Clique sur moi :)
Concours de Dessin n°100:
"Redessiner un ancien dessin"
Avec modèle:
Concours Graphisme 99:
"Renders imposés"
"au bar"
Lonely D
"[...]Je laissais un profond soulagement me gagner en voyant la silouhette à demi-voutée de monsieur Noyssodi apparaitre près de moi. La main qui tenait mon bras retomba tandis que le petit homme se plantait entre mon client pot-de-colle et moi. Ses yeux d'argent plongèrent dans ceux du Don Juan qui le regardait avec une pointe d'agacement.
« Votre serveuse allait s'occuper de moi justement, fit-il en faisant un signe vers moi, ne vous en faites pas.
– Vous n'avez rien à faire ici, déclara le patron sans le quitter des yeux.
– Pardon ? Demanda l'homme en prenant un air outré. Je suis un client, vous n'avez pas le droit...
– Dehors, le coupa le vieil homme. »
Il avait prononcé ce seul mot avec un ton que je ne lui connaissais pas et qui me fit frissonner. Même s'il ne s'adressait pas à moi, je ressentis l'irresistible envie de tourner les talons tant sa voix était soudainement devenue impérieuse, absolue. L'homme se raidit et son regard se vida, faisant disparaître toute émotion de son visage. A ma grande surprise, je le vis se diriger vers la sortie sans un mot, laissant la lourde porte de verre se refermer derrière lui.
« Tu vas bien ? Demanda monsieur Noyssodi en reprenant son ton doux habituel. »
Je hochais la tête en esquissant un sourire plein de gratitude. [...]"
=> lire les textes
~ Concours de Photo n°21:
"Noir et blanc"
Aucun utilisateur |
Concours de Texte n°77 [fin des votes le 31/05/2020]
Pour quel texte votez-vous?
Concours de Texte n°77 [fin des votes le 31/05/2020]
En cette période de confinement, je lance le prochain concours !^^
En espérant que ça intéresse plus de gens que le précédent maintenant que nombreux d'entre nous n'ont plus grand chose à faire de leurs journée! XD
Voici donc le thème de ce concours N°77 : Origine
Ah ah ah ! Alors oui, vous avez le droit à toutes les version du mot! C'est à dire que vous pouvez tout à fait nous parler de l'origine d'un monde, d'une croyance, d'un personnage, nous raconter ce qui est à l'origine du comportement d'une personne, la vie d'une personne originaire d'un endroit, vous pouvez même aller jusqu'à me parler du point d'origine en mathématique (mais vous risquez de me voir m’endormir devant mon pc à la lecture! XD) etc etc etc... bref, c'est vaste!^^
Comme c'est devenue habituel, on va garder le nombre de lignes ouvert à votre appréciation !
Vous avez jusqu'au
Participants:
Derviche:
- Deus Ex Machina:
- Jimmy l'énervé, Jimmy le colérique.
Cuisinier dans un fast-food, licencié, caissier au centre commerciale, renvoyé, agent d'entretien, idem. A chaque fois, sa colère l'emporte et s'en suit un violent accrochage avec ses collègues. Sa lettre de licenciement arrive chez lui comme un résultat logique, presque une habitude. Sa rage, c'est sa drogue. Il promet, il jure, à Sarah, à son nouveau patron, qu'il n'y touchera plus, qu'il a compris, qu'il va se calmer. Mais rien n'y fait. Ses dettes vont en s'accumulant pourtant il ne cherche qu'à remplir son frigo, payer son loyer, s’acquitter des factures. De nos jours, il semblerait que même respirer soit payant. Tous les soirs, il se couche avec son compte en banque dans le négatif. Il se tourne et se retourne dans le lit, les yeux ouverts.
Avec le temps, il se résout à accepter l'aide de son "ami". Une avance contre un petit service. Un tout petit boulot mais qui paye bien. Alors ce soir là, Jimmy a le trac. Son "ami" a beaucoup de subalternes qui lui feraient la peau en cas d'échec. Il met son blouson qui recouvre son pistolet, une cagoule est prête dans sa poche.
A la librairie des vieux livres, Alfred zieute le monde extérieur. Ce soir là, la tempête fait rage, mieux vaut rester chez soi. Il tourne l'écriteau ouvert sur fermé et tire les rideaux. La journée avait été bonne et comme toujours elle se terminerait par son livre des comptes. Il se pose à sa table, ouvre le beau cahier et prend son stylo d'argent. Au bout d'un moment, il s'arrête et profite du bonheur qui est le sien. Il admire sa librairie avec ses étagères par centaines recouvertes de vieux livres décorés enluminures. Jamais il ne fera pénétrer un ordinateur dans sa maison, il préfère encore sa vieille calculatrice. "Pourquoi pas un boulier" pense-t-il, il rit tout seul de son humour. Ce soir, il se plongerait dans ses lectures et ses écrits. Quelle fantastique soirée en perspective.
La porte éclate d'un coup de pied. D'un hurlement, la tempête qui sévit dehors pénètre. Un éclair trace les contours d'une grande et robuste silhouette. Elle s'avance et ferme violemment la porte. Puis, d'un pas lourd, remonte le magasin jusqu'au libraire tétanisé. L'homme en colère tire un pistolet de sous sa veste et le pointe sur le misérable homme de lettre.
"Donne moi le livre Deus Ex Machina" gronde-t-il.
Alfred reprend ses esprits à mesure qu'il discerne son agresseur qui n'est autre qu'un homme avec une vulgaire cagoule trop grande pour lui.
- Non, annonce-t-il non sans une certaine fierté.
Jimmy met quelques secondes à avaler la réponse. Dans son plan, le vendeur devait s’exécuter à la vue de son arme.
- Donne moi le livre! s'écrit-il.
Mais Alfred n'en fait rien, presque à bomber le torse.
- Allez fait pas ta pute, donne moi ce bouquin, t'en a plein! C'est juste un livre, merde.
- Juste un livre !
- Mais bon sang, tu crois que ça me fait plaisir de quémander, c'est juste du papier!
- C'est un exemplaire unique. Si vous connaîssiez sa valeur, vous n'en diriez pas autant.
La fureur s'empare de Jimmy. Ce fils de chien, de bourge qui se prélasse au chaud toute la journée, se croit vertueux et me prend pour un crétin. Mais pour qui il se prend.
-Tu veux pas me le dire? Ok, très bien! crie-t-il
Il arrache sa cagoule et Alfred voit les traits de la colère, voit les yeux rouges d'un homme à bout, voit un bras monstrueux se lever pour le frapper. Il comprend toute l'étendue de son erreur et retient son souffle.
Cependant, le hurlement attendu ne vient pas, il est remplacé par le grincement de la porte d'entrée. Jimmy foure le pistolet dans sa veste et se retourne.
- Jimmy?
Sur le pas de la porte se tient Sarah, une jeune femme blonde toute trempée.
-Qu'est ce que tu fais Jimmy?
Elle prend conscience de la situation et met la main devant sa bouche.
Cette vision cauchemardesque le tétanise. Il va encore devoir s'expliquer mais ne peut pas, ne veut pas, alors ses épaules s'affaissent.
- Deus ex machina! S'exclame Alfred, excellent choix, monsieur Jimmy.
Alfred se lève de sa chaise et regarde le garçon avec un petit sourire. Jimmy ne comprend pas, Sarah non plus.
- Est ce que tout va bien, demande-t-elle, je passais par là j'ai entendu des cris?
- Jimmy et moi échangions nos point de vue sur les livres. A l'origine dieu voulait faire du théâtre avant d'être...et bien...dieu, c'est un roman qui part du principe qu'il serait à l'origine de toutes les bonnes histoires. Celles qui valent le coup d'être raconté.
Il tend le livre à Jimmy qui l'attrape mais le libraire ne le lâche pas.
- Lisez le avant de le donner, murmure-t-il, puis il éleve le ton de la voix.
- Voulez vous un papier cadeau, est-ce pour offrir?"
- N-non merci, bégaie-t-il.
Sarah admire le livre dans les mains de son compagnon.
- Mais ça t'a coûté combien?
Jimmy ne sait encore que répondre.
- N'ayez crainte, Madame, ce n'est que du papier."
Naru:
- Spoiler:
On m'a affublée de nombreux noms.
Déchet. Ordure. Bonniche. Putain. Abomination. Démon. Meurtrière. Et j'en passe.
C'est plutôt amusant compte tenue du fait que les pauvres crétins qui ont voulu jouer avec le feu ont toujours récolté ce qu'ils avaient semés. Et plus encore.
Quoi ? Je suis plutôt du genre généreuse.
Quand la vie est une chienne, il y a deux solutions. Se laisser mordre et endurer la douleur en baissant la tête. Ou la regarder dans les yeux pour faire le concours de qui sera la plus enragée et se battre avec tout ce qu'on a au fin fond des tripes jusqu'à se distordre en une chose que la fatalité ne peut pas stopper.
J'ai toujours été de ce genre-là.
Ravaler ma colère pour l'utiliser à bon escient lorsqu'elle pourrait m'être utile, laisser les insultes glisser sur mon âme tout en me gorgeant de la force des mots qui m'étaient si gentiment envoyés avec ferveur, savourer le goût du sang dans ma bouche et m'en délecter sans jamais qu'il obscurcisse mon jugement.
Ce n'est pas donné à tout le monde et encore moins à tous ces petits merdeux qui se cachent derrière leurs flingues et leurs connexions des quartiers chauds. Ils sont si insignifiants qu'ils ne se rendent même pas compte à quel point il est inutile pour eux de s'agiter dans ce monde qu'ils ne font qu’esquisser.
Il y a des forces en mouvements dans les ombres, bien plus terrifiantes qu'un simple connard nerveux au bout d'un canon.
Le jour où je l'ai découvert, j'avais dans les 16 ans.
Paris n'a jamais été la ville rêvée pour une fille, encore moins quand on habite une tour de HLM et qu'on à un père aussi porté sur la boisson que sur les paris. Vivre avec lui m'a appris à protéger mes points vitaux et à ne pas laisser la douleur voiler mes yeux. À bloquer toutes pensées inutiles, à esquiver, à retourner chaque coup au centuple. J'ai aussi appris de lui que frapper dans la gorge est bien plus efficace qu'un coup de pied dans les couilles. Il y a toujours moyen de castrer ces messieurs plus efficacement.
Vierge, à 16 ans ça faisait plusieurs années que le mot était sorti de mon vocabulaire, comme la grosse majorité des filles des bas quartiers. Consentante ou pas, quand on vous entraîne dans une cave, il faut pouvoir endurer.
Ce jour-là, je n'étais pas prête à me laisser faire. Ils étaient cinq et la pluie torrentielle qui s'écrasait dans un fracas assourdis par le béton ne m'avait pas aider à les voir arriver. Deux des types avaient surgi derrière moi et un autre à ma droite et mon coup de pied n'avait rencontré que du vide. La douleur d'un violent uppercut dans l'estomac m'avait envoyé valser contre une poubelle et le choc m'avait désorientée. Bien assez longtemps pour que mes bras soient plaqués au sol et qu'une chaussure vienne s’abattre sur mon front pour m'obliger à rester à terre.
Je n'ai pas cherché à me dégager. Ni quand des mains malhabiles ont soulevée mon t-shirt et mon soutien-gorge, ni quand les rires goguenards et surexcités ont commencé à s'élever.
_Bouge pas. On va te faire du bien.
_Ce serait dommage de laisser passer un p'tit cul comme le tiens sans en profiter !
Les mots n'avaient pas de prise sur moi et j’avais attendu le bon moment.
Celui où, absorber par l'idée saugrenue qu'une femme maintenue au sol qui se laisse faire ne représente aucune menace, le poids du pied qui reposait sur ma tête s'était retiré.
Ma jambe droite avait volé dans le sternum de celui qui se trouvait au-dessus de moi et, profitant que la surprise ai figée l'ensemble du groupe, j'avais dégagée mes mains tout en atirant par le col la tronche du type de droite pour venir l'écraser sur le béton. Me relever avait été plus difficile, mais les hommes sont toujours persuadé que leur force physique les avantages et ne se doutent pas qu'il est bien plus facile de profiter de leurs mouvements pour les retourner contre eux que de résister frontalement.
Ils n'avaient de toute façon pas choisi le bon adversaire.
Dans la cohue de la bagarre, j'utilisais tout mon corps. Si une main passait trop près de ma bouche, je n'avais aucun scrupule à utiliser ma mâchoire dans toute sa force et d'arracher quelques doigts au passage. J'utilisais aussi bien ma tête que mes bras et mes jambes. J'étais devenue la violence même. Farouche. Incontrôlable.
Les cris et le sang avaient empli la petite ruelle, mais la pluie se chargeait de garder l'échange anonyme et silencieux pour le reste du monde.
Le combat ne dura que quelques violentes minutes avant que je me retrouve propulsée contre un mur et que mes jambes ne cèdent sous mon poids, tout mon corps contusionné. Il restait encore deux mecs debout.
Deux mecs très énervés.
Mais je n'ai jamais su ce qu'il aurait bien pu arriver ce jour-là si la chance ne m'avait pas souri. Avant qu'aucun d'eux ne puisse s'approcher de moi, un homme déboula en courant dans la ruelle.
Il fonçait tête baissé, droit vers nous, mais au moment où il allait dépasser les deux types encore debout, une détonation d'enfer avait retentit et l'homme s'était écroulé au sol.
_Putain mais qu'est-ce que...
De l'autre côté de la ruelle, une silhouette se découpait. Un homme d'une vingtaine d'années passée tenait un pistolet étrange, encore fumant, au bout de son bras tendu. Une cigarette coincée au coin de ses lèvres et des lunettes en verre fumée, complètement incongru un jour de pluie aussi sombre, il partit d'un grand éclat de rire avant de baisser son arme.
_Ah ! Pardon les jeunes, mais vous gênez là. Avait-il annoncé avec une pointe d'amusement.
L'un des salauds à qui j'avais pété le nez se releva et dégaina un petit couteau. Les deux autres déjà debout ne savaient pas trop quoi faire.
_T'es qui toi ?! Qu'est-ce que tu veux ?! On est déjà occupée avec la meuf, là ! Dégage !
_Tu sais pas qui on est, ni où tu te trouves hein ?! Connard !
Honnêtement, j'avais eu beaucoup de mal à ne pas m'en décrocher la mâchoire. Pouvait-on être aussi débile pour gueuler sur un type armé capable de tirer dans le dos d'un mec, sous une pluie torrentielle et une visibilité aussi pauvre ?
Eh. La stupidité n'a pas de borne, dit-on.
Avant même que l'homme à la cigarette ne réponde quoi que ce soit, le mort eut un soubresaut. À bien y regarder, le sang qui avait éclabousser sous lui n'avais rien d'un quelconque cramoisie. Un liquide vert et nauséabond s'était quelque peu diluer dans l'eau.
Le corps bougea une seconde fois et tous les regards se tournèrent vers lui dans un silence angoissant.
_Je me jetterais au sol si j'étais vous.
La voix amusée avait retenti une seconde avant qu'un dernier spasme agite le corps et que d'immondes pattes, aussi acérés que des lances, n'explosent dans toutes les directions.
J'avais plongé au sol à la seconde où les mots m'avaient atteint, m'évitant d'un cheveu une décapitation pas très plaisante. L'un de mes cinq agresseurs avait eu la chance de se décaler juste à temps. Les deux autres s'étaient fait empaler par l'estomac ou dans la gorge par les pattes d'une énorme araignée au corps disproportionné. Les pattes se rejoignaient en une boule informe qui semblaient s'étirer et se rétracter à volonté tandis qu'une tête sans cheveux, recouverte d'une peau toute flasque et munie de mandibules trop grosses pour la taille de sa tête, tournait à 360° pour fixer 4 paires d'yeux encore humains sur l'homme à la cigarette.
La boule se contracta et deux pattes ambulatoires furent éjectées vers le bout de la ruelle à une vitesse surhumaine, vers l'homme au pistolet qui n'avait pas bougé.
Je ne perçus qu'un éclat argenté et les deux projectiles furent réduits en morceaux.
Une nouvelle silhouette était apparue. Plus grand que le premier d'une bonne tête, un homme au visage complètement masqué de noir, de long cheveux argentés lâché dans son dos, se tenait à ses côtés, une épée à la main.
_Oh, tu as pris la Katzbalger ? Il faudra vraiment qu'on ait une conversation sur ton penchant pour les lames allemandes !
L'homme à la cigarette se propulsa en avant et évita sans le moindre effort, une seconde salve de projectile. L'autre n'était pas resté en arrière et s'élançait vers moi tout en agitant son épée si rapidement que je ne pouvais pas suivre les mouvements de son bras.
La créature crachat un filet d’acide vers ses assaillants, mais ils étaient trop rapides pour faire un quelconque dégât.
Le pistolet fit feu par trois fois et l'odeur nauséabonde m’atteignit plus sûrement que tous les coups que l'ont m'avaient porté dans la vie. La créature émit une sorte de râle d'agonie avant que sa tête ne se détache de son corps pour foncer vers moi.
L'horreur ne m'avait jamais paru aussi tangible qu'à cet instant. Ces quatre paires d'yeux humains qui me transperçaient d'un regard morne avaient hanté mes cauchemars pendant de longs mois après ça.
Mais la lame en acier vint percuter la tête de l'étrange araignée qui roula plus loin. Une main ferme s'était posée sur mon épaule meurtrie et des cheveux argentés m'avaient frôlé la joue. Pourtant, je n'avais pas pu décrocher mon regard de la tête de la créature tandis que le corps continuait à s'agiter de spasmes.
Un hurlement de terreur avait retenti et je dois bien l'avouer, je n'ai jamais su s'il provenait de moi ou de la racaille qui tentait de s’échapper quand la tête de la créature avait planté ses mandibules grotesques dans le cou de sa victime.
L'homme à la cigarette donna un coup de pied dans la tête qui s'envola pour mieux s'écraser contre le mur de béton, libérant le malheureux survivant. Un dernier coup de feu termina de l'achever.
La pluie décida de cet instant pour s'abattre avec encore plus de force.
_OH ! Non mais vraiment ?! Qu'est-ce que c'est que ce temps ?!
Je fus remise debout par l'homme aux cheveux argenté, encore abasourdie par ce qu'il venait de se dérouler sous mes yeux.
Mon dernier agresseur se tenait la gorge d'une main ensanglantée, le visage figé dans une terreur et une incompréhension que je partageais. Ces yeux se tournèrent vers moi une seconde et je sus.
Avec toute la rapidité et la dextérité qu'il me restait, ma main se referma sur le couteau qui avait glissé près de moi pendant l'attaque de la créature. Je fis un pas en avant et d'un mouvement large du bras, je plantais le couteau dans l’œil du survivant.
Un cri étranglé répondit à mon geste avant qu'un filet verdâtre ne suinte de son œil et que toute vie ne quitte définitivement le pauvre bougre.
Un sifflement admiratif me fit relever la tête.
L'homme aux lunettes noire s'était rapproché. Assez près pour que je puisse distinguer la lueur rougeoyante de la cigarette pourtant arrosée de pluie depuis un bon bout de temps, et bien assez silencieusement pour que je sursaute de surprise.
Il baissa lentement ses lunettes pour me jeter un œil scrutateur.
Un œil aux iris violettes et dorées.
_Intéressant. Avait-il dit avant de remonter ses lunettes noires.
La main de l'autre homme qui tenait toujours mon épaule desserra son étreinte.
_On rentre ? T'as qu'a appeler Noenza pour faire le ménage, je me les gèle !
L'homme aux lunettes noires s'était détourné de moi et commençait à s'éloigner avant de s'arrêter.
_Hey « la miss au couteau », c'est quand tu veux si t'es prête à changer de vie.
Le second homme, qui n'avait pas dit un mot, me fourra précipitamment une carte de visite entre les mains et rejoignit son compère, disparaissant dans le brouillard et la pluie.
Vraiment, on m'a affublée de nombreux noms.
Mais l'origine de « la miss au couteau », jamais je ne pourrais l'oublier.
Dernière édition par Naru le Jeu 7 Mai 2020 - 15:54, édité 7 fois
Naru- Admin
-
Messages : 5287
Date d'inscription : 23/10/2010
Humeur : Toujours de bonne humeur !!!
derviche- Amoureux du manga
-
Messages : 374
Date d'inscription : 09/09/2013
Humeur : bien trop de truc à faire
Re: Concours de Texte n°77 [fin des votes le 31/05/2020]
derviche- Amoureux du manga
-
Messages : 374
Date d'inscription : 09/09/2013
Humeur : bien trop de truc à faire
Re: Concours de Texte n°77 [fin des votes le 31/05/2020]
(c'est faux!)
ça marche pour moi! Donc, date de fin du concours repoussé au 03/05 !! ^^
Naru- Admin
-
Messages : 5287
Date d'inscription : 23/10/2010
Humeur : Toujours de bonne humeur !!!
Re: Concours de Texte n°77 [fin des votes le 31/05/2020]
PS: Je suis le meilleurs posteurs du mois alors un peu de respect siouplait!)
derviche- Amoureux du manga
-
Messages : 374
Date d'inscription : 09/09/2013
Humeur : bien trop de truc à faire
Re: Concours de Texte n°77 [fin des votes le 31/05/2020]
Il se pourrai qu'en lisant tu trouves le texte, un poil hors sujet, mais c'est parce que je suis partis d'un point A pour aller à un point B et paf! un point C qui passait par là.
Damned!
Bon alors l'origine est vachement bien caché.
- Deus Ex Machina:
- Jimmy l'énervé, Jimmy le colérique. Cuisinier dans un fast-food, licencié, caissier au centre commerciale, renvoyé, agent d'entretien, idem. A chaque fois, il finit toujours par se battre avec ses collègues. Sa colère finit toujours par l'emporter. Sa lettre de licenciement s'en suit comme un résultat logique presque une habitude. Sa rage, c'est ça drogue. A chaque fois il promet, il jure, à Sarah, à son nouveau patron, qu'il n'y touchera plus, qu'il a compris, qu'il va se calmer. Mais rien y fait. Ces dettes vont en s'accumulant pourtant il ne cherche qu'à remplir son frigo, payer son loyer, s’acquitter des factures. De nos jours, il semblerait que même respirer soit payant. Tous les soirs il se couche avec son compte en banque dans le négatif. Il se tourne et se retourne dans le lit, les yeux ouverts.
Avec le temps il se résout à accepter l'aide de son "ami". Une avance contre un petit service. Un tout petit boulot mais qui paye bien. Alors ce soir là, Jimmy a la trac. Son "ami" a beaucoup d'autre ami qui lui ferait la peau en cas d'échec. Il n'a pas le droit à l'échec. Il met son blouson qui recouvre son pistolet, une cagoule est prête dans sa poche.
A la librairie des vieux livres, Alfred zieute le monde extérieur. Ce soir là, la tempête fait rage, mieux vaut rester chez soi. Il tourne l'écriteau ouvert sur fermé et tire les rideaux. La journée avait été bonne et comme toujours elle se terminerait par son livre des comptes. Il se pose à sa table, ouvre le beau cahier et prend son stylo d'argent. Au bout d'un moment il s'arrête, et profite du bonheur qu'est le sien. Il admire sa librairie avec ces étagères par centaines recouvertes de vieux livres décorés enluminures. Jamais il ne fera pénétrer un ordinateur dans sa maison, il préfère encore sa vieille calculatrice. "Pourquoi pas un boulier" pense-t-il, il rit tout seul de son humour. Ce soir, il se plongerait dans ses lectures et ses écrits. Quelle fantastique soirée en perspective.
La porte éclate d'un coup de pied. D'un hurlement, le vent de la tempête qui sévit dehors pénètre. Un éclair trace les contours d'une grande et robuste silhouette. Elle pénètre et ferme violemment la porte. Puis, d'un pas lourd, remonte la librairie jusqu'au libraire tétanisé. L'homme en colère tire un pistolet de sous sa veste et le pointe sur le misérable homme de lettre.
"Donne moi le livre "Deus Ex Machina" gronde-t-il.
Alfred reprend ses esprits à mesure qu'il discerne son agresseur qui n'est autre qu'un homme avec une vulgaire cagoule trop grande pour lui.
- Non, annonce-t-il sans une certaine fierté.
Jimmy met quelques secondes à avaler la réponse. Dans son plan, le vendeur devait s’exécuter à la vu de son arme.
- Donne moi le livre! S'écrit-il.
Mais Alfred n'en fit rien, presque à bomber le torse.
- Allez fait pas ta pute, donne moi ce bouquin, t'en a plein! C'est juste un livre merde.
- Juste un livre !
- Mais merde, tu crois que ça me fait plaisir de quémander, mais c'est juste du papier.
- C'est un exemplaire unique. Si vous connaîtriez sa valeur vous en direz pas autant.
La fureur s'empare de Jimmy. Ce fils de chien, de bourge qui se prélasse au chaud toute la journée se croit vertueux et me prend pour un crétin. Mais pour qui il se prend.
-Tu veux pas parler! Ok, très bien! crie-t-il
Il arrache sa cagoule et Alfred voit les traits de la colère, voit les yeux rouges d'un homme à bout, voit un bras monstrueux se lever pour le frapper. Il comprend toute l'étendu de son erreur et retient son souffle.
Cependant, le hurlement attendu ne vient pas, il est remplacé par le grincement de la porte d'entrée. Jimmy foure le pistolet dans sa veste et se retourne.
- Jimmy?
Sur le pas de la porte se tient Sarah, une jeune femme blonde toute trempée.
-Qu'est ce que tu fais Jimmy? Elle prend conscience de la situation et met la main devant sa bouche.
Cette vision cauchemardesque le tétanise. Il devrait tout lui expliquer mais ne peut pas, ne veut pas alors ses épaules s'affaissent.
- Deus ex machina! S'exclame Alfred, excellent choix, monsieur Jimmy.
Alfred se lève de sa chaise et regarde le garçon avec un petit sourire. Jimmy ne comprend pas, Sarah non plus.
- Est ce que tout va bien? Demande-t-elle, je passais par là j'ai entendu des cris?
- Jimmy et moi échangions nos point de vu sur les livres. A l'origine dieu voulaient faire du théâtre avant d'être...et bien...dieu, c'est un roman qui part du principe qu'il serait à l'origine de toutes les bonnes histoires. Celles qui vaillent le coup d'être raconté.
Il tend le livre à Jimmy qui l'attrape mais le libraire ne le lâche pas.
- Lisez le avant de le donner, murmure-t-il, puis il éleva le ton de la voix.
- Voulez vous un papier cadeau, est-ce pour offrir?"
- N-non merci, bégaie-t-il.
Sarah admire le livre dans les mains de son compagnons.
- Mais ça t'a coûté combien?
Jimmy ne sait que répondre, encore.
- N'ayez crainte, Madame, ce n'est que du papier.
derviche- Amoureux du manga
-
Messages : 374
Date d'inscription : 09/09/2013
Humeur : bien trop de truc à faire
Re: Concours de Texte n°77 [fin des votes le 31/05/2020]
Donc il est accepté!^^
Je poste mon texte!^^
J'ai pris pas mal de plaisir à l'écrire, j'ai testée une approche un peu différente et, si tout va bien, vous devriez pouvoir faire le lien avec le concours 75 ! ^^
Je dois quand même donner un ptit avertissement, âmes sensible s'abstenir !^^'
J'attendrais demain pour lancer les votes, et un éventuel challenger de dernière minute! ^^
- Spoiler:
On m'a affublée de nombreux noms.
Déchet. Ordure. Bonniche. Putain. Abomination. Démon. Meurtrière. Et j'en passe.
C'est plutôt amusant compte tenue du fait que les pauvres crétins qui ont voulu jouer avec le feu ont toujours récolté ce qu'ils avaient semés. Et plus encore.
Quoi ? Je suis plutôt du genre généreuse.
Quand la vie est une chienne, il y a deux solutions. Se laisser mordre et endurer la douleur en baissant la tête. Ou la regarder dans les yeux pour faire le concours de qui sera la plus enragée et se battre avec tout ce qu'on a au fin fond des tripes jusqu'à se distordre en une chose que la fatalité ne peut pas stopper.
J'ai toujours été de ce genre-là.
Ravaler ma colère pour l'utiliser à bon escient lorsqu'elle pourrait m'être utile, laisser les insultes glisser sur mon âme tout en me gorgeant de la force des mots qui m'étaient si gentiment envoyés avec ferveur, savourer le goût du sang dans ma bouche et m'en délecter sans jamais qu'il obscurcisse mon jugement.
Ce n'est pas donné à tout le monde et encore moins à tous ces petits merdeux qui se cachent derrière leurs flingues et leurs connexions des quartiers chauds. Ils sont si insignifiants qu'ils ne se rendent même pas compte à quel point il est inutile pour eux de s'agiter dans ce monde qu'ils ne font qu’esquisser.
Il y a des forces en mouvements dans les ombres, bien plus terrifiantes qu'un simple connard nerveux au bout d'un canon.
Le jour où je l'ai découvert, j'avais dans les 16 ans.
Paris n'a jamais été la ville rêvée pour une fille, encore moins quand on habite une tour de HLM et qu'on à un père aussi porté sur la boisson que sur les paris. Vivre avec lui m'a appris à protéger mes points vitaux et à ne pas laisser la douleur voiler mes yeux. À bloquer toutes pensées inutiles, à esquiver, à retourner chaque coup au centuple. J'ai aussi appris de lui que frapper dans la gorge est bien plus efficace qu'un coup de pied dans les couilles. Il y a toujours moyen de castrer ces messieurs plus efficacement.
Vierge, à 16 ans ça faisait plusieurs années que le mot était sorti de mon vocabulaire, comme la grosse majorité des filles des bas quartiers. Consentante ou pas, quand on vous entraîne dans une cave, il faut pouvoir endurer.
Ce jour-là, je n'étais pas prête à me laisser faire. Ils étaient cinq et la pluie torrentielle qui s'écrasait dans un fracas assourdis par le béton ne m'avait pas aider à les voir arriver. Deux des types avaient surgi derrière moi et un autre à ma droite et mon coup de pied n'avait rencontré que du vide. La douleur d'un violent uppercut dans l'estomac m'avait envoyé valser contre une poubelle et le choc m'avait désorientée. Bien assez longtemps pour que mes bras soient plaqués au sol et qu'une chaussure vienne s’abattre sur mon front pour m'obliger à rester à terre.
Je n'ai pas cherché à me dégager. Ni quand des mains malhabiles ont soulevée mon t-shirt et mon soutien-gorge, ni quand les rires goguenards et surexcités ont commencé à s'élever.
_Bouge pas. On va te faire du bien.
_Ce serait dommage de laisser passer un p'tit cul comme le tiens sans en profiter !
Les mots n'avaient pas de prise sur moi et j’avais attendu le bon moment.
Celui où, absorber par l'idée saugrenue qu'une femme maintenue au sol qui se laisse faire ne représente aucune menace, le poids du pied qui reposait sur ma tête s'était retiré.
Ma jambe droite avait volé dans le sternum de celui qui se trouvait au-dessus de moi et, profitant que la surprise ai figée l'ensemble du groupe, j'avais dégagée mes mains tout en atirant par le col la tronche du type de droite pour venir l'écraser sur le béton. Me relever avait été plus difficile, mais les hommes sont toujours persuadé que leur force physique les avantages et ne se doutent pas qu'il est bien plus facile de profiter de leurs mouvements pour les retourner contre eux que de résister frontalement.
Ils n'avaient de toute façon pas choisi le bon adversaire.
Dans la cohue de la bagarre, j'utilisais tout mon corps. Si une main passait trop près de ma bouche, je n'avais aucun scrupule à utiliser ma mâchoire dans toute sa force et d'arracher quelques doigts au passage. J'utilisais aussi bien ma tête que mes bras et mes jambes. J'étais devenue la violence même. Farouche. Incontrôlable.
Les cris et le sang avaient empli la petite ruelle, mais la pluie se chargeait de garder l'échange anonyme et silencieux pour le reste du monde.
Le combat ne dura que quelques violentes minutes avant que je me retrouve propulsée contre un mur et que mes jambes ne cèdent sous mon poids, tout mon corps contusionné. Il restait encore deux mecs debout.
Deux mecs très énervés.
Mais je n'ai jamais su ce qu'il aurait bien pu arriver ce jour-là si la chance ne m'avait pas souri. Avant qu'aucun d'eux ne puisse s'approcher de moi, un homme déboula en courant dans la ruelle.
Il fonçait tête baissé, droit vers nous, mais au moment où il allait dépasser les deux types encore debout, une détonation d'enfer avait retentit et l'homme s'était écroulé au sol.
_Putain mais qu'est-ce que...
De l'autre côté de la ruelle, une silhouette se découpait. Un homme d'une vingtaine d'années passée tenait un pistolet étrange, encore fumant, au bout de son bras tendu. Une cigarette coincée au coin de ses lèvres et des lunettes en verre fumée, complètement incongru un jour de pluie aussi sombre, il partit d'un grand éclat de rire avant de baisser son arme.
_Ah ! Pardon les jeunes, mais vous gênez là. Avait-il annoncé avec une pointe d'amusement.
L'un des salauds à qui j'avais pété le nez se releva et dégaina un petit couteau. Les deux autres déjà debout ne savaient pas trop quoi faire.
_T'es qui toi ?! Qu'est-ce que tu veux ?! On est déjà occupée avec la meuf, là ! Dégage !
_Tu sais pas qui on est, ni où tu te trouves hein ?! Connard !
Honnêtement, j'avais eu beaucoup de mal à ne pas m'en décrocher la mâchoire. Pouvait-on être aussi débile pour gueuler sur un type armé capable de tirer dans le dos d'un mec, sous une pluie torrentielle et une visibilité aussi pauvre ?
Eh. La stupidité n'a pas de borne, dit-on.
Avant même que l'homme à la cigarette ne réponde quoi que ce soit, le mort eut un soubresaut. À bien y regarder, le sang qui avait éclabousser sous lui n'avais rien d'un quelconque cramoisie. Un liquide vert et nauséabond s'était quelque peu diluer dans l'eau.
Le corps bougea une seconde fois et tous les regards se tournèrent vers lui dans un silence angoissant.
_Je me jetterais au sol si j'étais vous.
La voix amusée avait retenti une seconde avant qu'un dernier spasme agite le corps et que d'immondes pattes, aussi acérés que des lances, n'explosent dans toutes les directions.
J'avais plongé au sol à la seconde où les mots m'avaient atteint, m'évitant d'un cheveu une décapitation pas très plaisante. L'un de mes cinq agresseurs avait eu la chance de se décaler juste à temps. Les deux autres s'étaient fait empaler par l'estomac ou dans la gorge par les pattes d'une énorme araignée au corps disproportionné. Les pattes se rejoignaient en une boule informe qui semblaient s'étirer et se rétracter à volonté tandis qu'une tête sans cheveux, recouverte d'une peau toute flasque et munie de mandibules trop grosses pour la taille de sa tête, tournait à 360° pour fixer 4 paires d'yeux encore humains sur l'homme à la cigarette.
La boule se contracta et deux pattes ambulatoires furent éjectées vers le bout de la ruelle à une vitesse surhumaine, vers l'homme au pistolet qui n'avait pas bougé.
Je ne perçus qu'un éclat argenté et les deux projectiles furent réduits en morceaux.
Une nouvelle silhouette était apparue. Plus grand que le premier d'une bonne tête, un homme au visage complètement masqué de noir, de long cheveux argentés lâché dans son dos, se tenait à ses côtés, une épée à la main.
_Oh, tu as pris la Katzbalger ? Il faudra vraiment qu'on ait une conversation sur ton penchant pour les lames allemandes !
L'homme à la cigarette se propulsa en avant et évita sans le moindre effort, une seconde salve de projectile. L'autre n'était pas resté en arrière et s'élançait vers moi tout en agitant son épée si rapidement que je ne pouvais pas suivre les mouvements de son bras.
La créature crachat un filet d’acide vers ses assaillants, mais ils étaient trop rapides pour faire un quelconque dégât.
Le pistolet fit feu par trois fois et l'odeur nauséabonde m’atteignit plus sûrement que tous les coups que l'ont m'avaient porté dans la vie. La créature émit une sorte de râle d'agonie avant que sa tête ne se détache de son corps pour foncer vers moi.
L'horreur ne m'avait jamais paru aussi tangible qu'à cet instant. Ces quatre paires d'yeux humains qui me transperçaient d'un regard morne avaient hanté mes cauchemars pendant de longs mois après ça.
Mais la lame en acier vint percuter la tête de l'étrange araignée qui roula plus loin. Une main ferme s'était posée sur mon épaule meurtrie et des cheveux argentés m'avaient frôlé la joue. Pourtant, je n'avais pas pu décrocher mon regard de la tête de la créature tandis que le corps continuait à s'agiter de spasmes.
Un hurlement de terreur avait retenti et je dois bien l'avouer, je n'ai jamais su s'il provenait de moi ou de la racaille qui tentait de s’échapper quand la tête de la créature avait planté ses mandibules grotesques dans le cou de sa victime.
L'homme à la cigarette donna un coup de pied dans la tête qui s'envola pour mieux s'écraser contre le mur de béton, libérant le malheureux survivant. Un dernier coup de feu termina de l'achever.
La pluie décida de cet instant pour s'abattre avec encore plus de force.
_OH ! Non mais vraiment ?! Qu'est-ce que c'est que ce temps ?!
Je fus remise debout par l'homme aux cheveux argenté, encore abasourdie par ce qu'il venait de se dérouler sous mes yeux.
Mon dernier agresseur se tenait la gorge d'une main ensanglantée, le visage figé dans une terreur et une incompréhension que je partageais. Ces yeux se tournèrent vers moi une seconde et je sus.
Avec toute la rapidité et la dextérité qu'il me restait, ma main se referma sur le couteau qui avait glissé près de moi pendant l'attaque de la créature. Je fis un pas en avant et d'un mouvement large du bras, je plantais le couteau dans l’œil du survivant.
Un cri étranglé répondit à mon geste avant qu'un filet verdâtre ne suinte de son œil et que toute vie ne quitte définitivement le pauvre bougre.
Un sifflement admiratif me fit relever la tête.
L'homme aux lunettes noire s'était rapproché. Assez près pour que je puisse distinguer la lueur rougeoyante de la cigarette pourtant arrosée de pluie depuis un bon bout de temps, et bien assez silencieusement pour que je sursaute de surprise.
Il baissa lentement ses lunettes pour me jeter un œil scrutateur.
Un œil aux iris violettes et dorées.
_Intéressant. Avait-il dit avant de remonter ses lunettes noires.
La main de l'autre homme qui tenait toujours mon épaule desserra son étreinte.
_On rentre ? T'as qu'a appeler Noenza pour faire le ménage, je me les gèle !
L'homme aux lunettes noires s'était détourné de moi et commençait à s'éloigner avant de s'arrêter.
_Hey « la miss au couteau », c'est quand tu veux si t'es prête à changer de vie.
Le second homme, qui n'avait pas dit un mot, me fourra précipitamment une carte de visite entre les mains et rejoignit son compère, disparaissant dans le brouillard et la pluie.
Vraiment, on m'a affublée de nombreux noms.
Mais l'origine de « la miss au couteau », jamais je ne pourrais l'oublier.
Naru- Admin
-
Messages : 5287
Date d'inscription : 23/10/2010
Humeur : Toujours de bonne humeur !!!
Re: Concours de Texte n°77 [fin des votes le 31/05/2020]
alors tout d'abord j'ai relu mon texte et j'y ai trouvé des fautes (beaucoup) grrr.
du coup je le re-poste.
- Deus Ex Machina V2:
- Jimmy l'énervé, Jimmy le colérique. Cuisinier dans un fast-food, licencié, caissier au centre commerciale, renvoyé, agent d'entretien, idem. A chaque fois, il finit toujours par se battre avec ses collègues. Sa colère finit toujours par l'emporter. Sa lettre de licenciement s'en suit comme un résultat logique, presque une habitude. Sa rage, c'est sa drogue. A chaque fois il promet, il jure, à Sarah, à son nouveau patron, qu'il n'y touchera plus, qu'il a compris, qu'il va se calmer. Mais rien y fait. Ses dettes vont en s'accumulant pourtant il ne cherche qu'à remplir son frigo, payer son loyer, s’acquitter des factures. De nos jours, il semblerait que même respirer soit payant. Tous les soirs, il se couche avec son compte en banque dans le négatif. Il se tourne et se retourne dans le lit, les yeux ouverts.
Avec le temps il se résout à accepter l'aide de son "ami". Une avance contre un petit service. Un tout petit boulot mais qui paye bien. Alors ce soir là, Jimmy a le trac. Son "ami" a beaucoup d'autres amis qui lui feraient la peau en cas d'échec. Il n'a pas le droit à l'échec. Il met son blouson qui recouvre son pistolet, une cagoule est prête dans sa poche.
A la librairie des vieux livres, Alfred zieute le monde extérieur. Ce soir là, la tempête fait rage, mieux vaut rester chez soi. Il tourne l'écriteau ouvert sur fermé et tire les rideaux. La journée avait été bonne et comme toujours elle se terminerait par son livre des comptes. Il se pose à sa table, ouvre le beau cahier et prend son stylo d'argent. Au bout d'un moment, il s'arrête et profite du bonheur qu'est le sien. Il admire sa librairie avec ses étagères par centaines recouvertes de vieux livres décorés enluminures. Jamais il ne fera pénétrer un ordinateur dans sa maison, il préfère encore sa vieille calculatrice. "Pourquoi pas un boulier" pense-t-il, il rit tout seul de son humour. Ce soir, il se plongerait dans ses lectures et ses écrits. Quelle fantastique soirée en perspective.
La porte éclate d'un coup de pied. D'un hurlement, la tempête qui sévit dehors pénètre. Un éclair trace les contours d'une grande et robuste silhouette. Elle s'avance et ferme violemment la porte. Puis, d'un pas lourd, remonte le magasin jusqu'au libraire tétanisé. L'homme en colère tire un pistolet de sous sa veste et le pointe sur le misérable homme de lettre.
"Donne moi le livre "Deus Ex Machina" gronde-t-il.
Alfred reprend ses esprits à mesure qu'il discerne son agresseur qui n'est autre qu'un homme avec une vulgaire cagoule trop grande pour lui.
- Non, annonce-t-il non sans une certaine fierté.
Jimmy met quelques secondes à avaler la réponse. Dans son plan, le vendeur devait s’exécuter à la vu de son arme.
- Donne moi le livre! s'écrit-il.
Mais Alfred n'en fit rien, presque à bomber le torse.
- Allez fait pas ta pute, donne moi ce bouquin, t'en a plein! C'est juste un livre, merde.
- Juste un livre !
- Mais bon sang, tu crois que ça me fait plaisir de quémander, c'est juste du papier!
- C'est un exemplaire unique. Si vous connaîssiez sa valeur, vous n'en diriez pas autant.
La fureur s'empare de Jimmy. Ce fils de chien, de bourge qui se prélasse au chaud toute la journée, se croit vertueux et me prend pour un crétin. Mais pour qui il se prend.
-Tu veux pas parler! Ok, très bien! crie-t-il
Il arrache sa cagoule et Alfred voit les traits de la colère, voit les yeux rouges d'un homme à bout, voit un bras monstrueux se lever pour le frapper. Il comprend toute l'étendu de son erreur et retient son souffle.
Cependant, le hurlement attendu ne vient pas, il est remplacé par le grincement de la porte d'entrée. Jimmy foure le pistolet dans sa veste et se retourne.
- Jimmy?
Sur le pas de la porte se tient Sarah, une jeune femme blonde toute trempée.
-Qu'est ce que tu fais Jimmy? Elle prend conscience de la situation et met la main devant sa bouche.
Cette vision cauchemardesque le tétanise. Il allait encore devoir s'expliquer mais ne peut pas, ne veut pas, alors ses épaules s'affaissent.
- Deus ex machina! S'exclame Alfred, excellent choix, monsieur Jimmy.
Alfred se lève de sa chaise et regarde le garçon avec un petit sourire. Jimmy ne comprend pas, Sarah non plus.
- Est ce que tout va bien? Demande-t-elle, je passais par là j'ai entendu des cris?
- Jimmy et moi échangions nos point de vu sur les livres. A l'origine dieu voulait faire du théâtre avant d'être...et bien...dieu, c'est un roman qui part du principe qu'il serait à l'origine de toutes les bonnes histoires. Celles qui valent le coup d'être raconté.
Il tend le livre à Jimmy qui l'attrape mais le libraire ne le lâche pas.
- Lisez le avant de le donner, murmure-t-il, puis il éleva le ton de la voix.
- Voulez vous un papier cadeau, est-ce pour offrir?"
- N-non merci, bégaie-t-il.
Sarah admire le livre dans les mains de son compagnons.
- Mais ça t'a coûté combien?
Jimmy ne sait encore que répondre.
- N'ayez crainte, Madame, ce n'est que du papier."
et puis je suis un poil énervé car j'ai commenté ton texte mais héhé, devine quoi j'ai fait une fausse manipe entre Ctrl V et Ctrl C et tout à disparu...je suis pas énervé, je suis calme. Très calme. La zénitude...GRAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAH.
Je te (re)donne mon avis plus tard.
A+
derviche- Amoureux du manga
-
Messages : 374
Date d'inscription : 09/09/2013
Humeur : bien trop de truc à faire
Re: Concours de Texte n°77 [fin des votes le 31/05/2020]
J'ai ré-écrit à la va-vite mes quelques commentaires que j'avais trouvé intelligible. voila voila.
- Spoiler:
Ce jour-là, je n'étais pas prête à me laisser faire. Ils étaient cinq et la pluie torrentielle qui s'écrasait dans un fracas assourdis par le béton ne m'avait pas aider à les voir arriver. Deux des types avaient surgi derrière moi et un autre à ma droite et mon coup de pied n'avait rencontré que du vide. La douleur d'un violent uppercut dans l'estomac m'avait envoyé valser contre une poubelle et le choc m'avait désorientée. Bien assez longtemps pour que mes bras soient plaqués au sol et qu'une chaussure vienne s’abattre sur mon front pour m'obliger à rester à terre.
C'est bizarre mais quand je lis ton style je vois un dessin très fluide , très propre. Peut être que vous renforcer la violence d'une scène tu pourrais "casser" ton rythme habituel pour surprendre le lecteur en quelque sorte. Et faire des phrases plus courte...c'est une simple suggestion.
par exemple
je me souviens d'un violent uppercut a l'estomac, du choc contre les poubelles, du monde qui tourne autour de moi, de mes bras plaqué au sol, et cette chaussure écrasé sur ma face...
Je n'ai pas cherché à me dégager. Ni quand des mains malhabiles ont soulevée mon t-shirt et mon soutien-gorge, ni quand les rires goguenards et surexcités ont commencé à s'élever.
_Bouge pas. On va te faire du bien.
_Ce serait dommage de laisser passer un p'tit cul comme le tiens sans en profiter !
ok là j'ai flippé. alors j'ai fermé les yeux et j'ai pas lu la suite désolé je suis un être sensible et je me dois de protéger mon intégrité mentale.
pour résumé J'ai trouvé ton texte vraiment sympa. On sent bien l'influence du Shonen. (surtout les cheveux qui lui frôle le visage! XD) c'est super cool que tu retournes dans ce monde parisien/steampunk/vampire. Un roman en préparation?
derviche- Amoureux du manga
-
Messages : 374
Date d'inscription : 09/09/2013
Humeur : bien trop de truc à faire
Re: Concours de Texte n°77 [fin des votes le 31/05/2020]
Tu veux que je change le texte sur la page d'accueil du concours avec celui-là du coup? (ça me dérange pas)
Je vais d'abord te donner mon commentaire sur ton texte et je répondrais au tiens en dessous!^^
- Spoiler:
J'ai trouvée très intéressante la gradation dans l'évolution de la colère et du sentiment de désespoir toujours plus profond du personnage!
On est tout de suite en phase avec lui parce qu'on à tous eu un jour l'impression que la vie s'acharnait sur nous! XD
Par contre, il y a quelques répétitions un peu trop présentes car accolés l'une à l'autre. Ça ne m'aurait pas autant dérangé dans un texte plus long mais là, je les ai vu.
Une autre tournure de phrase pour donner la même idée serait mieux passé je pense.Son "ami" a beaucoup d'autres amis qui lui feraient la peau en cas d'échec. Il n'a pas le droit à l'échec.
J'ai ressentie un petit décalage au paragraphe suivant.
On commence à nous parler d'Alfred, qui d'ailleurs s'avère être un homme plutôt cultivé qui place visiblement la culture et les livres au dessus même de sa propre vie.
Pourtant, le mot "zieuter" dès la première ligne fait tâche avec le personnage. C'est un point de vue extérieur que tu as pris mais un point de vue extérieur centré sur Alfred pour ce passage. (et ça ne ressemble pas à un mot qu'Aflred utiliserait! Des fois que Bruce le copierait... quoi?! J'ai imaginée un Alfred à la Batman gentlemen anglais.... oui... XD)
Et voilà, ce sont les seuls défauts que j'ai pu trouver à ton texte! J'ai vraiment bien aimé l'histoire dans sa globalité, la fin et les personnages! J'aurais même aimé en avoir plus à me mettre sous la dent, en affamée de bonne lecture que je suis! XD
Concernant ton commentaire sur mon texte:
Oui j'avoue le rendu est un peu moins brute qu'il aurait pu l'être!^^
Je ne suis pas toujours à l'aise avec le point de vue à la première personne. Pour ce concours en particulier, je pense que c'était le plus adapté cependant! Mais on y voit encore beaucoup les traces de mon style habituel ! XD
Mouhahah! Je peux dire avec certitude que tu l'as lu jusqu'au bout car tu n'aurais pas pu savoir pour les cheveux sur la joue! XD XD XD
C'est marrant que tu me parle de shonen parce que ce personnage aux cheveux argenté, je le vois exactement comme un perso de shonen! Très grand, vouté, avec le visage masqué et une bonne touffe de cheveux long! XD
Par contre, c'est la deuxième fois que tu me parle de vampire..... alors qu'à aucun moment il n'y a la mention d'un quelconque vampire (ni dans le texte 75 ni dans celui-ci! XD)
Du coup, ça me fait sourire parce que j'ai pas du tout prévu qu'un de mes perso soit un vampire! XD Mais pourquoi pas, après tout...
Hum... je ne sais pas si j'ai assez de matière pour un roman...
J'aime beaucoup ce personnage, son aisance et sa manière un peu frivole de faire les choses! (d'ailleurs, quand il est sérieux, c'est autrement plus flippant! XD) Maintenant, si je construit un univers autour de lui, je pense plutôt retourner à mon style à la troisième personne parce que je pense que je le maitrise mieux. ^^
Naru- Admin
-
Messages : 5287
Date d'inscription : 23/10/2010
Humeur : Toujours de bonne humeur !!!
Re: Concours de Texte n°77 [fin des votes le 31/05/2020]
J'avais imaginez le bibliothécaire de la serie "the good owens" pour mon personnage d'alfred. (j'ai vraiment bien aimé cette serie, faut aimer l'humour absurde anglais par contre.)
Pour ce texte, je me suis imposé le présent ( même si mes vieilles habitudes m'ont mené la vie dure) pour que ce soit plus imprévisible, que le lecteur se dise " ok, on sait pas ce qui va se passer" limite "l'écrivain non plus il est en mode caméra épaule.
ça fait deux fois que je te parle de vampire car ton style est parfait pour un vampire! Tu dois mettre un vampire.Met un vampire! Là, en tout petit, en haut à droite, ni vu ni connu.
et puis les cheveux sur le visage, je dirai que ça fait carrément shojo. (reflexion faite, après voir lu le tome 90 de one piece)
J'ai encore relu mon texte...tu peux mettre la V3 tout en haut te plait.
- Deus Ex Machina V3:
- Jimmy l'énervé, Jimmy le colérique.
Cuisinier dans un fast-food, licencié, caissier au centre commerciale, renvoyé, agent d'entretien, idem. A chaque fois, sa colère l'emporte et s'en suit un violent accrochage avec ses collègues. Sa lettre de licenciement arrive chez lui comme un résultat logique, presque une habitude. Sa rage, c'est sa drogue. Il promet, il jure, à Sarah, à son nouveau patron, qu'il n'y touchera plus, qu'il a compris, qu'il va se calmer. Mais rien n'y fait. Ses dettes vont en s'accumulant pourtant il ne cherche qu'à remplir son frigo, payer son loyer, s’acquitter des factures. De nos jours, il semblerait que même respirer soit payant. Tous les soirs, il se couche avec son compte en banque dans le négatif. Il se tourne et se retourne dans le lit, les yeux ouverts.
Avec le temps, il se résout à accepter l'aide de son "ami". Une avance contre un petit service. Un tout petit boulot mais qui paye bien. Alors ce soir là, Jimmy a le trac. Son "ami" a beaucoup de subalternes qui lui feraient la peau en cas d'échec. Il met son blouson qui recouvre son pistolet, une cagoule est prête dans sa poche.
A la librairie des vieux livres, Alfred zieute le monde extérieur. Ce soir là, la tempête fait rage, mieux vaut rester chez soi. Il tourne l'écriteau ouvert sur fermé et tire les rideaux. La journée avait été bonne et comme toujours elle se terminerait par son livre des comptes. Il se pose à sa table, ouvre le beau cahier et prend son stylo d'argent. Au bout d'un moment, il s'arrête et profite du bonheur qui est le sien. Il admire sa librairie avec ses étagères par centaines recouvertes de vieux livres décorés enluminures. Jamais il ne fera pénétrer un ordinateur dans sa maison, il préfère encore sa vieille calculatrice. "Pourquoi pas un boulier" pense-t-il, il rit tout seul de son humour. Ce soir, il se plongerait dans ses lectures et ses écrits. Quelle fantastique soirée en perspective.
La porte éclate d'un coup de pied. D'un hurlement, la tempête qui sévit dehors pénètre. Un éclair trace les contours d'une grande et robuste silhouette. Elle s'avance et ferme violemment la porte. Puis, d'un pas lourd, remonte le magasin jusqu'au libraire tétanisé. L'homme en colère tire un pistolet de sous sa veste et le pointe sur le misérable homme de lettre.
"Donne moi le livre Deus Ex Machina" gronde-t-il.
Alfred reprend ses esprits à mesure qu'il discerne son agresseur qui n'est autre qu'un homme avec une vulgaire cagoule trop grande pour lui.
- Non, annonce-t-il non sans une certaine fierté.
Jimmy met quelques secondes à avaler la réponse. Dans son plan, le vendeur devait s’exécuter à la vue de son arme.
- Donne moi le livre! s'écrit-il.
Mais Alfred n'en fait rien, presque à bomber le torse.
- Allez fait pas ta pute, donne moi ce bouquin, t'en a plein! C'est juste un livre, merde.
- Juste un livre !
- Mais bon sang, tu crois que ça me fait plaisir de quémander, c'est juste du papier!
- C'est un exemplaire unique. Si vous connaîssiez sa valeur, vous n'en diriez pas autant.
La fureur s'empare de Jimmy. Ce fils de chien, de bourge qui se prélasse au chaud toute la journée, se croit vertueux et me prend pour un crétin. Mais pour qui il se prend.
-Tu veux pas me le dire? Ok, très bien! crie-t-il
Il arrache sa cagoule et Alfred voit les traits de la colère, voit les yeux rouges d'un homme à bout, voit un bras monstrueux se lever pour le frapper. Il comprend toute l'étendue de son erreur et retient son souffle.
Cependant, le hurlement attendu ne vient pas, il est remplacé par le grincement de la porte d'entrée. Jimmy foure le pistolet dans sa veste et se retourne.
- Jimmy?
Sur le pas de la porte se tient Sarah, une jeune femme blonde toute trempée.
-Qu'est ce que tu fais Jimmy?
Elle prend conscience de la situation et met la main devant sa bouche.
Cette vision cauchemardesque le tétanise. Il va encore devoir s'expliquer mais ne peut pas, ne veut pas, alors ses épaules s'affaissent.
- Deus ex machina! S'exclame Alfred, excellent choix, monsieur Jimmy.
Alfred se lève de sa chaise et regarde le garçon avec un petit sourire. Jimmy ne comprend pas, Sarah non plus.
- Est ce que tout va bien, demande-t-elle, je passais par là j'ai entendu des cris?
- Jimmy et moi échangions nos point de vue sur les livres. A l'origine dieu voulait faire du théâtre avant d'être...et bien...dieu, c'est un roman qui part du principe qu'il serait à l'origine de toutes les bonnes histoires. Celles qui valent le coup d'être raconté.
Il tend le livre à Jimmy qui l'attrape mais le libraire ne le lâche pas.
- Lisez le avant de le donner, murmure-t-il, puis il éleve le ton de la voix.
- Voulez vous un papier cadeau, est-ce pour offrir?"
- N-non merci, bégaie-t-il.
Sarah admire le livre dans les mains de son compagnon.
- Mais ça t'a coûté combien?
Jimmy ne sait encore que répondre.
- N'ayez crainte, Madame, ce n'est que du papier."
derviche- Amoureux du manga
-
Messages : 374
Date d'inscription : 09/09/2013
Humeur : bien trop de truc à faire
Re: Concours de Texte n°77 [fin des votes le 31/05/2020]
C'est modifié!^^
Oui j'avais remarqué l'utilisation du présent! C'est tellement difficile à gérer comme temps!
Il faut toujours faire super gaffe à la tournure de ses phrases! J'avoue, je l'utilise pas beaucoup! XD
Ah ah ah ! On verra si un vampire se glissera dans l'histoire ou pas! XD
Naru- Admin
-
Messages : 5287
Date d'inscription : 23/10/2010
Humeur : Toujours de bonne humeur !!!
Re: Concours de Texte n°77 [fin des votes le 31/05/2020]
Bon alors je débarque un peu, j'ai encore esquivé ce concours ahah mais c'est pas une raison pour que je vienne pas donner mon avis, hein !
Alors c'est parti !
Derviche :
Je dois dire que cette lecture était déstabilisante. Par sa brièveté oui, mais aussi par ce retournement de situation.
D'ailleurs j'ai été un peu confuse par Sarah, la première fois que tu en parles tu dis "il jure à Sarah, à son nouveau patron" et en fait j'ai cru que Sarah était son nouveau patron xD Mais vu les réactions des personnages quand elle débarque à la librairie j'me suis dit "Hum nan en fait ça doit être sa compagne" et effectivement en relisant le début, je me suis dit que j'avais mal compris ... ^^'
Ok j'avoue, moi aussi j'ai imaginé un perso à la Alfred Pennyworth ahah, faut dire j'suis en plein rush de la saison 5 de Gotham, j'étais influencée xD
J'aime beaucoup le ton général du texte, des phrases très courtes qui s'enchaînent. Ça donne un rythme particulier, un peu anxiogène par moment, c'est chouette !
J'avoue être très frustrée de ne pas savoir pourquoi on a envoyé Jimmy chercher ce livre en particulier, hormis le fait qu'il soit rare et unique.
Et j'ai beaucoup aimé la chute avec la réplique d'Alfred !
Naru :
On part donc sur une fille plutôt skillée en terme de corps à corps xD
J'avoue j'ai quand même eu peur pour elle à un moment, elle semblait mal barrée.
C'était très bizarre le passage de la situation très réaliste avec la dure vie dans la banlieue à "une araignée géante sort du corps d'un homme" !
Du coup on est un peu comme les personnages en mode "wtf, qu'est-ce qui se passe ?". En tout cas elle est dégoûtante à souhait !
J'ai aussi trouvé tout ce passage très visuel, comme derviche ; étrangement ce qui m'a le plus perturbée ce sont les yeux humains de la créature (en plus t'insistes bien dessus), c'était étonnamment difficile à imaginer et ça rendait le truc encore plus effrayant finalement, que s'il avait eu des yeux monstrueux.
Ah oui et c'est vraiment un détail mais le "Eh." quand elle se moque de la stupidité de ses agresseurs, il est parfait, j'ai tout imaginé, le ton, l'expression du visage ! xD
Et oui oui je confirme, le gars avec les cheveux argentés, il fait carrément shonen ahah ! Je sais pas si c'est la façon dont tu le décris (en plus du fait qu'il ait de longs cheveux argentés), mais j'y ai aussi pensé direct.
J'avoue, j'avoue, j'ai eu un grand sourire quand t'as parlé d'iris violettes et dorées. Ahaaaaaah !
Mais du coup, j'me demande, il tente plus ou moins de recruter la fille à la fin... mais elle est pas comme eux, nan ? Elle a l'air d'être une humaine plutôt normale (ou alors ses talents de combattante sont effectivement extraordinaires et s'expliquent parce qu'elle est spéciale ?).
Du coup j'ai qu'un regret c'est qu'au final on en a pas assez eu de monsieur badass aux yeux de dingue ! (Oui pardon j'ai oublié son nom ^^')
Et perso, j'aime pas trop les vampires (c'est mâché et remâché) donc je suis pas d'accord avec derviche ahah n'en mets pas !! xP
Sagiga- Modératrice
-
Messages : 961
Date d'inscription : 22/09/2014
Re: Concours de Texte n°77 [fin des votes le 31/05/2020]
@Sagiga. Merci pour ton com! J'ai décidé que ce texte rentrerait dans une page. C'est pour quoi je n'ai pas développé le perso de Sarah, j'aurai du apparemment. J'ai préféré me concentrer sur personnage de Jimmy ou alfred.
D'ailleurs c'est étrange que tout le monde voit Pennyworth pour le personnage d'Alfred. Tant qu'à prendre un Alfred connu. J'aurai préféré Hitchcock! il a plus la tête de l'emploi!
derviche- Amoureux du manga
-
Messages : 374
Date d'inscription : 09/09/2013
Humeur : bien trop de truc à faire
Re: Concours de Texte n°77 [fin des votes le 31/05/2020]
Je suis contente que le décalage entre réalité et surnaturel soit déstabilisant! c'était le but!^^ Oui alors j'avoue que quand j'ai pensée à mon monstre au début je le voyait genre une araignée quoi... et puis je me suis dit: mais en faite ce serait bien plus flippant si les parties que tu t'attends à voir sous forme animal..; reste finalement sous forme humaine! XD
En faite, je trouve ça assez marrant ce que vous me dite!^^ Parce que vous me parlez de mon style très visuel... alors qu'au final, je n'ai décrit quasiment aucun des personnages! ^^ Du coup, je trouve ça super cool que vous puissiez trouver tout ça "visuel" parce que ça veut dire que ça vous parle assez pour combler les trou que je ne remplis pas par des descriptions!^^
L'idée c'est que Lucas est coincé entre deux mondes. Du coup, si d'un côté il à du personnel disons... du monde surnaturel, c'est tout de suite plus compliqué de trouver des gens humains qui acceptent de côtoyer au quotidien ce monde là! Et vu la réactivité de la fille, ça lui à plus!^^ Bref, pour gérer son business, une humaine ça peut aussi être un atout!^^
Pour ce qui est du vampire: alors moi, perso, j'aime beaucoup le mythe vampirique. Mais il est rarement bien utilisé. Avec ce personnage hors norme et son monde, je ne voulais ni vampire, ni loup-garou dans son entourage. (ce qui n'exclue pas la possibilité qu'ils existent quand même dans ce monde) Il y aurait par exemple, un Djinn qui tourne autour de Lucas dans une possible histoire!^^ J'aimerai bien le faire évoluer autour d'autres "légendes" qu'on à pas forcément l'habitude de voir. ^^
Naru- Admin
-
Messages : 5287
Date d'inscription : 23/10/2010
Humeur : Toujours de bonne humeur !!!
» Concours de texte N°58 [fin des votes le 10/12]
» Concours de Texte N°62 [fin des votes le 08/07]
|
|