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Concours de Dessin n°100:
"Redessiner un ancien dessin"
Avec modèle:
Concours Graphisme 99:
"Renders imposés"
"au bar"
Lonely D
"[...]Je laissais un profond soulagement me gagner en voyant la silouhette à demi-voutée de monsieur Noyssodi apparaitre près de moi. La main qui tenait mon bras retomba tandis que le petit homme se plantait entre mon client pot-de-colle et moi. Ses yeux d'argent plongèrent dans ceux du Don Juan qui le regardait avec une pointe d'agacement.
« Votre serveuse allait s'occuper de moi justement, fit-il en faisant un signe vers moi, ne vous en faites pas.
– Vous n'avez rien à faire ici, déclara le patron sans le quitter des yeux.
– Pardon ? Demanda l'homme en prenant un air outré. Je suis un client, vous n'avez pas le droit...
– Dehors, le coupa le vieil homme. »
Il avait prononcé ce seul mot avec un ton que je ne lui connaissais pas et qui me fit frissonner. Même s'il ne s'adressait pas à moi, je ressentis l'irresistible envie de tourner les talons tant sa voix était soudainement devenue impérieuse, absolue. L'homme se raidit et son regard se vida, faisant disparaître toute émotion de son visage. A ma grande surprise, je le vis se diriger vers la sortie sans un mot, laissant la lourde porte de verre se refermer derrière lui.
« Tu vas bien ? Demanda monsieur Noyssodi en reprenant son ton doux habituel. »
Je hochais la tête en esquissant un sourire plein de gratitude. [...]"
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~ Concours de Photo n°21:
"Noir et blanc"
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Concours de Texte n°57 [fin des votes le 29 octobre]
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Concours de Texte n°57 [fin des votes le 29 octobre]
Les vacances d'été touchent à leur fin, c'est le signe que les choses vont aller de pire en pire à partir de maintenant : boulot, pluie, froid, rhume, nuit qui tombe à 17h, etc... Non, vous êtes pas d'accord ?
En tout cas dans ces moments-là, y a rien de tel que de se réunir avec des amis et de se retrouver au bar ! (pour boire un jus d'ananas évidemment hein)
C'est donc le thème de ce concours : votre histoire doit se dérouler dans un bar ou un établissement de ce type (sont acceptés cafés, salons de thé (même ceux où on peut lire ou caresser des chats) ou saloon si vous êtes plus branchés cow-boys).
L'intégralité de la scène doit s'y dérouler, mais vous avez quand même le droit de mettre en scène vos personnages à l'extérieur du bar si cela se déroule juste devant (par exemple quand ils arrivent, qu'ils repartent, ou alors s'ils sont sur la terrasse). Attention, si l'histoire se déroule devant un bar (ou autre établissement) mais que personne n'y rentre, ça ne marche pas ! (Les flashback dans un autre lieu que le bar sont également tolérés)
J'espère que tout cela est assez clair pour vous >< si vous avez la moindre question, besoin d'une précision, n'hésitez pas !
Bon courage à tous, vous aurez 150 lignes et une date limite : le 1er octobre !
Participants :
Mr_John :
- Le dernier court métrage:
- Quand Nathan passa la porte de ce bar parisien, il savait qu'il le trouverai ici . Ce petit endroit caché de tous était un coin parfait pour boire et s'isoler . Il s'avança donc jusqu'au comptoir et commanda à boire ,puis chercha des yeux son ami . Il se doutait qu'il serait méconnaissable après ce qui ce serait passé il y à un an déjà , mais à sa vue il fut surpris . Son ami n'avait plus aucun traits de son allure d'antan.Maintenant ses cheveux avaient longuement poussés ,ils étaient sales , il ne s'était pas rasé depuis des mois . Ben ne l'avait même pas vu, aussi plongé dans la contemplation de son verre vide qu'il était . La perte de Lucie l'avait dévasté...
Il récupéra son verre et rejoignit sa table . Son ami ne réagit pas tout de suite puis... d'un sursaut il leva le visage vers lui et écarquilla les yeux,puis lui dit d'un ton amère :
-Qu'est ce que tu fout là ?
-...Salut Ben répondit Nathan d'un air calme. Je t'interromps ?
-Ouais, Plutôt ! lui lâcha t'il d'un ton agressif.
-T'a toujours eu l'alcool violent ..
Il le regarda un long moment à travers ses cheveux et sa barbe hirsute , puis détourna les yeux .
-J'ai plus que ça , donc quelques part je m'en balance d'être violent .
-Tu n'est pas seul , et tu le sait bien . fit doucement remarquer Nathan , se redressant sur sa chaise .
-Depuis ce qu'ils lui ont fait , si .
Il vit des larmes poindre dans les yeux de son ami .
-Tu savais déjà qu'elle n'allait pas bien ... Bien avant toute cette histoire . Ces commentaires ont juste ravivés ce qui allait mal en elle .
-Ne parle pas d'elle ! Tu ne savais rien d'elle ! explosa t'il en balayant son verre du bras.
Celui ci se brisa au sol . Les personnes autour avaient maintenant les yeux rivés sur leurs tables . Le barman leur dit d'un ton conciliant :
-Vous feriez mieux de sortir ...
Ben se leva , quitta la pièce d'un pas rapide . Nathan le poursuivit aussitôt et une fois dehors le retint par le bras .
-Bien sûr que si ! J'étais son frère !! Je n'ai pas pu faire assez certes !! Toi non plus ! Personne ne pouvait ! et je m'en veux autant que toi ! répliqua t'il en tapant du poing sur la table .
-On aurait du ...
-On aurait du tellement de choses ... Mais là on ne devrait pas se battre ..pour elle...
-..Pourquoi est tu ici?demanda t'il peu enclin à ressasser certains souvenirs .
-Et bien , pour te proposer d'en refaire .
-...Non .
-Je sais que tu écrit toujours..commença Nathan d'un ton conciliant .
Ben se retourna brusquement vers son ami et lui dit d'un air catégorique :
-Non! Je ne ferais pas ça ! Vu ce que ça m'a coûté la dernière fois ..
-Ce n'était pas le court métrage le problème, encore une fois..
-Tiens! Tu veux qu'on relise ensemble tout les commentaires?
-Non , je sais qu'ils y'en à eu des négatifs , mais il y'en à aussi des positifs..
-Tu me prend pour un con?
Nathan sortit à la hâte son portable et alla sur Youtube .
-J'ai dû annoncer que la chaîne fermait aux abonnés et il se figure que j'ai reçu des messages ...
-Ah c'est bien gentil de les prévenir ! Je...
Il se fit interrompre par son ami qui lui montrait l'écran de son téléphone .
Il n'y voyait pas très clair mais il put lire tout de même quelques messages , de soutien pour la plupart , lui disant de garder espoir malgré tout ce qu'il devait endurer .
-Ouais, ils sont sympathiques mais ils ne devraient pas . Ils ne devraient pas compter sur moi.dit il en tournant les talons .
Nathan le regarda partir en titubant sans dire un mot . Mais l'instant d'après il eut un déclic . Il se mit à le rejoindre à la hâte.
Lui, avançait en titubant dans la rue , sentant les larmes acides venir à ces yeux . Puis , il s'arrêta en entendant son ami courir derrière lui , puis s'arrêter pour reprendre son souffle et déclamer :
" Bonjour Ben . Je m'appelle Mathis et je fais des études de cinéma à Nantes . J'ai appris ce qu'il c'était passé l'autre soir, Lucie se serait jeté du pont . Laisse moi juste te dire un truc : N'abandonne pas . N'abandonne pas les courts , et SURTOUT ne te sens pas coupable .Car sinon ça va te tuer . Pourquoi je te dis ça? C'est parce qu'il y à quelques années... ma mère à disparue suite à un cancer . Ce n'est pas la même chose ? Oui et non . J'ai perdu un être cher . Je me suis posé la question dans mon chagrin si jamais je devais arrêter tout ou non . Car quand quelqu'un disparaît , l'espoir qu'il nous donne dans ce qu'on fait, ce qu'on vit , disparaît . Mais laisse moi te raconter la suite de mon histoire . J'ai un ami , il s'appelle Vincent . On à débuté ces études ensemble , et on est petit à petit, par la force des choses, devenus amis. Voyant que je commençait à perdre le goût d'écrire et de tourner , il m'a pris à parti et m'a dit à peu près ce que je vais dire aujourd'hui à toi . Continuer c'est la clé . C'est la meilleure façon de dire à ceux qui partent qu'on cherche à faire le maximum pour qu'ils soient fiers , ou même ravis . Tu me dira peut être qu'ils ne nous voient pas , mais c'est cet espoir , cet espoir dans le fait qu'ils peuvent nous observer quoiqu'on entreprend, c'est le plus fort . Rebranche ta caméra et vit pour Lucie . Comme j'ai continué de vivre pour ma mère . C'est en vivant pour les autres que l'on finit aussi par vivre pour soit même . "
Il s'arrêta de lire le message . Ben était comme paralysé. Après un moment il se retourna , et ouvrit la bouche pour parler mais il fut interrompu par Nathan qui lut une fois encore :
"Ps: C'est aussi grâce à toi que j'ai continué, alors j'espère que tu refera des courts métrages!"
Un long silence s'ensuivit . Ben trouva à dire :
-Je ...même si je continue... je vais décevoir ce gosse!
-Tu crois pas que si il va sur Youtube, qu'il voit que son modèle à décidé de rallumer sa caméra après un an d'absence il sera plus déçu que si tu foutais cette éventualité à la poubelle? demanda Nathan en haussant le ton .
-Je ...
-Non, Merde! Qu'est ce que tu as à perdre , tu va prendre ta revanche sur ceux qui l'ont harcelés et tu va ravir ceux qui veulent te voir créer ! Et je sais que tu écrit encore ! On ne peut pas s'arrêter , tu ne peux pas !
-....Je vais... , c'est...pas si facile à prendre comme décision , déjà parce que je suis bourré puis aussi ...
-Pour sa mémoire, Ben . Pour sa mémoire
Après ceci , Nathan s'en alla , sans grande certitude de ce qui allait ce passer . Allait t'il le faire, Un choix difficile à prendre .
***
Mathis alluma son ordi. Il hésita un peu à aller sur Youtube , plus grand chose ne semblait l'intéresser . Il se décida finalement à cliquer sur l'onglet et vit une chose complètement incroyable . Ben , son vidéaste préféré , son modèle , sa référence, son autorité cinématographique , avait décidé de rallumer la caméra .
Naru :
- Spoiler:
- Il ne faisait pas vraiment froid, mais Vincent pressa le pas pour arriver au café. L'été avait laissé place à un automne particulièrement humide et un vent désagréable s'infiltrait sous son manteau. Il regrettait de ne pas avoir opté pour une écharpe et enfonça plus encore sa tête dans les épaules et les mains dans ses poches.
Vincent n'était en retard que de 5 minutes, mais il fut soulagé de voir que Chris se trouvait devant l'entrée du café. Pourtant, l'étudiant se stoppa à quelques mètres de son meilleur ami.
Chris restait planté devant la porte sans vraiment remarquer les gens qui le bousculaient quelque peu pour entrer ou sortir, ni les soupires d'exaspérations qui lui étaient destiné. Quelque chose de douloureux se lisait dans les yeux clair du jeune homme et Vincent soupira.
Il s'avança et tapota l'épaule de son ami avec un grand sourire.
_Eh ! Je ne suis pas le seul à être en retard finalement !
_Oui. Je... viens d'arriver.
Vincent ne releva pas le mensonge.
_Les autres doivent déjà nous attendre à l'intérieur. Dit-il avec entrain. J'espère qu'ils nous ont commandé un café ou un thé !
Les deux amis poussèrent la porte et la chaleur des lieux les enveloppa d'une douce étreinte confortable. La température était toujours idéale au Café des Terres Secrètes ! Les conversations allaient bon train de tous côtés. L'endroit était cosy et plutôt petit, mais les innombrables livres qui ornaient les murs, les lampes à huile savamment disposées sur les tables et les moulures romanesques qui ornaient les murs donnaient au bar un cachet incomparable.
Vincent aimait cet endroit. Près de la fac, il y venait régulièrement étudier ou décompresser après ses journées de cours. Pour Chris, c'était la première fois qu'il mettait les pieds dans ce café et le jeune homme s'amusa du regard étonné et intrigué de son ami.
_Par ici ! S'écria une voix féminine sur leur droite.
Trois étudiants, dont deux jeunes femmes, étaient assis autour d'une table et leur faisaient signe.
Les deux garçons se frayèrent un chemin parmi les clients qui prenaient leurs cafés à emporter et les tables plus ou moins bondées. Kaila arborait une casquette en laine, élégamment posée de biais sur sa tignasse brune et bouclée et se désintéressa de la carte des douceurs pour lever les yeux vers eux. Claire fit signe à Chris de s'asseoir près d'elle et le rose qui monta aux joues du jeune homme confirma la rumeur qui se rependait quant à la relation de ces deux là. Elle était aussi blonde que lui brun et si ses rondeurs semblaient la complexer, Vincent savait que Chris n'en avait que faire.
Le jeune homme rejoignit Pierre, mais remarqua l'absence du principale concerné.
_C'est moi ou Victor nous avait bien dit 18h ?
Claire gloussa.
_Comme quoi, même en sachant l'heure, vous trouvez le moyen d'arriver en retard ? Rit-elle.
Vincent jeta un œil à Chris qui semblait toujours angoissé et décida de s'éloigner du sujet.
_Que veux-tu, je suis comme ça ! Même les profs ont remarqué mes retards ! On est à la fac, comment peuvent-ils se souvenir de moi parmi tous ces étudiants en mal d'apprentissage ?
_T'as vu ta coupe de cheveux ? Pas moyen de manquer des dreadlocks pareils !
_C'est l'hôpital qui se fout de la charité, Kaila ?! Répliqua Vincent.
La demoiselle en question lui lança un morceau de gâteau avec une moue amusée.
_Eh ! Mais c'est mon muffin là ! S'insurgea Pierre qui avait enfin quitter des yeux son téléphone et essayait tant bien que mal d'arracher les reste de son gâteau des mains de son amie d'enfance.
L'ambiance semblait détendue et, sous le couvert de la table, Claire avait glissée ses doigts dans ceux de Chris qui, petit à petit, se décontractait. Elle ne le couvait pas du regard et n'essayait pas l'entraîner de force dans les conversations. La jeune femme respectait sons silence et sa douceur naturelle le calmait plus sûrement que n'importe quel médicament.
_Bon, a votre avis, pourquoi Victor nous a demandé à tous de venir ici ?
_Moi je parie qu'il s'est trouvé une copine ! Ricana Pierre.
_Encore une, tu veux dire ?
Claire secoua la tête, dépitée.
Victor et elle suivaient les mêmes cours d'économie, mais la jeune femme l'avait plus souvent vu dans les bras d'autres étudiantes que dans leur sale de classe.
_Rah ! Si c'est juste pour ça, je lui envoie mon café à la figure ! Ragea Kaila.
Un sourire passa sur les lèvres de Pierre qui décida de titiller la jeune femme.
_Jalouse, mademoiselle-le-celibat-c'est-mon-choix ?
Une pluie de miettes vint s'abattre sur Pierre et Vincent.
_Mais j'y suis pour rien moi !
_C'est ton air réjoui qui m'agace ! Continua la brune.
Le jeune homme allait répliquer quand un mouvement de foule le fit sursauter.
Victor débarqua comme un boulet de canon, heurtant la table dans sa maladresse.
_La vache ! C'est qu'il y a du monde en fait ! On est en retard ! S'écria-t-il tout sourire.
À ses côtés, une belle jeune femme bien habillée souriait avec timidité, quelque peu essoufflée par la course que son copain venait visiblement de lui faire faire.
Ils s'installèrent sous le regard rieur de Pierre et assassin de Kaila.
Chris, quant à lui, s'était fermé et semblait prendre sur lui pour se calmer.
_Merci d'être venue ! Je sais qu'on est en retard, mais voilà ! Je voulais vous présenter Gaëlle dans les formes !
_Eh bien, enchanté, moi, c'est Vincent.
Victor empêcha sa nouvelle conquête de serrer la main au jeune homme sans prêter attention au fou-rire de Pierre.
_Non, non, non. On te connaît bien le tombeur ! Lui, tu lui dis bonjour de loin ! Mais tu peux serrer la main de Pierre, c'est un geek de toute façon.
_Non, mais, c'est quoi ces préjugés ! La prochaine fois que t'auras un virus sur ton ordinateur à cause de tes visites de sites illicites, tu te débrouillera tout seul...
Quelque part derrière le bar, l'un des serveurs perdit l'équilibre et renversa son plateau. Les verres éclatèrent au sol tandis que les cendriers en fer renversaient leur contenu dans un assourdissant vacarme qui fit baisser le volume des conversations de l'établissement quelques secondes.
Chris se leva d'un bond, paniqué, et renversa la tasse de Kaila.
Son visage était livide et une terreur indescriptible le clouait sur place. Un silence de surprise figea le petit groupe.
_Tout... tout va bien ? Demanda Vincent, se rendant compte de la bêtise de sa question au même moment.
Claire ramassa ses affaires d'une main et avec lenteur, passa son bras autour des épaules de Chris.
_On va y aller. On se parle plus tard.
Elle poussa le jeune homme vers la sortie et Chris ne leur jeta même pas un regard avant de s'engouffrer au-dehors en vitesse.
Un silence gêné s'attarda sur le groupe après leur départ.
_C'est de ma faute, hein ? J'ai pas réfléchi en vous donnant rendez-vous ici...
Vincent se racla la gorge.
_Non. Il m'avait dit qu'il avait déjà essayé de venir seul, mais il n'avait pas pu passer la porte d'entrée. Il lui faut du temps.
Le silence se fit plus lourd.
_Je suis désolée, mais... je n'ai pas tout suivie... Qu'est-ce qui s'est passé au juste ? Demanda Gaëlle, un peu décontenancée.
Le malaise revint de plus belle autour de la table avant que Kaila ne prenne la parole.
_Il y a deux ans, Chris est monté à Paris pour aller fêter le CDI de l'un de ses cousins dans une grande boite parisienne. C'était le 13 novembre, et ils étaient en terrasse.
Lonely-D :
- Le Noyssodi's Cocktails:
- « Un old fashioned s'il te plaît, Miss. »
Levant les yeux de ma préparation, je rencontrai ceux d'un homme, la quarantaine, accoudé au comptoir et m'adressant un sourire charmeur. Prenant une pose décontractée dans son blazer noir taillé sur mesure, les cheveux soigneusement plaqué en arrière, une fragrance puissante l'enveloppant, le regard vif et confiant, il y avait peu de doute sur les raisons qui l'avaient poussé à entrer dans cet établissement.
« Il n'y a que le patron qui prend les commandes, articulai-je timidement en désignant le vieil homme occupé à une table un peu plus loin. Je ne fais que la préparation et le service. »
Sans prendre la peine de regarder, l'homme continua de me dévisager avec intensité. Gênée, je reportai mon attention sur le cocktail que je préparais. "Un quart de Réminiscence, un quart de Rêverie, un demi de Nostal..."
« Tu es bien jeune pour travailler dans un endroit pareil, fit-il en désignant l'endroit d'un geste de la main. Etudiante ? »
J'acquiesçai d'un signe de tête, puis, devant l'insistance de son regard, j'ajoutai :
« Je fais ça les week-end pour payer mes études, j'ai commencé il y a trois semaines »
« Maintenant lâche moi, tu vois bien que je travaille ! » pensai-je en sentant ses yeux baladeurs me détailler de haut en bas.
« Voilà qui est courageux, déclara t-il d'un ton qui se voulait impressionné, la plupart des jeunes de ton âges préfèreraient passer leur samedi à faire la fête. Ça ne te manque pas ? »
Je haussai les épaules en ajoutant une rondelle de pamplemousse sur ma préparation, la posai sur un plateau et contournai le bar pour l'apporter à mon client.
Alors que je passais devant lui, l'homme fit un pas et posa une main sur mon bras.
« On pourrait aller s'amuser un peu après ton service si tu veux, je connais plein d'endroits en ville qui pourront te changer les idées. »
Je me figeai, un frisson de dégoût remontant le long de ma colonne Les manières de ce type avait beau m'agaçer, il était intimidant, plus agé, c'était un client et j'avais besoin de ce boulot... Ne sachant pas quoi faire, je restais pétrifiée, incapable d'aticuler le moindre mot.
« Monsieur, je vais prendre votre commande, fit une voix familière. »
Je laissais un profond soulagement me gagner en voyant la silouhette à demi-voutée de monsieur Noyssodi apparaitre près de moi. La main qui tenait mon bras retomba tandis que le petit homme se plantait entre mon client pot-de-colle et moi. Ses yeux d'argent plongèrent dans ceux du Don Juan qui le regardait avec une pointe d'agacement.
« Votre serveuse allait s'occuper de moi justement, fit-il en faisant un signe vers moi, ne vous en faites pas.
– Vous n'avez rien à faire ici, déclara le patron sans le quitter des yeux.
– Pardon ? Demanda l'homme en prenant un air outré. Je suis un client, vous n'avez pas le droit...
– Dehors, le coupa le vieil homme. »
Il avait prononcé ce seul mot avec un ton que je ne lui connaissais pas et qui me fit frissonner. Même s'il ne s'adressait pas à moi, je ressentis l'irresistible envie de tourner les talons tant sa voix était soudainement devenue impérieuse, absolue. L'homme se raidit et son regard se vida, faisant disparaître toute émotion de son visage. A ma grande surprise, je le vis se diriger vers la sortie sans un mot, laissant la lourde porte de verre se refermer derrière lui.
« Tu vas bien ? Demanda monsieur Noyssodi en reprenant son ton doux habituel. »
Je hochais la tête en esquissant un sourire plein de gratitude.
« Vous venez de perdre un client, ça ne vous dérange pas ? Demandai-je en lançant un regard dans la salle à moitié vide dans laquelle je reconnaissais le visage familier des quelques habitués.
– Ne t'en fais pas, ce n'était pas un client qui aurait su apprécier ce que l'on sert ici, fit-il en secouant la tête, puis il ajouta en regardant mon plateau : en revanche, tu as monsieur Nicols qui attend toujours sa commande, et qui lui saura savourer son verre. »
Je m'exécutai sans broncher malgré cette énigmatique déclaration. Encore une évènement étrange à ajouter au tableau des choses bizarres qui se trament dans ce bar.
Car oui, le Noyssodi's Cocktails est loin d'être un établissement comme les autres, il ne m'a pas fallut longtemps pour m'en rendre compte.
Tout d'abord, il y avait l'aspect très sélectif de la clientèle : constituée principalement d'habitués, les nouvelles têtes se faisaient rares, probablement en raison de la tendance du patron à refouler la plupart des nouveaux venus pour des motifs aussi répétitifs qu'obscurs. L'endroit était déjà perdu dans l'enchevêtrement des ruelles étroites du centre ville, je trouvais cela curieux qu'il se permette ainsi de faire le tri parmi ses clients.
Le propriétaire, monsieur Noyssodi constituait probablement le plus gros du mystère concernant cet endroit. S'il ressemblait de prime abord à un quelconque vieillard courbé par l'âge et les saisons, avec sa barbe bouclée et ses sourcils brousailleux, il y avait quelque chose de déstabilisant dans son regard. C'était comme si ses pupilles d'argent lisaient en vous comme dans un livre, vous laissant l'inconfortable sensation de ne rien pouvoir lui cacher. Il tenait ce bar depuis des lustres et prenait son travail très à coeur, insistant pour prendre personnellement toutes les commandes auprès des clients. Il m'apportait alors un ticket détaillant précisément la composition de chaque cocktail que je m'employais tant bien que mal à préparer.
Parce que oui, au Noyssodi's Cocktails, chaque préparation est unique, et la seule lecture que vous aurez en ouvrant la carte est cette phrase écrite en lettres d'or: ''Que cherchez-vous ?''. Ici, pas de Whisky-Coca, Tequila Sunrise et autres Bloody Mary, les boissons n'ont pas de noms, juste des saveurs. Et pour cause : derrière le bar, sur les étagères où devraient se cotoyer bouteilles de Pastis, eau-de-vie et liqueurs en tout genre, il n'y avait qu'une longue rangée de petit futs de chêne dont le mystérieux contenu était gravé à même le bois. "Confiance'', ''Célébration'', ''Oubli'', ''Joie''... De ces improbables contenants s'écoulaient des liquides couleur de miel, de sang, des rosés les plus purs au noirs les plus sombres, accompagnés de fragrances d'agrumes, de mousse ou encore de pluie.
Quand j'avais demandé à monsieur Noyssodi ce qu'ils contenaient vraiment, il m'avait répondu dans un sourire : "des émotions bien sûr''. Alors certes, je ne savais pas exactement ce que je servais à mes clients, mais tous s'étaient montrés satisfaits jusque là, et s'il s'agissait de quelque chose d'illégal, quelqu'un l'aurait découvert depuis le temps... non? J'avoue qu'après le nombre incalculable de refus de candidatures que j'avais reçu, j'étais tellement soulagée d'avoir enfin trouvé un boulot pour me sortir de mes galères d'étudiante que je métais assise sur ma perplexité quant à la véritable nature de cet établissement.
« Voilà votre commande monsieur Nicols, annonçai-je en déposant la boisson colorée devant l'intéressé. »
Le visage du retraité s'illumina tandis qu'il m'adressait un demi-sourire, ses mains tremblantes se refermant sur le verre. Je méclipsai en faisant mine de débarasser la table voisine et en profitait pour observer discrètement la scène familière qui allait suivre. Avec une impatience à peine dissimulé, l'ancien porta la coupe à ses lèvres et but une gorgée en fermant les yeux. Son visage ridé se détendit lentement alors qu'il semblait se perdre dans ses pensées, chantonnant un petit air guilleret en caressant du doigt son alliance. Le laissant à sa rêverie, je retournai au comptoir avec un sourire.
Monsieur Noyssodi se trouvait là, essuyant soigneusement les verres.
« Vous aviez raison, il semble apprécier son cocktail, fis-je en lui désignant la table de monsieur Nicols.
– Rien d'étonnant à cela, me répondit-il en me tendant un torchon propre. Tu as du remarquer que nous servons des boissons qui sortent de l'ordinaire. »
J'acquiesçai d'un signe de tête avant d'ajouter :
« Je ne suis toujours pas certaine de ce que contiennent ces tonneaux... Les appellations sont poétiques, d'accord, mais je me demande quand même ce qu'on sert à nos clients...
– Tout simplement ce qu'il sont venu chercher en entrant ici, déclara le vieil homme avec un regard malicieux. Nous vivons dans une époque où chacun dissimule ses intentions derrière les outils du quotidien. L'important ce n'est pas l'objet, mais les raisons qui nous poussent à le vouloir. Ici, les gens commandent un verre, mais ce qu'ils veulent vraiment, c'est s'amuser, oublier, se rappeler, prendre confiance, séduire... alors pourquoi ne pas leur servir purement et simplement ce qu'ils désirent ? Mes cocktails étanchent une soif qui va bien au-delà de l'appétence : non pas un besoin du corps, mais de l'esprit.
– Ça veut dire que ce n'est pas de l'alcool donc ? Demandais-je un peu perplexe. »
Il se contenta de m'adresser un sourire mystérieux avant de retourner en salle.
Demeurée seule avec ces curieuses paroles en tête, je continuai d'essuyer machinalement les verres en me demandant si toute cette histoire n'était pas devenue encore plus confuse qu'auparavant. Puis, levant les yeux vers la salle, mon regard se posa tour à tour sur monsieur Nicols mimant une valse les yeux fermés, sur un jeune couple timide dont l'angoisse du premier rendez-vous se volatilisa après la première gorgée, sur cet ex-soldat estropié dont le visage habituellement tourmenté affichait une sérénité nouvelle, sur ce groupe d'amis hilares partageant une ivresse que l'alcool seul ne pouvait produire.
Et lentement, une conclusion aussi farfelue que vraissemblable émergea dans mon esprit. De celles que l'on trouve à la fois bêtes et fascinantes, que notre raison estampille ''sans queue ni tête'' mais que notre imaginaire refuse d'écarter : le Noyssodi's Cocktails n'est pas un bistrot comme les autres, c'est un bar à émotions.
Dernière édition par Sagiga le Lun 2 Oct 2017 - 14:22, édité 2 fois
Sagiga- Modératrice
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Re: Concours de Texte n°57 [fin des votes le 29 octobre]
C'était vachement cool la scène du bar dans Shaun of the dead non ? ( rien à voir mais j'aime ce film XD)
Bref salut !!! je vais vraiment m'y mettre là !!!
Re: Concours de Texte n°57 [fin des votes le 29 octobre]
- Le dernier court métrage :
- Quand Nathan passa la porte de ce bar parisien, il savait qu'il le trouverai ici . Ce petit endroit caché de tous était un coin parfait pour boire et s'isoler . Il s'avança donc jusqu'au comptoir et commanda à boire ,puis chercha des yeux son ami . Il se doutait qu'il serait méconnaissable après ce qui ce serait passé il y à un an déjà , mais à sa vue il fut surpris . Son ami n'avait plus aucun traits de son allure d'antan.Maintenant ses cheveux avaient longuement poussés ,ils étaient sales , il ne s'était pas rasé depuis des mois . Ben ne l'avait même pas vu, aussi plongé dans la contemplation de son verre vide qu'il était . La perte de Lucie l'avait dévasté...
Il récupéra son verre et rejoignit sa table . Son ami ne réagit pas tout de suite puis... d'un sursaut il leva le visage vers lui et écarquilla les yeux,puis lui dit d'un ton amère :
-Qu'est ce que tu fout là ?
-...Salut Ben répondit Nathan d'un air calme. Je t'interromps ?
-Ouais, Plutôt ! lui lâcha t'il d'un ton agressif.
-T'a toujours eu l'alcool violent ..
Il le regarda un long moment à travers ses cheveux et sa barbe hirsute , puis détourna les yeux .
-J'ai plus que ça , donc quelques part je m'en balance d'être violent .
-Tu n'est pas seul , et tu le sait bien . fit doucement remarquer Nathan , se redressant sur sa chaise .
-Depuis ce qu'ils lui ont fait , si .
Il vit des larmes poindre dans les yeux de son ami .
-Tu savais déjà qu'elle n'allait pas bien ... Bien avant toute cette histoire . Ces commentaires ont juste ravivés ce qui allait mal en elle .
-Ne parle pas d'elle ! Tu ne savais rien d'elle ! explosa t'il en balayant son verre du bras.
Celui ci se brisa au sol . Les personnes autour avaient maintenant les yeux rivés sur leurs tables . Le barman leur dit d'un ton conciliant :
-Vous feriez mieux de sortir ...
Ben se leva , quitta la pièce d'un pas rapide . Nathan le poursuivit aussitôt et une fois dehors le retint par le bras .
-Bien sûr que si ! J'étais son frère !! Je n'ai pas pu faire assez certes !! Toi non plus ! Personne ne pouvait ! et je m'en veux autant que toi ! répliqua t'il en tapant du poing sur la table .
-On aurait du ...
-On aurait du tellement de choses ... Mais là on ne devrait pas se battre ..pour elle...
-..Pourquoi est tu ici?demanda t'il peu enclin à ressasser certains souvenirs .
-Et bien , pour te proposer d'en refaire .
-...Non .
-Je sais que tu écrit toujours..commença Nathan d'un ton conciliant .
Ben se retourna brusquement vers son ami et lui dit d'un air catégorique :
-Non! Je ne ferais pas ça ! Vu ce que ça m'a coûté la dernière fois ..
-Ce n'était pas le court métrage le problème, encore une fois..
-Tiens! Tu veux qu'on relise ensemble tout les commentaires?
-Non , je sais qu'ils y'en à eu des négatifs , mais il y'en à aussi des positifs..
-Tu me prend pour un con?
Nathan sortit à la hâte son portable et alla sur Youtube .
-J'ai dû annoncer que la chaîne fermait aux abonnés et il se figure que j'ai reçu des messages ...
-Ah c'est bien gentil de les prévenir ! Je...
Il se fit interrompre par son ami qui lui montrait l'écran de son téléphone .
Il n'y voyait pas très clair mais il put lire tout de même quelques messages , de soutien pour la plupart , lui disant de garder espoir malgré tout ce qu'il devait endurer .
-Ouais, ils sont sympathiques mais ils ne devraient pas . Ils ne devraient pas compter sur moi.dit il en tournant les talons .
Nathan le regarda partir en titubant sans dire un mot . Mais l'instant d'après il eut un déclic . Il se mit à le rejoindre à la hâte.
Lui, avançait en titubant dans la rue , sentant les larmes acides venir à ces yeux . Puis , il s'arrêta en entendant son ami courir derrière lui , puis s'arrêter pour reprendre son souffle et déclamer :
" Bonjour Ben . Je m'appelle Mathis et je fais des études de cinéma à Nantes . J'ai appris ce qu'il c'était passé l'autre soir, Lucie se serait jeté du pont . Laisse moi juste te dire un truc : N'abandonne pas . N'abandonne pas les courts , et SURTOUT ne te sens pas coupable .Car sinon ça va te tuer . Pourquoi je te dis ça? C'est parce qu'il y à quelques années... ma mère à disparue suite à un cancer . Ce n'est pas la même chose ? Oui et non . J'ai perdu un être cher . Je me suis posé la question dans mon chagrin si jamais je devais arrêter tout ou non . Car quand quelqu'un disparaît , l'espoir qu'il nous donne dans ce qu'on fait, ce qu'on vit , disparaît . Mais laisse moi te raconter la suite de mon histoire . J'ai un ami , il s'appelle Vincent . On à débuté ces études ensemble , et on est petit à petit, par la force des choses, devenus amis. Voyant que je commençait à perdre le goût d'écrire et de tourner , il m'a pris à parti et m'a dit à peu près ce que je vais dire aujourd'hui à toi . Continuer c'est la clé . C'est la meilleure façon de dire à ceux qui partent qu'on cherche à faire le maximum pour qu'ils soient fiers , ou même ravis . Tu me dira peut être qu'ils ne nous voient pas , mais c'est cet espoir , cet espoir dans le fait qu'ils peuvent nous observer quoiqu'on entreprend, c'est le plus fort . Rebranche ta caméra et vit pour Lucie . Comme j'ai continué de vivre pour ma mère . C'est en vivant pour les autres que l'on finit aussi par vivre pour soit même . "
Il s'arrêta de lire le message . Ben était comme paralysé. Après un moment il se retourna , et ouvrit la bouche pour parler mais il fut interrompu par Nathan qui lut une fois encore :
"Ps: C'est aussi grâce à toi que j'ai continué, alors j'espère que tu refera des courts métrages!"
Un long silence s'ensuivit . Ben trouva à dire :
-Je ...même si je continue... je vais décevoir ce gosse!
-Tu crois pas que si il va sur Youtube, qu'il voit que son modèle à décidé de rallumer sa caméra après un an d'absence il sera plus déçu que si tu foutais cette éventualité à la poubelle? demanda Nathan en haussant le ton .
-Je ...
-Non, Merde! Qu'est ce que tu as à perdre , tu va prendre ta revanche sur ceux qui l'ont harcelés et tu va ravir ceux qui veulent te voir créer ! Et je sais que tu écrit encore ! On ne peut pas s'arrêter , tu ne peux pas !
-....Je vais... , c'est...pas si facile à prendre comme décision , déjà parce que je suis bourré puis aussi ...
-Pour sa mémoire, Ben . Pour sa mémoire
Après ceci , Nathan s'en alla , sans grande certitude de ce qui allait ce passer . Allait t'il le faire, Un choix difficile à prendre .
***
Mathis alluma son ordi. Il hésita un peu à aller sur Youtube , plus grand chose ne semblait l'intéresser . Il se décida finalement à cliquer sur l'onglet et vit une chose complètement incroyable . Ben , son vidéaste préféré , son modèle , sa référence, son autorité cinématographique , avait décidé de rallumer la caméra .
Re: Concours de Texte n°57 [fin des votes le 29 octobre]
J'ai lu ton texte, je viens faire ma petite critique !
Tout d'abord, je vais parler du dialogue vu notre discussion dans la partie "La parole aux écrivains".
On verra ce qu'en pensent les autres, mais pour moi, y a aucun problème ! Tu mets des infos aux bonnes endroits, qui ajoutent du détail, elles sont pas trop nombreuses ce qui permet de lire ce long dialogue de façon très fluide.
Bref continue comme ça pour tes dialogues, ça marche !
Un truc qui m'a un peu dérangé, c'est que Nathan et Ben ne se soient pas revus depuis un an.
Après un décès, même de bons amis peuvent s'éloigner radicalement, j'en conviens, mais là tu dis dès le début que Nathan savait où trouver Ben et il savait aussi qu'il n'allait pas bien. Et là il revient tout d'un coup au bout d'un an seulement, "juste" pour lui dire de reprendre son travail.
D'après ce que tu laisses entendre sur leur relation, je trouve étrange que Nathan ne se soit pas plus inquiété pour son ami et plus tôt.
Bon peut-être qu'il a dû faire son deuil aussi et que du coup il a mis du temps à trouver la force d'aller le voir.
Ok je viens de démonter ma critique toute seule, bref passons xD
Tu traites d'un sujet assez d'actualité, je trouve, je réalise un peu plus chaque jour l'impact d'internet sur notre quotidien, et c'est vraiment un sujet intéressant.
Pour parler d'autre chose, concernant le lancement des votes, à partir de maintenant pour les concours que je lance moi (donc si c'est Naru pas de problème), je ne lancerai pas les votes le dimanche soir mais plutôt le lundi dans l'après-midi (ce qui laisse un peu de marge à ceux qui sont ric-rac xD).
Voilouuu !
J'espère que d'autres candidats de dernière minute se présenteront pour le concours !
Moi-même j'avoue avoir assez peu de temps et peu d'idée, j'essaierai de produire quelque chose mais je n'en suis pas certaine ^^
Sagiga- Modératrice
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Re: Concours de Texte n°57 [fin des votes le 29 octobre]
Re: Concours de Texte n°57 [fin des votes le 29 octobre]
Me voilà avec mon texte, encore dans les derniers comme d'habitude! XD
Bon.
J'avais écris un tout autre textes plus... dans mon style habituel avec de jolies descriptions et des ambiances mais... en faite je me suis rendue compte que je n'avais cependant rien à dire avec ce texte. ^^' Il n'avait pas de finalité.
Et puis j'ai eu une autre idée mais...
Pas facile à mettre en place et ça ne rentre pas dans le style dont j'ai l'habitude.
Mais j'ai décidé de me lancer avec ce texte là parce qu'il à un sens, contrairement au premier qui était plutôt vide.
Je n'en suis pas vraiment entièrement satisfaite parce que je trouve qu'il n'y a pas assez de descriptions et peut-être trop de personnages mais au final... c'est ce texte là que j'ai choisi.
bref, voilà:
- Spoiler:
Il ne faisait pas vraiment froid, mais Vincent pressa le pas pour arriver au café. L'été avait laissé place à un automne particulièrement humide et un vent désagréable s'infiltrait sous son manteau. Il regrettait de ne pas avoir opté pour une écharpe et enfonça plus encore sa tête dans les épaules et les mains dans ses poches.
Vincent n'était en retard que de 5 minutes, mais il fut soulagé de voir que Chris se trouvait devant l'entrée du café. Pourtant, l'étudiant se stoppa à quelques mètres de son meilleur ami.
Chris restait planté devant la porte sans vraiment remarquer les gens qui le bousculaient quelque peu pour entrer ou sortir, ni les soupires d'exaspérations qui lui étaient destiné. Quelque chose de douloureux se lisait dans les yeux clair du jeune homme et Vincent soupira.
Il s'avança et tapota l'épaule de son ami avec un grand sourire.
_Eh ! Je ne suis pas le seul à être en retard finalement !
_Oui. Je... viens d'arriver.
Vincent ne releva pas le mensonge.
_Les autres doivent déjà nous attendre à l'intérieur. Dit-il avec entrain. J'espère qu'ils nous ont commandé un café ou un thé !
Les deux amis poussèrent la porte et la chaleur des lieux les enveloppa d'une douce étreinte confortable. La température était toujours idéale au Café des Terres Secrètes ! Les conversations allaient bon train de tous côtés. L'endroit était cosy et plutôt petit, mais les innombrables livres qui ornaient les murs, les lampes à huile savamment disposées sur les tables et les moulures romanesques qui ornaient les murs donnaient au bar un cachet incomparable.
Vincent aimait cet endroit. Près de la fac, il y venait régulièrement étudier ou décompresser après ses journées de cours. Pour Chris, c'était la première fois qu'il mettait les pieds dans ce café et le jeune homme s'amusa du regard étonné et intrigué de son ami.
_Par ici ! S'écria une voix féminine sur leur droite.
Trois étudiants, dont deux jeunes femmes, étaient assis autour d'une table et leur faisaient signe.
Les deux garçons se frayèrent un chemin parmi les clients qui prenaient leurs cafés à emporter et les tables plus ou moins bondées. Kaila arborait une casquette en laine, élégamment posée de biais sur sa tignasse brune et bouclée et se désintéressa de la carte des douceurs pour lever les yeux vers eux. Claire fit signe à Chris de s'asseoir près d'elle et le rose qui monta aux joues du jeune homme confirma la rumeur qui se rependait quant à la relation de ces deux là. Elle était aussi blonde que lui brun et si ses rondeurs semblaient la complexer, Vincent savait que Chris n'en avait que faire.
Le jeune homme rejoignit Pierre, mais remarqua l'absence du principale concerné.
_C'est moi ou Victor nous avait bien dit 18h ?
Claire gloussa.
_Comme quoi, même en sachant l'heure, vous trouvez le moyen d'arriver en retard ? Rit-elle.
Vincent jeta un œil à Chris qui semblait toujours angoissé et décida de s'éloigner du sujet.
_Que veux-tu, je suis comme ça ! Même les profs ont remarqué mes retards ! On est à la fac, comment peuvent-ils se souvenir de moi parmi tous ces étudiants en mal d'apprentissage ?
_T'as vu ta coupe de cheveux ? Pas moyen de manquer des dreadlocks pareils !
_C'est l'hôpital qui se fout de la charité, Kaila ?! Répliqua Vincent.
La demoiselle en question lui lança un morceau de gâteau avec une moue amusée.
_Eh ! Mais c'est mon muffin là ! S'insurgea Pierre qui avait enfin quitter des yeux son téléphone et essayait tant bien que mal d'arracher les reste de son gâteau des mains de son amie d'enfance.
L'ambiance semblait détendue et, sous le couvert de la table, Claire avait glissée ses doigts dans ceux de Chris qui, petit à petit, se décontractait. Elle ne le couvait pas du regard et n'essayait pas l'entraîner de force dans les conversations. La jeune femme respectait sons silence et sa douceur naturelle le calmait plus sûrement que n'importe quel médicament.
_Bon, a votre avis, pourquoi Victor nous a demandé à tous de venir ici ?
_Moi je parie qu'il s'est trouvé une copine ! Ricana Pierre.
_Encore une, tu veux dire ?
Claire secoua la tête, dépitée.
Victor et elle suivaient les mêmes cours d'économie, mais la jeune femme l'avait plus souvent vu dans les bras d'autres étudiantes que dans leur sale de classe.
_Rah ! Si c'est juste pour ça, je lui envoie mon café à la figure ! Ragea Kaila.
Un sourire passa sur les lèvres de Pierre qui décida de titiller la jeune femme.
_Jalouse, mademoiselle-le-celibat-c'est-mon-choix ?
Une pluie de miettes vint s'abattre sur Pierre et Vincent.
_Mais j'y suis pour rien moi !
_C'est ton air réjoui qui m'agace ! Continua la brune.
Le jeune homme allait répliquer quand un mouvement de foule le fit sursauter.
Victor débarqua comme un boulet de canon, heurtant la table dans sa maladresse.
_La vache ! C'est qu'il y a du monde en fait ! On est en retard ! S'écria-t-il tout sourire.
À ses côtés, une belle jeune femme bien habillée souriait avec timidité, quelque peu essoufflée par la course que son copain venait visiblement de lui faire faire.
Ils s'installèrent sous le regard rieur de Pierre et assassin de Kaila.
Chris, quant à lui, s'était fermé et semblait prendre sur lui pour se calmer.
_Merci d'être venue ! Je sais qu'on est en retard, mais voilà ! Je voulais vous présenter Gaëlle dans les formes !
_Eh bien, enchanté, moi, c'est Vincent.
Victor empêcha sa nouvelle conquête de serrer la main au jeune homme sans prêter attention au fou-rire de Pierre.
_Non, non, non. On te connaît bien le tombeur ! Lui, tu lui dis bonjour de loin ! Mais tu peux serrer la main de Pierre, c'est un geek de toute façon.
_Non, mais, c'est quoi ces préjugés ! La prochaine fois que t'auras un virus sur ton ordinateur à cause de tes visites de sites illicites, tu te débrouillera tout seul...
Quelque part derrière le bar, l'un des serveurs perdit l'équilibre et renversa son plateau. Les verres éclatèrent au sol tandis que les cendriers en fer renversaient leur contenu dans un assourdissant vacarme qui fit baisser le volume des conversations de l'établissement quelques secondes.
Chris se leva d'un bond, paniqué, et renversa la tasse de Kaila.
Son visage était livide et une terreur indescriptible le clouait sur place. Un silence de surprise figea le petit groupe.
_Tout... tout va bien ? Demanda Vincent, se rendant compte de la bêtise de sa question au même moment.
Claire ramassa ses affaires d'une main et avec lenteur, passa son bras autour des épaules de Chris.
_On va y aller. On se parle plus tard.
Elle poussa le jeune homme vers la sortie et Chris ne leur jeta même pas un regard avant de s'engouffrer au-dehors en vitesse.
Un silence gêné s'attarda sur le groupe après leur départ.
_C'est de ma faute, hein ? J'ai pas réfléchi en vous donnant rendez-vous ici...
Vincent se racla la gorge.
_Non. Il m'avait dit qu'il avait déjà essayé de venir seul, mais il n'avait pas pu passer la porte d'entrée. Il lui faut du temps.
Le silence se fit plus lourd.
_Je suis désolée, mais... je n'ai pas tout suivie... Qu'est-ce qui s'est passé au juste ? Demanda Gaëlle, un peu décontenancée.
Le malaise revint de plus belle autour de la table avant que Kaila ne prenne la parole.
_Il y a deux ans, Chris est monté à Paris pour aller fêter le CDI de l'un de ses cousins dans une grande boite parisienne. C'était le 13 novembre, et ils étaient en terrasse.
Je repasserais pour commenter les textes!^^
(ou LE texte si personne d'autre que MrJohn et moi ne postent)
Naru- Admin
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Humeur : Toujours de bonne humeur !!!
Re: Concours de Texte n°57 [fin des votes le 29 octobre]
Alors l'inspiration n'était pas au rendez-vous, ce thème était un supplice : rentrer du boulot et se retrouver à écrire une nouvelle dessus, hahahaha, kill me please (M'en fiche, j'ai invosqué les grands esprits du Karma pour qu'il y ai un thème sur les partiels en fin d'année très chère Sagiga è_è)
M'enfin, voilà quand même ma participation
- Le Noyssodi's Cocktails:
- « Un old fashioned s'il te plaît, Miss. »Levant les yeux de ma préparation, je rencontrai ceux d'un homme, la quarantaine, accoudé au comptoir et m'adressant un sourire charmeur. Prenant une pose décontractée dans son blazer noir taillé sur mesure, les cheveux soigneusement plaqué en arrière, une fragrance puissante l'enveloppant, le regard vif et confiant, il y avait peu de doute sur les raisons qui l'avaient poussé à entrer dans cet établissement.« Il n'y a que le patron qui prend les commandes, articulai-je timidement en désignant le vieil homme occupé à une table un peu plus loin. Je ne fais que la préparation et le service. »Sans prendre la peine de regarder, l'homme continua de me dévisager avec intensité. Gênée, je reportai mon attention sur le cocktail que je préparais. "Un quart de Réminiscence, un quart de Rêverie, un demi de Nostal..."« Tu es bien jeune pour travailler dans un endroit pareil, fit-il en désignant l'endroit d'un geste de la main. Etudiante ? »J'acquiesçai d'un signe de tête, puis, devant l'insistance de son regard, j'ajoutai :« Je fais ça les week-end pour payer mes études, j'ai commencé il y a trois semaines »« Maintenant lâche moi, tu vois bien que je travaille ! » pensai-je en sentant ses yeux baladeurs me détailler de haut en bas.« Voilà qui est courageux, déclara t-il d'un ton qui se voulait impressionné, la plupart des jeunes de ton âges préfèreraient passer leur samedi à faire la fête. Ça ne te manque pas ? »Je haussai les épaules en ajoutant une rondelle de pamplemousse sur ma préparation, la posai sur un plateau et contournai le bar pour l'apporter à mon client.Alors que je passais devant lui, l'homme fit un pas et posa une main sur mon bras.« On pourrait aller s'amuser un peu après ton service si tu veux, je connais plein d'endroits en ville qui pourront te changer les idées. »Je me figeai, un frisson de dégoût remontant le long de ma colonne Les manières de ce type avait beau m'agaçer, il était intimidant, plus agé, c'était un client et j'avais besoin de ce boulot... Ne sachant pas quoi faire, je restais pétrifiée, incapable d'aticuler le moindre mot.« Monsieur, je vais prendre votre commande, fit une voix familière. »Je laissais un profond soulagement me gagner en voyant la silouhette à demi-voutée de monsieur Noyssodi apparaitre près de moi. La main qui tenait mon bras retomba tandis que le petit homme se plantait entre mon client pot-de-colle et moi. Ses yeux d'argent plongèrent dans ceux du Don Juan qui le regardait avec une pointe d'agacement.« Votre serveuse allait s'occuper de moi justement, fit-il en faisant un signe vers moi, ne vous en faites pas.– Vous n'avez rien à faire ici, déclara le patron sans le quitter des yeux.– Pardon ? Demanda l'homme en prenant un air outré. Je suis un client, vous n'avez pas le droit...– Dehors, le coupa le vieil homme. »Il avait prononcé ce seul mot avec un ton que je ne lui connaissais pas et qui me fit frissonner. Même s'il ne s'adressait pas à moi, je ressentis l'irresistible envie de tourner les talons tant sa voix était soudainement devenue impérieuse, absolue. L'homme se raidit et son regard se vida, faisant disparaître toute émotion de son visage. A ma grande surprise, je le vis se diriger vers la sortie sans un mot, laissant la lourde porte de verre se refermer derrière lui.« Tu vas bien ? Demanda monsieur Noyssodi en reprenant son ton doux habituel. »Je hochais la tête en esquissant un sourire plein de gratitude.« Vous venez de perdre un client, ça ne vous dérange pas ? Demandai-je en lançant un regard dans la salle à moitié vide dans laquelle je reconnaissais le visage familier des quelques habitués.– Ne t'en fais pas, ce n'était pas un client qui aurait su apprécier ce que l'on sert ici, fit-il en secouant la tête, puis il ajouta en regardant mon plateau : en revanche, tu as monsieur Nicols qui attend toujours sa commande, et qui lui saura savourer son verre. »Je m'exécutai sans broncher malgré cette énigmatique déclaration. Encore une évènement étrange à ajouter au tableau des choses bizarres qui se trament dans ce bar.
Car oui, le Noyssodi's Cocktails est loin d'être un établissement comme les autres, il ne m'a pas fallut longtemps pour m'en rendre compte.Tout d'abord, il y avait l'aspect très sélectif de la clientèle : constituée principalement d'habitués, les nouvelles têtes se faisaient rares, probablement en raison de la tendance du patron à refouler la plupart des nouveaux venus pour des motifs aussi répétitifs qu'obscurs. L'endroit était déjà perdu dans l'enchevêtrement des ruelles étroites du centre ville, je trouvais cela curieux qu'il se permette ainsi de faire le tri parmi ses clients.Le propriétaire, monsieur Noyssodi constituait probablement le plus gros du mystère concernant cet endroit. S'il ressemblait de prime abord à un quelconque vieillard courbé par l'âge et les saisons, avec sa barbe bouclée et ses sourcils brousailleux, il y avait quelque chose de déstabilisant dans son regard. C'était comme si ses pupilles d'argent lisaient en vous comme dans un livre, vous laissant l'inconfortable sensation de ne rien pouvoir lui cacher. Il tenait ce bar depuis des lustres et prenait son travail très à coeur, insistant pour prendre personnellement toutes les commandes auprès des clients. Il m'apportait alors un ticket détaillant précisément la composition de chaque cocktail que je m'employais tant bien que mal à préparer.Parce que oui, au Noyssodi's Cocktails, chaque préparation est unique, et la seule lecture que vous aurez en ouvrant la carte est cette phrase écrite en lettres d'or: ''Que cherchez-vous ?''. Ici, pas de Whisky-Coca, Tequila Sunrise et autres Bloody Mary, les boissons n'ont pas de noms, juste des saveurs. Et pour cause : derrière le bar, sur les étagères où devraient se cotoyer bouteilles de Pastis, eau-de-vie et liqueurs en tout genre, il n'y avait qu'une longue rangée de petit futs de chêne dont le mystérieux contenu était gravé à même le bois. "Confiance'', ''Célébration'', ''Oubli'', ''Joie''... De ces improbables contenants s'écoulaient des liquides couleur de miel, de sang, des rosés les plus purs au noirs les plus sombres, accompagnés de fragrances d'agrumes, de mousse ou encore de pluie.Quand j'avais demandé à monsieur Noyssodi ce qu'ils contenaient vraiment, il m'avait répondu dans un sourire : "des émotions bien sûr''. Alors certes, je ne savais pas exactement ce que je servais à mes clients, mais tous s'étaient montrés satisfaits jusque là, et s'il s'agissait de quelque chose d'illégal, quelqu'un l'aurait découvert depuis le temps... non? J'avoue qu'après le nombre incalculable de refus de candidatures que j'avais reçu, j'étais tellement soulagée d'avoir enfin trouvé un boulot pour me sortir de mes galères d'étudiante que je métais assise sur ma perplexité quant à la véritable nature de cet établissement.
« Voilà votre commande monsieur Nicols, annonçai-je en déposant la boisson colorée devant l'intéressé. »Le visage du retraité s'illumina tandis qu'il m'adressait un demi-sourire, ses mains tremblantes se refermant sur le verre. Je méclipsai en faisant mine de débarasser la table voisine et en profitait pour observer discrètement la scène familière qui allait suivre. Avec une impatience à peine dissimulé, l'ancien porta la coupe à ses lèvres et but une gorgée en fermant les yeux. Son visage ridé se détendit lentement alors qu'il semblait se perdre dans ses pensées, chantonnant un petit air guilleret en caressant du doigt son alliance. Le laissant à sa rêverie, je retournai au comptoir avec un sourire.Monsieur Noyssodi se trouvait là, essuyant soigneusement les verres.« Vous aviez raison, il semble apprécier son cocktail, fis-je en lui désignant la table de monsieur Nicols.– Rien d'étonnant à cela, me répondit-il en me tendant un torchon propre. Tu as du remarquer que nous servons des boissons qui sortent de l'ordinaire. »J'acquiesçai d'un signe de tête avant d'ajouter :« Je ne suis toujours pas certaine de ce que contiennent ces tonneaux... Les appellations sont poétiques, d'accord, mais je me demande quand même ce qu'on sert à nos clients...– Tout simplement ce qu'il sont venu chercher en entrant ici, déclara le vieil homme avec un regard malicieux. Nous vivons dans une époque où chacun dissimule ses intentions derrière les outils du quotidien. L'important ce n'est pas l'objet, mais les raisons qui nous poussent à le vouloir. Ici, les gens commandent un verre, mais ce qu'ils veulent vraiment, c'est s'amuser, oublier, se rappeler, prendre confiance, séduire... alors pourquoi ne pas leur servir purement et simplement ce qu'ils désirent ? Mes cocktails étanchent une soif qui va bien au-delà de l'appétence : non pas un besoin du corps, mais de l'esprit.– Ça veut dire que ce n'est pas de l'alcool donc ? Demandais-je un peu perplexe. »Il se contenta de m'adresser un sourire mystérieux avant de retourner en salle.
Demeurée seule avec ces curieuses paroles en tête, je continuai d'essuyer machinalement les verres en me demandant si toute cette histoire n'était pas devenue encore plus confuse qu'auparavant. Puis, levant les yeux vers la salle, mon regard se posa tour à tour sur monsieur Nicols mimant une valse les yeux fermés, sur un jeune couple timide dont l'angoisse du premier rendez-vous se volatilisa après la première gorgée, sur cet ex-soldat estropié dont le visage habituellement tourmenté affichait une sérénité nouvelle, sur ce groupe d'amis hilares partageant une ivresse que l'alcool seul ne pouvait produire.Et lentement, une conclusion aussi farfelue que vraissemblable émergea dans mon esprit. De celles que l'on trouve à la fois bêtes et fascinantes, que notre raison estampille ''sans queue ni tête'' mais que notre imaginaire refuse d'écarter : le Noyssodi's Cocktails n'est pas un bistrot comme les autres, c'est un bar à émotions.
Je repasserai commenter plus tard, ce serait dommage de pas discuter de tout ça autour d'un verre,
bonne journée !
Lonely D.- Fan de manga
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Humeur : Pamplemoussement vôtre
Re: Concours de Texte n°57 [fin des votes le 29 octobre]
Je suis désolée, je passe mon tour, alors que ce thème m'intéressait trooop T^T Mais vous savez ce que c'est, le temps file à une vitesse, j'avais même oublié ce concours, c'est quand j'ai vu qu'il y avait des nouveaux messages que j'ai capté ><
En tout cas je vous ajoute, Naru et Lonely, et je lance les votes, comme d'habitude vous avez un mois !
Merci d'être toujours présents !
PS : Ahah j'aime te donner du fil à retordre Lonely-D, et je pense qu'un thème sur les partiels ne serait pas douloureux que pour moi ahah x)
Sagiga- Modératrice
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Messages : 961
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Re: Concours de Texte n°57 [fin des votes le 29 octobre]
Alors mes critiques!
- Mr.John:
Hum.... J'ai moins aimé ton texte que d'habitude.
En faite, tout se passe trop vite dans la conversation.
Mais surtout, la grande majorité de la conversation se passe au dehors alors qu'elle aurait eu plus d'impact au sein même du bar. Parce que le sujet de ton texte fait aussi référence aux regards des autres. Le fait que le personnage sente en plus sur lui les regards et jugements des gens rendues curieux par la querelle auraient apporté plus de tension et un écho bienvenue au sujet du texte.
Après, ce n'est pas parce que le texte m'a moins convaincue que d'habitude qu'il est mauvais!^^
J'ai trouvé intéressant que la fin et la décision du personnage de reprendre les vidéo ne soit pas posée dans sa bouche mais par l'intermédiaire de quelqu'un de complètement étranger à la scène juste avant !
C'était, je pense, la meilleur façon de finir ton texte, encore une fois, par le regard des autres!^^
- Lonely D:
Voilà un café/bar où j'aimerai bien mettre les pieds!^^
J'ai trouvé très intéressant cette idée de cocktails d'émotions et comme c'est raconté depuis le point de vue de la nouvelle serveuse, c'est encore mieux pour apprécier!^^
J'ai trouvé ça vraiment poétique!
Le client arrogant et qui se croit tout permis au début est vraiment réaliste mais je soupçonne ton travail IRL pour l'inspiration! XD
Bref tout ça pour dire que je suis complètement rentrée dans l'histoire dès le début ! Et j'ai suivis avec délectation les découvertes de la serveuse!^^
Je pense que tu as mis juste ce qu'il fallait de retenue et de descriptions pour rendre le texte agréable à lire et facilement imaginable!
Donc, bravo!^^ Et merci pour ce texte!!^^
Naru- Admin
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Messages : 5287
Date d'inscription : 23/10/2010
Humeur : Toujours de bonne humeur !!!
» Concours de texte N°56 [fin des votes le 01/10]
» Concours de Texte N°66 [fin des votes le 30/12]
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