise rembourrée. Il consulta sa montre à gousset, se concentra sur le tic-tac des aiguilles, et lorsque la trotteuse acheva un quart de tour, il respira profondément et replaça la montre dans la petite pochette de sa veste prévue à cet effet.Il poussa la porte derrière son bureau pour se retrouver dans son espace personnel, comme il l'appelait. Il tomba nez à nez avec son reflet dans un grand miroir qui le dépassait en taille et en largeur, de telle sorte qu'il pouvait se voir entièrement à l'intérieur.Aiden observait, le regard aussi aiguisé que celui d'un aigle, le reflet que lui renvoyait le miroir. Il portait son uniforme gris clair, qui différait légèrement de ceux de ses subordonnés. Il portait une veste cintrée qui terminait en queue de pie. Elle se refermait en deux rangées de boutons dorés et marquait sa taille en soulignant la largeur de son torse. Au-dessus de sa pochette où reposait sa montre, une broche rectangulaire, tricolore indiquait son rang. Son pantalon était également moulant, de la même couleur que la veste, et disparaissait dans des bottes noires parfaitement cirées. Il examina avec minutie son col, ses boutons de manchettes, réajusta la montre dans sa petite poche et se rapprocha pour mieux voir son visage.C'était surtout ses cheveux qu'il inspectait. Assez courts, d'un blond tirant sur le châtain, ils étaient impeccablement coiffés, maintenus en arrière par de la cire. Il ne s'attarda pas sur l'ombre que projetait ses arcades sur ses longs cils clairs, ni sur son regard vert émeraude, ou encore sur les lignes parfaites de son nez et de ses pommettes. Il pinça la bouche et inspecta ses joues et son menton pour vérifier qu'il s'était bien rasé, quelques heures auparavant.Aiden se savait beau. Pour autant, la précision et la minutie avec lesquelles il prenait soin de son image n'avait rien à voir avec une volonté quelconque de séduire.Il devait être parfait.Satisfait, il quitta la pièce et se rendit au poste de contrôle, le cœur du bâtiment. L'arrivée de sa mère ne tombait pas vraiment à pic, il devait régler les problèmes internes à la Section avant qu'elle n'ait envie de s'en mêler.Son arrivée à la tour de contrôle fit l'effet d'une bourrasque de vent glacé, tout le monde se figea, le silence tomba et dans un même mouvement tous les hommes présents se tournèrent vers lui les bras plaqués le long du corps, dans une raideur totale. Aiden savoura pendant quelques secondes cette marque de respect et leva la main, en signe de repos.–Gothier ! Au rapport !Un homme s'avança vers lui tandis que les autres retournaient à leur occupation, qui consistait généralement à consulter l'écran d'un ordinateur. Le dénommé Gothier se posta devant son supérieur en prenant garde à laisser au moins un mètre et demi entre eux. Il portait une grosse moustache et devait avoir une quarantaine d'années, ce qui lui donnait le double de l'âge de son supérieur, pourtant le plus respecté des deux hommes, et de loin, restait Aiden.–Au sujet des vols dans nos cargaisons dans le quartier civil Est, les vidéos surveillances n'ont pas permis d'identifier les coupables. Un raid sur place est prévu dans... exactement 1 heure et 40 minutes afin de fouiller les habitations, déclara le soldat Gothier.– Avez-vous dressé la liste des fournitures volées ?–Oui Commandant. Ce sont en quasi totalité des denrées alimentaires, ainsi que quelques barils de pétrole.–Très bien, prévenez les hommes que je les accompagnerai lors du raid. Que tous ceux qui n'y participent pas s'occupent des préparatifs de l'arrivée de la Chancelière.-Oui mon Commandant !Thomas Gothier travaillait pour l'armée du Grand Chancelier bien avant qu'Aiden ait prononcé ses premiers mots. Pour autant, il n'avait jamais remis en question l'autorité et la place du jeune homme. Aiden avait vite compris qu'il était un homme simple, sans plus grande ambition dans la vie que celle d'offrir une vie confortable à sa famille, et que par conséquent il évitait toute situation à problème et se contentait de faire ce qu'on lui disait sans jamais songer à se rebeller. Cette facette de sa personnalité avait fait de lui l'un des très rares hommes en qui Aiden plaçait un minimum de confiance. Il avait parfaitement conscience que l'extrême majorité de ses hommes ne souhaitait rien de plus que sa mort. Cela ne le perturbait pas outre-mesure, lui-même faisait peu de cas de leur vie ou de leur mort, et au moins il était craint. Et s'il avait dû tirer une seule leçon de la part de son père, c'était qu'inspirer la peur était synonyme de pouvoir.C'est sur cette pensée qu'il lança un dernier regard à ses hommes avant de tourner les talons pour aller se préparer pour sa petite expédition.
Les quartiers civils ne ressemblaient en rien au quartier général militaire. Les premiers étaient composés de bâtiments en bétons, dont les murs étaient souvent détériorés, on avait la sensation d'avancer au milieu de blocs de bétons gris alignés, tandis que le deuxième abritait de hauts gratte-ciels, souvent recouverts de verre.Aiden était cependant familier de ces endroits, il s'y était rendu à de nombreuses occasions. Il détestait la poussière qui salissait ses chaussures et ses vêtements, mais il appréciait de sortir à l'air libre, de voir le ciel même couvert d'une fine couche de nuages gris, ce qui lui arrivait assez rarement lorsqu'il était dans ses quartiers.Les soldats autour de lui s'activaient et frappaient sur chaque porte pour entrer dans les habitations et les fouiller. Parfois on entendait des cris ou des pleures d'enfants. Aiden doutait qu'ils trouvent quoi que soit chez ces gens. Ceux qui avaient volés la garnison était suffisamment habiles pour le faire sous le nez de ses hommes, ils ne se feraient pas prendre bêtement en laissant leur butin à la vue des soldats.Un bruit de vaisselle brisée coupa le fil de ses pensées et lorsqu'il tourna la tête une femme sortit en courant de chez elle en se précipitant sur lui. Elle attrapa sa veste avec force et se colla à lui :–Pitié, ils saccagent tout ! Nous n'avons rien fait, hurla-t-elle les yeux débordant de larmes. Arrêtez je vous en supplie !Surpris, Aiden resta immobile pendant une seconde, incapable de lever les yeux des mains de cette femme agrippées à ses vêtements. Il pouvait littéralement voir la saleté se propager sur lui, non pas que la jeune femme paraissait particulièrement sale, mais ses mains nues...Il la repoussa avec une telle force qu'elle tituba en arrière et finit par tomber sur les fesses. Entre-temps quelques soldats s'étaient attroupés autour d'eux et tenait la jeune femme en joue avec leurs pistolets. Elle se mit à trembler, presque autant qu'Aiden qui tentait de se remettre de ce contact bien trop rapproché tout en évitant de laisser paraître son malaise devant ses hommes.–Commandant Wolf, doit-on procéder à une arrestation ? demanda l'un des soldats.Aiden repassa ses vêtements avec ses mains d'un geste qui voulait paraître négligé et s'éclaircit la gorge :–Inutile. Que les hommes sortent de cette habitation, il n'y a rien.Ses subordonnés parurent surpris mais obéirent et sonnèrent le signal de départ tout en se dirigeant vers l'habitation suivante. Toujours assise par terre, les joues mouillées de larmes, la jeune femme remercia Aiden. Il se détourna en évitant de croiser son regard mais ne put s'empêcher de remarquer la petite fille à moitié dissimulée devant la porte d'entrée qui l'observait avec ses grands yeux effrayés.C'était la même technique que ce soit pour ses hommes ou pour la population dont il avait la responsabilité. Tenir les gens grâce à la peur, vandaliser leurs foyers parce qu'un crime a été commis par leurs semblables. Peu importe qu'ils trouvent les coupables ou non, ces derniers auraient tôt ou tard vent des conséquences de leurs actions. Et cela suffisait à Aiden.La vérité c'est qu'il ignorait tout autre moyen de gouverner. Lui-même n'avait jamais été soumis que par la peur, et il ne pouvait nier qu'il aimait cette sensation d'être craint et respecté. Cela lui donnait, l'espace de quelques secondes, l'impression d'être puissant, et la puissance c'était la liberté.De nouveaux cris et bruits s'échappèrent de l'habitation d'à côté, arrachant un soupir à Aiden. Il regardait pensivement les blocs alignés, avec au dessus de chaque porte une lettre, correspondant à la zone, et un chiffre.K12, K13...La brise souffla et un frisson lui remonta jusqu'à l'échine. Il observa ses hommes faire leur travail, ils arrivaient bientôt au bout de la rue. Il siffla et un des soldats se présenta à lui.–Oui mon Commandant ?–Je m'occupe de finir cette rue, continuez sans moi. Cette intervention prend beaucoup trop de temps. Activez-vous un peu.–Bien reçu Commandant Wolf !Les soldats se ressemblèrent et disparurent dans une rue adjacente tandis qu'Aiden se dirigeait vers le dernier bloc, le K16. Il se posta devant la porte et leva le poing pour frapper à la porte. Il tendit l'oreille afin d'essayer d'entendre quelque chose à l'intérieur de l'habitation mais ce fut vint. Après un regard autour de lui, il baissa le poing et se détourna de la porte.Il marchait tranquillement, pas vraiment pressé de rejoindre ses hommes qu'il pouvait suivre à la trace rien qu'en écoutant le raffut qu'ils généraient. Soudain un autre bruit vint se superposer à celui des soldats, un bruit de moteur, qui se rapprochait. Il vit surgir d'une rue un 4X4 militaire qui pila à quelques mètres de lui, provoquant un nuage de poussière, ce qui irita Aiden au plus au point.Un homme sortit en trombe du véhicule et se posta devant son supérieur, raide comme un bâton :–Mon Commandant, je suis chargé de vous informer d'une nouvelle urgente que nous avons reçu au quartier général.–Je vous écoute soldat, répondit Aiden les sourcils froncés et la voix légèrement grondante.–C'est au sujet de la Chancelière, Monsieur. Son arrivée a été avancée à demain matin.
- texte 2:
- 5:40Aiden sortit de son lit, l'esprit encore légèrement embrumé par le sommeil. Il appuya sur le bouton d'une télécommande et progressivement, la lumière s'alluma et s'intensifia dans la pièce jusqu'à l'éblouir un peu. Cela eut le mérite de le réveiller.Il tomba nez à nez avec son grand miroir et regarda avec dédain son corps torse nu qui s'y reflétait. Il passa cependant machinalement sa main dans ses cheveux dans une vaine tentative de les dompter. Près du miroir se trouvait une autre porte, qu'il ouvrit. C'était un dressing, un petit couloir duquel chaque côté était une rangée de cintres auxquels étaient suspendus divers costumes ou uniformes, parfois les mêmes en plusieurs exemplaires. Il choisit un costume gris, qui serait assorti à l'uniforme de ses hommes tout en étant un peu plus élégant. Il se saisit également d'un ensemble de survêtement.Il quitta le dressing pour se rendre dans la pièce d'à côté, une salle de bain privée. Ses dimensions étaient plutôt raisonnables même si la baignoire occupait près de la moitié de la moitié de l'espace. Sur le bord de celle-ci étaient parfaitement alignés plusieurs savons de diverses couleurs. Il en choisit un vert qui laisserait sur sa peau l'odeur du romarin.
6:00Après s'être soigneusement brossé les dents et les cheveux, il enfila son survêtement et se rendit dans le bureau mitoyen de sa chambre. La pièce était assez minimaliste, la lumière du jour qui commençait à peine à percer à travers les rideaux blancs laissait entrevoir le bureau sur lequel reposait uniquement un gobelet métallique dans lequel reposaient trois stylos, aligné avec un tampon, ainsi qu'un petit papier qui semblait avoir été froissé puis consciencieusement aplati pour tenter de lui redonner un aspect neuf. Le bureau était recouvert d'une surface vitrée noire. Aiden passa à côté sans le regarder mais posa brièvement sa main dessus ce qui eut pour effet d'illuminer la vitre noir et le bureau se transforma en énorme écran. Dans un des coins, un cercle rouge avec un chiffre à l'intérieur clignotait en émettant un léger bip sonore, signe qu'il avait reçu de nouveaux messages mais le jeune homme les ignora. Il se posta devant la porte d'ascenseur juste en face et appuya sur le bouton. Les portes s'ouvrirent immédiatement avec un ting, il y entra et se tourna vers les trois boutons qui clignotaient. Il pressa celui du bas qui devint bleu et les portes se fermèrent.Il déboucha dans une salle de sport conçu sur mesure à sa personne. Il y avait plusieurs machines, tapis roulant, presse, ainsi que des altères et des poids.Aiden s'empara d'une des serviette blanches soigneusement pliées sur le banc à l'entrée de la pièce et mis en marche le tapis roulant.
6:40Les portes de l'ascenseur s'ouvrirent sur un jeune homme dont le T-shirt est trempé de sueur. Une serviette était posée autour de son cou et absorbait les gouttes qui tombaient de ses cheveux trempés. Aiden se rendit dans sa salle de bain et cette fois choisit le savon gris à la menthe poivrée.
7:00Aiden se rendit au centre de contrôle. Pour cela il emprunta un dédale de couloirs qu'il connaissait par cœur et dont les murs étaient de la même couleur que le costume qu'il avait enfilé : gris clair. Il croisa quelques soldats qui restaient cependant peu nombreux à cette heure matinale. Il parvint enfin à sa destination, une grande pièce circulaire où étaient installées en cercles concentriques trois rangées de bureaux avec leurs écrans holographiques. Tous les postes n'étaient pas encore occupés, mais la pièce était déjà plus animée que le reste du bâtiment.–Gothier ? appela Aiden.Le soldat se leva de son poste et se présenta devant lui.–Bonjour mon Commandant. La Chancelière arrivera exactement dans 2 heures. Pas de retard prévu.–Très bien. Les préparatifs sont-ils achevés ?–Oui mon Commandant, tout est prêt à temps.Aiden retint un soupir de soulagement. Il consulta machinalement sa montre dans la poche de sa veste. Le soldat face à lui restait immobile attendant une éventuelle autre instruction. Aiden la lui donna :–Qu'ont donné les raids d'hier ?–Nous n'avons rien trouvé mon Commandant. Dois-je reprogrammer une expédition ?–Non. Vous pouvez disposer.Aiden consulta à nouveau les aiguilles de sa montre.Deux heures.
9:15Un convoi militaire envahit la grande cour du quartier militaire. Les hommes d'Aiden étaient tous parfaitement alignés devant l'entrée de la grande tour de verre qui représentait le centre du quartier général ainsi que le siège politique et militaire de la Section.Des hommes commençaient à sortir des véhicules, ils étaient précis et organisés. Enfin, de grandes plumes rosées apparurent, dépassant les têtes des soldats et Aiden se tendit imperceptiblement.Un femme de grande stature, dans un tailleur stricte rose pâle s'avança vers lui. Le bruit de ses talons qui se rapprochaient faisaient écho au cœur battant du jeune homme. La Chancelière était une belle femme que le temps semblait avoir en partie épargnée. Seules quelques rides au coin des yeux et un fossé de plus en plus creusé au coin de sa bouche trahissait son âge. Elle avait des yeux bleus froids comme la glace et des cheveux blonds tirés en chignon dont aucune mèche ne dépassait. La seule et unique excentricité chez cette femme était son couvre-chef surdimensionné, et ses grandes plumes qui s'agitaient au rythme de ses mouvements.Elle avança jusqu'à Aiden et le jaugea. Puis elle glissa sa main gantée sur la joue du garçon.–Bonjour Aiden.Il déglutit. Ses parents étaient les seuls à l'appeler par son prénom et qu'elle le fasse devant ses hommes le mettait profondément mal-à-l'aise.–Bonjour mère. Le voyage fut agréable ?Elle fit un geste vague de la main.–Ces engins sont fait pour ces brutes de soldats, je ne m'attendais pas à un confort particulier mais je suis quand même déçue. Mais trêve de formalités, nos avons du travail.–Oui mère vous avez raison. Si vous voulez bien me suivre, je vous conduis à mon bureau. Mes hommes s'occuperont de porter vos affaires dans vos quartiers.–Parfait ! s'exclama-t-elle avec un sourire si large que de nouvelles rides apparurent brièvement sur son visage.Aiden ne lui rendit pas, à la place il consulta sa montre.Tic Tac.Tic Tac.La journée ne faisait que commencer.
9:30Le centre de contrôle était anormalement calme tandis que la Chancelière trônait en son centre, le regard fixé sur une caméra qui retransmettrait ses paroles à différentes unités du bâtiment.Elle n'avait même pas daigné expliquer les motifs de sa venue à Aiden, il allait découvrir ce que lui voulait sa mère, ou plutôt son père, en même temps que ses soldats et cela lui déplaisait au plus haut point.Une alarme retentit, invitant tous les soldats à se rendre près des postes de diffusion afin d'écouter une annonce importante. Dans différents secteurs de la tour, des groupes d'hommes se réunirent dans des pièces dont l'un des murs était recouvert d'une lumière blanche émise par un projecteur au plafond.Le visage tiré par quatre épingles de la Chancelière apparut très bientôt et un voile de silence et d'immobilité tomba sur tout le bâtiment. Aiden percevait le tic tac de sa montre comme des hurlements dans un silence assourdissant. Sa mère prit enfin la parole.–Section H-7, je me présente à vous en temps que Chancelière et chef d'Etat. Les frontières à l'ouest de notre pays ont été stabilisées, il est de notre devoir à présent de nous occuper de nos Sections les plus reculées et de les rendre plus sûres et plus vivables. Afin de rendre cela possible, le Grand Chancelier a identifié une menace à exterminer. Les sauvages.Une vague d'étonnement brisa le silence dans le centre de contrôle. Aiden fronça les sourcils si fort que c'en était douloureux. Les sauvages ? Certes, il y avait quelques problèmes parfois au niveau de la frontière de l'Empire, mais l'armée les avait toujours repoussés sans grandes difficultés. Cette décision n'avait aucun sens, mais Aiden n'était pas sûr que quelqu'un d'autre que lui ait eu ce même raisonnement. La Chancelière continua :–Les Sauvages occupent égoïstement des terres aux nombreuses ressources qui nous seraient très utiles pour notre population grandissante, ainsi que des parcelles de terre cultivable que nous serions capable de mettre à profit contrairement à eux. Nous allons conquérir ces terres et par la même occasion supprimer la menace que représente ce peuple. Pour cela, nous avons besoin de vous, fidèles soldats. Je compte sur vous pour faire de notre Empire un monde meilleur, un lieu de paix et de sérénité. Vous recevrez bientôt vos ordres de mission. Gloire à l'Empire.–Gloire à l'Empire ! s’exclamèrent en cœur les soldats.La Chancelière fusilla Aiden du regard, il n'avait pas bougé les lèvres, trop abasourdi. Elle quitta le centre de la pièce lorsque la projection s'arrêta et se rendit directement auprès de son fils.–Allons discuter de la nouvelle mission que ton père souhaite te confier.
9:55Ils se trouvaient seuls tous les deux dans son bureau. La femme toujours affublée de son grand chapeau tournait le dos à Aiden, le regard perdu dans les rayon d'une bibliothèque, seul autre meuble présent dans la pièce en excluant le bureau, ainsi qu'un tableau d'art moderne représentant des coups de peinture rouge anarchiques sur une toile impeccablement blanche.–Les Sauvages ? finit par lâcher Aiden sans parvenir à masquer sa septicité.–Ton père a jugé que c'était une bonne façon de vérifier que tu étais digne de tes responsabilités. Cette section ne t'a pas été confiée pour t'éloigner du pouvoir, mais au contraire pour te permettre de t'élever et prouver ta valeur, répondit-elle sans se démonter.–Quel gloire obtiendrais-je à massacrer un peuple armé de lances et de flèches quand nous possédons tout un attirail d'armes à feu ?Elle se tourna enfin vers lui et lui lança un regard que même lui ne sut décrypter.–Tu sous-estime ces gens, Aiden. Je suggère que tu accompagnes tes hommes lors du premier assaut dans cinq jours.Aiden comprit immédiatement qu'il s'agissait là d'un ordre, et non pas d'une « suggestion ».–Cinq jours, répéta-t-il. Très bien. Je suppose que vous avez déjà un plan en tête, mère ?La Chancelière avança jusqu'à son bureau et s'assit sur le siège qui faisait face à Aiden.–Libère ton emploi du temps de la journée. Nous avons beaucoup à discuter.
- texte 3:
- Elle lui avait échappé.C'est énervant, frustrant, humiliant...Douloureux.Voilà près d'une heure qu'il était contre ce mur à moitié défoncé, incapable de faire le moindre mouvement, d'appeler à l'aide...Rien que d'y penser ça lui donnait la nausée.
Aiden avait mené ses troupes à l'extérieur des frontières comme le souhaitait sa mère, et par extension, son père. L'opération avait manqué d'être un échec cuisant, ses hommes furent massacrés, les Sauvages étaient invisibles, ils anticipaient leurs moindres mouvements. Sa mère avait raison, il les avait complètement sous-estimé. On l'avait capturé, et il me s'était tellement maudit qu'il aurait préféré être tué sur le champs plutôt que de vivre en sachant que s'il rentrait après un tel échec, c'était son propre père qui le tuerait de ses mains.Mais une fois là-bas, il découvrit quelque chose. La véritable raison qui se cachait derrière toute cette opération et dont personne n'avait jugé utile de l'informer.Ces gens possédaient quelque chose, une forme d'énergie sous la forme d'un cristal. Lorsqu'il le comprit, il sut que s'il parvenait à ramener l'un de ces cristaux sa tête serait sauvée. Il attendit donc le moment opportun et parvint à s'échapper en emmenant avec lui l'une des leurs.Maïzhekiin.Peau sombre, cheveux noirs de jais, allure élancée...Aiden ferma les yeux, les plissa le plus fort possible. « Respire » s'ordonna-t-il. Il mourait d'envie de consulter sa montre, ça le calmerait il en était sûr, si seulement bouger ses bras ne générait pas une douleur si intense.Maïzhekiin donc.Elle était rebelle. Délicieusement rebelle.Inspiration. Expiration.Il fit tout pour garder le contrôle. Son père avait appris l'existence de cette source d'énergie, quelle qu'elle soit, et voulait probablement se l'approprier. Aiden était parvenu à le convaincre qu'il serait à même de lui extorquer les secrets de son peuple, qu'il était le mieux placé car il les avait observés de l'intérieur. Et à sa plus grande surprise ça avait marché.Il passa trois mois entiers avec elle. Il la voyait tous les jours. Elle le fascinait. La pierre bleue qui était incrustée dans son front, juste entre ses deux sourcils, lui procurait un pouvoir qu'il était incapable de comprendre. Il l'avait vue mettre au tapis des soldats formés au combat armée d'un arc et d'une dague, guérir la blessure par balle d'un homme simplement en posant ses mains sur sa peau.Il voulait savoir ce dont elle était capable. Il ne s'agissait pas de donner à son père ce qu'il cherchait, cela le fascinait lui.Elle le fascinait.Le jeune homme pouvait lire la haine dans son regard, mais surtout le défi. Personne ne l'avait jamais défié, il était craint et respecté depuis l'instant où il était né avec le nom de son père. Cela ne signifiait rien pour elle. « Wolf » dans sa bouche sonnait comme une insulte, et pire que tout, cela le touchait. Sa haine, son dégoût, son mépris, tout ça l'atteignait et il n'avait aucun pouvoir dessus.« Tomber amoureux, Aiden, c'est quelque chose qui nous dépasse. Quelque chose qui vient de l'intérieur de nos entrailles, et sur lequel on a aucun contrôle. »Il imagina une bulle. Une bulle où il n'y avait pas d'odeur, pas de son, où ces mots n'avaient aucun impact sur lui, où ses os ne lui faisaient plus mal.Il voulait se servir de sa haine à son égard pour la pousser à bout. Prétendre que l'envie de le tuer qui brillait dans les yeux noirs de la jeune femme ne le blessait pas. Que c'était ce qu'il voulait.Un jour il tira dans le ventre d'un des soldats qui l'accompagnaient, devant ses yeux pour voir sa réaction. Comme prévu, elle s'était jetée sur lui pour le guérir. Cette fois il était sûr que la blessure était mortelle, il voulait voir jusqu'où allaient ses capacités pour soigner les chairs. En moins de dix minutes, la peau était parfaitement lisse, réparée. Il était abasourdi.Immédiatement il l'imagina aux côtés de son père. Avoir auprès de lui quelqu'un capable de le protéger de la mort elle-même, cela représentait un pouvoir presque divin.Et pour la première fois, Aiden songea à m'opposer à son père.L'idée qu'il mette la main sur elle le révoltait.Il lui fallait trouver des prétextes pour la garder auprès de lui dans la Section H-7, le plus loin possible du Chancelier. Aiden limita alors son contact avec un nombre très restreint de personnes, et allait la voir. Régulièrement. Dès que son emploi du temps le lui permettait. Il voulait qu'elle lui parle de son peuple, mais bien sûr elle ne lui faisait pas confiance. À force de persévérance, il obtint quelques informations intéressantes. D'abord, tout le monde n'avait pas accès aux pouvoirs du cristal. Seules certaines personnes, possédant le Don, pouvait accéder au pouvoir de la pierre, et là encore selon les personnes, l'ampleur des capacités variait.Il se doutait que cet étrange cristal devait également jouer un rôle fondamental dans le fait qu'ils n'avaient à ce jour jamais réussi à les localiser. Même lors de la mission qu'il avait lui-même menée, c'étaient les Sauvages qui leurs étaient tombés dessus alors qu'ils tâtonnaient depuis des heures dans la forêt.Quand la discussion n'aboutissait pas, il la provoquait, dans l'espoir qu'elle se mette hors d'elle et cherche à l'agresser. Il aurait alors pu constater ses capacités physiques. Mais elle ne mordait jamais à l'hameçon, elle lui avait même dit un jour qu'elle ne « satisferait pas les fantasmes d'un psychopathe ».Et elle le pensait. Et elle n'imaginait sans doute pas à quel point elle avait raison en le traitant de fou.Pourtant dans ces moments-là, il voulait lui crier le contraire. Parce qu'elle était la seule qui n'avait pas peur de lui, ou du moins la seule qui osait le regarder droit dans les yeux et lui tenir tête. Et malgré lui, il adorait ça. Elle ne faisait pas partie de la machine, de ces hommes qu'il devait garder sous contrôle, ou dont il avait la responsabilité. Avec elle il pouvait être quelqu'un d'autre que le Commandant Wolf, fils du Grand Chancelier.Mais ce n'était pas tout, elle l'impressionnait car elle incarnait la liberté, la rébellion et la force de caractère, elle était son parfait opposé, le miroir de ses échecs et de ses peurs.À ses côtés, il découvrait qu'il était fatigué de ramper, de se conformer à ce moule qu'on avait modelé pour lui dès la naissance, et qui était trop étroit, qui l'étouffait. Elle faisait se rouvrir en lui de vieilles blessures qu'il croyait cicatrisées.Elle lui avait échappé.Des bruits de pas pressés résonnèrent et il songea « Enfin quelqu'un vient par ici ! ». Il ne fut pas vraiment surpris de voir Gothier se figer en constant son état et se jeter presque sur lui avant de se raviser à le toucher. Aiden apprécia vraiment l'attention mais s'il ne s'approchait pas, il ne lui serait pas d'une grande aide.–Que s'est-il passé, Commandant Wolf ? Vous étiez en retard à la réunion et on ne vous trouvait pas dans vos appartements...–Il faut lancer une alerte, le coupa son supérieur. La prisonnière s'est échappée, retrouvez-la ! Et surtout, n'alertez personne hors de la Section H-7. Je tiens à rester discret.–Bien sûr Commandant.Il allait partir mais fit demi-tour :–Pardon chef ! Devrais-je d'abord vous conduire à l'infirmerie ?–Ce serait fort appréciable, confirma-t-il.
Le bilan révéla trois côtes cassées plus une fêlée, une épaule déboîtée, un léger écrasement des vertèbres C6 et C7, un coccyx en piteux état ainsi qu'un nombre incalculable d'hématomes. Quand le médecin avait voulu savoir ce qu'il s'était passé, il ne s'attendait certainement pas à la réponse qu'Aiden lui donna : une jeune femme l'avait repoussé avec une telle force qu'il avait été projeté contre le mur, et avait même accessoirement failli le traverser.Depuis quelques temps, elle s'était enfermée dans un mutisme, elle ne parlait presque pas mais surtout ne le regardait plus dans les yeux. C'était une chose à laquelle il avait pris goût, ces échanges de regards et cela lui manquait. Il était venu en paix ce soir-là, portant des macarons à la framboise, il avait remarqué qu'elle les appréciait. Elle avait accepté la petite boîte, et gardais les yeux fixés dessus.–Maïzhekiin ? avait soufflé Aiden pour tenter d'attirer son attention.Mais la jeune femme restait prostrée, immobile et silencieuse. N'y tenant plus, Aiden glissa sa main sur la joue de la jeune femme dans un geste qui se voulait tendre, mais les épaules de la Sauvageonne frémirent. Il décida d'insister et tout en essayant de rester doux, la força à lever le menton. Leurs regards se rencontrèrent et elle écarquilla les yeux, comme si ce qu'elle voyait la terrifiait. La boîte de macarons tomba au sol et Aiden se souvenait avoir ressenti une forte pression sur sa poitrine, puis il y eut un grand bruit et surtout une grande douleur.Quand il avait repris connaissance la fenêtre était brisée, à son grand désarroi aucune alarme ne s'était déclenchée et il était incapable d'appeler à l'aide.Alors qu'il retournait vers ses quartiers en boitant légèrement avec le bras gauche en écharpe, il repensait à cet instant.À ce qui l'avait tant effrayée.Et la douleur que cela générait en lui n'avait rien à voir avec ses ecchymoses.Il l'avait dévorée des yeux, posé sur elle le même regard qu'on pose sur les choses infiniment précieuses. Parce qu'elle était magnifique ce soir-là, comme tous les autres jours, et que rien ne le touchait plus que de la regarder dans les yeux.Elle avait vu de l'amour.Et ça l'avait terrifiée.À tel point qu'elle l'avait repoussé si fort qu'elle avait manqué de le tuer.Jamais elle n'avait encore démontré autant de force. Jamais elle n'avait y si peur.Si sa poitrine ne le faisait pas tant souffrir, Aiden aurait éclaté de rire. Il aurait ri de sa propre misère, il se sentait pathétique.Détruit.Il était tombé amoureux. Et la chute avait été rude. Il était meurtri de toutes parts.« Mais surtout Aiden, tomber amoureux ça rend heureux. »Non ça ne rendait pas heureux. Ça faisait mal, terriblement mal.C'était horrible.
Les recherches ne donnèrent rien. Aiden ne doutait pas vraiment des capacités de la jeune femme à échapper à tous ces incapables qui étaient sous ses ordres. Il était plutôt extrêmement frustré de ne pas pouvoir participer activement aux recherches à cause de son état physique.Alors que la Section H-7 avait été fouillée de fond en comble, Aiden envisagea qu'elle avait réussi à passer la frontière, à retourner dans la forêt.La situation s'éternisa bien trop longtemps et évidemment, le Chancelier eut vent de la rumeur. Il fit parvenir un message à Aiden : il avait échoué et cela n'était pas une si grande déception étant donné qu'il n'attendait pas de lui qu'il fasse enfin quelque chose de brillant. Que finalement, il ne valait pas pas mieux que son frère. Comme la retenue de l'un des leurs pendant des mois n'avait rien donné, il allait envoyer ses propres unités pour aller dénicher ces Sauvages et les contraindre à céder leur source de pouvoir, au risque d'être abattus jusqu'au dernier et que leur habitat entier soit détruit.Le message était clair. Il prenait les choses en main, et Aiden n'avait plus son mot à dire.
Alors Aiden prit une décision.Il devait devancer son père.Il devait la protéger.Parce qu'il était prêt à risquer d'être tué par son propre géniteur plutôt que de la laisser entre les mains des brutes qui servaient le Chancelier.Il devait retourner dans la forêt. La retrouver.Le temps pressait.Lorsque son 4x4 franchit la frontière dans la nuit, un poids se souleva de sa poitrine.Pour la première fois de sa vie il allait se battre contre son père. Parce que la souffrance d'un petit bout de femme le terrifiait plus que n'importe quel châtiment.Pour la première fois dans sa vie, il se sentait libre, vivant.
Dernière édition par Sagiga le Jeu 6 Sep 2018 - 23:38, édité 1 fois
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