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Concours de Dessin n°100:
"Redessiner un ancien dessin"
Avec modèle:
Concours Graphisme 99:
"Renders imposés"
"au bar"
Lonely D
"[...]Je laissais un profond soulagement me gagner en voyant la silouhette à demi-voutée de monsieur Noyssodi apparaitre près de moi. La main qui tenait mon bras retomba tandis que le petit homme se plantait entre mon client pot-de-colle et moi. Ses yeux d'argent plongèrent dans ceux du Don Juan qui le regardait avec une pointe d'agacement.
« Votre serveuse allait s'occuper de moi justement, fit-il en faisant un signe vers moi, ne vous en faites pas.
– Vous n'avez rien à faire ici, déclara le patron sans le quitter des yeux.
– Pardon ? Demanda l'homme en prenant un air outré. Je suis un client, vous n'avez pas le droit...
– Dehors, le coupa le vieil homme. »
Il avait prononcé ce seul mot avec un ton que je ne lui connaissais pas et qui me fit frissonner. Même s'il ne s'adressait pas à moi, je ressentis l'irresistible envie de tourner les talons tant sa voix était soudainement devenue impérieuse, absolue. L'homme se raidit et son regard se vida, faisant disparaître toute émotion de son visage. A ma grande surprise, je le vis se diriger vers la sortie sans un mot, laissant la lourde porte de verre se refermer derrière lui.
« Tu vas bien ? Demanda monsieur Noyssodi en reprenant son ton doux habituel. »
Je hochais la tête en esquissant un sourire plein de gratitude. [...]"
=> lire les textes
~ Concours de Photo n°21:
"Noir et blanc"
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Concours de Texte n°75 [fin des votes le 01/03/2020]
Pour quel texte votez-vous?
Concours de Texte n°75 [fin des votes le 01/03/2020]
Je lance (un peu tardivement, désolée!) le concours n°75 !!^^
Le thème ce mois-ci sera : Frères/ Sœurs
Libre à vous de parler d'un frère et d'une sœur, de deux frères ou de cinq sœurs... peut-importe! Que vos personnages soient au courant de leur filiation ou non, qu'ils s'aiment bien ou non, a vous de voir, a vous de vous faire plaisir!^^ J'accepterais même un personnage qui rêve d'avoir un frère ou une sœur tant que l'histoire est bien faite ! ^^
Vous pouvez prendre n'importe quel point de vue mais si vous choisissez de ne pas choisir un point de vue extérieur, contentez vous d'un seul point de vue de protagoniste. (ne switchez pas entre plusieurs points de vue de plusieurs personnages!)
Là encore, on va laisser libre le nombre de lignes!^^
Vous avez jusqu'au 03/02/2020 au soir pour rendre vos textes !
Quelques petits conseils (ça peut toujours servir! ) :
N'hésitez pas à sortir de votre zone de confort!
N'hésitez pas à explorer des pistes, même si vous pensez que ça pourrait gêner certaines personnes à la lecture!
Que votre texte soit du fantastique, de la fantasy, de la science-fiction ou non, pensez à la cohérence de votre histoire, de vos personnages. Prenez le temps de donner assez d'informations à vos lecteurs sans trop dévoiler l'intrigue pour autant!^^ (facile à dire... beaucoup moins à faire )
Évitez un trop grand nombre de personnages si vous ne savez pas les gérer! Plus il y a de personnages, plus votre lecteur risque d'être perdu !
Enfin.... bon courage !^^
Participants:
Mr John :
- Toujours là :
- Cette fois ci, j’crois bien que c’est la bonne. J’en ai parcouru des pays, des villes, des champs et des forêts. J’ai vécu tout un tas de choses, tellement d’aventures, qu’un jour un type pourrait en faire au moins dix bouquins. D’ailleurs, ça n’a jamais été mon truc, les bouquins. Dans ce monde où il faut trouver sa place ou mourir, j’ai vite fait de trouver mon truc. Certes, ça ne m’a pas fait vivre vieux, mais ça m’a plu. Je n’ai aucun regret. J’ai toujours été fidèle à mes principes jusqu’au plus important : Toujours être là pour mon frangin. C’est un vrai aimant à emmerdes. Mais je l’aime. Alors je le sort du pétrin et je l’engueule ensuite. Je me suis jamais posé la question...mais je sais maintenant. Je peux mourir pour lui. J’suis en train de le faire.
Quand j’ai reçu son mot, il y à de ça un mois, je venais de finir un marché de contrebandes sur Leenos. Des épées, des flèches, des armes en tout genre pour la guerre qui sévit dans les pays, au loin. Je sais que c’est pas très honnête, mais je me mêle pas des conflits moi. Je vends, ils se démerdent. Je n’ai pas de remords, de toute façon une autre personne aurait pris le créneau et je me serais retrouvé sans rien. Sans blé dans un monde comme ça, c’est l’enfer. Et je n’ai jamais vraiment connu le fait d’être riche. C’était pas le genre de la famille. La maladie de ma mère et le train de vie plutôt casse cou de mon père nous on laissés très vite livrés à nous même , le frangin et moi.
On s’est débrouillés pour faire les quatre cents coups sans jamais se faire attraper. Et si ça arrivait, on trouvait toujours un moyen de s’tirer. Une deuxième règle inviolable de ma vie : Ne jamais au grand JAMAIS tuer une personne pendant le casse. C’est le bordel . Les gardes et autres autorités te collent comme une tique toute ta vie après. Les coups, faut s’arranger pour les faire sans fracas. C’est d’jà arrivé d’avoir des pertes. Ce sont des choses qui arrivent, même si ça fout les boules. Tu vole un p’tit pactole et quand tu file en grimpant les murs, ça tombe de tes poche..terrible.
Ce qui est bien quand on commence jeune, c’est qu’on apprend de ses erreurs et on se perfectionne. Même si pour être honnête...je n’ai jamais mieux travaillé qu’avec mon frangin. On se comprend sans même avoir à s’embrouiller, le paradis. On à fait ça vingt ans de nos vies, puis on s’est décidés à se séparer pour qu’ils ne se mettent pas à chercher deux types qui se ressemblent assez. On avait le fait le casse du siècle..de l’époque du roi Zelas..c’est pas un truc de dingue maintenant car il était assez austère comme roi..comparé à maintenant ça fait petit braquemard...
On lui avait volé des choses à plusieurs dizaine de milliers de pièces d’or. C’est énorme. Vous ne vous rendez pas compte je pense. Maintenant ils se baladent avec des magots de ce prix là au cou. Tout ce que je peux dire, c’est que ça fait naître des ambitions. Alors pour revenir à notre histoire..ça faisait un bon moment qu’on était séparés, Tirin et moi. On faisait nos vies et on faisait des coups de chaque coin du monde, jusqu’à ce qu’il m’écrive cet idiot. Je dis cet idiot car j’ai passé trois plombes à le déchiffrer..il à jamais su écrire et moi je lis pas très bien..mais bref. Il me disait de le rejoindre à Jeulen. Jeulen quoi. La grosse ville. C’est carrément un empereur qui règne sur le patelin maintenant..les temps changent. Je me suis dit que ça faisait longtemps alors autant y aller.
J’arrive là bas quelques jours plus tard, et je le retrouve là où on devait se rejoindre, une taverne pas dégueu, le truc dans son jus qui , comme nous, à traversés les âges et commence un peu à se rider. Mon frangin par contre, il est resté le même. Pas bougé, on dirait qu’il à vingt ans depuis vingts ans. Il en à..trente cinq et moi quarante cinq. Ce qui est pratique quand on est voleur de profession depuis une éternité, c’est qu’on apprend à compter avec la thune qu’on pique. L’équité. C’est aussi un de mes principes : Toujours des parts égales, celui qui respecte pas le principe, ça finit mal pour lui. Le dernier qui à essayé de m’entuber, je lui ai tranché les jambes et je l’ai jeté à la mer. Toujours travailler avec la famille , c’est essentiel.
On parle du bon vieux temps, on raconte par où on est passés..puis on en vient à ce qui nous intéresse. Il me parle d’un coup. Plus fort que celui d’il y à dix ans chez Zelas. « Vois un peu mon idée Kosaz,» qu’il me dit, et ensuite il m’explique qu’un artefact ancien est entreposé dans le château de l’empereur Polerim. Un truc qui vaut trente millions. Trente, putain de millions. Je ne sais pas si j’ai d’abord tiqué sur la somme ou sur le bordel que ça représentait. Car je le connais le frangin. Même si dans ma tête j’étais tenté de dire non, je me suis dit de suite qu’il allait le faire avec ou sans moi. Vous vous rappelez de ma première règle. Toujours là pour le frangin. Et puis...trente millions !!! Sur le moment ça m’a parut dingue et puis je me suis dit..on ne vit qu’une fois, si ça foire tant pis. Et bien tant pis.
On à donc été faire des repérages, et on s’est d’jà rendus compte que ça allait être chaudard. De par le fait que l’entrée était aussi gardée qu’un poiscaille dans la gueule d’un grippeminaud, mais aussi par le fait que la seconde entrée..celle des artistes comme nous, consistait à grimper le rocher immense sur lequel était le château, en arrivant par la mer. Et c’est le moment pour moi d’expliquer comment est foutue la ville de Jeulen.
En gros, le château est un peu à l’écart de la ville, sur un énorme rocher qui fait que l’enceinte surplombe la cité qui est composé de gueux comme nous. Les pouilleux. Et la cité aussi est au bord de la mer car les gueux pour vivre, ils pêchent. Nous on pêche pas car on à jamais appris. Mais chacun sa spécificité. Donc, on à décidés de ..prendre un bateau. Prendre hein, pas voler. Et avec ce bateau on à été sous le château, là où ils ne vont pas voir car la flotte est trop agitée. A croire que ça ne nous à pas effrayés. Le plan du frangin était d’arriver vers le rocher et commencer à l’escalader. On à toujours grimpés des trucs avec Tirin, mais là, c’était terrible. La paroi du siècle. Comme le coup. Les deux étaient aussi tarés à faire. On à testé la roche et c’était du solide. Souvenez vous bien du solide. Ça va être important plus tard.
Le plan était de grimper le rocher habillés en garde. Et oui, en garde. Donc il à fallu qu’on trouve des habits pour l’occasion. Ensuite, il fallait accéder aux appartements et s’infiltrer, prendre un max de bijoux ou trucs de valeurs, et filer par le bateau hors de Jeulen avant même qu’ils se rendent compte de quoi que ce soit. Le plus dur, c’était de dénicher les vêtements. On avait deux options : soit on tombait sur un couple de garde et on les éclatais, soit on allait de nuit à leurs quartiers et on raflait les sapes qui restaient dans les coffres. J’ai opté pour la deuxième solution, en accord avec ma règle : pas de fracas.
On à pris une chambre et on à attendu la nuit. C’est à ce moment là qu’on à grimpé sur le toit de l’auberge en question pour accéder, de toits en toits, aux baraquements. Dans les grandes villes comme celle ci, les bâtiments s’agglutinent les uns sur les autres, si bien que dans les rues on peut voir les façades s’entrechoquer. C’est un jeu d’enfants de traverser de toits en toits. Aussi facile que de rentrer dans la caserne. On s’y est glissé comme dans du beurre et on à récupéré ce qu’on avait à récupérer. Ni vu, ni connu, en deux heures à peine on avait de quoi se saper en garde. Le coup avait l’air facile, et si il y à une chose duquel on doit se méfier dans cette vie, ce sont les choses qui ont l’air simple.
Le lendemain pour sûr on était parés. On à préparés des sacs qui se plient et se déplient facilement, petits bijoux fabriqués par des mages pour recueillir les ingrédients pour leurs tambouilles qui s’est retrouvé sur le marché on ne sait comment, on à mis les tenues dedans, et on à filé vers le port sans faire de vagues. On avait planqué le bateau un peu à l’écart histoire de ne pas le faire remarquer. On est monté dedans, on à pris la mer ,on s’est habillés dans le rafiot, et on est arrivés plutôt fissa au plus gros du casse : La grimpe. Et c’est à partir de ce moment là que tout à pris l’eau, dans tout les sens du terme.
Déjà, le rocher en question s’effritait comme une vieille dame. Alors on à failli se ramasser plusieurs fois, moi le premier. Tirin s’est foutu de moi du type : «Eh Kos !! Tu t’es rouillé à quel point sur tes navires », «T’a déjà de l’arthrite mon vieux? »...facile à dire, il à toujours eu plus de facilités que moi, mais là ce n’était pas moi le problème, le rocher était juste terrible à grimper, et notre arrêt de la pratique nous est revenu en plein sur le pif. Une caillasse énorme s’est alors décroché lorsque mon frère à pesé de tout son poids dessus, et j’ai cru qu’il allait y passer.Il à eu du bol et s’est accroché à la vie.
L’éboulis en question, ce foutu morceau de roche, est tombé sur le navire. Notre petite et frêle embarcation. Le machin à bousillé le mat et comme si ça ne suffisait pas, il à fait un trou dans la coque...et à ce moment là j’ai senti deux choses. D’une, qu’on allait devoir nager pour s’tirer, et de deux, que ce coup commençait sévèrement à sentir la foirade. Et cette mauvaise intuition, lorsque l’on est voleur de profession, il faut l’écouter car souvent elle permet de sauver votre peau assez vite..mais à cet instant, regardant le rafiot couler dans la mer agitée, à déjà une bonne centaine de mètres de la flotte, perché sur mon rocher..on n’avait plus le choix. Je l’ai vu dans le regard de Tirin. On ne pouvait plus reculer. Sans le savoir je transgressais une de mes règles, inaugurant une longue liste d’erreurs fatales.
On à avancés. On est arrivé au sommet de cette putain de rocaille titanesque . En face, il y avait un escalier. Tirin l’a pris en premier et m’a fait signe qu’il n’y avait personne donc je l’ai suivi. On est arrivé dans un jardin, magnifique par ailleurs, plein de fleurs que je n’avais jamais vues, dont je ne serais pas foutu de donner le nom étant donné que je ne suis pas spécialiste. Et de toute manière je n’était pas là pour ça. Je cherchais surtout les appartements. Impossible de demander à de vrais gardes car on aurait directement été grillés comme des cons. Alors à ce moment là il fallait appliquer une autre règle : se fier à son intuition. On ne peut pas toujours faire de repérages parfaits, surtout dans des lieux interdits dont on ne peut pas avoir les plans. D’où l’intérêt de se laisser guider par son idée première, quitte à se paumer. Mais avec un peu de chance, chose qui m’a sauvé la mise un nombre incalculable de fois, on à pu trouver l’endroit qui nous intéressait. En même temps, on peut déduire que des chambres dans un château se situent généralement aux étages. Donc on à réussi à se débrouiller et commencer le casse.
L’un de nous surveillait les chambres tandis que l’autre raflait tout ce qui valait bonbon. Bijoux, bourses, armes de valeurs, vêtements, bouquins…
Le sac ne se remplissait jamais entièrement, et c’est dans ces instants là qu’on est en droit de se dire que les magiciens sont des chics types. Toujours près à aider ceux qui en ont le plus besoin. Une fois la chambre finie, on mettait le sac qui restait minuscule dans notre poche. On à répétés la comédie une bonne dizaine de fois sans croiser personne. Trop beau pour être vrai je vous dit. On arrive à la chambre qui devait constituer la cerise sur le gâteau, la chambre de l’Empereur. Une piaule vraiment balèze. Un lit immense, une armoire qui le concurrence, une peau de bête somptueuse qui est sûrement en voie de disparition, tout pour nous en mettre plein les yeux alors qu’on était pressés.
C’est à mon tour de dévaliser. Je récupère tout ce que je peux voler, tout en tremblant. En trente ans de cambriole je n’ai jamais tremblé, mais sans le savoir je pressentait que les choses allait partir en couille. J’essaie de me battre contre mon cœur qui bat et garder les idées claires, tandis que j’entends un éclat de voix qui me glace le sang. «Pourquoi vous gardez ma chambre vous ? ». Mon frangin répond sur le tas : «L’Impératrice est là, Empereur.» un silence suit, puis l’empereur met fin au dialogue.«Je viens de manger avec elle.Bon,on arrête la comédie,je rentre.». J’allais me faire pincer. Peut être pas mon frangin, mais pour moi c’était cuit. On en avait convenus avant le coup, si jamais l’un de nous se faisait attraper, il essayait de se sauver.
«Eh qui êtes v..!»..l’espace d’une seconde je me suis retrouvé face à face avec l’Empereur, un homme grand, fort et chauve au regard dur, dépourvu de toute faiblesse. L’instant d’après je contemplait son corps sans vie, qui venait d’être égorgé par Tirin mon frère. Nul ne sait pourquoi mais spontanément j’ai dit «On est dans la merde.» Comme si le fait de le dire confirmais pour de bon la situation dans laquelle on se trouvait actuellement. Il avait paniqué et n’avait trouvé pour seule issue que celle de me protéger, malgré les ennuis que cela représentait. Il me regardait avec un air enfantin , celui qu’il avait lorsqu’il faisait une connerie quand on était gosses, quand il fallait que je trouve une solution pour la réparer.
Là, je ne savais pas vraiment quoi faire. Je voyais l’Empereur Polerim se vider de son sang à mes pieds, inerte. Dans une seconde la garde allait venir vérifier s’il n’y avait pas de problème pourtant celui ci était de taille. On était passés de voleurs à régicides. Je fais sortir mécaniquement mon frangin de la pièce, et comme un effet domino, les gardes au fond du couloir nous hèlent, voyant les pieds du chef d’état au sol, nous deux à cotés. On aurait pu dire qu’on est tombé dessus, avec tout le recul que je possède actuellement , d’un homme en train de mourir. Mais on à préféré courir comme des dératés et essayer de trouver un échappatoire, dans un château qui commençait à progressivement devenir pour nous un labyrinthe de pierre, nous avons pris des couloirs, des escaliers, espérant à chaque fois tomber sur une sortie à l’air libre, notre psychose nous persuadant que tout irait mieux une fois sorti du lieu du crime.
Les gardes n’ont pas tardé à sonner l’alerte, tandis que nous dévalions un escalier, encore un, manquant de nous ramasser. J’essayais d’encourager mon frère à coup de «aller!» ou «On se casse !», mais je n’y croyais pas moi même. Le guêpier dans lequel on était devenait de plus en plus trouble au fur et à mesure qu’on essayait de s’en extirper, si bien qu’une fois dans un couloir menant à une porte qui semblait donner sur le dehors, les gardes tombèrent sur nous par l’arrière et commencèrent à tirer leurs flèches pour nous arrêter. La plupart du temps ils loupèrent leurs cibles, sauf une seule fois. Pour ma poire. Un trait se ficha dans ma cuisse me ralentissant considérablement, me faisant voir plus distinctement une faucheuse qui était sur mes pas depuis toujours.
Une fois à la porte, j’eus une idée..la bloquer. Mais avec quoi? Nous n’avions aucun objet capable de cela car si vous vous rappelez encore de ma règle «pas de fracas», vous comprenez pourquoi. Tout devait se faire en douceur, mais nous étions si rouillés que nous avons merdé. Maintenant il fallait assumer, alors j’ai pris une décision, en me plaquant sur la lourde. J’étais le plus balèze de notre illustre fratrie, je me suis dit à cet instant que je pourrais bloquer la porte suffisamment de temps pour que mon petit frangin puisse se tirer. Je lui donne mon sac sans qu’il puisse avoir le temps de comprendre ce qui était en train de se dérouler sous ses yeux. Quand il percute, il commence à me supplier, tout en sachant que j’étais le plus têtu des deux. Il savait que c’était la chose à faire. Mais cet idiot, en me voyant galérer avec la porte, perdre mon sang, bloquer une dizaine de soldats qui chargeaient derrière, commença à me supplier, se mettant même à pleurer. Moi aussi ça me déchirait..mais il fallait qu’il se sauve alors j’ai beuglé. Je lui ait dit de fermer sa gueule et puis je lui ai répété ma première règle :
«Toujours là pour son frangin»
Et il saisit ce que j’avais voulu dire depuis toujours. Peu importe que je survive ou non, si il s’en tirait au bout du compte. C’est mon petit frère, et mourir pour lui je m’en fiche. C’est comme ça que ça doit se terminer, pas l’inverse. Je préfère mourir en suivant mes principes que vivre sans être moi même. Ce n’est même pas une vie. Même si la mienne est allée très vite, je ne regrette rien. Y compris l’instant ou Tirin , mon petit frangin que j’ai passé mon existence à protéger des guêpes, des gosses, des maladies, des prisons, de la pauvreté, des ravages de l’amour, des tirs de flèches..à sauté par dessus ce putain de pont suspendu, voyant que les gardes arrivaient en face, que de mon côté je lâchais la porte, à bout de forces.
Il y à pire comme mort. Ils ont tellement tirés que je vais arrêter d’agoniser très bientôt. J’ai fait mon dernier casse, le plus gros, mon frère s’est bien barré avec le magot, il va s’en sortir..c’est une réussite. Il y à pire. Je m’écroule sur la pierre , entourés des gardes, et je regarde le ciel, satisfait..je revis toutes ses années sans perdre le sourire. C’est fini, mais tout ira bien.
Derviche:
- Lost:
Année 2199 AP JC
Perdus sur une planète inconnue. Ils n’avaient plus que leurs pulsatrons et leurs scaphandre-armures pour se défendre.
– EN AVANT, MES FRÈRES !
– Pour la énième fois, Jim, On est pas frère ! vitupéra Kirby.
Le soleil dardait ses rayons, chauffant l’air à plus de cinquante dégrées. Respirer sans combinaison revenait à mourir. Pourtant, sur ce monde torride, la végétation abondait rendant la marche lente, terriblement lente.
– Pourtant, de mon point de vue, vous vous ressemblez vachement, dit George.
– Mais évidemment, tu as dû voir quatre humains dans ta vie. Dont un prêtre et une barmaid !
George était un Humaphibien, sorte d’homme grenouille de la planète Aqua. Le capitaine Jim Mik et le lieutenant Elmut Kirby avaient été chargés d’escorter l’émissaire George depuis sa planète jusqu’à la Terre. Sur la route, ils s’étaient arrêtés à une station orbitale pour faire le plein d’hydrogène. Dans cet endroit malfamé de la bordure extérieur de la galaxie, George s’était amouraché d’une barmaid humaine, avant de tomber sur un prêtre, humain lui aussi. Ce dernier lui avait sommé de se repentir et lui avait offert une bible.
– Combien y a-t-il d’humain dans la galaxie. ? Demanda l’extraterrestre.
Pris de court par la question, Kirby se retourna vers Jim.
– Bah ché pas, euh, Jim t’en penses quoi, on est combien ? Jim ?
Mais Jim était parti devant en courant.
– Roh, à chaque fois il fait le coup, sérieux, c’est pénible à la fin.
Le ciel était rouge avec quelques nuages blancs. De l’horizon s’élevait un énorme satellite naturel, d’un bleu très clair presque blanc. Cela donnait l’impression qu’un gigantesque dôme avait été posé sur cette planète. Il faisait jour depuis trente-six heures et l’équipe commençait à se demander s’il y avait une nuit sur cette planète. Kirby, Jim et George avançait à la lisière d’une forêt qui les terrifiait ; une jungle dense à la végétation monstrueuse. Si la végétation terrienne était à base de fibre et de chlorophylle, celle-ci était faites de chair et de sang. Une feuille avait des aires de mixture de restes d’animaux.
A la découverte de cet enfer de viande, ils se mirent bien d’accord pour ne jamais rentrer dedans sauf en cas de force majeure.
– Mes frères ! Dit Jim en revenant de son escapade.
– On n’est pas tes frères. répliqua Kirby, mais le capitaine ni prêta pas attention.
– Je suis allé en haut de cette colline et j’ai enfin capté un signal. On nous a bien envoyé une navette de détresse.
– Alléluia ! s’exclama George.
– Ah ,dit Kirby inquiet , à combien de kilomètres.
– Cinq kilomètres, pour une fois ils ont tiré juste, ces gros nazes de la station Oméga.
– Remercions le seigneur.
– George, le seigneur y est pour rien, dit Jim, arrête de croire à toutes ces inepties de catholique. Cependant je dois admettre que, au vu des gros nazes de la station Oméga, on n’est pas loin du miracle.
– T’as lu ta bible au moins ? Demanda Kirby.
– C’est un excellent livre affirma George.
– Le premier ou le deuxième tome ?
– Tais-toi Kirby. Je ne vous ai dit que la bonne nouvelle.
L’homme-grenouille et le lieutenant se figèrent.
– En haut de la colline j’ai aussi capté des mouvements de bestioles. Je sais pas ce que c’était, mais c’était gros. Nous devons allez vite et silencieusement. A partir de maintenant nous seront totalement silencieux. En avant, frères.
Kirby voulut protester mais ce serait désobéir à l’ordre de son supérieur.
L’escouade força le pas et malgré un paysage magnifique, Elmut ne faisait que regarder ses pieds pour ne pas se prendre les pieds dans la végétation.
Ils progressèrent toujours à la lisière de la forêt, dans des herbes hautes, jusqu’au pied d’une falaise, une paroi sombre et glissante comme de la glaise.
– Il faut passer par-dessus dit Jim.
– Pas de problème, ça tombe bien, j’ai pris mon super grappin.
– C’est vrai !? s’exclama George.
Kirby fit non de la tête, dépité par son collègue toujours aussi crédule.
– Alors je propose que nous escaladions répliqua l’homme-grenouille
– Aucun problème, je t’en prie, toi d’abord, dit le lieutenant, décidé à enseigner les bases du sarcasme à l’extraterrestre.
George fit un bon de cinq mètres de haut pour se fixer sur une petite corniche.
Jim Mik et Elmut Kirby restèrent coi devant la performance.
– Techniquement, ce n‘est pas escalader, ça ! C’est sauter ! Protesta Kirby.
– Tais-toi ! s’écria Jim qui se retourna.
L’homme-grenouille montrait l’horizon.
Kirby ne vit rien, soudain une ombre apparue au loin. L’ombre recouvrait les montagnes, la plaine, la forêt.
– La nuit tombe vite sur cette planète, dit-il.
– Ce n’est pas la nuit, C’est une éclipse.
Le soleil passa derrière l’énorme satellite naturel et l’ombre engloutit totalement les trois soldats. On ne voyait plus rien, pas même ses mains, ni les étoiles, ils nageaient dans le noir absolu. La température chuta brutalement et le temps que la combinaison s’adapte ils furent brutalement saisi par le froid comme électrocutés.
– Jim t’es là ? Je sens un truc qui bouge.
– Oui, il y a des projecteurs sur nos combines.
Des faisceaux de lumière blanche sortirent de leurs plastrons.
Autour d’eux virevoltaient de petits moustiques et leur nombre augmentait très vite
– Je crois qu’on les attire. Je vais tenter de joindre George par radio, dit Jim.
– On est les plus mauvais escorteurs de la galaxie.
Soudain une herbe haute attrapa un moustique.
– C’était quoi ça ! s’exclama Kirby.
Jim et Kirby assistèrent au déchaînement des herbes hautes contre les insectes. La végétation se mit à vibrer et fit un bruit assourdissant pareil au sifflement d’une tempête. Puis ils s’aperçurent que des racines leur montaient le long des jambes.
– Les couteaux ! Hurla Jim. Leurs combinaisons étaient équipées de petite scies sauteuses, très utile pour réparer dans l’espace.
Mais alors qu’Elmut s’acharnait contre l’horreur qui perforait sa combinaison et commençait à rentrer dans ses bottes, il vit son supérieur tomber.
– M...rde ! Hurla Jim. Les racines lui avaient attrapé les bras et il ne pouvait plus s’échapper.
– J’arrive Jim ! Mais au même moment un faisceau lumineux l’éclaira et il sentit quelqu’un atterrir brutalement à coté de lui et le saisir. George bondit avec Kirby sur les épaules pour le poser sur la petite corniche.
– Je vais rechercher Jim, cria George
– Fait atten..
Mais George avait déjà sauté dans le vide. Dans la cacophonie infernale Elmut Kirby tenta de les éclairer du mieux qu’il put. Ils se débâtaient pour s’échapper de toutes leurs forces mais petit à petit ses deux camarades disparurent sous la végétation, Kirby, en supporter totalement impuissant, était dominé par une fureur incommensurable, il hurla et hurla encore, au point que ça tête se mit à tourner. Reprends tes esprits, se dit-il, et réfléchis.
Il tenta de communiquer avec eux.
– Jim, George vous me recevez ! Allez répondez! Bon sang !
Il éclaira le sommet de la falaise. Il n’était pas si loin.
Elmut se mit à grimper dans cette espèce de glaise. Ses bottes s’enfonçaient bien. Plus que deux bons mètres et il y serait. Il vit des espèces de tentacules bouger au sommet. Le comité d’accueil. Il enfonça profondément un bras dans la glaise et, de l’autre, dégaina son pulsatron pour faire le ménage.
Une fois en haut, il vit une lumière au loin et entendit des crépitements.
– L’autodéfense du vaisseau ! s’écria-t-il.
Alors commença un sprint dans la végétation. Kirby avançait dans un cauchemar psychédélique d’ombre et de lumière, entre hurlements de vent, tir de laser, esquive de branche vivante, coup de tronçonneuse. Soudain, une lumière salvatrice se rependit sur lui. La porte du vaisseau. Il s’arracha aux dernières racines et s’engouffra.[...]
Jim ouvrit les yeux mais tout était flou. Son esprit semblait n’être que vapeur dans un monde chaud et moue. Il flottait dans de la pure douceur. Tous ses membres étaient engourdis. Alors c’est ça le paradis ?
« Jim, tu m’entends ? »
C’est la voix de Kirby ! Pensa-t-il.
« Remercions le seigneur, qu’il soit encore en vie »
George !
« Le patient est encore sous l’effet des analgésiques, il ne peut pas se mouvoir mais peut vous entendre. » Dit une voix robotique
« Jim ! t’es dans une cuve de réanimation ! Tu avais perdu beaucoup de sang mais on a le même groupe sanguin alors on fait une transfusion ! et puis.. »
« Pas besoin de crier, il vous entend parfaitement »
« Cette machine est rudement bien conçue, les créations du seigneur m’étonneront toujours »
« George, t’es chiant avec ta religion » s’énerva Kirby
La réplique fit sourire Jim et c’est là qu’il s’aperçut qu’il avait un masque à oxygène. Le contrôle de ses membres lui revenait petit à petit.
– Les gars ? Murmura-t-il.
– Jim ! Jim ! On t’entend ! hurla Kirby. Bon sang ! Après l’éclipse quand on t’a sorti de toutes ses racines je t’ai cru mort ! Espèce d’enfoiré, tu m’as fait peur !J’ai récupéré George sur la corniche
– Laisse le parler dit l’homme-grenouille.
– T’as raison. Jim ! T’es toujours là ?
« Pas besoin de crier, il vous... »
– Tais-toi ! crièrent de concert George et Kirby.
– Elmut, tu...Jim reprit son souffle pour dire la phrase d’un coup.
– Elmut, tu m’as donné de ton sang ?
– Oui, c’est ça !
– Alors nous sommes frères de sang.
– Si tu veux, mon pote, si tu veux, dit Kirby en pleurant de joie.
Kirby et George se prirent dans les bras.
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Harfyz :
- Dans la gueule du loup:
J'étais si bien, pelotonné contre ma famille. Notre petite famille ne devait pas être la seule dans les prairies.. Mais la différence avec ces familles et la notre était notre solitude. Ma mère faisait tout pour qu'on ne rencontre aucun congénère. Selon elle, ils étaient tous hostiles. Peut-être suis-je naïf de penser qu'elle exagère ou qu'elle essaie simplement de faire peur à ma petite sœur et mon petit frère. Après tout, étant jeune et tout juste sevré.. Ils ne connaissaient pas la joie de connaître d'autres jeunes de leur âge et de faire parti d'une communauté. Contrairement à moi, ou ma mère. Nous étions dans une meute autrefois.. Mais pour une raison que j'ignore, ma mère s'en est éloigné et m'a emporté avec elle et les chiots qu'elles portaient dans son ventre. Encore aujourd'hui, je ne lui ai demandé aucune explication même si j'ai essayé à plusieurs reprises avant de raviser cette décision.. Voyant bien que ce sujet la rendait à fleur de poil quand elle me jetait toujours son regard noir et me grognait presque dessus.
Fatigué de la longue marche de la veille, je me réveillais seulement au milieu de la matinée. Je baillais en m'étirant avant de remarquer quelques choses de suspect.. Je n'avais reçu aucun coup de pattes de mes cadets et j'entendais aucune chamaillerie à l'horizon. Je fronçais les sourcils, reniflant les environs à la recherche des odeurs caractéristiques de Mikas, mon frère et Mjaj, ma sœur. Leur parfum était estompé. Où étaient-ils ? Je commençais à paniquer.. Ne trouvant personne. Pendant une seconde j'avais imaginé l'abandon de ma famille avant de vaguement me souvenir de ma mère partant à la chasse.. Ce qui veut dire que les deux petits était sous ma responsabilité. Mon sang ne fit qu'un tour, je bondis et suivis leur parfum atténué. J'étais de plus en plus agité en m'approchant de la frontière du Pays des Neiges Éternelles.. Le territoire des loups. Je m'arrêtais pour appeler de manière désespéré ma famille :
« Mjaj ! Mikas ! Vous êtes là ? Arrêtez ! Revenez ! Ce n'est vraiment pas marrant.. »
Je continuais d'avancer avant de tomber sur des empreintes dans la neige. Je grognais en mon fort intérieur.. Pourquoi ont-ils passé cette foutue frontière ? Les histoire de maman ne leur ont pas suffit ? Elle a dépeint des loups sanguinaires, violent et sadique. Je pris une profonde inspiration avant de me jeter littéralement dans la gueule du loup. Je suivais les empreintes, tombant assez rapidement sur une forme brune tremblante. Je m'approchais lentement en rassurant la boule de poil. Il reniflait bruyamment prenant peur face à mon ombre menaçante avant de me reconnaître. Il soupira avant de se jeter dans mes pattes et de pleurer :
« Je me suis perdu.. Je .. suis.. »
Je ne le laissais pas finir avant de m'énerver, laissant retomber ma colère sur mon frère :
« Mais qu'est ce que vous avez fait ? Où es Mjaj ? Putain.. On est sur la terre des loups ! Vous avez un petit pois à la place du cerveau ma parole ! Putain, je le crois pas.. »
Mikas pleurait plus fort, me serrant encore plus. Je grognais à la fois contre mon frère pleurnichard et contre moi même pour l'avoir bousculé. Je le rassurais comme je le pouvais en léchant son dos comme le faisait ma mère quand il était petit. Cela semblait le rassurer un peu.. Il cessa de pleurer et me regarder avec ses petits yeux verts larmoyants :
« Elle pensait que j'aurai pas le cran de passer la frontière. Je l'ai fait ! Mais .. Après.. Elle a dit que.. »
Je l'interrompais une deuxième fois, comprenant très bien que ces deux idiots avaient trouvés amusant de prouver leur force d'une manière débile et complètement irresponsable :
« Stop.. Tait toi. J'ai compris. Retrouvons Mjaj et rentrons dans les prairies avant qu'on nous repère et surtout avant que maman nous retrouve compris ? »
Il secoua la tête de haut en bas. Je reprenais ensuite :
« Bien.. Tu sais par où elle est partie ? »
Il baissa dans un premier temps la tête avant que je lui grogne dessus. Il tressaillit avant que je repère de petites traces de pattes un peu plus loin. Je lui fais signe de me suivre avant de m'aventurer dans la direction repérée. Les empreintes se faisaient de plus en plus rares. Elle sautait comme une idiote ou quoi ? Ma frustration grandissait en approchant d'une crevasse. Je rattrapais Mikas par le col avant que l'inconscient s'écrase à plusieurs mètres plus bas. Il protestait avant de voir le vide sous ses pattes et de se débattre pour retourner sur la terre ferme. Je le déposais à mes côtés, lui demandant d'arrêter de gigoter. Conscient de sa proximité avec la crevasse, il restait bien sagement à mes côtés pendant que j'inspectais la crevasse..
Je cherchais une trace de ma sœur pendant de longues minutes avant d'entendre des pas précipités dans la neige. Je me redressais aussitôt, protégeant mon frère en me collant devant lui avant de voir une silhouette se dessinait au loin. Je montrais les crocs, prêt à protéger le peu de famille que j'avais réuni avant de reconnaître la forme à l'horizon. Il s'agissait de ma mère.
Une fois à notre hauteur, je pouvais voir sa colère sortir de chaque pore de sa peau. Elle me grognait dessus, me traitant de tous les noms avant de griffer à plusieurs reprises. Je lui demandais de s'apaiser un peu pour qu'on puisse retrouver Mjaj.. Elle s'arrêta aussitôt, cherchant mon frère qui se trouvait toujours derrière moi. Elle me jetait un regard avant de s'approcher de la crevasse et de descendre lentement en trouvant un passage. Mikas et moi la regardons descendre. Un halètement surpris nous indiquait qu'elle avait trouvé quelques choses. Je me risquais à demander :
« Maman ? .. Ca va ? .. Tu l'as trouvé ? »
Elle reprenait ses insultes à mon égard avant de sangloter. Elle hurlait ensuite, à plusieurs reprises avant de nous informer :
« Elle .. Elle est morte ! Non ! Pourquoi ! Mon bébé.. »
Je baissais la tête, me sentant coupable au même titre que ma mère mais aussi mon frère.. Après tout.. S'il n'avait pas lancé ce défi stupide aucun des deux n'aurait traversé la frontière.. Mais si j'étais réveillé et que je les avais surveillé, cela ne serait pas arrivé aussi.. Nous étions tout les trois en deuil.. Mais voilà que notre moment de recueillement fut écourté par des hurlements. Des loups. Ils ne semblaient pas venir autour de nous.. Ils semblaient venir de la crevasse. J'appelais ma mère pour l'avertir, mais aucune réponse ne venait.. Je commençais à paniquer, l'appelant sans relâche avant d'enfin entendre une réponse :
« Sakim ! Prend ton frère et retourne dans la prairie ! »
« Mais maman.. »
« MAINTENANT ! Protège ton frère ! »
Je commençais à pleurer avant d'attraper mon frère par le col et de courir. J'entendais vaguement un combat derrière moi. Je ne m'arrêtais pas pour comprendre ce qui se passait et me retrouver sans m'en rendre compte au bord de la frontière. Je la dépassais avec moins d'appréhension qu'à l'aller avant de déposer mon frère au sol et de reprendre ma respiration. Mikas me regardait avec ces petits yeux innocents et me demandait avec sa voix fluette :
« Elle va revenir maman ? Elle va pas nous laisser ? »
« Je ne sais pas.. »
De petites perles salées se déposaient au coin de ses yeux. Il prit une inspiration pour éviter de fondre en larmes avant de continuer de me poser des questions auxquelles je n'avais pas les réponses :
« Mais.. Et Mjaj ? Elle va revenir aussi ? Elles peuvent pas nous laisser, pas vrai ? On est une famille.. On est censé rester tous ensemble.. »
Il fondit finalement en larmes. Je l'attrapais et le calais contre mon cœur. Ne trouvant pas d'autres moyens de le réconforter.. Pas aujourd'hui. Ma vision devenait à son tour flou de larmes. Ce jour là, je me suis fait la promesse de toujours veiller sur Mikas. Que nous serions unis. Que plus rien d'aussi affreux nous arriverait.
Naru:
- Traitement spéciale:
Avec la courtoisie quotidienne d'un serveur parisien, une tasse vide accompagnée de son sachet de thé insipide et d'une petite tellière sans fioritures se posèrent sur la petite table en inox.
Je ne m'offusquais ni de la raideur du serveur, ni des quelques goutte d'eau chaudes qui avaient éclaboussée un peu partout lorsqu'il avait posé ma commande avec un peu trop d'entrain avant de repartir à l'intérieur du café sans esquisser le moindre sourire, ou tout du moins, la moindre excuse. Après tout, j'étais habitué à ce genre de réaction.
Même de manière inconsciente, la plupart des gens se sentent mal à l'aise trop près d'une force surnaturelle. Un instinct primaire, sans doute.
J'appréciais les rayons de soleil sur mon visage, les yeux fermé derrière mes lunettes de verre fumée. Pour un mois de janvier, il faisait bien trop chaud, mais le vent glacial qui se levait souvent en fin de journée ne laissait pas de doute permis quant à la saison.
Avec des gestes lents, je me servis un thé et laissai l'arôme industriel de citron flotter tranquillement tandis que les rayons de soleil me picotait quelque peu le joues.
Une ombre se dressa devant moi et j'ouvris les yeux.
Justine me dévisagea longuement, à la fois dégoûtée et contrariée, avant de tirer la chaise en face de moi et de s'y installer.
Je retins un rictus. Après tout, les hostilités n'avaient pas encore démarré.
_Tu dois être surpris de me voir ici, Lucas. J'ai fait des pieds et des mains pour te retrouver. Commença-t-elle en arrangeant une mèche de cheveux bruns près de son oreille, l'air satisfaite de l'effet de son annonce.
_Non.
Le mot m'avait échappée. Après tout, elle ne pouvait pas savoir que cela faisait déjà un bon mois que mes indics m'avaient prévenue qu'une femme cherchait à se renseigner sur moi. Il était hors de question qu'elle s'approche de mon territoire, alors j'avais semé de petits indices et donnée des pistes pour qu'elle puisse me retrouver à Paris.
_Peut-importe, qu'est-ce que tu veux, Justine ? Repris-je, ignorant le sursaut de contrariété de ces sourcils parfaitement épilés.
_Je suis ta sœur tout de même ! Ne sois pas comme ça Lucas. Tu n'as jamais donné de nouvelles, ni aux parents, ni à grand-père. Ils s'inquiètent pour toi....
Le reste de sa phrase se perdit dans sa gorge lorsque j’abaissai mes lunettes pour lui jeter un regard de dénégation, révélant l'iris violette et dorée de mes pupilles.
Tout à coup, son visage se déforma pour prendre une expression révulsée que je connaissais bien. Il n'avait vraiment pas fallu longtemps pour qu'elle laisse tomber le masque.
Le dégoût. La haine. La peur.
La sainte trinité que j'avais vue se refléter dans les regards de ma famille toute mon enfance. Un lourd silence tomba tandis qu'elle détournait les yeux pour essayer de reprendre consistance. Cette fois encore, je retins mon rictus. J'appréciais peut-être un peu trop l'effet que je produisais pour mon propre bien. Je remis en place mes lunettes et attendis, savourant mon ascendant sur la situation.
_J'ai besoin... Mon mari est affligé d'une... d'une horreur. Balbutia-t-elle avec répugnance. Sa peau se couvre de taches rouges et noires depuis son... depuis son entre jambes jusque sur son torse. C'est une malédiction, n'est-ce pas ? Il n'est plus le même depuis qu'il est rentré du Maghreb. Toi qui … fricotes avec les monstres, tu dois connaître le moyen d'arrêter ça... C'est insupportable, il ne peut ni aller travailler ni sortir de la maison !
La surprise me figea.
En toute honnêteté, Justine était une belle femme. La trentaine passée, ses cheveux bruns formaient de belles boucles qui soulignaient son visage fin. Son maquillage était un peu trop âpreté pour faire naturel et sa manière de se tenir et de parler prouvait plus que toute autre chose qu'elle avait été élevée dans le luxe d'une famille aisée. Non, ma grande sœur n'avait rien d'une femme habituée à demander quelque chose.
Et encore moins quelque chose lier à mon monde.
Je me contentais de la dévisager derrière mes lunettes de soleil, écoutant avec un très vague intérêt ses problèmes maintenant qu'elle perdait la face à cause de son mari.
J'étais frappé par tant de ressemblance avec ma propre mère. Cette femme intransigeante qui portait plus d'intérêt aux apparences qu'à ses propres enfants. Celle qui avait essayée de me tuer à la vue de mes yeux quelques temps après ma naissance. Celle qui n'avait cessée de me cracher des horreurs dès qu'elle me voyait. Celle qui m'avait mis dehors à 15 ans en me souhaitant de crever dans un caniveau avec tous les autres monstres de mon genre et de ne jamais s'approcher de nouveau de sa famille.
_....Déjà que je m'abaisse à venir demander ton aide....
La voix de Justine me fit reprendre pied.
Cette fois, mon habituel sourire carnassier s'anima et je fis un énorme effort de volonté pour ne pas laisser ma rage lui jeter l'eau bouillante de la tellière à la figure. Je lui coupais la parole.
_Donc tu veux un remède pour ton mari. Au Maghreb hein ? Comme quoi....
Je laissais planer volontairement ma phrase. Elle tiqua immédiatement et je me délectai de la peur dans sa voix.
_Quoi ?
_Qui l'eut cru, un homme de la haute société qui trompe sa pimbêche de femme avec une ogresse ?! Ah quelle déception. Moi qui m'attendais à quelque chose d'un peu moins cliché de la part de ma sœur !
La surprise se transforma en une fureur froide et Justine balaya tasse et tellière dans un violent mouvement du bras avant de se lever.
_Comment oses-tu ?.... Toi ! Toi, un sale monstre... Qui crois-tu... Mon mari n'est pas.... Tu n'es qu'une pauvre merde qui....
Son visage était si boursouflé de colère qu'elle n'arrivait même plus à aligner des pensées cohérentes.
_Ah ah ah ! L'Aïsha Kandisha n'est normalement pas belliqueuse, mais elle ne s'intéresse qu'aux hommes célibataires. Le genre de marque que tu me décris, c'est typique d'un connard qui a cru qu'il pouvait tromper sa vigilance ! Mais bon, tous les goûts sont dans la nature comme on dit...
Toujours debout, elle ne savait plus quoi dire, partagée entre la colère et la honte.
Elle se détourna soudain.
_Je n'aurais jamais du venir jusqu'ici ! Cracha-t-elle.
_ça fera 6000 €.
Je sortis une feuille de papier et un crayon de ma veste et inscrivit rapidement la recette d'un onguent avant de me lever.
Derrière moi, le serveur était sorti sur la terrasse, inquiet.
Je laissai un billet de 50 € bien en évidence et contournai Justine.
_Applique ça sur ses tâches matin et soir pendant deux semaines. Et aère chez toi parce qu'il ne doit pas sentir la rose, ton homme.
Elle leva la tête vers moi folle de rage, mais incapable de lever une main pour me gifler comme elle le faisait lorsque j'étais enfant et qu'elle prenait plaisir à imiter notre mère, ou lorsqu'elle rejetait toute sa frustration sur moi.
J'étais devenue bien plus dangereux, et bien moins humain avec le temps, mais les souvenirs, les humiliations et la rancœur étaient toujours là.
Je la contemplais quelques secondes avant d'ôter mes lunettes et de me rapprocher d'elle. Elle recula, blême de terreur.
_Tu devrais te dépêcher si tu ne veux pas que les marques restent a vie. Je t'ai laissé un numéro de compte. Transfère l'argent quand il sera guéri. Ça m'ennuierais de devoir venir te trouver jusque chez-toi...
La menace à peine voilée laissa Justine toute tremblante. Elle se laissa tomber sur sa chaise, le morceau de papier dans sa main.
Je me détournais en remettant mes lunettes. Je fis un signe de main et deux silhouettes se dégagèrent des ombres de l'autre côté de la rue.
_Sois rassurée, je t'ai fait un prix "familiale", hein ! Après tout, je suis un "spécialiste" très demandé.
Dernière édition par Naru le Mar 4 Fév 2020 - 19:40, édité 3 fois
Naru- Admin
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Humeur : Toujours de bonne humeur !!!
Re: Concours de Texte n°75 [fin des votes le 01/03/2020]
Je suis de retour!!! yeah! et moi aussi j'ai besoin de me dérouiller un peu!
...et le clavier de mon pc commence a déconner. Et bah ça va pas être triste!
derviche- Amoureux du manga
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Humeur : bien trop de truc à faire
Re: Concours de Texte n°75 [fin des votes le 01/03/2020]
Harfyz- Fan de manga
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Re: Concours de Texte n°75 [fin des votes le 01/03/2020]
- Toujours là :
- Cette fois ci, j’crois bien que c’est la bonne. J’en ai parcouru des pays, des villes, des champs et des forêts. J’ai vécu tout un tas de choses, tellement d’aventures, qu’un jour un type pourrait en faire au moins dix bouquins. D’ailleurs, ça n’a jamais été mon truc, les bouquins. Dans ce monde où il faut trouver sa place ou mourir, j’ai vite fait de trouver mon truc. Certes, ça ne m’a pas fait vivre vieux, mais ça m’a plu. Je n’ai aucun regret. J’ai toujours été fidèle à mes principes jusqu’au plus important : Toujours être là pour mon frangin. C’est un vrai aimant à emmerdes. Mais je l’aime. Alors je le sort du pétrin et je l’engueule ensuite. Je me suis jamais posé la question...mais je sais maintenant. Je peux mourir pour lui. J’suis en train de le faire.
Quand j’ai reçu son mot, il y à de ça un mois, je venais de finir un marché de contrebandes sur Leenos. Des épées, des flèches, des armes en tout genre pour la guerre qui sévit dans les pays, au loin. Je sais que c’est pas très honnête, mais je me mêle pas des conflits moi. Je vends, ils se démerdent. Je n’ai pas de remords, de toute façon une autre personne aurait pris le créneau et je me serais retrouvé sans rien. Sans blé dans un monde comme ça, c’est l’enfer. Et je n’ai jamais vraiment connu le fait d’être riche. C’était pas le genre de la famille. La maladie de ma mère et le train de vie plutôt casse cou de mon père nous on laissés très vite livrés à nous même , le frangin et moi.
On s’est débrouillés pour faire les quatre cents coups sans jamais se faire attraper. Et si ça arrivait, on trouvait toujours un moyen de s’tirer. Une deuxième règle inviolable de ma vie : Ne jamais au grand JAMAIS tuer une personne pendant le casse. C’est le bordel . Les gardes et autres autorités te collent comme une tique toute ta vie après. Les coups, faut s’arranger pour les faire sans fracas. C’est d’jà arrivé d’avoir des pertes. Ce sont des choses qui arrivent, même si ça fout les boules. Tu vole un p’tit pactole et quand tu file en grimpant les murs, ça tombe de tes poche..terrible.
Ce qui est bien quand on commence jeune, c’est qu’on apprend de ses erreurs et on se perfectionne. Même si pour être honnête...je n’ai jamais mieux travaillé qu’avec mon frangin. On se comprend sans même avoir à s’embrouiller, le paradis. On à fait ça vingt ans de nos vies, puis on s’est décidés à se séparer pour qu’ils ne se mettent pas à chercher deux types qui se ressemblent assez. On avait le fait le casse du siècle..de l’époque du roi Zelas..c’est pas un truc de dingue maintenant car il était assez austère comme roi..comparé à maintenant ça fait petit braquemard...
On lui avait volé des choses à plusieurs dizaine de milliers de pièces d’or. C’est énorme. Vous ne vous rendez pas compte je pense. Maintenant ils se baladent avec des magots de ce prix là au cou. Tout ce que je peux dire, c’est que ça fait naître des ambitions. Alors pour revenir à notre histoire..ça faisait un bon moment qu’on était séparés, Tirin et moi. On faisait nos vies et on faisait des coups de chaque coin du monde, jusqu’à ce qu’il m’écrive cet idiot. Je dis cet idiot car j’ai passé trois plombes à le déchiffrer..il à jamais su écrire et moi je lis pas très bien..mais bref. Il me disait de le rejoindre à Jeulen. Jeulen quoi. La grosse ville. C’est carrément un empereur qui règne sur le patelin maintenant..les temps changent. Je me suis dit que ça faisait longtemps alors autant y aller.
J’arrive là bas quelques jours plus tard, et je le retrouve là où on devait se rejoindre, une taverne pas dégueu, le truc dans son jus qui , comme nous, à traversés les âges et commence un peu à se rider. Mon frangin par contre, il est resté le même. Pas bougé, on dirait qu’il à vingt ans depuis vingts ans. Il en à..trente cinq et moi quarante cinq. Ce qui est pratique quand on est voleur de profession depuis une éternité, c’est qu’on apprend à compter avec la thune qu’on pique. L’équité. C’est aussi un de mes principes : Toujours des parts égales, celui qui respecte pas le principe, ça finit mal pour lui. Le dernier qui à essayé de m’entuber, je lui ai tranché les jambes et je l’ai jeté à la mer. Toujours travailler avec la famille , c’est essentiel.
On parle du bon vieux temps, on raconte par où on est passés..puis on en vient à ce qui nous intéresse. Il me parle d’un coup. Plus fort que celui d’il y à dix ans chez Zelas. « Vois un peu mon idée Kosaz,» qu’il me dit, et ensuite il m’explique qu’un artefact ancien est entreposé dans le château de l’empereur Polerim. Un truc qui vaut trente millions. Trente, putain de millions. Je ne sais pas si j’ai d’abord tiqué sur la somme ou sur le bordel que ça représentait. Car je le connais le frangin. Même si dans ma tête j’étais tenté de dire non, je me suis dit de suite qu’il allait le faire avec ou sans moi. Vous vous rappelez de ma première règle. Toujours là pour le frangin. Et puis...trente millions !!! Sur le moment ça m’a parut dingue et puis je me suis dit..on ne vit qu’une fois, si ça foire tant pis. Et bien tant pis.
On à donc été faire des repérages, et on s’est d’jà rendus compte que ça allait être chaudard. De par le fait que l’entrée était aussi gardée qu’un poiscaille dans la gueule d’un grippeminaud, mais aussi par le fait que la seconde entrée..celle des artistes comme nous, consistait à grimper le rocher immense sur lequel était le château, en arrivant par la mer. Et c’est le moment pour moi d’expliquer comment est foutue la ville de Jeulen.
En gros, le château est un peu à l’écart de la ville, sur un énorme rocher qui fait que l’enceinte surplombe la cité qui est composé de gueux comme nous. Les pouilleux. Et la cité aussi est au bord de la mer car les gueux pour vivre, ils pêchent. Nous on pêche pas car on à jamais appris. Mais chacun sa spécificité. Donc, on à décidés de ..prendre un bateau. Prendre hein, pas voler. Et avec ce bateau on à été sous le château, là où ils ne vont pas voir car la flotte est trop agitée. A croire que ça ne nous à pas effrayés. Le plan du frangin était d’arriver vers le rocher et commencer à l’escalader. On à toujours grimpés des trucs avec Tirin, mais là, c’était terrible. La paroi du siècle. Comme le coup. Les deux étaient aussi tarés à faire. On à testé la roche et c’était du solide. Souvenez vous bien du solide. Ça va être important plus tard.
Le plan était de grimper le rocher habillés en garde. Et oui, en garde. Donc il à fallu qu’on trouve des habits pour l’occasion. Ensuite, il fallait accéder aux appartements et s’infiltrer, prendre un max de bijoux ou trucs de valeurs, et filer par le bateau hors de Jeulen avant même qu’ils se rendent compte de quoi que ce soit. Le plus dur, c’était de dénicher les vêtements. On avait deux options : soit on tombait sur un couple de garde et on les éclatais, soit on allait de nuit à leurs quartiers et on raflait les sapes qui restaient dans les coffres. J’ai opté pour la deuxième solution, en accord avec ma règle : pas de fracas.
On à pris une chambre et on à attendu la nuit. C’est à ce moment là qu’on à grimpé sur le toit de l’auberge en question pour accéder, de toits en toits, aux baraquements. Dans les grandes villes comme celle ci, les bâtiments s’agglutinent les uns sur les autres, si bien que dans les rues on peut voir les façades s’entrechoquer. C’est un jeu d’enfants de traverser de toits en toits. Aussi facile que de rentrer dans la caserne. On s’y est glissé comme dans du beurre et on à récupéré ce qu’on avait à récupérer. Ni vu, ni connu, en deux heures à peine on avait de quoi se saper en garde. Le coup avait l’air facile, et si il y à une chose duquel on doit se méfier dans cette vie, ce sont les choses qui ont l’air simple.
Le lendemain pour sûr on était parés. On à préparés des sacs qui se plient et se déplient facilement, petits bijoux fabriqués par des mages pour recueillir les ingrédients pour leurs tambouilles qui s’est retrouvé sur le marché on ne sait comment, on à mis les tenues dedans, et on à filé vers le port sans faire de vagues. On avait planqué le bateau un peu à l’écart histoire de ne pas le faire remarquer. On est monté dedans, on à pris la mer ,on s’est habillés dans le rafiot, et on est arrivés plutôt fissa au plus gros du casse : La grimpe. Et c’est à partir de ce moment là que tout à pris l’eau, dans tout les sens du terme.
Déjà, le rocher en question s’effritait comme une vieille dame. Alors on à failli se ramasser plusieurs fois, moi le premier. Tirin s’est foutu de moi du type : «Eh Kos !! Tu t’es rouillé à quel point sur tes navires », «T’a déjà de l’arthrite mon vieux? »...facile à dire, il à toujours eu plus de facilités que moi, mais là ce n’était pas moi le problème, le rocher était juste terrible à grimper, et notre arrêt de la pratique nous est revenu en plein sur le pif. Une caillasse énorme s’est alors décroché lorsque mon frère à pesé de tout son poids dessus, et j’ai cru qu’il allait y passer.Il à eu du bol et s’est accroché à la vie.
L’éboulis en question, ce foutu morceau de roche, est tombé sur le navire. Notre petite et frêle embarcation. Le machin à bousillé le mat et comme si ça ne suffisait pas, il à fait un trou dans la coque...et à ce moment là j’ai senti deux choses. D’une, qu’on allait devoir nager pour s’tirer, et de deux, que ce coup commençait sévèrement à sentir la foirade. Et cette mauvaise intuition, lorsque l’on est voleur de profession, il faut l’écouter car souvent elle permet de sauver votre peau assez vite..mais à cet instant, regardant le rafiot couler dans la mer agitée, à déjà une bonne centaine de mètres de la flotte, perché sur mon rocher..on n’avait plus le choix. Je l’ai vu dans le regard de Tirin. On ne pouvait plus reculer. Sans le savoir je transgressais une de mes règles, inaugurant une longue liste d’erreurs fatales.
On à avancés. On est arrivé au sommet de cette putain de rocaille titanesque . En face, il y avait un escalier. Tirin l’a pris en premier et m’a fait signe qu’il n’y avait personne donc je l’ai suivi. On est arrivé dans un jardin, magnifique par ailleurs, plein de fleurs que je n’avais jamais vues, dont je ne serais pas foutu de donner le nom étant donné que je ne suis pas spécialiste. Et de toute manière je n’était pas là pour ça. Je cherchais surtout les appartements. Impossible de demander à de vrais gardes car on aurait directement été grillés comme des cons. Alors à ce moment là il fallait appliquer une autre règle : se fier à son intuition. On ne peut pas toujours faire de repérages parfaits, surtout dans des lieux interdits dont on ne peut pas avoir les plans. D’où l’intérêt de se laisser guider par son idée première, quitte à se paumer. Mais avec un peu de chance, chose qui m’a sauvé la mise un nombre incalculable de fois, on à pu trouver l’endroit qui nous intéressait. En même temps, on peut déduire que des chambres dans un château se situent généralement aux étages. Donc on à réussi à se débrouiller et commencer le casse.
L’un de nous surveillait les chambres tandis que l’autre raflait tout ce qui valait bonbon. Bijoux, bourses, armes de valeurs, vêtements, bouquins…
Le sac ne se remplissait jamais entièrement, et c’est dans ces instants là qu’on est en droit de se dire que les magiciens sont des chics types. Toujours près à aider ceux qui en ont le plus besoin. Une fois la chambre finie, on mettait le sac qui restait minuscule dans notre poche. On à répétés la comédie une bonne dizaine de fois sans croiser personne. Trop beau pour être vrai je vous dit. On arrive à la chambre qui devait constituer la cerise sur le gâteau, la chambre de l’Empereur. Une piaule vraiment balèze. Un lit immense, une armoire qui le concurrence, une peau de bête somptueuse qui est sûrement en voie de disparition, tout pour nous en mettre plein les yeux alors qu’on était pressés.
C’est à mon tour de dévaliser. Je récupère tout ce que je peux voler, tout en tremblant. En trente ans de cambriole je n’ai jamais tremblé, mais sans le savoir je pressentait que les choses allait partir en couille. J’essaie de me battre contre mon cœur qui bat et garder les idées claires, tandis que j’entends un éclat de voix qui me glace le sang. «Pourquoi vous gardez ma chambre vous ? ». Mon frangin répond sur le tas : «L’Impératrice est là, Empereur.» un silence suit, puis l’empereur met fin au dialogue.«Je viens de manger avec elle.Bon,on arrête la comédie,je rentre.». J’allais me faire pincer. Peut être pas mon frangin, mais pour moi c’était cuit. On en avait convenus avant le coup, si jamais l’un de nous se faisait attraper, il essayait de se sauver.
«Eh qui êtes v..!»..l’espace d’une seconde je me suis retrouvé face à face avec l’Empereur, un homme grand, fort et chauve au regard dur, dépourvu de toute faiblesse. L’instant d’après je contemplait son corps sans vie, qui venait d’être égorgé par Tirin mon frère. Nul ne sait pourquoi mais spontanément j’ai dit «On est dans la merde.» Comme si le fait de le dire confirmais pour de bon la situation dans laquelle on se trouvait actuellement. Il avait paniqué et n’avait trouvé pour seule issue que celle de me protéger, malgré les ennuis que cela représentait. Il me regardait avec un air enfantin , celui qu’il avait lorsqu’il faisait une connerie quand on était gosses, quand il fallait que je trouve une solution pour la réparer.
Là, je ne savais pas vraiment quoi faire. Je voyais l’Empereur Polerim se vider de son sang à mes pieds, inerte. Dans une seconde la garde allait venir vérifier s’il n’y avait pas de problème pourtant celui ci était de taille. On était passés de voleurs à régicides. Je fais sortir mécaniquement mon frangin de la pièce, et comme un effet domino, les gardes au fond du couloir nous hèlent, voyant les pieds du chef d’état au sol, nous deux à cotés. On aurait pu dire qu’on est tombé dessus, avec tout le recul que je possède actuellement , d’un homme en train de mourir. Mais on à préféré courir comme des dératés et essayer de trouver un échappatoire, dans un château qui commençait à progressivement devenir pour nous un labyrinthe de pierre, nous avons pris des couloirs, des escaliers, espérant à chaque fois tomber sur une sortie à l’air libre, notre psychose nous persuadant que tout irait mieux une fois sorti du lieu du crime.
Les gardes n’ont pas tardé à sonner l’alerte, tandis que nous dévalions un escalier, encore un, manquant de nous ramasser. J’essayais d’encourager mon frère à coup de «aller!» ou «On se casse !», mais je n’y croyais pas moi même. Le guêpier dans lequel on était devenait de plus en plus trouble au fur et à mesure qu’on essayait de s’en extirper, si bien qu’une fois dans un couloir menant à une porte qui semblait donner sur le dehors, les gardes tombèrent sur nous par l’arrière et commencèrent à tirer leurs flèches pour nous arrêter. La plupart du temps ils loupèrent leurs cibles, sauf une seule fois. Pour ma poire. Un trait se ficha dans ma cuisse me ralentissant considérablement, me faisant voir plus distinctement une faucheuse qui était sur mes pas depuis toujours.
Une fois à la porte, j’eus une idée..la bloquer. Mais avec quoi? Nous n’avions aucun objet capable de cela car si vous vous rappelez encore de ma règle «pas de fracas», vous comprenez pourquoi. Tout devait se faire en douceur, mais nous étions si rouillés que nous avons merdé. Maintenant il fallait assumer, alors j’ai pris une décision, en me plaquant sur la lourde. J’étais le plus balèze de notre illustre fratrie, je me suis dit à cet instant que je pourrais bloquer la porte suffisamment de temps pour que mon petit frangin puisse se tirer. Je lui donne mon sac sans qu’il puisse avoir le temps de comprendre ce qui était en train de se dérouler sous ses yeux. Quand il percute, il commence à me supplier, tout en sachant que j’étais le plus têtu des deux. Il savait que c’était la chose à faire. Mais cet idiot, en me voyant galérer avec la porte, perdre mon sang, bloquer une dizaine de soldats qui chargeaient derrière, commença à me supplier, se mettant même à pleurer. Moi aussi ça me déchirait..mais il fallait qu’il se sauve alors j’ai beuglé. Je lui ait dit de fermer sa gueule et puis je lui ai répété ma première règle :
«Toujours là pour son frangin»
Et il saisit ce que j’avais voulu dire depuis toujours. Peu importe que je survive ou non, si il s’en tirait au bout du compte. C’est mon petit frère, et mourir pour lui je m’en fiche. C’est comme ça que ça doit se terminer, pas l’inverse. Je préfère mourir en suivant mes principes que vivre sans être moi même. Ce n’est même pas une vie. Même si la mienne est allée très vite, je ne regrette rien. Y compris l’instant ou Tirin , mon petit frangin que j’ai passé mon existence à protéger des guêpes, des gosses, des maladies, des prisons, de la pauvreté, des ravages de l’amour, des tirs de flèches..à sauté par dessus ce putain de pont suspendu, voyant que les gardes arrivaient en face, que de mon côté je lâchais la porte, à bout de forces.
Il y à pire comme mort. Ils ont tellement tirés que je vais arrêter d’agoniser très bientôt. J’ai fait mon dernier casse, le plus gros, mon frère s’est bien barré avec le magot, il va s’en sortir..c’est une réussite. Il y à pire. Je m’écroule sur la pierre , entourés des gardes, et je regarde le ciel, satisfait..je revis toutes ses années sans perdre le sourire. C’est fini, mais tout ira bien.
Re: Concours de Texte n°75 [fin des votes le 01/03/2020]
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Re: Concours de Texte n°75 [fin des votes le 01/03/2020]
J'ai hâte de lire tout ça !^^
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Humeur : Toujours de bonne humeur !!!
Re: Concours de Texte n°75 [fin des votes le 01/03/2020]
Hadouken!Hadouken!Hadouken!Hadouken!Hadouken!
J'ai pas eu beaucoup de temps pour relire. J'espere que ça ira quand même.
- Lost:
Année 2199 AP JC
Perdus sur une planète inconnue. Ils n’avaient plus que leurs pulsatrons et leurs scaphandre-armures pour se défendre.
– EN AVANT, MES FRÈRES !
– Pour la énième fois, Jim, On est pas frère ! vitupéra Kirby.
Le soleil dardait ses rayons, chauffant l’air à plus de cinquante dégrées. Respirer sans combinaison revenait à mourir. Pourtant, sur ce monde torride, la végétation abondait rendant la marche lente, terriblement lente.
– Pourtant, de mon point de vue, vous vous ressemblez vachement, dit George.
– Mais évidemment, tu as dû voir quatre humains dans ta vie. Dont un prêtre et une barmaid !
George était un Humaphibien, sorte d’homme grenouille de la planète Aqua. Le capitaine Jim Mik et le lieutenant Elmut Kirby avaient été chargés d’escorter l’émissaire George depuis sa planète jusqu’à la Terre. Sur la route, ils s’étaient arrêtés à une station orbitale pour faire le plein d’hydrogène. Dans cet endroit malfamé de la bordure extérieur de la galaxie, George s’était amouraché d’une barmaid humaine, avant de tomber sur un prêtre, humain lui aussi. Ce dernier lui avait sommé de se repentir et lui avait offert une bible.
– Combien y a-t-il d’humain dans la galaxie. ? Demanda l’extraterrestre.
Pris de court par la question, Kirby se retourna vers Jim.
– Bah ché pas, euh, Jim t’en penses quoi, on est combien ? Jim ?
Mais Jim était parti devant en courant.
– Roh, à chaque fois il fait le coup, sérieux, c’est pénible à la fin.
Le ciel était rouge avec quelques nuages blancs. De l’horizon s’élevait un énorme satellite naturel, d’un bleu très clair presque blanc. Cela donnait l’impression qu’un gigantesque dôme avait été posé sur cette planète. Il faisait jour depuis trente-six heures et l’équipe commençait à se demander s’il y avait une nuit sur cette planète. Kirby, Jim et George avançait à la lisière d’une forêt qui les terrifiait ; une jungle dense à la végétation monstrueuse. Si la végétation terrienne était à base de fibre et de chlorophylle, celle-ci était faites de chair et de sang. Une feuille avait des aires de mixture de restes d’animaux.
A la découverte de cet enfer de viande, ils se mirent bien d’accord pour ne jamais rentrer dedans sauf en cas de force majeure.
– Mes frères ! Dit Jim en revenant de son escapade.
– On n’est pas tes frères. répliqua Kirby, mais le capitaine ni prêta pas attention.
– Je suis allé en haut de cette colline et j’ai enfin capté un signal. On nous a bien envoyé une navette de détresse.
– Alléluia ! s’exclama George.
– Ah ,dit Kirby inquiet , à combien de kilomètres.
– Cinq kilomètres, pour une fois ils ont tiré juste, ces gros nazes de la station Oméga.
– Remercions le seigneur.
– George, le seigneur y est pour rien, dit Jim, arrête de croire à toutes ces inepties de catholique. Cependant je dois admettre que, au vu des gros nazes de la station Oméga, on n’est pas loin du miracle.
– T’as lu ta bible au moins ? Demanda Kirby.
– C’est un excellent livre affirma George.
– Le premier ou le deuxième tome ?
– Tais-toi Kirby. Je ne vous ai dit que la bonne nouvelle.
L’homme-grenouille et le lieutenant se figèrent.
– En haut de la colline j’ai aussi capté des mouvements de bestioles. Je sais pas ce que c’était, mais c’était gros. Nous devons allez vite et silencieusement. A partir de maintenant nous seront totalement silencieux. En avant, frères.
Kirby voulut protester mais ce serait désobéir à l’ordre de son supérieur.
L’escouade força le pas et malgré un paysage magnifique, Elmut ne faisait que regarder ses pieds pour ne pas se prendre les pieds dans la végétation.
Ils progressèrent toujours à la lisière de la forêt, dans des herbes hautes, jusqu’au pied d’une falaise, une paroi sombre et glissante comme de la glaise.
– Il faut passer par-dessus dit Jim.
– Pas de problème, ça tombe bien, j’ai pris mon super grappin.
– C’est vrai !? s’exclama George.
Kirby fit non de la tête, dépité par son collègue toujours aussi crédule.
– Alors je propose que nous escaladions répliqua l’homme-grenouille
– Aucun problème, je t’en prie, toi d’abord, dit le lieutenant, décidé à enseigner les bases du sarcasme à l’extraterrestre.
George fit un bon de cinq mètres de haut pour se fixer sur une petite corniche.
Jim Mik et Elmut Kirby restèrent coi devant la performance.
– Techniquement, ce n‘est pas escalader, ça ! C’est sauter ! Protesta Kirby.
– Tais-toi ! s’écria Jim qui se retourna.
L’homme-grenouille montrait l’horizon.
Kirby ne vit rien, soudain une ombre apparue au loin. L’ombre recouvrait les montagnes, la plaine, la forêt.
– La nuit tombe vite sur cette planète, dit-il.
– Ce n’est pas la nuit, C’est une éclipse.
Le soleil passa derrière l’énorme satellite naturel et l’ombre engloutit totalement les trois soldats. On ne voyait plus rien, pas même ses mains, ni les étoiles, ils nageaient dans le noir absolu. La température chuta brutalement et le temps que la combinaison s’adapte ils furent brutalement saisi par le froid comme électrocutés.
– Jim t’es là ? Je sens un truc qui bouge.
– Oui, il y a des projecteurs sur nos combines.
Des faisceaux de lumière blanche sortirent de leurs plastrons.
Autour d’eux virevoltaient de petits moustiques et leur nombre augmentait très vite
– Je crois qu’on les attire. Je vais tenter de joindre George par radio, dit Jim.
– On est les plus mauvais escorteurs de la galaxie.
Soudain une herbe haute attrapa un moustique.
– C’était quoi ça ! s’exclama Kirby.
Jim et Kirby assistèrent au déchaînement des herbes hautes contre les insectes. La végétation se mit à vibrer et fit un bruit assourdissant pareil au sifflement d’une tempête. Puis ils s’aperçurent que des racines leur montaient le long des jambes.
– Les couteaux ! Hurla Jim. Leurs combinaisons étaient équipées de petite scies sauteuses, très utile pour réparer dans l’espace.
Mais alors qu’Elmut s’acharnait contre l’horreur qui perforait sa combinaison et commençait à rentrer dans ses bottes, il vit son supérieur tomber.
– M...rde ! Hurla Jim. Les racines lui avaient attrapé les bras et il ne pouvait plus s’échapper.
– J’arrive Jim ! Mais au même moment un faisceau lumineux l’éclaira et il sentit quelqu’un atterrir brutalement à coté de lui et le saisir. George bondit avec Kirby sur les épaules pour le poser sur la petite corniche.
– Je vais rechercher Jim, cria George
– Fait atten..
Mais George avait déjà sauté dans le vide. Dans la cacophonie infernale Elmut Kirby tenta de les éclairer du mieux qu’il put. Ils se débâtaient pour s’échapper de toutes leurs forces mais petit à petit ses deux camarades disparurent sous la végétation, Kirby, en supporter totalement impuissant, était dominé par une fureur incommensurable, il hurla et hurla encore, au point que ça tête se mit à tourner. Reprends tes esprits, se dit-il, et réfléchis.
Il tenta de communiquer avec eux.
– Jim, George vous me recevez ! Allez répondez! Bon sang !
Il éclaira le sommet de la falaise. Il n’était pas si loin.
Elmut se mit à grimper dans cette espèce de glaise. Ses bottes s’enfonçaient bien. Plus que deux bons mètres et il y serait. Il vit des espèces de tentacules bouger au sommet. Le comité d’accueil. Il enfonça profondément un bras dans la glaise et, de l’autre, dégaina son pulsatron pour faire le ménage.
Une fois en haut, il vit une lumière au loin et entendit des crépitements.
– L’autodéfense du vaisseau ! s’écria-t-il.
Alors commença un sprint dans la végétation. Kirby avançait dans un cauchemar psychédélique d’ombre et de lumière, entre hurlements de vent, tir de laser, esquive de branche vivante, coup de tronçonneuse. Soudain, une lumière salvatrice se rependit sur lui. La porte du vaisseau. Il s’arracha aux dernières racines et s’engouffra.[...]
Jim ouvrit les yeux mais tout était flou. Son esprit semblait n’être que vapeur dans un monde chaud et moue. Il flottait dans de la pure douceur. Tous ses membres étaient engourdis. Alors c’est ça le paradis ?
« Jim, tu m’entends ? »
C’est la voix de Kirby ! Pensa-t-il.
« Remercions le seigneur, qu’il soit encore en vie »
George !
« Le patient est encore sous l’effet des analgésiques, il ne peut pas se mouvoir mais peut vous entendre. » Dit une voix robotique
« Jim ! t’es dans une cuve de réanimation ! Tu avais perdu beaucoup de sang mais on a le même groupe sanguin alors on fait une transfusion ! et puis.. »
« Pas besoin de crier, il vous entend parfaitement »
« Cette machine est rudement bien conçue, les créations du seigneur m’étonneront toujours »
« George, t’es chiant avec ta religion » s’énerva Kirby
La réplique fit sourire Jim et c’est là qu’il s’aperçut qu’il avait un masque à oxygène. Le contrôle de ses membres lui revenait petit à petit.
– Les gars ? Murmura-t-il.
– Jim ! Jim ! On t’entend ! hurla Kirby. Bon sang ! Après l’éclipse quand on t’a sorti de toutes ses racines je t’ai cru mort ! Espèce d’enfoiré, tu m’as fait peur !J’ai récupéré George sur la corniche
– Laisse le parler dit l’homme-grenouille.
– T’as raison. Jim ! T’es toujours là ?
« Pas besoin de crier, il vous... »
– Tais-toi ! crièrent de concert George et Kirby.
– Elmut, tu...Jim reprit son souffle pour dire la phrase d’un coup.
– Elmut, tu m’as donné de ton sang ?
– Oui, c’est ça !
– Alors nous sommes frères de sang.
– Si tu veux, mon pote, si tu veux, dit Kirby en pleurant de joie.
Kirby et George se prirent dans les bras.
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J'ai pas eu beaucoup de temps pour relire. J'espere que ça ira quand même. Je pars en week end. je lirai vos textes au retour A+
Dernière édition par derviche le Mar 4 Fév 2020 - 14:38, édité 1 fois
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Re: Concours de Texte n°75 [fin des votes le 01/03/2020]
Et j'ai pas relu pour les fautes éventuelles..
- Dans la gueule du loup:
J'étais si bien, pelotonné contre ma famille. Notre petite famille ne devait pas être la seule dans les prairies.. Mais la différence avec ces familles et la notre était notre solitude. Ma mère faisait tout pour qu'on ne rencontre aucun congénère. Selon elle, ils étaient tous hostiles. Peut-être suis-je naïf de penser qu'elle exagère ou qu'elle essaie simplement de faire peur à ma petite sœur et mon petit frère. Après tout, étant jeune et tout juste sevré.. Ils ne connaissaient pas la joie de connaître d'autres jeunes de leur âge et de faire parti d'une communauté. Contrairement à moi, ou ma mère. Nous étions dans une meute autrefois.. Mais pour une raison que j'ignore, ma mère s'en est éloigné et m'a emporté avec elle et les chiots qu'elles portaient dans son ventre. Encore aujourd'hui, je ne lui ai demandé aucune explication même si j'ai essayé à plusieurs reprises avant de raviser cette décision.. Voyant bien que ce sujet la rendait à fleur de poil quand elle me jetait toujours son regard noir et me grognait presque dessus.
Fatigué de la longue marche de la veille, je me réveillais seulement au milieu de la matinée. Je baillais en m'étirant avant de remarquer quelques choses de suspect.. Je n'avais reçu aucun coup de pattes de mes cadets et j'entendais aucune chamaillerie à l'horizon. Je fronçais les sourcils, reniflant les environs à la recherche des odeurs caractéristiques de Mikas, mon frère et Mjaj, ma sœur. Leur parfum était estompé. Où étaient-ils ? Je commençais à paniquer.. Ne trouvant personne. Pendant une seconde j'avais imaginé l'abandon de ma famille avant de vaguement me souvenir de ma mère partant à la chasse.. Ce qui veut dire que les deux petits était sous ma responsabilité. Mon sang ne fit qu'un tour, je bondis et suivis leur parfum atténué. J'étais de plus en plus agité en m'approchant de la frontière du Pays des Neiges Éternelles.. Le territoire des loups. Je m'arrêtais pour appeler de manière désespéré ma famille :
« Mjaj ! Mikas ! Vous êtes là ? Arrêtez ! Revenez ! Ce n'est vraiment pas marrant.. »
Je continuais d'avancer avant de tomber sur des empreintes dans la neige. Je grognais en mon fort intérieur.. Pourquoi ont-ils passé cette foutue frontière ? Les histoire de maman ne leur ont pas suffit ? Elle a dépeint des loups sanguinaires, violent et sadique. Je pris une profonde inspiration avant de me jeter littéralement dans la gueule du loup. Je suivais les empreintes, tombant assez rapidement sur une forme brune tremblante. Je m'approchais lentement en rassurant la boule de poil. Il reniflait bruyamment prenant peur face à mon ombre menaçante avant de me reconnaître. Il soupira avant de se jeter dans mes pattes et de pleurer :
« Je me suis perdu.. Je .. suis.. »
Je ne le laissais pas finir avant de m'énerver, laissant retomber ma colère sur mon frère :
« Mais qu'est ce que vous avez fait ? Où es Mjaj ? Putain.. On est sur la terre des loups ! Vous avez un petit pois à la place du cerveau ma parole ! Putain, je le crois pas.. »
Mikas pleurait plus fort, me serrant encore plus. Je grognais à la fois contre mon frère pleurnichard et contre moi même pour l'avoir bousculé. Je le rassurais comme je le pouvais en léchant son dos comme le faisait ma mère quand il était petit. Cela semblait le rassurer un peu.. Il cessa de pleurer et me regarder avec ses petits yeux verts larmoyants :
« Elle pensait que j'aurai pas le cran de passer la frontière. Je l'ai fait ! Mais .. Après.. Elle a dit que.. »
Je l'interrompais une deuxième fois, comprenant très bien que ces deux idiots avaient trouvés amusant de prouver leur force d'une manière débile et complètement irresponsable :
« Stop.. Tait toi. J'ai compris. Retrouvons Mjaj et rentrons dans les prairies avant qu'on nous repère et surtout avant que maman nous retrouve compris ? »
Il secoua la tête de haut en bas. Je reprenais ensuite :
« Bien.. Tu sais par où elle est partie ? »
Il baissa dans un premier temps la tête avant que je lui grogne dessus. Il tressaillit avant que je repère de petites traces de pattes un peu plus loin. Je lui fais signe de me suivre avant de m'aventurer dans la direction repérée. Les empreintes se faisaient de plus en plus rares. Elle sautait comme une idiote ou quoi ? Ma frustration grandissait en approchant d'une crevasse. Je rattrapais Mikas par le col avant que l'inconscient s'écrase à plusieurs mètres plus bas. Il protestait avant de voir le vide sous ses pattes et de se débattre pour retourner sur la terre ferme. Je le déposais à mes côtés, lui demandant d'arrêter de gigoter. Conscient de sa proximité avec la crevasse, il restait bien sagement à mes côtés pendant que j'inspectais la crevasse..
Je cherchais une trace de ma sœur pendant de longues minutes avant d'entendre des pas précipités dans la neige. Je me redressais aussitôt, protégeant mon frère en me collant devant lui avant de voir une silhouette se dessinait au loin. Je montrais les crocs, prêt à protéger le peu de famille que j'avais réuni avant de reconnaître la forme à l'horizon. Il s'agissait de ma mère.
Une fois à notre hauteur, je pouvais voir sa colère sortir de chaque pore de sa peau. Elle me grognait dessus, me traitant de tous les noms avant de griffer à plusieurs reprises. Je lui demandais de s'apaiser un peu pour qu'on puisse retrouver Mjaj.. Elle s'arrêta aussitôt, cherchant mon frère qui se trouvait toujours derrière moi. Elle me jetait un regard avant de s'approcher de la crevasse et de descendre lentement en trouvant un passage. Mikas et moi la regardons descendre. Un halètement surpris nous indiquait qu'elle avait trouvé quelques choses. Je me risquais à demander :
« Maman ? .. Ca va ? .. Tu l'as trouvé ? »
Elle reprenait ses insultes à mon égard avant de sangloter. Elle hurlait ensuite, à plusieurs reprises avant de nous informer :
« Elle .. Elle est morte ! Non ! Pourquoi ! Mon bébé.. »
Je baissais la tête, me sentant coupable au même titre que ma mère mais aussi mon frère.. Après tout.. S'il n'avait pas lancé ce défi stupide aucun des deux n'aurait traversé la frontière.. Mais si j'étais réveillé et que je les avais surveillé, cela ne serait pas arrivé aussi.. Nous étions tout les trois en deuil.. Mais voilà que notre moment de recueillement fut écourté par des hurlements. Des loups. Ils ne semblaient pas venir autour de nous.. Ils semblaient venir de la crevasse. J'appelais ma mère pour l'avertir, mais aucune réponse ne venait.. Je commençais à paniquer, l'appelant sans relâche avant d'enfin entendre une réponse :
« Sakim ! Prend ton frère et retourne dans la prairie ! »
« Mais maman.. »
« MAINTENANT ! Protège ton frère ! »
Je commençais à pleurer avant d'attraper mon frère par le col et de courir. J'entendais vaguement un combat derrière moi. Je ne m'arrêtais pas pour comprendre ce qui se passait et me retrouver sans m'en rendre compte au bord de la frontière. Je la dépassais avec moins d'appréhension qu'à l'aller avant de déposer mon frère au sol et de reprendre ma respiration. Mikas me regardait avec ces petits yeux innocents et me demandait avec sa voix fluette :
« Elle va revenir maman ? Elle va pas nous laisser ? »
« Je ne sais pas.. »
De petites perles salées se déposaient au coin de ses yeux. Il prit une inspiration pour éviter de fondre en larmes avant de continuer de me poser des questions auxquelles je n'avais pas les réponses :
« Mais.. Et Mjaj ? Elle va revenir aussi ? Elles peuvent pas nous laisser, pas vrai ? On est une famille.. On est censé rester tous ensemble.. »
Il fondit finalement en larmes. Je l'attrapais et le calais contre mon cœur. Ne trouvant pas d'autres moyens de le réconforter.. Pas aujourd'hui. Ma vision devenait à son tour flou de larmes. Ce jour là, je me suis fait la promesse de toujours veiller sur Mikas. Que nous serions unis. Que plus rien d'aussi affreux nous arriverait.
EDIT : Derviche, j'adore ton histoire ! Elle est trop bien
J'ai pas encore lu celle de Mr John
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Re: Concours de Texte n°75 [fin des votes le 01/03/2020]
En espérant que ça vous plaise !^^
- Traitement spéciale:
Avec la courtoisie quotidienne d'un serveur parisien, une tasse vide accompagnée de son sachet de thé insipide et d'une petite tellière sans fioritures se posèrent sur la petite table en inox.
Je ne m'offusquais ni de la raideur du serveur, ni des quelques goutte d'eau chaudes qui avaient éclaboussée un peu partout lorsqu'il avait posé ma commande avec un peu trop d'entrain avant de repartir à l'intérieur du café sans esquisser le moindre sourire, ou tout du moins, la moindre excuse. Après tout, j'étais habitué à ce genre de réaction.
Même de manière inconsciente, la plupart des gens se sentent mal à l'aise trop près d'une force surnaturelle. Un instinct primaire, sans doute.
J'appréciais les rayons de soleil sur mon visage, les yeux fermé derrière mes lunettes de verre fumée. Pour un mois de janvier, il faisait bien trop chaud, mais le vent glacial qui se levait souvent en fin de journée ne laissait pas de doute permis quant à la saison.
Avec des gestes lents, je me servis un thé et laissai l'arôme industriel de citron flotter tranquillement tandis que les rayons de soleil me picotait quelque peu le joues.
Une ombre se dressa devant moi et j'ouvris les yeux.
Justine me dévisagea longuement, à la fois dégoûtée et contrariée, avant de tirer la chaise en face de moi et de s'y installer.
Je retins un rictus. Après tout, les hostilités n'avaient pas encore démarré.
_Tu dois être surpris de me voir ici, Lucas. J'ai fait des pieds et des mains pour te retrouver. Commença-t-elle en arrangeant une mèche de cheveux bruns près de son oreille, l'air satisfaite de l'effet de son annonce.
_Non.
Le mot m'avait échappée. Après tout, elle ne pouvait pas savoir que cela faisait déjà un bon mois que mes indics m'avaient prévenue qu'une femme cherchait à se renseigner sur moi. Il était hors de question qu'elle s'approche de mon territoire, alors j'avais semé de petits indices et donnée des pistes pour qu'elle puisse me retrouver à Paris.
_Peut-importe, qu'est-ce que tu veux, Justine ? Repris-je, ignorant le sursaut de contrariété de ces sourcils parfaitement épilés.
_Je suis ta sœur tout de même ! Ne sois pas comme ça Lucas. Tu n'as jamais donné de nouvelles, ni aux parents, ni à grand-père. Ils s'inquiètent pour toi....
Le reste de sa phrase se perdit dans sa gorge lorsque j’abaissai mes lunettes pour lui jeter un regard de dénégation, révélant l'iris violette et dorée de mes pupilles.
Tout à coup, son visage se déforma pour prendre une expression révulsée que je connaissais bien. Il n'avait vraiment pas fallu longtemps pour qu'elle laisse tomber le masque.
Le dégoût. La haine. La peur.
La sainte trinité que j'avais vue se refléter dans les regards de ma famille toute mon enfance. Un lourd silence tomba tandis qu'elle détournait les yeux pour essayer de reprendre consistance. Cette fois encore, je retins mon rictus. J'appréciais peut-être un peu trop l'effet que je produisais pour mon propre bien. Je remis en place mes lunettes et attendis, savourant mon ascendant sur la situation.
_J'ai besoin... Mon mari est affligé d'une... d'une horreur. Balbutia-t-elle avec répugnance. Sa peau se couvre de taches rouges et noires depuis son... depuis son entre jambes jusque sur son torse. C'est une malédiction, n'est-ce pas ? Il n'est plus le même depuis qu'il est rentré du Maghreb. Toi qui … fricotes avec les monstres, tu dois connaître le moyen d'arrêter ça... C'est insupportable, il ne peut ni aller travailler ni sortir de la maison !
La surprise me figea.
En toute honnêteté, Justine était une belle femme. La trentaine passée, ses cheveux bruns formaient de belles boucles qui soulignaient son visage fin. Son maquillage était un peu trop âpreté pour faire naturel et sa manière de se tenir et de parler prouvait plus que toute autre chose qu'elle avait été élevée dans le luxe d'une famille aisée. Non, ma grande sœur n'avait rien d'une femme habituée à demander quelque chose.
Et encore moins quelque chose lier à mon monde.
Je me contentais de la dévisager derrière mes lunettes de soleil, écoutant avec un très vague intérêt ses problèmes maintenant qu'elle perdait la face à cause de son mari.
J'étais frappé par tant de ressemblance avec ma propre mère. Cette femme intransigeante qui portait plus d'intérêt aux apparences qu'à ses propres enfants. Celle qui avait essayée de me tuer à la vue de mes yeux quelques temps après ma naissance. Celle qui n'avait cessée de me cracher des horreurs dès qu'elle me voyait. Celle qui m'avait mis dehors à 15 ans en me souhaitant de crever dans un caniveau avec tous les autres monstres de mon genre et de ne jamais s'approcher de nouveau de sa famille.
_....Déjà que je m'abaisse à venir demander ton aide....
La voix de Justine me fit reprendre pied.
Cette fois, mon habituel sourire carnassier s'anima et je fis un énorme effort de volonté pour ne pas laisser ma rage lui jeter l'eau bouillante de la tellière à la figure. Je lui coupais la parole.
_Donc tu veux un remède pour ton mari. Au Maghreb hein ? Comme quoi....
Je laissais planer volontairement ma phrase. Elle tiqua immédiatement et je me délectai de la peur dans sa voix.
_Quoi ?
_Qui l'eut cru, un homme de la haute société qui trompe sa pimbêche de femme avec une ogresse ?! Ah quelle déception. Moi qui m'attendais à quelque chose d'un peu moins cliché de la part de ma sœur !
La surprise se transforma en une fureur froide et Justine balaya tasse et tellière dans un violent mouvement du bras avant de se lever.
_Comment oses-tu ?.... Toi ! Toi, un sale monstre... Qui crois-tu... Mon mari n'est pas.... Tu n'es qu'une pauvre merde qui....
Son visage était si boursouflé de colère qu'elle n'arrivait même plus à aligner des pensées cohérentes.
_Ah ah ah ! L'Aïsha Kandisha n'est normalement pas belliqueuse, mais elle ne s'intéresse qu'aux hommes célibataires. Le genre de marque que tu me décris, c'est typique d'un connard qui a cru qu'il pouvait tromper sa vigilance ! Mais bon, tous les goûts sont dans la nature comme on dit...
Toujours debout, elle ne savait plus quoi dire, partagée entre la colère et la honte.
Elle se détourna soudain.
_Je n'aurais jamais du venir jusqu'ici ! Cracha-t-elle.
_ça fera 6000 €.
Je sortis une feuille de papier et un crayon de ma veste et inscrivit rapidement la recette d'un onguent avant de me lever.
Derrière moi, le serveur était sorti sur la terrasse, inquiet.
Je laissai un billet de 50 € bien en évidence et contournai Justine.
_Applique ça sur ses tâches matin et soir pendant deux semaines. Et aère chez toi parce qu'il ne doit pas sentir la rose, ton homme.
Elle leva la tête vers moi folle de rage, mais incapable de lever une main pour me gifler comme elle le faisait lorsque j'étais enfant et qu'elle prenait plaisir à imiter notre mère, ou lorsqu'elle rejetait toute sa frustration sur moi.
J'étais devenue bien plus dangereux, et bien moins humain avec le temps, mais les souvenirs, les humiliations et la rancœur étaient toujours là.
Je la contemplais quelques secondes avant d'ôter mes lunettes et de me rapprocher d'elle. Elle recula, blême de terreur.
_Tu devrais te dépêcher si tu ne veux pas que les marques restent a vie. Je t'ai laissé un numéro de compte. Transfère l'argent quand il sera guéri. Ça m'ennuierais de devoir venir te trouver jusque chez-toi...
La menace à peine voilée laissa Justine toute tremblante. Elle se laissa tomber sur sa chaise, le morceau de papier dans sa main.
Je me détournais en remettant mes lunettes. Je fis un signe de main et deux silhouettes se dégagèrent des ombres de l'autre côté de la rue.
_Sois rassurée, je t'ai fait un prix "familiale", hein ! Après tout, je suis un "spécialiste" très demandé.
Il n'y a volontairement pas toutes les explications !^^
ps: vous noterez l'effort, j'ai même mis un titre! XD
Naru- Admin
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Re: Concours de Texte n°75 [fin des votes le 01/03/2020]
Naru j'ai corrigé mon texte d'horribles fautes d'orthographe si si veux bien remettre la nouvelle version en haut de page voili voilou
- Harfyz:
Bravo t’as le prix de l’originalité. Il fallait le faire. J’ai pris conscience du truc quand tu as dis « à fleur de poil... » what !?
En tout cas c’est bien écrit, on saisit bien les mouvements des personnages.
Un moment qui m’a fait un peu bizarre c’est « . J'appelais ma mère pour l'avertir, mais aucune réponse ne venait.. Je commençais à paniquer, l'appelant sans relâche avant d'enfin entendre une réponse » le terme « j’appelais... » on a l’impression que la mère est loin alors qu’ils viennent de communiquer.
p { margin-bottom: 0.25cm; line-height: 115% }
- Mr John:
tu maintiens une certaine constante pendant tout ton texte, en mode . le personnage à sa manière à lui de parler ce qui le rend crédible. tu as vraiment travaillé la psychologie de ton personnage principale ce qui le rend très crédible.
il y a des moments où tu donnes trop de détails, et des scènes inutiles. la scène où il planque le rafiot ou quand ils volent les costumes. Cela n'apporte rien à l'histoire et ça alourdit inutilement le texte. Le texte y gagnerait si tu te contentais de dire "On s'est procuré deux unif au marché noir....
attention aussi à l'orthographe (les à et les s de à 2ème personne du singulier) je sais c'est un peu l’hôpital qui se moque de la charité mais ça m'énerve quand on me dit pas mes fautes.
- Naru:
Sympa le petit coté vampire parisien. Ton style va parfaitement avec ce genre d’histoire car tu aimes décrire tous les petits détails de la vie de tous les jours. On en redemande.
Juste si je peux me permettre
« Ça m'ennuierais de devoir venir te trouver jusque chez-toi... »
ton perso à l’air d’un king de la pègre des vampires, du coup, ça m’étonnerai que ce soit lui qui se déplace en personne. Pour juste 6000 euros. Et un type de ce calibre utilise pas un crayon !
Bon voilà, ça...c’est de la critique de texte.
derviche- Amoureux du manga
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Re: Concours de Texte n°75 [fin des votes le 01/03/2020]
J'ai modifié ton texte Derviche, pas de soucis!^^
Merci pour ta critique acide!^^ Par contre, Lucas n'est pas un vampire ! Il est... plus ou moins humain mais il est autre chose.
Et c'est pas tant l'argent que la satisfaction de lui faire peur !
J'en profite pour donner également mes avis!^^
- Harfyz:
J'avoue que perso ça me déroute toujours les histoires avec des animaux qui s'exprime comme des humains! ^^'
A part ça j'ai trouvé ton histoire bien menée ! je ne sais pas si c'est le cas car ce n'est pas dit mais tout du long je me suis imaginé des renard!^^
Je ne suis pas très fan du personnage de la mère qui aurait peut-être même gagné à ne pas apparaitre du tout car son sacrifice parait un peu inutile et comme on a pas eu le temps de s’attacher à elle...
Bref, j'ai suivie ton histoire jusqu'au bout sans problème et j'ai trouvée ça intéressant !^^ Merci !
- Derviche:
Pour le coup... j'ai eu énormément de mal à me repérer entre les différents personnages! Je n'arrivais pas à savoir qui était qui et à me rappeler de leur noms (à part Kirby ), du coup je me suis perdue par deux fois dans ma lecture.
A part ça, j'aime toujours ton humour un peu décalé et surtout, la manière dont les personnages amènent l'absurde dans l'histoire de façon complètement décontracté!^^
Bref, c'était cool !
- Mr John:
Je trouve que ton style à évoluer !! J'en suis surprise et je suis contente pour toi !
J'ai trouvé ce texte mieux cadrer, mieux maitrisé que d'habitude.
Alors certes, je suis d'accord avec Derviche, il y a quelques scènes inutiles qui alourdissent un peu le tout mais c'est parce que ces scènes en question ne sont pas centré sur ton personnage et donc ne donne pas plus d'info sur lui.
L'intérêt ici c'est de ressentir de l'empathie pour le grand frère et de comprendre son sacrifice, de le partager avec lui. Du coup, les deux scènes dont parle Derviche n’amènent rien de plus au personnage.
J'ai trouvé originale et intéressant de donner un "accent" à ton personnage même si j'aurais bien aimé qu'on sache pourquoi il parle comme ça !^^ Et d'ailleurs, je trouve que tu as su maitriser ça tout au long de l'histoire!
Si au début ça surprends un peu, on est très vite à l'aise avec car il n'y a pas de moment où le personnage reparle normalement, pas de cassure donc c'est nickel !!
J'aurais bien aimé que tu développe un peu plus la relation entre les deux frères mais bon.
Bref, j'ai vraiment bien aimé ton texte!^^
Naru- Admin
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Re: Concours de Texte n°75 [fin des votes le 01/03/2020]
Il faut dire que je suis tombé sur un problème pas facile à gérer avec ce texte: une discussion à trois...et bien c'est pas aisé, quand les personnages n'arrêtent pas de s'interrompre, de ne pas faire des répétitions!
-blabla dit truc
-blablabla répond machin
-bla! les interrompt bidule
-Mais blabla dit truc
-BLABLABLA s'énerve bidule
- ok dit truc...
ouai ça fait beaucoup de trucs et bidules!!!
derviche- Amoureux du manga
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Re: Concours de Texte n°75 [fin des votes le 01/03/2020]
Le mieux serait peut-être de faire des phrases plus longues pour éviter la sensation de sauter d'un personnage à l'autre?
Ou alors d'intégrer des éléments de descriptions entre deux lignes de dialogue?
genre:
-blabla dit truc
-blablabla répond machin
Bidule regarda sa montre, désespéré.
-bla!
C'est vrai que j'ai rarement eu le cas à travailler!^^
Naru- Admin
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Re: Concours de Texte n°75 [fin des votes le 01/03/2020]
- Derviche:
- Super coool ce texte !!! J'ai vraiment aimé cette vibe Star Trek/ Mass Effect / Star Wars que l'univers dépeint, star wars particulièrement pour les tentacules qui nous font penser à un bon vieux Sarlac , en tout cas quand j'ai commencé ton texte et que j'ai vu le terme "pulsatron" j'ai vraiment souri en me disant, ah ouais, ça va être cool. L'humour et les vannes sont au petits oignons, le coup de la fôret viande est super originale, vraiment chapeau ^^
- Harfyz:
- Cette histoire m'a fait songer à un ouvrage que j'avais lu plus jeune, "la Guerre des Clans" d'Erin Hunter. C'étaient avec des chats mais le principe est le même, bien que cette fois ci ce soit plus dramatique. Si tu aime écrire des fictions avec des animaux, je te conseille cet auteur, car je pense que tu pourrais en tirer quelque chose qui marquera ton style ^^ C'est toutefois dommage de ne pas avoir des scènes en plus à la fin, ajoutant une finalité, une rencontre avec les fameux loups ou autres, ça aurait été jusqu'au bout. Mais cette idée de créer une société animale est prodigieuse ^^
- Naru:
- 6000 BALLES le traitement contre l'herpès orc ? What ?! Moi je le divorce tout de suite et il se démerde dans les grandes largeurs!!! Mais en tout cas je suis assez conquis par ce petit texte dans les rues de Paris, à une terrasse du 5ème, à deux pas de la Seine..on y est !!! Et le concept de Mutante est assez cool, on aimerai en voir plus, voir les pérégrinations de ce personnage, comment elle est devenue aussi demandée..c'est intriguant ! Je veux plus de Dr House Dracula !!!
Re: Concours de Texte n°75 [fin des votes le 01/03/2020]
Bref merci.
Question ouverte!
Quand va débuter le prochain concours?
derviche- Amoureux du manga
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Re: Concours de Texte n°75 [fin des votes le 01/03/2020]
ça ne fait pas du tout 2 semaines que je me prends la tête pour trouver un thème de concours!!
(bon ... ok..; j'ai peut-être geeker un peu aussi à côté.... )
Promis, je me creuse les méninges au boulot cet aprèm et je lance le prochain concours ce soir !!
Merci Mr John pour ton commentaire !^^
Par contre, comme le prénom Lucas l'indique, mon personnage principale est bien un homme !^^
(mais vu que moi, je suis une femme et que j'ai écris le texte à la première personne, j'ai peut-être laissée quelques fautes d'inattention !^^')
En tout cas ça me fait plaisir que tu aime ce perso et l'univers qu'il laisse présager car j'aimerais bien le développer plus mais il faudrait que je trouve un but à mon personnage pour pouvoir me lancer sur quelque chose de plus construit !^^ mais quoi qu'il en soit, il est fort probable que tu le retrouves sur d'autres concours de texte si le thème s'y prête!^^
ps: apparemment les 6000€ ont l'air de vous faire de l'effet! XD
En faite, il va falloir qu'elle compte d'autres frais lier aux ingrédients qui compose la pommade à faire. (sans compter les endroits farfelus où elle devra les acheter!^^) et Lucas sait que 6000€ pour sa soeur, c'est comme de l'argent de poche! Et si elle est assez bête pour rester avec un type juste pour son argent, il ne voit pas pourquoi il se priverait de la faire casquer! ^^
Enfin, il a compter les frais de déplacements dans ses honoraires!^^ Par ce qu'il s'est fait chier à venir jusqu'à Paris! ^^
Ah et Derviche, bien sur que d'autres pourraient se charger d'aller sonner à la porte de sa cruche de soeur pour récupérer l'argent... mais vu à quelle point elle prête attention à son image et à quelle point elle le déteste et à peur de lui, Lucas se déplacerais tout spécialement... juste pour l'agacer !
Naru- Admin
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Re: Concours de Texte n°75 [fin des votes le 01/03/2020]
derviche- Amoureux du manga
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Humeur : bien trop de truc à faire
Re: Concours de Texte n°75 [fin des votes le 01/03/2020]
Ça doit bien faire une demie-heure que j'écris et peaufine mes petits commentaires et au moment de poster le message ... BUG de Wi-Fi !!!!!!
J'ai très envie de balancer mon ordi par la fenêtre.
Du coup je sais pas si j'aurai la foi de tout réécrire, mais au cas où je ne l'aurais pas, je tiens quand même à vous féliciter, j'ai lu vos textes et c'est très plaisant de voir autant d'univers et de propositions différentes !
Bravo à tous !!
Sagiga- Modératrice
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Re: Concours de Texte n°75 [fin des votes le 01/03/2020]
Dommage, c'est toujours super intéressant d'avoir des avis construits !!^^
Naru- Admin
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Humeur : Toujours de bonne humeur !!!
Re: Concours de Texte n°75 [fin des votes le 01/03/2020]
Ils risquent d'être un peu moins complets que les premiers, mais je fais au mieux !
- Mr John:
- J'aime beaucoup les personnages qui ont un phrasé atypique, comme c'est le cas dans ton texte, je trouve que ça leur donne tout de suite un caractère et ça les rend très accessibles pour le lecteur.
Je mettrais un petit bémol c'est que je trouve que finalement ça passe moins bien sur la longueur : comme c'est pas naturel pour nous lecteur de parler comme ça (enfin moi xD), je trouve que ça devient un peu fatigant au bout d'un moment. Donc moi j'aurais tendance à garder ce style de phrasé pour des dialogues, mais pas forcément pour toute une histoire à la première personne. Après comme l'a dit Naru, tu es resté cohérent tout le long en conservant ce style jusqu'au bout et c'est très bien !!
J'ai moi aussi trouvé qu'il y avait quelques détails inutiles, donc je pense que c'est un point important si on l'a tous soulevé ^^ Perso ça m'a surtout marqué quand il cherche quelque chose pour bloquer la porte, ça a cassé le rythme. Je te montre ce que ça a donné en gros dans ma tête :
Le gars court, passe une porte, la ferme. Il se dit "Tiens il faudrait que je bloque cette porte !", regarde autour de lui, "Mince, il n'y a rien pour bloquer cette porte.", réfléchis un instant "Bon, je suis fort, je vais faire rempart de mon corps.".
C'est pas du tout crédible dans le cadre d'une poursuite ! Certes on imagine qu'il passe par cette réflexion mais dans son esprit ça dure un centième de secondes donc y a pas de raisons que ça prenne deux lignes sur le papier, si tu vois ce que je veux dire ! =)
J'ai bien aimé que la fin soit tragique mais pas larmoyante, parce que ça collait au caractère de ton personnage donc le ton était parfaitement dosé !
- Derviche:
- C'est plutôt rare ce style d'univers dans les concours de texte donc c'est très plaisant à lire quand ça pop ! En plus tu le maîtrises bien donc c'est nickel.
L'ambiance angoissante est très bien retranscrite, l'herbe est répugnante à souhait !
J'avais lu vite fait qu'il y avait une histoire de dialogue à trois persos donc j'étais préparée ahah. Mais en vrai moi ça ne m'a pas gênée. Sur ce type de discussion, avec plus de deux persos et des répliques qui s'enchaînent vite, je trouve pas ça dérangeant qu'on ne sache pas à chaque fois qui prononce quelle réplique. C'est parfait quand y a un petit rappel avec un nom qui sort, ou une expression attachée à un perso particulier et on se dit "Ah tiens là c'est lui qui dit ça" mais c'est pas si grave si on est pas très sûr de qui a parlé avant ou après tant qu'on a le déroulé et la logique de la discussion dans sa totalité. De mon point de vue en tout cas. C'est aussi un moyen de rendre la discussion un peu chaotique et ça peut être un vrai parti pris.
J'ai juste trouvé la fin un peu bizarre, j'ai pas trop compris ce qui se passait parce que pour moi ils étaient morts, y avaient plus rien à faire et Kirby s'était sauvé. Du coup peut-être montrer un peu le sauvetage, ou au moins laisser entendre que Kirby va tenter d'y retourner avec son vaisseau pour les sauver ça n'aurait pas été de trop pour moi.
- Harfyz:
- C'est original de partir du point de vue d'un animal. Perso c'est un exercice que je tente rarement parce que j'arrive jamais à me satisfaire du dosage, à quel point on peut les humaniser. Genre rien que de les faire penser et formuler des phrases, ça me paraît limite.
Mais c'est un parti pris, et c'est le tien, donc soit !
En plus ce qui est très bien c'est qu'on comprend très vite que ce sont des loups (le titre aide un peu aussi ahah), du coup on est pas dans le flou, on accepte ta proposition et on peut apprécier l'histoire.
Histoire d'ailleurs qui a une saveur très douce amère je trouve. J'ai pas pu m'empêcher d'y trouver une certaine douceur (je sais pas, peut-être juste parce que les louveteaux c'est vraiment trop mignon), mais qui contrastait avec la tristesse de la mort de la petite louve (comme Naru j'ai pas été très émue par le sacrifice de la mère).
J'aurais aimé un petit frisson avec un méchant loup qui bondit de la crevasse et les poursuit un peu
- Naru:
- C'est un type de personnage dont tu as l'habitude et que tu maîtrises parfaitement ET que j'affectionne tout particulièrement.
Le gars transpire la badassitude par tous ses pores. Et ses yeux ! Oh my god.
C'est une scène très courte et très banale qui pourtant nous en dit beaucoup. On parvient à cerner les deux personnages, leur contexte familiale ainsi que le monde un peu spécial dans lequel ils évoluent.
"Même de manière inconsciente, la plupart des gens se sentent mal à l'aise trop près d'une force surnaturelle."
Cette phrase-là, elle dit déjà tout. Le gars est surnaturel, c'est quelque chose de commun dans ce monde mais qui est visiblement mal vu. Bref, t'as ce don de dire beaucoup avec peu de mots, et j'aime toujours le souligner.
Petit détail, au début je croyais que Lucas était une fille (début du texte quand on a pas vraiment d'indices sur le physique du personnage), et je pense que dans ma tête ça a fait "thé au citron"="fille" et c'est terriblement cliché, je vais de ce pas me flageller.
N'empêche pas de bol, le type qui est allé tromper sa femme avec la seule créature qui pourrait laisser une trace de son adultère ahah !
Sagiga- Modératrice
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Re: Concours de Texte n°75 [fin des votes le 01/03/2020]
Perdre le lecteur enfin de texte était fait exprès. J'avais aussi prévu une fin complètement différente qui aurait été de paire avec un début totalement différente. ça devait commencer sur la station oméga et finir sur la station oméga...Le problème est toujours le même... le temps.J'ai pas eu le temps. Encore merci d'avoir lu. et surtout bravo d'avoir eu le courage de tout ré-écrire, je sais ce que ça fait...
Elmut Kirby reviendra.
derviche- Amoureux du manga
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Humeur : bien trop de truc à faire
» Concours de texte N°56 [fin des votes le 01/10]
» Concours de Texte N°66 [fin des votes le 30/12]
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