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Concours de Dessin n°100:
"Redessiner un ancien dessin"
Avec modèle:
Concours Graphisme 99:
"Renders imposés"
"au bar"
Lonely D
"[...]Je laissais un profond soulagement me gagner en voyant la silouhette à demi-voutée de monsieur Noyssodi apparaitre près de moi. La main qui tenait mon bras retomba tandis que le petit homme se plantait entre mon client pot-de-colle et moi. Ses yeux d'argent plongèrent dans ceux du Don Juan qui le regardait avec une pointe d'agacement.
« Votre serveuse allait s'occuper de moi justement, fit-il en faisant un signe vers moi, ne vous en faites pas.
– Vous n'avez rien à faire ici, déclara le patron sans le quitter des yeux.
– Pardon ? Demanda l'homme en prenant un air outré. Je suis un client, vous n'avez pas le droit...
– Dehors, le coupa le vieil homme. »
Il avait prononcé ce seul mot avec un ton que je ne lui connaissais pas et qui me fit frissonner. Même s'il ne s'adressait pas à moi, je ressentis l'irresistible envie de tourner les talons tant sa voix était soudainement devenue impérieuse, absolue. L'homme se raidit et son regard se vida, faisant disparaître toute émotion de son visage. A ma grande surprise, je le vis se diriger vers la sortie sans un mot, laissant la lourde porte de verre se refermer derrière lui.
« Tu vas bien ? Demanda monsieur Noyssodi en reprenant son ton doux habituel. »
Je hochais la tête en esquissant un sourire plein de gratitude. [...]"
=> lire les textes
~ Concours de Photo n°21:
"Noir et blanc"
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Contes et Légendes du japon
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Contes et Légendes du japon
Je vous propose ici quelques contes et histoires célèbre au Japon ^^
- Spoiler:
- Il était une fois un grand-père et une grand-mère qui vivaient dans la montagne. Tous les jours, le grand-père allait ramasser du petit bois, tandis que la grand-mère allait à la rivière laver le linge.
Un jour, alors qu'elle faisait la lessive, une grosse pêche, descendant la rivière, flotta jusqu'à elle. Voyant ce beau fruit, la grand-mère pensa que son mari serait content de le manger, ramassa la pêche et l'emporta chez elle. Quand le grand-père rentra déjeuner et vit la pêche si appétissante, il fut très content. La grand-mère coupa la pêche en deux avec un grand couteau et, quelle surprise! Un joli petit garçon se trouvait à l'intérieur.
Le grand-père et la grand-mère n'avaient pas d'enfant, et ils remercièrent la providence de leur avoir envoyé ce petit garçon. Comme il était né dans une pêche, ils décidèrent de l'appeler Momotaro, ce qui signifie "l'enfant né dans une pêche". La grand-mère prépara un repas et fit manger l'enfant. Il mangeait voracement et grandissait à vue d'oeil. Le grand-père et la grand-mère étaient bien surpris! Momotaro devint bien vite grand et fort.
Cependant, aussi grand et fort qu'il fût, Momotaro était paresseux. Il passait ses journées à dormir et à manger. Les autres jeunes gens du village allaient à la montagne ramasser des fagots, et seul Momotaro ne faisait rien. Le grand-père et la grand-mère se faisaient bien du souci, et ils demandèrent aux jeunes gens d'inviter Momotaro à aller avec eux travailler. Ils vinrent donc inviter Momotaro :
" Momotaro, si tu venais avec nous ramasser des fagots dans la montagne? ", mais celui-ci répondit :
" Je n'ai pas de hotte pour porter le bois, je ne peux pas aller avec vous."
Le jour suivant, ils revinrent inviter Momotaro :
"Momotaro, si tu venais avec nous ramasser des fagots dans la montagne? ", mais celui-ci répondit :
" Je n'ai pas de sandales, je ne peux pas aller avec vous."
La grand-mère se fâcha devant tant de paresse, et le jour suivant Momotaro alla avec les jeunes gens du village ramasser des fagots dans la montagne.
Pendant que tous ramassaient des fagots, Momotaro fit la sieste. Quand ils eurent fini leur travail, les jeunes gens décidèrent de rentrer au village; Momotaro s'éveillant leur dit :
"Je ramasse un peu de bois et je rentre avec vous."
Mais ils lui rétorquèrent :
" Si tu commences maintenant, nous allons rentrer trop tard."
Faisant la sourde oreille, Momotaro se dirigea vers un arbre énorme, et le prenant par le tronc, le déracina. Les garçons n'en croyaient pas leurs yeux! Le grand et fort Momotaro chargea l'arbre sur son épaule, les jeunes gens leurs fagots sur leur dos, et tous rentrèrent au village. Quand ils arrivèrent, le grand-père et la grand-mère furent bien étonnés de voir Momotaro porter un arbre aussi lourd comme s'il n'était qu'une simple brindille.
Cet exploit parvint aux oreilles du seigneur, qui désira rencontrer Momotaro. Il lui parla ainsi :
" Depuis fort longtemps, une bande de vilains brigands maltraite mes paysans et rançonne les villages. Si tu es si fort qu'on le dit, punis-les et reviens."
Momotaro partit donc pour l'île des brigands.
Le grand-père et la grand-mère confectionnèrent des gâteaux de millet et les donnèrent à Momotaro pour le voyage. Chemin faisant, celui-ci rencontra un chien.
" Momotaro, où vas-tu ainsi? " lui demanda le chien.
" A l'île des brigands, les punir."
" Et qu'y a-t-il dans ton baluchon?"
" Les meilleurs gâteaux de millet du Japon."
" Donne-m'en un, et j'irai avec toi." lui proposa le chien.
Momotaro lui donna un gâteau et ils continuèrent le voyage ensemble. Ils rencontrèrent ensuite un singe.
" Momotaro, où vas-tu ainsi? " lui demanda le singe.
" A l'île des brigands, les punir."
" Et qu'y a-t-il dans ton baluchon?"
" Les meilleurs gâteaux de millet du Japon."
" Donne-m'en un, et j'irai avec toi." lui proposa le singe.
Momotaro lui donna un gâteau et tous trois continuèrent leur voyage ensemble. Un faisan vint en volant à leur rencontre.
" Momotaro, où vas-tu ainsi? " lui demanda le faisan.
" A l'île des brigands, les punir."
" Et qu'y a-t-il dans ton baluchon?"
" Les meilleurs gâteaux de millet du Japon."
" Donne-m'en un et j'irai avec toi." lui proposa le faisan.
Momotaro lui donna un gâteau.
Momotaro, le chien, le singe et le faisan partirent ensemble en bateau pour l'île des brigands, mais ils avaient beau naviguer toutes voiles dehors, ils n'apercevaient rien à l'horizon. Le faisan s'élança alors dans le ciel, et ayant repéré l'île, leur indiqua la direction. Ils accostèrent enfin.
Sur l'île se trouvait un grand château dont la porte était fermée. Le singe grimpa lestement par-dessus et ouvrit de l'intérieur. Momotaro entra alors, et s'adressa aux vilains brigands qui ripaillaient :
" Je suis Momotaro, et je suis venu vous punir de vos mauvaises actions."
Les brigands se moquèrent de lui, mais le chien s'élança et les mordit. Momotaro dégainant son sabre les combattit. Momotaro et ses compagnons, qui avaient mangé les meilleurs gâteaux de millet du Japon, étaient invincibles et n'avaient peur de rien.
Aussi les brigands demandèrent-ils grâce :
" Nous ne serons plus jamais méchants, épargne-nous."
Les brigands vaincus par Momotaro lui remirent les trésors qu'ils possédaient, et Momotaro et ses compagnons, qui grâce aux meilleurs gâteaux de millet du Japon avaient vaincu et puni les bandits, rentrèrent chex eux avec ces trésors. Le grand-père et la grand-mère, qui se faisaient bien du souci pour Momotaro, l'accueillirent avec une grande joie.
Ils vécurent ensemble longtemps et furent très heureux.
- Spoiler:
- Il était une fois un jeune homme du nom d'Urashimataro, qui vivait avec sa mère dans un petit village au bord de la mer. Tous les jours il allait à la pêche et ils survivaient grâce aux poissons qu'il capturait. Un jour, bien qu'ayant passé toute la journée en mer, il ne ramenait que trois poissons, et c'est le coeur gros qu'il rentrait chez lui. Sur la plage, un groupe d'enfants s'amusait bruyamment, et Urashimataro, se demandant ce qui pouvait bien les amuser autant, se dirigea vers eux. Les enfants avaient attrapé une tortue et la maltraitaient.
Urashimataro avait bon coeur et il voulait sauver la pauvre tortue, aussi dit-il aux garnements qu'il ne fallait pas faire de mal aux animaux, mais ceux-ci ricanèrent et continuèrent de plus belle. Urashimataro comprit que les enfants ne libéreraient pas la tortue, et décida de l'échanger contre les quelques poissons qu'il avait pêchés dans la journée. Les garnements lui cédèrent la tortue, et il pût remettre la pauvre bête à la mer. Elle partit vers le large et tout en nageant, ne cessa de se retourner pour regarder Urashimataro.
Quelques jours plus tard, Urashimataro pêchait en mer, lorsqu'une grosse tortue apparut près de sa barque. Le jeune homme stupéfait l'écouta :
"Il y a quelques jours, tu as sauvé une tortue; nous te remercions, et comme marque de notre reconnaissance, nous t'invitons au Palais du royaume de la mer. Monte sur mon dos, je vais t'y conduire."
Urashimataro s'installa sur la carapace de la tortue, et ils s'enfoncèrent dans les flots.
La tortue nageait, nageait, et Urashimataro émerveillé regardait les poissons, les algues, tout ces êtres merveilleux vivant au fond de la mer. Ils arrivèrent au Palais, où tout était beau et rare, au-delà de toute imagination. La princesse, la plus belle jeune femme qu'Urashimataro ait jamais vue, l'accueillit et lui dit :
"Je te remercie de m'avoir aidée. Je suis la tortue que tu as sauvée de ces méchants enfants. Je voulais voir le monde du dessus de l'eau et pour ce la je m'étais changée en tortue. Tu m'as sauvé la vie."
Elle lui fit ensuite visiter le Palais, le présenta au roi son père, et lui offrit un véritable festin. Urashimataro vécut ainsi heureux au Palais, tout aux plaisirs de la vie au fond de la mer et avait oublié son village natal et sa mère.
Trois années s´écoulèrent ainsi, comme dans un rêve. Cependant, un jour la princesse emmena Urashimataro dans une pièce où il n'était jamais entré. Par la fenêtre, on pouvait voir le monde du dessus de l'eau. Le jeune homme vit son village natal et soudain tout lui revint en mémoire et il devint nostalgique. Il voulut rentrer chez lui et revoir sa mère. La princesse en était attristée, mais elle ne pouvait pas s'opposer au départ d'Urashimataro; elle lui offrit en souvenir une cassette précieuse et lui dit :
"Si tu te trouves dans une situation difficile, ouvre cette cassette."
Urashimataro remercia la princesse, prit le coffret et s'installa sur le dos de la tortue qui devait le ramener dans le monde du dessus de l'eau.
Une fois arrivé, Urashimataro traversa le village pour rentrer chez lui, et un étrange malaise l'envahit; le village, les maisons, étaient un peu différents de son souvenir, et les gens qu'il rencontraient lui étaient tous inconnus. Lorsqu'il arriva là où il avait vécu, quelle ne fut pas sa surprise! Il n'y avait pas trace de sa maison, rien que des herbes folles. Il parcourut alors les rues en interrogeant les villageois, mais personne n'avait entendu parler de la maison d'Urashimataro. Enfin, l'homme le plus âgé du village lui dit :
"Urashimataro... Si mes souvenirs sont exacts, c'est ce jeune homme parti en mer et qui n'est jamais revenu. Mais c'est une histoire qui a maintenant trois cents ans, mon garçon!"
Urashimataro comprit alors que les trois ans passés au Palais étaient en fait trois cents années. Il se mit à la recherche de la tombe de sa mère, et trouva également sa propre tombe. Le jeune homme était terriblement triste à l'idée de ne plus jamais revoir sa mère. Il était malheureux et se trouvait dans une situation difficile, aussi ouvrit-il la cassette que la princesse lui avait offert. Une épaisse fumée s'en échappa et l'enveloppa entièrement, le transformant en vieillard. Alors Urashimataro devenu très, très âgé se transforma en grue, oiseau dont on dit qu'il vit mille ans, et s'élança dans le ciel. La grue survola la mer, et alla à la rencontre de son amie la tortue, animal dont on dit qu'il vit dix mille ans, qui venait du Palais. Des villageois qui se trouvaient sur la plage, les voyant, s'écrièrent :
"Longue vie à la grue et la tortue! Et dix mille ans de bonheur
- Spoiler:
- Voici l'histoire de celui qui fut au Japon féodal le plus grand guerrier que la Terre ait porté. À chacun de ses duels, il en sortait vainqueur. Il aurait survécut à plus de 60 duels ! Son épée était plus rapide que le vent, ses techniques de combats plus meurtrières les unes que les autres, ses stratégies militaires d'une grande ingéniosité. Ce grand guerrier se nommait: Musashi Miyamoto. Shimmen Musashi No Kami Fujiwara No Genshin est né au village de Miyamoto dans la province Mimasaka en 1584. Il est né dans une famille dont les ancêtres font partie d'une des branches du puissant clan Harima de Kyushu. Son grand-père était un loyal serviteur du seigneur du château de Takeyama, Shimmen Iga No Kami Sudeshige. Son père Munisai était un samourai reconnu pour son extrême agilité à se servir du jitte (lance avec lame de katana au bout). Ce dernier abandonna son fils à l'âge de 7 ans, un an après que la mère du bambin soit morte. Ben No Suke, c'est le nom que Musashi portait lorsqu'il était enfant, connut de grandes difficultés avec les membres de sa famille. Avec son tempérament agressif et la colère provenant de son oncle, il commença l'apprentissage du maniment de l'épée très jeune. Il devint rapidement très bon et très rapide. Tellement rapide et bon qu'il tua son premier homme à l'âge de 13 ans. L'opposant en question était un samourai de l'école Shinti Ryu de l'Art Militaire connut sous le nom de Arima Kigei. Ce dernier était reconnu pour ses qualités de combattant avec le sabre et la lance. Aussitôt que l'homme eu dégainer son épée, Musashi l'envoya au sol par projection et le tua d'un coup d'épée à la tête. Son deuxième duel eu lieu lorsque Musashi avait seize ans. Son opposant fut cette fois-ci un samourai nommé Tadashima Akiyama. Ce dernier traversait le village de Musashi en défiant tout le monde en duel. Musashi accepta le duel. Musashi tua le samourai impertinent pendant que ce dernier chargeait d'un seul coup d'épée. Vers l'an 1600, le Japon fut plongé dans une guerre sanglante pour l'unité du pays. Musashi, en bon samourai, jugea qu'il fallait qu'il fasse son devoir et sa part dans cette guerre. Il joignit les rang de l'armée d'Ashikaga allié au Shogun de l'époque Hideyoshi qui était en conflit avec son plus grand rival Tokugawa Ieyasu. La bataille de Sekigahara, la plus célèbre du Japon, dura trois jours et plus de 70 000 samourais moururent. Musashi survécut à cette bataille, mais maintenant que Tokugagwa Ieyasu était Shogun, il serait poursuivit par les serviteurs du vainqueur. Lorsque Musashi retourna à son village, il ne fut accueillit que tièdement. Les anciens du village le considéraient comme incontrôlable et il dut partir. Il se retrouva finalement captif au château de Hejime où il apprit la voie des guerriers en travaillant sur les classiques japonais et chinois; ce qui est une part considérable de l'éducation d'un jeune samourai. Après un long apprentissage, Musashi se fit offrir un poste important auprès d'un daimyo (seigneur d'une région importante). Musashi refusa avec courtoisie, préférant devenir un Guerrier en quête de l'Illumination (musha shugyo). Il partit donc vers Kyoto, qui était la capitale à l'époque. Ce fut dès lors le théâtre de la vendetta de Musashi sur la famille Yoshioka. Les Yoshioka avaient tué son père à la suite de trois duels consécutifs. Il en gagna deux et mourrut au troisième. Musashi défia la famille Yoshioka pour la mémoire de son père. Le premier qui releva le défi fut celui qui était à la tête de la famille Yoshioka Seijiro. Ce dernier était armé d'une vraie épée alors que Musashi était armé d'un boken, un sabre de bois. Le combat ne dura que peu de temps. Seijiro perdit son bras dans le duel et mourrut. Le deuxième duel, eut lieu contre Denshichiro, le frère de Seijiro. Le combat fut bref. Musashi brisa le crâne de Denshichiro le temps d'un battement de cils... Mais sa vendetta ne s'arrêta pas là. Les Yoshioka avaient d'autres atous dans leur manche. Hanshichiro, le jeune fils de Seijiro, lança un défi à Musashi. Ils allaient se retrouver près d'une petite rizière. Musashi arriva bien avant eux et se cacha à un endroit très précis et attendit. Hanshichiro arriva avec une masse importante de samourais armés jusqu'aux dents. Au moment où ses adversaires le croyait trop lâche pour venir les affronter, Musashi bondit de sa cachette et d'un seul coup de katana, il décola la tête d'Hanshichiro. Après avoir combattut brièvement, il réussit à prendre la fuite. Les Yoshioka étaient au nombre de 40 ! Musashi vécut encore longtemps et écrivit vers la fin de sa vie Le Livre des Cinq Anneaux le Go Rin No Sho qui se veut un traité sur les tactiques et les stratégies militaires. Il fut le plus grand des samourais, car il a toujours suivit sa propre voie, son karma sans jamais y déroger en plus d'être un adversaire presque invicible à l'épée. De nos jours, Musashi Miyamoto est une légende au Japon et on lui voue un respect et un intérêt sans cesse renouvellé. Il fut interprêté au cinéma pendant longtemps au Japon par l'excellent acteur Toshiro Mifune dans les films Samurai 1, 2 et 3.
- Spoiler:
- Dans une auberge isolée, un samouraï est installé, seul à une table. Malgré trois mouches qui tournent autour de lui, il reste d'un calme surprenant. Trois rônins entrent à leur tour dans l'auberge. Ils remarquent aussitôt avec envie la magnifique paire de sabres que porte l'homme isolé. Sûrs de leur coup, trois contre un, ils s'assoient à une table voisine et mettent tout en œuvre pour provoquer le samouraï. Celui-ci reste imperturbable, comme s'il n'avait même pas remarqué la présence des trois rônins. Loin de se décourager, les rônins se font de plus en plus railleurs. Tout à coup, en trois gestes rapides, le samouraï attrape les trois mouches qui tournaient autour de lui, et ce, avec les baguettes qu'il tenait à la main. Puis calmement, il repose les baguettes, parfaitement indifférent au trouble qu'il venait de provoquer parmi les rônins. En effet, non seulement ceux-ci s'étaient tus, mais pris de panique, ils n'avaient pas tardé à s'enfuir. Ils venaient de comprendre à temps qu'ils s'étaient attaqués à un homme d'une maîtrise redoutable. Plus tard, ils finirent par apprendre, avec effroi, que celui qui les avait si habilement découragés était le fameux Miyamoto Musashi.
- Spoiler:
- Un samouraï se présenta devant le maître Zen Hakuin et lui demanda :
- " Y a t-il réellement un paradis et un enfer ."
- " Qui es tu ?" demanda le maître
- "Je suis le samouraï …"
- "Toi, un guerrier ! s'exclama Hakuin. Mais regarde-toi. Quel seigneur voudrait t'avoir à son service ? Tu as l'air d'un mendiant."
La colère s'empara du samouraï. Il saisit son sabre et le dégaina. Hakuin poursuivit :
- " Ah bon, tu as même un sabre !? Mais tu es sûrement trop maladroit pour me couper la tête."
Hors de lui, le samouraï leva son sabre, prêt à frapper le maître. A ce moment celui-ci dit :
- " Ici s'ouvrent les portes de l'enfer."
Surpris par la tranquille assurance du moine, le samouraï rengaina et s'inclina.
- " Ici s'ouvrent les portes du paradis. ", lui dit alors le maître.
- Spoiler:
- "Le sabre est l'âme du samouraï ", nous dit l'une des plus vieilles maximes du bushido, la Voie du guerrier. Symbole de virilité, de loyauté et de courage, le sabre est l'arme favorite du samouraï. Mais dans la tradition japonaise le sabre est plus qu'un symbole philosophique : c'est une arme magique. Il peut-être maléfique ou bénéfique selon la personnalité du forgeron et du propriétaire. Le sabre est comme le prolongement de ceux qui le manient, il s'imprègne mystérieusement des vibrations qui émanent de leur être. Selon la vision l'antique religion shinto, la fabrication d'un sabre est une véritable alchimie où l'harmonie intérieure du forgeron est plus importante que ses capacités techniques. Avant de forger une lame, le maître armurier passait plusieurs jours en méditations variées, puis il se purifiait en procédant à des ablutions d'eau froide. Revêtant des vêtements blancs, il se mettait alors au travail, dans les meilleurs conditions intérieures pour donner naissance à une arme de qualité.
Masamune et Murasama étaient d'habiles armuriers forgerons qui vivaient au début du XIV siècle. Tous les deux forgeaient des sabres d'une très grande qualité. Murasama, au caractère violent, était un personnage taciturne et inquiétant. Il avait la sinistre réputation de forger des lames redoutables qui poussaient leurs propriétaires à de sanglants combats ou qui, parfois, blessaient son porteur. Ces armes eurent très vite la réputation d'être assoiffées de sang et furent tenues pour maléfiques. Par contre Masamune était un forgeron d'une très grande sérénité qui se livrait à un rituel de purification systématiquement pour forger ses lames. Elles sont considérées comme les meilleures du pays. Un homme, qui voulait tester la différence de qualité entre les modes de fabrication des deux armuriers, plaça un sabre de Murasama dans un cours d'eau. Chaque feuille dérivant à la surface, qui touchait la lame, fut coupée en deux. Ensuite, un sabre fabriqué par Masamune fut placé dans le cours d'eau. Les feuilles semblaient éviter la lame. Aucune d'elles ne fut coupé, elles glissaient toutes intactes, le long du tranchant comme si celui-ci voulait les épargner. L'homme rendit son verdict : " La Murasama est terrible, la Masamune est humaine!"
- Spoiler:
- Un grand général, du nom de Nobunaga, avait pris la décision d'attaquer l'ennemi, bien que ses troupes fussent largement inférieures en nombre. Lui-même était sûr de vaincre, mais ses hommes, eux, n'y croyaient pas beaucoup. En chemin, Nobunaga s'arrêta devant un sanctuaire Shinto et déclara à ses guerriers : " Je vais me recueillir et demander l'aide des kami. Ensuite, je jetterai une pièce. Si c'est face, nous vaincrons mais si c'est pile nous perdrons. Nous sommes entre les mains du destin."
S'étant recueilli quelques instants, Nobunaga sortit du temple et jeta une pièce. Ce fut face. Le moral des troupes se regonfla à bloc. Les guerriers, fermement convaincus d'être victorieux, combattirent avec une si extraordinaire intrépidité qu'ils gagnèrent rapidement la bataille. Après la victoire, l'aide de camp du général lui dit : " Personne ne peut donc changer le cours du Destin. Cette victoire inespérée en est une nouvelle preuve."
- " Qui sait ?" Répondit Nobunaga en lui montrant une pièce … truquée, qui avait deux côtés face !
- Spoiler:
- Le célèbre maître Tsukahara Bokuden traversait le lac Biwa sur un radeau avec d'autres voyageurs. Parmi eux, il y avait un samouraï extrêmement prétentieux qui n'arrêtait pas de vanter ses exploits et sa maîtrise au sabre. A l'écouter, il était le champion toutes catégories de tout le japon, ce que les voyageurs semblaient croire au vu de leurs regards goguenards où se mêlaient admiration et crainte. Le maître ne s'en préoccupa donc pas, ce qui finit par vexé le samouraï qui voyait bien l'attention de Bokuden se concentrer ailleurs. Il lui dit : " Toi, aussi tu portes une paire de sabre. Si tu es samouraï, pourquoi ne dis-tu pas un mot ?" Bokuden répondit : - " Je ne suis pas concerné par tes propos. Mon art est différent du tien. Il consiste, non pas à vaincre les autres, mais à ne pas être vaincu". Le samouraï se gratta le crâne de perplexité et demanda :
- " Mais alors quelle est ton école ?"
- " C'est l'école du combat sans arme."
- " Mais dans ce cas, pourquoi portes-tu des armes ?"
- " Cela me demande de rester maître de moi pour ne pas répondre aux provocations. C'est un sacré défi !"
Exaspéré, le samouraï demanda :
- " Et tu penses vraiment pouvoir combattre avec moi, sans sabre ?"
- " Pourquoi pas ? Il est même possible que je gagne !"
Hors de lui, le samouraï cria au passeur de ramer vers le rivage le plus proche, mais Bokuden suggéra qu'il serait préférable d'aller sur une île, loin de toute habitation, pour ne pas provoquer d'attroupement et être plus tranquille. Le samouraï accepta. Quand le radeau atteignit une île inhabitée, le samouraï, impatient d'en découdre, sauta à terre, il dégainait déjà son sabre, prêt au combat. Bokuden enleva soigneusement ses deux sabres, les tendit au passeur et s'élança pour sauter à terre, quand soudain, il saisit la perche du batelier, puis dégagea rapidement le radeau de la berge pour le pousser dans le courant. Bokuden se retourna alors vers le samouraï qui gesticulait sur une île déserte et il lui cria : - " tu vois, c'est cela, vaincre sans arme !"
ajout du 20 septembre! =)
- Spoiler:
- Un rônin rendit visite à Matajuro Yagyu, illustre Maître de l'art du sabre, avec la ferme intention de le défier pour vérifier si sa réputation n'était pas surfaite. Le maître tenta d'expliquer au rônin que le motif de sa visite était stupide et qu'il ne voyait aucune raison de relever le défi. Mais le visiteur, qui avait l'air d'être un expert redoutable et avide de célébrité, était décidé d'aller jusqu'au bout. Afin de provoquer le Maître, il n'hésita pas à le traiter de lâche. Matajuro Yagyu n'en perdit pas pour autant son calme mais il fit signe au rônin de le suivre dans son jardin. Il indiqua ensuite du doigt le sommet d'un arbre. Etait-ce une ruse destinée à détourner l'attention ? Le visiteur plaça sa main sur la poignée de son sabre, recula de quelques pas avant de jeter un coup d'œil dans la direction indiquée. Deux oiseaux se tenaient effectivement sur une branche. Et alors ?
Sans cesser de les regarder, le maître Yagyu respira profondément jusqu'à ce qu'il laisse jaillir un Kiaï, un cri d'une puissance formidable. Foudroyés, les deux oiseaux tombèrent au sol, inanimés.
- " Qu'en pensez-vous ?" Demanda Matajuro Yagyu à son visiteur qui ouvrit de grands yeux.
- " In… incroyable …", balbutia le rônin, visiblement ébranlé comme si le kiaï l'avait lui aussi transpercé.
- " Mais vous n'avez pas vu encore le plus remarquable …"
Le second kiaï du maître retentit alors. Cette fois, les oiseaux battirent des ailes et s'envolèrent. Le ronin aussi.
- Spoiler:
- Un maître du combat à main nue enseignait son art dans une ville de province. Sa réputation était telle dans la région qu'il défiait toute concurrence : les pratiquants boudant tous les autres professeurs. Un jeune expert voulu en finir de ce monopole, ce règne. L'expert se présenta à l'école, un vieillard lui ouvrit la porte. Sans hésiter le jeune homme annonça son intention. Le vieil homme, visiblement embarrassé, tenta de lui expliquer combien cette idée était suicidaire, étant donné la redoutable efficacité du maître. Pour impressionner ce vieux radoteur qui semblait douter de sa force, l'expert s'empara d'une planche et, d'un coup de genou, il la cassa en deux. Le vieillard demeura imperturbable. Le visiteur insista à nouveau pour combattre avec le maître, menaçant de tout casser. Le vieux bonhomme le pria alors d'attendre et il disparut. Quand il revint peu après, il tenait à la main un énorme morceau de bambou. Il le tendit au jeune en lui disant : "- Le maître a l'habitude de casser avec un coup de poing des bambous de cette taille? Je ne peux prendre au sérieux votre requête si vous n'êtes pas capable d'en faire autant." S'efforçant de faire subit au bambou le même sort que la planche, le jeune présomptueux dut finalement renoncer, épuisé, les membres endoloris. Il déclara qu'aucun homme ne pouvait casser ce bambou à main nue. Le vieillard répliqua que le maître, lui , pouvait. Il conseilla au visiteur d'abandonner son projet tant qu'il ne serait pas capable d'en faire autant. Excédé, l'expert jura de revenir et de réussir l'épreuve. Deux années passèrent pendant lesquelles il s'entraîna intensivement à la casse. Chaque jour il se musclait et durcissait son corps. Ses efforts portèrent leurs fruits car il se présenta à nouveau à la porte de l'école, sûr de lui. Le même petit vieux le reçut. Exigeant qu'on lui apporte l'un des fameux bambous pour le test, le visiteur ne tarda pas à le caler entre deux énormes pierres. Il se concentra quelques secondes, leva la main puis il cassa le bambou en poussant un cri terrible. Un sourire de satisfaction aux lèvres, il se retourna vers le frêle vieillard. Celui-ci fit un peu la moue et déclara : " Décidément, je suis impardonnable, je crois que j'ai oublié de préciser un détail ! le maître casse le bambou … sans le toucher." Le jeune homme, hors de lui, répliqua qu'il ne croyait pas aux exploits de ce maître dont il n'avait même pas pu vérifier la simple existence. Saisissant alors un solide bambou, le vieil homme le suspendit à une ficelle qu'il accrocha au plafond. Après avoir respiré profondément, sans quitter des yeux le bambou, il poussa alors un cri terrifiant qui venait du plus profond de son être, et sa main, tel un sabre, fendit l'air pour s'arrêter à 5 centimètres du bambou … qui éclata. Subjugué par le choc qu'il venait de recevoir, l'expert resta plusieurs minutes sans pouvoir dire un seul mot, pétrifié. Finalement, il demanda humblement pardon au vieux maître pour son odieux comportement et le pria de l'accepter comme élèves.
- Spoiler:
- Shôjû Rôjin dut, selon ses propres dires, attendre l'âge de cinquante-cinq ans pour parvenir à la continuité dans la "juste perception", la claire vision du clair esprit. Il attachait tellement d'importance à cela qu'il baptisa son ermitage "la cabane de la juste Perception". Rares étaient les moines qui se risquaient à rencontrer ce vieil homme, héritier direct d'une très ancienne lignée, et devenu l'un des plus grands maîtres du japon. Certains guerriers, toutefois, n'hésitaient pas à faire appel à lui pour progresser dans l'éclaircissement de l'esprit. Un jour, quelques samouraï pratiquaient la concentration zen en tirant au sabre devant le maître. Lorsqu'ils s'arrêtèrent pour reprendre haleine, l'un d'eux dit à l'ermite : "Pour ce qui est du principe, votre compréhension se relève bien supérieure à la nôtre, mais s'il s'agit de pratique, ne l'emportons-nous pas sur vous ?". Saisissant sur-le-champ cette opportunité, le vieux maître lança un défi aux samouraï. Le guerrier fanfaronnant tendit au vieil homme un sabre en bois, mais le maître refusa, arguant du faut qu'un moine bouddhiste ne saurait brandir une arme, fût-elle en bois. Non, il ferait usage de son éventail, dont le support métallique suffirait amplement à sa défense. " Essayez donc de m'atteindre" lança le maître, exhortant les samouraï au combat. Les guerriers ne pouvaient refuser un tel défi. Empoignant leurs sabres, ils attaquèrent le vieil homme sous tous les angles. Mais à mesure que celui-ci faisait une démonstration virtuose de l'art de la défense, leur émerveillement grandissait - et diminuait d'autant leur vigueur ! Chaque coup était adroitement paré par l'éventail du maître, qui semblait attirer les sabres comme un aimant. Brisés de fatigue, les guerriers durent admettre que le vieil homme se relevait capable de transformer à volonté sa connaissance abstraite en action concrète. L'un d'eux demanda quel était son secret. "- Il n'y a là aucun mystère, répondit le vieux maître, lorsque votre perception objective est claire, vous faites mouche à tous les
coups."
Ajouts du 23 septembre:
- Spoiler:
- Devenu expert et un professeur renommé de l'art du sabre, Ito Ittosaï était cependant loin d'être satisfait de son niveau. Malgré ses efforts il avait conscience que depuis quelque temps il ne parvenait plus à progresser. Dans son désespoir, il décida de suivre l'exemple du bouddha, les sutras rapportent en effet que celui-ci s'était assis sous un figuier pour méditer avec la résolution de ne plus bouger tant qu'il n'aurait pas reçu la compréhension ultime de l'existence et de l'univers. Déterminé à mourir sur la place plutôt que de renoncer, le bouddha réalisa son vœu : il s'éveilla à la suprême Vérité. Ito Ittosaï se rendit donc dans un temple afin de découvrir le secret de l'Art du Sabre. Il consacra 7 jours et 7 nuits à la médiation. A l'aube du 8ème jour, épuisé et découragé de ne pas en savoir plus, il se résigna à rentrer chez lui, abandonnant tout espoir de percer la fameux secret. Après être sorti du temple, il s'engagea dans une allée boisée. A peine avait-il fait quelques pas que, soudain, il sentit une présence menaçante derrière lui. Sans réfléchir, il se retourna en dégainant son arme. C'est alors qu'il se rendit compte que son geste spontané venait de lui sauver la vie : une bandit gisait à ses pieds, sabre en main.
- Spoiler:
- A l'âge de 27 ans, Yamaoka Tesshu, qui était déjà un expert de sabre réputé, combattit avec Asari Matashichiro, lui aussi sabreur célèbre. Cette rencontre fut brève car Asari désarma rapidement son jeune adversaire. Bouleversé Yamaoka connut une détresse sans borne parce qu'il réalisa combien il manquait de maturité spirituelle. Motivé par cette rencontre, il redoubla d'efforts pour se consacrer entièrement à l'entraînement au Kenjutsu (Art du sabre) et à la méditation (Zazen). Désirant mettre à l'épreuve le niveau qu'il avait atteint après dix ans de cette pratique intensive, il rencontra de nouveau Asari. Au cours de ce second combat, il sentit combien son adversaire le dominait
et, paralysé par la maîtrise qui se dégageait d'Asari, il refusa de poursuivre le combat et reconnut sa défaite. Cette nouvelle rencontre l'impressionna tant qu'il fut désormais hanté par l'image d'Asari, image obsédante qui lui rappelait sans cesse sa médiocrité. Loin de se résigner, il intensifia sa pratique du sabre et de la méditation. Sept années passèrent quand, après une forte expérience spirituelle, il constata soudain que l'image d'Asari avait cessé de le tourmenter. Il décida alors de se mesurer une nouvelle fois avec lui. Asari le fit d'abord combattre avec l'un de ses élèves mais celui-ci s'avoua vaincu dès le début du combat. Yamaoka rencontra alors Asari pour la 3ème fois. Les deux hommes se firent face un long moment, se jaugeant du regard. Soudain, Asari abaissa son sabre et déclara : " Vous y êtes, vous êtes enfin sur la Voie."
- Spoiler:
- « Un maître d'escrime vivait avec ses trois fils. Il reçut un jour la visite d'un vieil ami. Les deux hommes ne s'étaient plus vus depuis quelques années et, tout à la joie de leurs retrouvailles, ils échangeaient souvenirs et nouvelles. Et le visiteur de s'enquérir des trois jeunes hommes : " Pratiquent-ils assidûment l'art du sabre ? Le plus jeune me semblait particulièrement doué, non ? "
- Attends, répondit le père, nous allons les mettre à l'épreuve ... Je crois que l'expérience et la maturité restent déterminantes ...
Les trois fils travaillaient à l'étage, dans leur chambre. Le père se leva et plaça un sabre en équilibre sur le panneau coulissant qui fermait la pièce. Il se rassit et appela impérativement son fils cadet : - " Ioro ! Descends tout de suite !" Des pas précipités dévalèrent l'escalier. Le panneau glissa, libérant le boken qui tomba en frôlant le garçon : déjà, celui-ci avait fait un bond en arrière et se tenait en garde; superbe et calme de détermination. Tandis que notre visiteur le félicitait, impressionné par cette jeune maîtrise, le père le priait de s'asseoir après avoir remis le boken en place et appelé son second fils. Des pas assurés se firent entendre dans l'escalier, le vantail s'ouvrit mais le boken ne heurta pas le sol : le jeune homme l'avait saisi au vol et le tendait respectueusement à son père. Le troisième fils fut alors appelé et notre ami ne voyait vraiment pas quelle performance supérieure on pouvait attendre de lui ! Quelques secondes s'écoulèrent dans le silence et, soudain, l'autre porte s'ouvrit : - " Pardon, père, tu m'as demandé ?' Le maître sourit : ce qui devait être fait avait été fait sans que rien ne soit dérangé.»
- Spoiler:
- En 1700, le seigneur Asano Naganori fut nommé pour recevoir une délégation impériale qui devait offrir un cadeau au shogun de a art de Sa Majesté. Le clan Asano était riche, grâce aux salines établies sur son territoire. Toutefois, Asano était trop mal élevé ou trop idéaliste pour comprendre que sa nomination devait être compensée par un généreux cadeau fait au maître de l’étiquette du shogun, le seigneur Kira Yoshinaka.
L’avarice apparente d’Asano mécontenta Kira, qui refusa de lui expliquer le rituel de réception. Le malheureux fit donc bourde sur bourde. Derrière lui, Kira le critiquait sans cesse à haute et intelligible voix. En définitive, Asano tira son épée dans le palais du shogun et attaqua Kira, le blessant au front. Il fut, bien entendu, condamné à se faire seppuku et son clan fut aboli.
Le karo du clan Asano, Oishi Kuranosuke, présenta une pétition au gouvernement, demanda le rétablissement du clan. Cela lui fut refusé. Il expliqua alors aux autres samouraïs qu’il leur était impossible d’attaquer légalement Kira. Leur ennemi était riche et influent. Il risquait d’engager trop d’hommes pour qu’on puisse les vaincre. La plupart des samouraïs comprirent et s en furent. Toutefois, il en resta cent vingt-cinq qui envoyèrent à Oishï un serment de vengeance, signé de leur sang.
Oishi passa l’année suivante dans le quartier des geishas d’Edo. Il était ivre la plupart du temps et semblait avoir tout oublié de son ancien maître, Il divorça et obligea sa femme à prendre tous ses enfants avec elle, sauf son fils aîné, Il retourna leur serment aux samouraïs. Une cinquantaine les lui renvoyèrent.
Enfin, lors du dernier mois de l’année, Oishi convoqua les ronins loyaux. Ils étaient quarante-sept, dont Oishi et son fils. Ils mirent des vêtements neufs, noirs, Ils s’introduisirent dans le palais de Kira, tuèrent tous les samouraïs qui s’y trouvaient et décapitèrent Kira lui-même. Ils apportèrent sa tête à la tombe d’Asano, dans le temple de Sengakuji, comme si c’était un trophée pris sur le champ de bataille. Le conseil du shogunat fut impressionné par la valeur et la loyauté de ces ronins, mais se devait de maintenir la loi et l’ordre. Il leur accorda quand même l’honneur de se faire eux-mêmes seppuku. Leurs corps reposent au cimetière de Sengakuji et reçoivent chaque jour la visite de touristes admiratifs.
- Spoiler:
- Un prêtre bouddhiste très croyant reçut la visite d’un samouraï par une froide nuit d’hiver. Il lui raconta que sa vie d’austérité venait enfin d’être récompensée il avait vu le Bouddha, à cheval sur un éléphant blanc, lui apparaître au sommet d’une colline au lever de la lune. Le samouraï monta la garde avec lui cette nuit-là.., et, au lever de la lune, il vit également le Bouddha. Il prit son arc et tira. Il y eut un cri et le Bouddha disparut. Le prêtre était horrifié. Le samouraï lui expliqua qu’il n’était pas particulièrement croyant. S'il avait vu la même chose que le prêtre, ce devait être une illusion. Le lendemain, ils se rendirent à la colline et trouvèrent un gros blaireau transpercé d’une flèche. C’est peut-être cette histoire qui a inspiré le proverbe : “Si vous rencontrez le Bouddha sur une route, tuez-le ! Si vous rencontrez un kami sur une route, tuez-le! C’est le seul moyen de découvrir leur véritable nature” !
Ajout du 23 janvier
- Spoiler:
- Tajima no kami ('no kami' était un titre donné aux
maîtres vénérés qui étaient ainsi consacrés comme de véritables dieux
vivants) se promenait dans son jardin par un bel après-midi de
printemps. Il semblait complètement absorbé dabs la contemplation des
cerisiers en fleur. A quelques pas derrière lui, un jeune serviteur le
suivait en portant son sabre. Une idée traversa l'esprit du jeune garçon
: " Malgré toute l'habileté de mon maître au sabre, il serait aisé de
l'attaquer en ce moment par-derrière, tant il paraît charmé par les
fleurs de cerisiers." A cet instant précis, Tajima no kami se retourna
et chercha autour de lui, comme s'il voulait découvrir quelqu'un qui
serait caché. Inquiet, il se mit à fouiller dans tous les recoins du
jardin. Ne trouvant personne, il se retira dans sa chambre, très
soucieux. Un serviteur finit par lui demander s'il allait bien et s'il
désirait quelque chose. Tajima répondit : - " Je suis profondément
troublé par un étrange incident que je ne peux m'expliquer. Grâce à ma
longue expérience des arts martiaux, je peux ressentir toute pensée
agressive émise contre moi (le saki). Quand j'étais dans le jardin, cela
m'est justement arrivé. A part mon serviteur, il n'y avait personne,
pas même un chien. Ne pouvant justifier ma perception, je suis mécontent
de moi." Le jeune garçon, apprenant cela, s'approcha du maître et lui
avoua l'idée qu'il avait eue, alors qu'il se tenait derrière lui. Il lui
en demanda humblement pardon. Tajima no kami se détendit et satisfait,
retourna dans le jardin.
- Spoiler:
Il y a bien longtemps, dans un tout petit
village, vivaient un très vieil homme et sa femme. Ils n'avaient jamais
pu avoir d'enfant et avaient adopté un petit chien qu'ils aimaient
tendrement. Celui-ci, reconnaissant et fidèle, ne s'éloignait jamais
d'eux et les suivait partout où ils allaient qu'ils travaillent dans
leur jardin ou dans leur petit champ à la sortie du village.
Un jour
que le vieux travaillait dans son jardin, il remarqua que le chien
flairait et grattait en un certain endroit du gazon sous un vieux pin.
Aussitôt, il arrêta sa pioche, et regarda. Le chien s'élança bientôt
vers lui en aboyant de toutes ses forces et retourna au même endroit où
il gratta avec ardeur. Il s'agita tellement que le vieil homme prit sa
pioche et s'approcha du chien qui se mit à aboyer très fort. Le vieux
donna quelques coups de pioche. Au bout d'un moment, il entendit un son
clair et vit un coffre doré. Le vieux l'ouvrit et vit un riche trésor de
pièces brillantes en or. Le vieux, appela sa femme qui l'aida à dégager
le coffre et tous deux l'emportèrent à la maison. En un instant, grâce à
leur petit chien, les deux vieux étaient devenus riches. Pour remercier
l'animal, ils lui donnèrent à manger ce qu'ils pouvaient trouver de
mieux et firent de sa couche un lit de prince tant elle était moelleuse.
Mais
les nouvelles se propagent vite et dans le petit village, l'histoire de
la découverte du trésor se répandit comme une traînée de poudre. Un de
leurs voisins en perdit même le sommeil de jalousie. Il pensait sans
cesse au bonheur des vieux et à leur fortune. Il se persuada que leur
petit chien avait un don pour découvrir les trésors enfouis et il se
rendit chez ses voisins afin qu'ils lui prêtent leur animal pour
quelques jours.
- "Nous aimons tellement notre chien que nous ne saurions nous séparer de lui, pas même une heure", lui dit le vieillard.
Mais
l'envieux ne se lassa pas. Chaque jour, il revenait avec la même
demande, et comme les deux vieux étaient bons et qu'ils ne pouvaient
refuser quoi que ce soit à un homme, ils finirent par prêter leur chien à
leur voisin.
De retour chez lui, le
voisin mena le chien dans son jardin. Aussitôt, il s'arrêta, flaira le
sol et se mit à gratter. Le voisin accourut suivi de sa femme qui
portait une pioche. Ils creusèrent la terre et trouvèrent un grand tas
d'ordures puantes et de vieux os. L'homme fut rempli d'une violente
colère. Il leva sa pioche avec rage et tua le petit chien.
Le méchant homme courut en geignant chez ses bons voisins et d'une petite voix leur dit:
-"Quel
malheur! Votre petit chien est mort brusquement en arrivant dans mon
jardin. Personne ne sait comment cela est arrivé. Je n'en suis pas
responsable, et je vous en ai porté la nouvelle aussitôt, pour que vous
puissiez l'ensevelir."
Avec beaucoup
de tristesse, les deux vieux portèrent leur petit chien à l'endroit où
il avait trouvé le trésor, et l'y ensevelirent sous le vieux pin. Ils
pleurèrent car maintenant, ils n'avaient plus personne à aimer.
Cependant,
une nuit, pendant que le vieillard dormait, son chien lui apparut en
rêve et lui dit: -"Coupe l'arbre sous lequel je suis enseveli, et
fais-en un mortier à riz. Cela te consolera."
Dès
le matin, le vieillard raconta son rêve à sa femme. Celle-ci lui
conseilla de suivre les instructions du chien. Il avait toujours été bon
pour eux, son message ne pouvait être qu'un bon message. Le vieux coupa
l'arbre et de son tronc, il fit un grand et beau mortier.
Le
temps de la récolte du riz était arrivé. Le vieillard prit son nouveau
mortier et y entassa les grains. Ceux-ci commencèrent à pousser mais au
lieu de grains, il en sortit une quantité de pièces brillantes en or.
Les deux vieux se réjouirent de tout leur cœur.
Mais
les nouvelles se propagent vite et dans le petit village, l'histoire du
mortier se répandit comme une traînée de poudre. Le voisin envieux en
perdit le sommeil de jalousie. Il pensait sans cesse au bonheur des
vieux et à leur fortune. Il retourna chez ses voisins et leur demanda de
lui prêter leur mortier à riz.
- "Nous aimons tellement notre mortier que nous ne saurions nous séparer de lui, pas même une heure", lui dit le vieillard.
Mais
l'envieux ne se lassa pas. Chaque jour, il revenait avec la même
demande, et comme les deux vieux étaient bons et qu'ils ne pouvaient
refuser quoi que ce soit à un homme, ils finirent par prêter leur
mortier à leur voisin.
De retour chez
lui, le voisin se mit vite à éplucher des grains de riz. Aidé de sa
femme, il en amena des ballots entiers car il comptait bien faire une
riche récolte de pièces d'or. Mais, cette fois encore, son avidité fut
durement châtiée. Au lieu de pièces d'or, il n'en sortit que d'affreuses
ordures puantes et de vieux os. L'homme fut rempli d'une violente
colère. Il prit un marteau et avec rage et brisa le mortier en petits
morceaux qu'il brûla.
Le méchant homme courut en geignant chez ses voisins et d'une petite voix leur dit:
-"Quel
malheur! Votre mortier s'est mis à flamber sans raison. Personne ne
sait comment cela est arrivé. Je n'en suis pas responsable, et je vous
en ai porté la nouvelle aussitôt, pour que vous ne l'attendiez pas en
retour."
Les bons vieux furent très
peinés naturellement en apprenant ce qui était arrivé. Ils allèrent se
coucher bien tristes. Une fois encore, le vieil homme vit son chien en
rêve. Il le consola et lui dit d'aller chez son voisin et de lui prendre
les cendres du mortier brûlé, de les emporter sur la grande route et,
lorsque le roi passerait, de grimper sur les cerisiers encore dénudés et
d'y répandre les cendres. Au passage du cortège royal, les cerisiers
fleuriraient aussitôt, dans toute leur splendeur.
Le
matin suivant, le vieillard alla chez son voisin et emporta les cendres
de son mortier. Et comme le chien lui avait dit, il les mit dans un sac
et s'en alla sur la grande route, là où les cerisiers étaient encore
nus, car ce n'était pas encore la saison où les arbres se parent de
leurs robes de fleurs multicolores et odorantes.
A
peine arrivé, il vit venir sur la route, le roi et toute sa suite. Il
grimpa bien vite sur un cerisier et au lieu de se jeter face contre
terre comme le faisaient tous les sujets en signe de respect, il resta
perché dans son arbre. Le roi, lorsqu'il l'aperçut, ordonna de saisir le
vieux et de le châtier. Mais le vieillard, sans se laisser intimider,
saisit les fines cendres de son sac et les répandit sur les arbres tout
alentour. Aussitôt, tout fleurit et s'emplit de parfum enivrant. Le roi
en fut si charmé et intrigué qu'il offrit de riches présents au
vieillard et le fit venir dans son château pour l'honorer.
Mais
les nouvelles se propagent vite et dans le petit village, l'histoire
des cendres du mortier se répandit comme une traînée de poudre. Le
voisin envieux en perdit le sommeil de jalousie. Il pensait sans cesse
au bonheur des vieux et à leur fortune. Il ramassa les cendres du
mortier qui restaient encore dans la cheminée, et se mit en route pour
faire fleurir lui aussi les cerisiers en l'honneur du roi, puisque le
vieillard en avait été tellement récompensé.
A
peine arrivé, il vit venir sur la route, le roi et toute sa suite. Il
grimpa bien vite sur un cerisier et au lieu de se jeter face contre
terre comme le faisaient tous les sujets en signe de respect, il resta
perché dans son arbre. Le roi, lorsqu'il l'aperçut, ordonna de saisir du
voisin envieux afin de le châtier. Celui saisit les fines cendres de
son sac et les répandit sur les arbres tout alentour. Aussitôt,
d'affreuses ordures puantes et de vieux os volèrent au visage du roi et
des hommes de sa suite et salirent leurs vêtements. Les gardes se
saisirent du méchant homme et le rouèrent de coups. Ils le lièrent et le
jetèrent en prison, où il resta de longues années.
Mais
les nouvelles se propagent vite et dans le petit village, l'histoire du
voisin envieux se répandit comme une traînée de poudre. Lorsqu'il fut
enfin remis en liberté, personne ne voulut avoir affaire à lui et il
mourut piteusement peu après. Quant aux deux vieux, ils n'oublièrent jamais leur cher petit chien. Ils vécurent cependant heureux jusqu'à la fin de leur vie
Le rêve vendu-
- Spoiler:
- Youkitchi et Mosouké étaient d'excellents amis.
Youkitchi était un garçon joyeux, presque frivole, Mosouké par contre
était sérieux et fort prudent. Tout différents qu'ils étaient, ils
s'aimaient tant que si l'un devait entreprendre un voyage d'affaires -en
effet, ils étaient marchands- il attendait toujours que l'autre puisse
se joindre à lui. Ainsi, une fois de
plus, ils faisaient route ensemble. La journée avait été chaude et ils
furent heureux d'arriver au bord d'une forêt et de pouvoir s'étendre à
l'ombre d'un pin. Au bout d'un moment, Youkitchi était profondément
endormi.
Mosouké regardait le dormeur et, en soupirant, se disait :
"Il
dort tranquillement ici, dans la nature, comme s'il était dans la
maison. Je ne le pourrais pas, moi, j'aurais peur de me faire voler. Et
pourtant, un petit somme serait le bienvenu. Mais malheureusement, je ne
peux pas m'endormir dehors."
Pendant que Mosouké faisait ces
réflexions, il vit tout à coup une guêpe sortir de la narine gauche de
son ami. Il la regarda avec étonnement. Elle s'envola vers un haut pin
solitaire campé sur un rocher, tourna trois fois autour de l'arbre, puis
revint vers Youkitchi et disparut dans sa narine droite. Mosouké
n'avait jamais vu chose aussi étrange. A
cet instant, Youkitchi s'éveilla, s'assit en riant et dit : "Mosouké,
je viens de faire un rêve merveilleux. Il faut que je te le raconte.
Figure-toi qu'il y avait un haut pin campé sur un rocher élevé, oui,
exactement comme celui que tu vois là-bas ; un guêpe tournait autour du
tronc en bourdonnant : -tu dois creuser à cet endroit, tu dois creuser à
cet endroit ! Et effectivement je me suis mis à creuser et j'ai trouvé
un grand pot plein de pièces d'or. De ma vie je n'ai vu tant d'argent,
sauf dans mes rêves !"
"Vraiment c'est un rêve étrange" répondit Mosouké, "A ta place j'irais creuser autour de ce pin là-haut."
"Mais
qu'est-ce qui te prends, je ne vais pas aller me fatiguer par une telle
chaleur simplement à cause d'un rêve stupide. Continuons plutôt notre
route pour arriver à temps en ville."
Mais Mosouké ne voulait rien
entendre : "un tel rêve a sûrement un sens. Si tu ne veux pas creuser,
moi je veux bien essayer. Sais-tu ce que je te propose : vends-moi ton
rêve."
Youkitchi éclata de rire : "Voilà une bonne affaire pour moi qui n'ai jamais vendu de rêve. Que m'offres-tu ?"
"Tu
as dit qu'il y avait là un grand tas de pièces d'or. Je ne sais pas
vraiment ; je suis ton ami et je ne veux pas te léser. Dis-moi toi-même à
combien tu estimes ton rêve."
Après une courte discussion, ils se mirent d'accord sur la somme. Et Mosouké acheta le rêve pour trois cent pièces d'argent.
"Jamais
je n'ai fait une telle affaire. Tant d'argent pour un simple rêve," dit
Youkitchi en riant. "Mais maintenant, dépêchons-nous, sans quoi nous
serons en retard pour le marché". Les
amis avaient parlé à haute voix car ils se croyaient seuls. Ils ne
pouvaient pas deviner que l'avare Katchiémon avait surpris leur
conversation. Lui aussi faisait route vers la ville et s'était reposé à
la lisière de la forêt. Il s'était endormi mais les voix des deux
marchands l'avaient réveillé. Maintenant il eut un rire mauvais : "Que
voilà d'honnêtes gens, acheter un rêve. Heureusement qu'ils ont parlé
fort. Grâce à eux, je sais où est enterré le trésor et je l'aurai pour
rien."
Katchiémon renonça à aller au marché et grimpa rapidement sur
le rocher. Il creusa entre les racines du pin jusqu'à ce qu'il trouvât
quelque chose de dur. Il continua à creuser avec précaution et finit par
sortir de terre un grand pot ventru rempli de pièces d'or. Katchiémon
brisa le pot et mit les pièces d'or dans le grand sac qui ne le quittait
jamais. Arrivé à la ville, il acheta pour tout cet argent une auberge
et il devint un homme riche. Mais cet or ne lui porta pas bonheur. Au bout de quelque temps, il perdit non seulement l'or qu'il avait trouvé mais également tout ce qu'il avait possédé auparavant. Bientôt il fut mendiant. Lorsque, à la ville,
Mosouké eut terminé ses affaires, il quitta Youkitchi et s'en retourna à l'endroit où il avait acheté le rêve. Quelle ne fut pas sa déception lorsqu'il vit que les racines du pin étaient dénudées et que les tessons du pot gisaient tout autour.
"Quelqu'un a pris les devants et a déterré le trésor," se dit-il avec tristesse. Et il regarda les tessons. Tout à coup il tomba en arrêt car sur l'un d'eux il avait découvert une inscription. Il la déchiffra à haute voix : "Le premier des septs."
"Le premier des septs, cela veut dire qu'il doit y avoir encore six autres pots sous terre," se dit-il et il commença à creuser avec énergie. Et en effet il trouva, l'un après l'autre, six pots de terre, chacun rempli de pièces d'or jusqu'à ras bord. Mosouké se fit construire en ville une grande auberge qu'il appela "Au pot ventru". Il y vécut riche et satisfait jusqu'au jour de sa mort.
Youkitchi venait souvent lui rendre visite et il saluait son ami par ces mots :
"Alors Mosouké, comment vas-tu ? Je suis venu voir ce que devient mon rêve."
Et les deux compères se tapaient dans le dos en riant et à chaque fois Mosouké servait à son ami le meilleur des sakés dans le plus ventru de ses pots.
J'en rajouterai au fur et a mesure!je ne met juste pas tout d'un coup =)
Dernière édition par haruki31 le Mar 4 Juin 2013 - 8:07, édité 7 fois
haruki31- Dieu du manga
-
Messages : 3036
Date d'inscription : 10/06/2010
Humeur : Une humeur à écouter du blues.
Re: Contes et Légendes du japon
Je collectionne les livres de mythes et légendes depuis des années mais en trouver sur le japon là je n'ai pas réussi.
Merci beaucoup et continue comme ça!
aliotis- Fan de manga
-
Messages : 167
Date d'inscription : 31/05/2013
Humeur : Toujours déprimée, mais je vis avec, faut pas s'en faire
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