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Concours de Dessin n°100:
"Redessiner un ancien dessin"
Avec modèle:
Concours Graphisme 99:
"Renders imposés"
"au bar"
Lonely D
"[...]Je laissais un profond soulagement me gagner en voyant la silouhette à demi-voutée de monsieur Noyssodi apparaitre près de moi. La main qui tenait mon bras retomba tandis que le petit homme se plantait entre mon client pot-de-colle et moi. Ses yeux d'argent plongèrent dans ceux du Don Juan qui le regardait avec une pointe d'agacement.
« Votre serveuse allait s'occuper de moi justement, fit-il en faisant un signe vers moi, ne vous en faites pas.
– Vous n'avez rien à faire ici, déclara le patron sans le quitter des yeux.
– Pardon ? Demanda l'homme en prenant un air outré. Je suis un client, vous n'avez pas le droit...
– Dehors, le coupa le vieil homme. »
Il avait prononcé ce seul mot avec un ton que je ne lui connaissais pas et qui me fit frissonner. Même s'il ne s'adressait pas à moi, je ressentis l'irresistible envie de tourner les talons tant sa voix était soudainement devenue impérieuse, absolue. L'homme se raidit et son regard se vida, faisant disparaître toute émotion de son visage. A ma grande surprise, je le vis se diriger vers la sortie sans un mot, laissant la lourde porte de verre se refermer derrière lui.
« Tu vas bien ? Demanda monsieur Noyssodi en reprenant son ton doux habituel. »
Je hochais la tête en esquissant un sourire plein de gratitude. [...]"
=> lire les textes
~ Concours de Photo n°21:
"Noir et blanc"
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Concours de texte N°58 [fin des votes le 10/12]
Pour quel texte votez-vous?
Concours de texte N°58 [fin des votes le 10/12]
Désolé du retard, j'ai... oublié! XD
Alors ce nouveau concours portera sur : Une rencontre !
Merci à Lonely D qui en a fait la proposition lors d'un dernier concours!^^
Alors bien entendu, on va rajouter une petite contrainte, sinon, c'est pas drôle!^^
Vos personnages qui vont se rencontrer, ne doivent jamais s'être rencontré avant! Il s'agit donc de parfait inconnus!^^
(ni dans un rêve, ni si vos personnages ont oublié etc...)
Vous avez le droit également de faire rencontrer à votre personnage, un animal.
Vous avez jusqu'au 05 Novembre pour présenter votre texte de 130 lignes maximum !
Bon courage!
participants :
Mr John :
- Elles:
- Leurs rencontre se passa pendant l'année de 6ème , Siah était une jeune fille brune , portant des lunettes,elle avait des rêves plein la tête, mais celui le plus important était de fonder un vrai groupe de musique . Elle assistait au cours de français distraitement sans trop prêter attention à la leçon,tandis qu'une personne derrière elle lui tira subtilement ses cheveux .Elle se retourna pour engeuler la personne faisait ça .
-Eh! Tu trouve ça drôle ?
-Ben...Ouais . répondit elle avant de rire .
Siah aurait aimé l'engeuler ,mais quelque chose chez sa camarade blonde au sourire malicieux mais particulièrement charmeur l'en empêchait fortement .
-Ouais bah arrête s'il te plait
Elle arrêta ce jour là , mais elle recommença à beaucoup d'autres, si bien qu'au bout d'un moment, Siah se prenait au jeu et riait elle aussi à chaque fois . Leurs échanges étaient bref et restaient dans le cadre des cours de français,jusqu'à ce jour, en art plastique, ou elle s'aperçut qu'elle avait un véritable talent pour le dessin .
-Salut, Marine c'est ça ?
-Non, Maïa , sinon ça fait penser à celle en politique là ..puis c'est plus joli .
-Ouais je sais répondit Siah en gloussant . Ok , Maïa , en tout cas tu dessine vachement bien !
-C'est ça ..
-Bah je te ment pas tu dessine super bien !
-Moi je trouve pas .
-Trouve ce que tu veux , moi je trouve ça nul .
La discussion dériva sur de nombreux sujets, elles firent connaissance , et devinrent proches , même amies pour ainsi dire.
*
Maïa venait de voir partir ces amis . Ils ne voulaient plus d'elle , la jugeant trop "bizarre" , et pour ainsi dire , leurs mots avait été durs et même blessant . Elle ne voulait plus voir personne, rester cachée dans son coin . Mais Siah passa par là et vit son amie toute seule puis alla la voir :
-Comment ça va ?
-Mal .
-Pourquoi?
-....J'ai pas envie d'en parler .
-Tes amis sont partis ?.. Ou tu galère à les trouver? Je sais pas tu traîne souvent avec ...
-Ils se sont cassés parce que selon eux je suis bizarre ! Voilà t'es contente? répondit Maïa avec une voix chevrotante .
Un silence survint,puis Siah prit une décision qui allait changer leurs vies .
-Non ça se fait vraiment pas !Vient avec nous , t'es pas bizarre,t'es juste différente...nous aussi ! Tu va voir c'est cool ! dit elle en lui tendant la main .
Ils passèrent pas mal de temps ensemble cette année là . Mais malheureusement d'une année sur l'autre les choses changent et après deux ans passés ensemble la 4ème les avait un peu séparées, mais quand le destin décide une chose, il insiste, et ce fut en 3ème qu'elles se retrouvèrent encore plus complices , chacune aurait fait n'importe quoi pour l'autre , c'était devenues comme des soeurs . Elles passaient des réels moments de vies ensemble,mais certains en 5ème trouvaient même cette affection, parfois physique , trop évidente pour n'être que de l'amitié . Peut importe , elles en jouaient car ça les faisait vraiment rire toutes ces confusions sur le visage des gens .
*
-Yo! Comment ça va ? demanda Siah par SMS.
-Bien , Même super !
-C'est cool ça !
-Ouais, en même temps j'ai de quoi , j'ai un mec génial ^^
-Putain , ce mec te rend vraiment heureuse ..
-Bahhh ouais , c'est mal ? rétorqua Maïa .
-Non, non ..
-Qu'est ce qui se passe alors?
-Je peux t'avouer un truc?
Siah reprit son souffle et se lança :
-Tu te rappelle quand , les autres pensaient qu'on était en couple ?
-Ouais , pourquoi? Qu'est ce qui va pas ? répondit Maïa Ils te font chier ?
-Non, pas plus que d'habitude mais ...c'est juste que bah...
-Quoi?
-Bah , c'est vrai enfin , je ressens un truc pour toi , c'est plus fort que de la fraternité ..
-...Hein? dit Maïa choquée . Je ...
-Je ...t'aime . Et je comprend , t'es en couple mais c'était plus fort que moi, ça allait me bouffer, je veux pas que ça change quoi que ce soit mais j'allais en crever sinon..
Elles restèrent un long moment sans rien dire, ce qu'il venait de se passer était tellement intense que les messages n'aurait pas pu changer quoi que ce soit .
-T'inquiète, je vais pas prendre ça mal, c'est pas possible tu le sait , mais bon tu est ma meilleure amie et... je vais pas t'en vouloir d'être honnête .
Maïa ne savait pas si elle pensait réellement à ces mots , mais elle ne voulait pas se lancer dans quelque chose qui l'a dépasse,elle avait une vie et ne voulait pas tout gâcher pour un seul choix .
*
-C'est cool que tu reste chez moi pour préparer la Gay Pride, on s'éclate,j'ai mit du bon son, et y'a de la despe ,et ça ça n'a pas de prix . Vraiment pas . dit Siah en rigolant , en effet la desperado faisait un peu son effet .
- Ouais , et puis c'est un truc important , et c'est bien de le vivre ensemble !
-Bon, en attendant on fait quoi? demanda Siah.
-Viens on sort dehors?
Elles sortirent sur les bords de Loire et discutèrent toute la soirée . C'était un moment génial . Siah était heureuse de passer du temps avec elle , c'était une chose qui lui tenait vraiment à coeur malgré le fait qu'elle ai jamais pu vivre quelque chose de plus fort, elle rêvait une vie avec elle tout en voyant son amie le regard tourné vers les rives .
*
Le lendemain , elles passèrent la journée à la Gay Pride,et elle croisèrent une amie qui tenait une despe à la main . Se rappelant le jeu qu'elles avaient inventées qui consistait à s'embrasser après avoir bu n'importe quelle boisson, elle chopa la bière et but avant de la passer à Maïa . Elle savait qu'elle faisait ça pour trouver un prétexte de plus pour l'embrasser , mais là ça ne faisait plus que l'amuser, elle réalisa qu'elle était vraiment amoureuse . Elle était belle, toujours là pour elle , c'était elle qui l'avait aidée quand elle était seule , ce n'était pas sa soeur, mais sa femme !
La température monta , elles savaient que ce n'était plus vraiment un jeu, en vérité , Maïa avait réfléchi à la déclaration de son amie. Elle avait de plus envie de faire le grand saut. Elle avait toujours eu des doutes, mais ce jour là elle réalisa que c'était elle dont elle avait besoin, depuis toujours, c'était elle son idéal .
Ce baiser fut le meilleur de toute l'existence de ces deux filles, qui n'attendait plus qu'à être heureuse, et leurs lèvres qui se frôlaient produisaient sur elles un effet apaisant et pur, ces deux êtres n'était plus q'un , elles ne voulaient plus se mettre de barrières ,mais vivre la même vie. Les mêmes passions , le même destin .Ce baiser était la vérité ,ce n'était plus deux adolescente en train de rigoler , mais un amour, non pas homosexuel ou hétérosexuel. Un amour qui ne se soucie pas des moeurs de notre société, un instant de vie, de paradis. La liberté .
Derviche :
- Les Granger:
20 décembre.
Entre deux champs de vache, quelque part en France, une maison. De loin ce bâtiment intriguait par sa solitude, c’était un point qui coupait un horizon vide en deux. De près c’était une espèce de construction branlante plein d’embrasure, d’échancrure et chamarré de diverses réparations. La méfiance s’insinuait dans l’esprit de quiconque s’approchait car le gourbi pourrait vous envoyer une tuile improbable de sa toiture douteuse. Si vous franchissez ces portes, vous ni trouverez ni sorcière, ni spectre, ni poupée maléfique mais un terrible champs de bataille. Un champ de bataille bigarré au bol de lait non fini, un champ de bataille baroque qui laisse place au partie de foot dans le salon, un champ de bataille ivre de vie qui hurle quand on est en retard pour l’école.
– Le Père Noël, il n’existe pas ! Et t’auras pas de cadeau ! » cria Christophe.
– Si le Père Noël existe ! » répliqua Thomas son cadet avant de claquer la porte.
– Christophe ! s’égosilla madame Granger depuis le rez de chaussez, tu descends tout de suite et tu t’occupes de la litière de Patate ! Ça t’apprendra à dire des sottises »
– Hein !? Mais le père noël... » Au même moment son petit frère ouvrit la porte de sa chambre et lui tira la langue en pulvérisant une nué de postillon.
– Au toi ! Si je t’attrape… »
– Christophe, tu fais ce que dit ta mère. » surenchérit monsieur Granger.
Christophe leva les bras d’exaspération et les laissa retomber de dépit. La litière de Patate était un engin de torture. Elle sentait le chou vomis.Toute la famille était tombée d’accord sur l’odeur après quantité de débats acharnés qui, au grand dam de madame, avaient pris place pendant les repas. On suspectait d’ailleurs les croquettes bon marché que l’on achetait en énorme paquet d’être responsable.
C’était un samedi comme un autre dans la famille Granger. Ils vivaient loin de tout dans cette vieille demeure. Selon la légende familiale, elle avait appartenu au grand-papi du grand-papi de l’arrière grand-papi de maman décédé par noyade en 1809 après un terrible duel contre une baleine. Bien que très ancienne la maison était tel un roseau qui, dans la tempete, pliait mais ne rompait jamais. Monsieur et madame avaient bien pensé à acquérir une maison moins ancienne mais quand les fins de mois sont déjà difficiles à relier ,les crédits bancaires font figure de pacte avec le diable
Ce soir la, comme a son habitude monsieur Granger se coucha à coté de madame Granger lisant une revue.
– Hum, les Delhi Dardevil ont encore perdu contre les Chennai Superking
ça me déprime. » dit la femme sur un ton monotone. Le couple Granger suivait la première ligue de criquet indienne.
– Ne m’en parle pas, notre facteur est vraiment mauvais, il ne rapporte que des mauvaises nouvelles.
Le visage de madame esquissa un sourire. Monsieur Granger était lui même facteur et profitait des surplus de revue pour ramener de quoi lire à la maison.
Monsieur Granger reprit
– Plus sérieusement, ce qui m’inquiète c’est Thomas, il ne va plus croire au père noël si ça continu comme ça. »
– Oui c’est ennuyeux. Peut être devrions nous lui acheter un cadeau, juste au cas où. » dit la mère des enfants »
– Et on mangera de pâtes à Noël ? »
– C’est très bon les pâtes ! »
– T’as fini de lire ? »
– Oui. »
– Alors j’éteins le lumière. »
– Maaaaaooon fit Patate sortant de sous le lit.
– Oooh non, silence le chat sinon tu vas sortir! »
Le 24 décembre matin.
– C’est Noël ! C’est Noël ! » Hurla Thomas à 5 heure du matin.
– Mais tu vas te taire oui ! » Protesta Christophe, et puis Noël c’est le 25. »
– C’est le 24 ET le 25 monsieur je sais tout »
– Et bah t’ira demander à ton fameux papa neuwuel. »
– Je vais les tuer » grommela monsieur Granger.
– Laisse s’en au mois un » répliqua la mère.
– Lequel »
– Le moins chère » puis elle se retourna dans le lit.
4 heures après, les pots de confitures du jardin s‘affrontaient pour le centre de la table à manger.
Melusine ! Petit dej !» cria Madame Granger.
On entendit du remue-ménage au dernier étage. Puis une sorte de zombi enveloppé dans une couverture descendit les marches une par une d’un pas lourd.
Elle était en prépa math, elle vivait en internat et elle avait une passion pour le mouvement gothique. Selon Thomas, Mélusine était folle d’aimer autant les maths, ce qui expliquait pourquoi on avait du l’interner d’urgence. Monsieur avait identifié les gothiques comme des malades temporaires atteints d’une sorte de paludisme à robe noir. La maladie de sa fille semblait indéniablement incurable.
Les deux frères par principe, se battaient pour le même et unique pot de confiture.
– Melu! Dis lui, toi qui est une scientifique, que le père noël est scientifiquement impossible.
– Désolé, je suis en vacances. Il reste du porridge ? »
– J’ai complètement raté ton éducation. Une gothique qui mange porridge »
– Avec du cheddar il n’y a rien de meilleurs » répliqua la fille.
– Sois gentil avec ton père Mélu, souri Madame Granger, les Delhi Dardevil ont encore perdu. »
La nuit du 24 décembre.
« Je vais te prouver par a+b que le père noël n’existe pas en mettant ma webcam devant le sapin de noël. » Voilà ce qu’avait dit son frère.
Thomas se retournait sans cesse dans son lit. Viendra, viendra pas. Les minutes passaient. Longues et inconfortables.Un coup sur l’épaule droite puis sur le dos et de nouveau sur l’épaule gauche. Ses neurones bourdonnaient sans cesse une histoire tragique au lendemain malheureux.
C’est un piège, le vrai père noël ne se laissera jamais filmer. Il ne viendra donc pas s’horrifia Thomas.
Il faut que j’éteigne sa foutu webcam sinon : pas de cadeau ! Le cadet de la famille se leva d’un bon tel un héros qui doit sauver le monde. Il descendit délicatement les marches grinçantes dans un noir presque absolu en priant pour que Patate ne soit pas en train de dormir dans le passage.
Une fois dans le salon il chercha l’interrupteur. Le sapin trembla ce qui le fit sursauter.
– Saleté de patate ! »
– Patate ? Drôle de façon de parler au père noël mon garçon. »
Il alluma la lumière et face à lui, derrière le sapin se tenait un petit homme avec une longue barbe blanche dans un habit rouge très usé.
– Le père noël ! Souffla Thomas estomaqué.
– Et toi c’est Thomas n’est ce pas? »
– Le père noël connaît mon nom ! »
– C’est à dire qu’il est cousu sur ton pyjama. »
Certes, il avait demandé à ce que sa mère couse son nom sur un T-shirt pour faire comme un joueur de foot mais madame Granger avait tout compris de travers et avait cousu son nom sur son pyjama.
La remarque réanima le cerveau subjugué de Thomas
– Vous êtes passé par la cheminé ?
– Ca fait bien longtemps que je crochète les portes, mon garçon. Si tu veux bien j’ai du travail.
Le vieux monsieur ouvrit un énorme sac, certainement sa hotte.
– Vous donnez des cadeaux à tous le enfants de la terre ! Mais comment vous faites !» demanda Thomas qui fut surpris de s’entendre. On aurait dit mon frère pensa-t-il.
– Je ne donne qu’au personne qui croit en moi. Je t’assure qu’il n’y en a plus beaucoup. »
Le père noël posa un cadeau pour madame granger.
– Mes parents croient au père noël !? »
– Bien sur et depuis toujours. »
– Et ça c’est pour Melu !» s’émerveilla Thomas.
– Et bien sûr, pour Christophe. » dit le père noël en posant le dernier.
– Queoi cet idiot a aussi un cadeau ! »
– Cet idiot, comme tu dis, est en train de prier pour que je vienne à l’instant où je te parle. »
Thomas fit un sourire entre honte et joie intense.
Le père noël se frotta le ventre
– Bon un petit cookie et j’décolle. »
– Arf, Patate les a peut être léché. »
– Saleté de Patate ! »
25 décembre matin.
– Tout le monde a eu des cadeaux, même Christophe, c’est incroyable. » Déclara Mélo.
– Maman, papa, quand allez vous avouer que c’est vous qui faites le père noël » s’exclama Christophe
– Elle dit quoi ta webcam. » répondit le père.
– Elle est tombé par terre. » dit-il dépité.
– Haha bien fait pour toi moosieeur l’hyporcrite qui crois quand même au père noël. »
Christophe se tourna lentement vers ses parents.
– Papa, maman, si vous mourrez tous les deux, qui hérite de la maison. »
Monsieur et madame se regardèrent en silence.
– Et pourquoi cette charmante question. » répliqua le père.
– Parce que si c’est moi je fous Thomas dehors. »
Lonely D:
- La comptine du macarbre:
- « Mon enfant n'oublie jamais, Dans ces bois rôde un mal sombre Qui a pris l'homme que j'aimais Et l'a trainé dans les ombres »
Les paroles de cette comptine résonnait comme un avertissement dans l'esprit d' Erwan alors qu'il s'enfonçait de plus en plus profondément dans la forêt de Zakion. Dans les ténèbres du bois que les faisceaux lunaires peinaient à percer, ce père de famille tourmenté se frayait péniblement un chemin parmi les fourrés noirs. Les branches décharnées griffaient la barbe fournie encadrant son visage robuste, manquant parfois de peu ses yeux bleux dont l'éclat était terni par l'angoisse. La mine tendue, la main serrée sur sa machette, il fouillait du regard les ombres angoissantes qui s'ouvraient à lui. La sueur collait sa tignasse bouclée sur son front plissé, ses lèvres étaient figée dans une mou anxieuse, et sa respiration s'emballait au moindre bruit. Sur le continent de Dreham, tout le monde sait que les bois sont dangereux et la nuit mortelle. Mais Erwan n'avait pas le choix : il devait mettre sa vie en jeu, dans l'espoir de sauver celle de sa fille.
Mary était son unique rayon de soleil depuis qu'il avait perdu sa femme six ans plus tôt. Une tragédie monstrueuse comme il n'en arrive qu'à Dreham. Il avait élevé sa fille seul en se jurant de la protéger. Il y était parvenu jusqu'à ce qu'elle atteigne ses sept ans. Mais ce fut probablement sa plus terrible erreur. Il l'avait tellement tenu à l'écart du danger qu'elle n'avait pas su le reconnaître lorsqu'elle l'avait rencontré sous les traits d'une Vipierre. Il avait suffit d'une balade, d'une seconde d'inattention d'Erwan, et tout à coup, la créature plantait ses crocs de granite dans la jambe de la fillette.
« La dose de venin est trop importante, la sclérose est innévitable. Il ne lui reste que deux jours tout au plus...' » lui avait piteusement annoncé le guérisseur du village en examinant la petite dont les membres se raidissaient d'heures en heures.
Atteré, il était resté au chevet de sa fille, tentant de se résigner à l'impensable. Mais lorsque Mary avait entrouvert ses paupières alourdis par la fièvre pour lui demander pourquoi il pleurait, lorsque ses petit doigts s'étaient agités faiblement sur la couverture en cherchant les siens, l'injustice de la situation avait fait naître en lui une colère sourde. Si la vie à Dreham était on ne peut plus incertaine, il y avait une chose qu'Erwan avait appris sur ce monde : la magie qui régit ces terres ne laissait pas de place à l'impossible. Il y avait forcément un sort, une plante, quelque chose pour sauver sa fille, et il était prêt à tout pour le découvrir. Il avait passé la nuit suivante à la caserne des veilleurs à éplucher leur bibliothèque. Dans une transe frénétique il avait écumé page par page le moindre manuscrit à la recherche d'un remède, refusant de céder au sommeil qui l'engourdissait. Mais aucun antidote connu ne guérissait la pétrification qu'inocculait la Vipierre, car son venin n'était en général pas assez puissant pour passer les défenses immunitaires magiques d'un adulte, ne leur infligeant que quelques raideurs temporaires. Affligé par la récurrence de ce constat dans tous les ouvrages qu'il consultait, rongé par la culpabilité d'avoir failli à son devoir de parent, Erwan avait fini malgré lui par sombrer dans le chaos et la tourmente de ses songes.
C'est alors qu'il avait ressurgi des tréfonds de sa mémoire. Porté par une voix douce et familière, ravivant son amour et sa peine, un fragment de souvenir d'une vie qui lui paraissait lointaine. Un petit air guilleret où l'on chante la tragédie, une berceuse terrible pour lutter contre l'oubli. De celle qui marque les esprits des enfants, hante leur nuit de mauvais rêves pour que le jour où ils seront confrontés à ces horreurs ils n'hésitent pas à fuir pour leur vie. Lorsque la brume léthargique qui l'enveloppait s'était dissipée, Erwan avait ouvert les yeux, empli d'un ultime espoir. Le salut de Mary était peut être dans cette comptine que sa mère lui chantonnait autrefois, celle mettant en garde contre le Macarbre, aussi appelé Arbre-Boucher.
Les Macarbres étaient des créatures végétales se terrant dans les profondeurs des bois de Dreham. Ayant l'apparence d'un arbre décharné, il était l'incarnation de la frustration des arbres dont le cycle de vie a été interrompu trop tôt ou de manière atroce. Privé de cette existence, il se mettait alors à la chercher d'une manière plus violente : en l'arrachant aux autres. S'ils étaient lents et faibles, ils compensaient ces défauts par le camouflage et la sournoiserie, redoublant de ruse pour attirer les imprudents dans leurs racines. L'une des légendes parle ainsi du fruit doré qu'il engendre chaque nuit, capable de guérir n'importe quel maux, si tant est qu'un homme soit suffisament fou pour aller le cueillir.
Erwan n'avait rien d'un fou. La nuit le terrifiait, comme toute personne censée à Dreham. Il n'était pas un combattant, il connaissait à peine suffisament de magie pour allumer un feu ou guérir une entaille et il avait toujours fuis ces bois comme la peste. Mais tandis que le soleil rougeoyant déclinait derrière les cimes chatoyantes, il avait saisit sa saccoche, avait affuté sa machette et avait rassemblé ce courage que seul le désespoir anime. Il s'était agenouillé une dernière fois près du lit où la fillette inconsciente respirait avec difficulté. Effleurant son visage juvénile de sa main calleuse, ses lèvres lui avaient murmurer une promesse silencieuse. Il avait ensuite quitter la maison, s'était approché du tronc réconfortant de l'Arbre-Guide où il avait cueillit les noix brunes qui le ramèneraient chez lui au moment venu. L'instant d'après, il se dirigeait vers l'orée de la forêt de Zakion, les jambes aussi lourdes que le coeur, jusqu'à ce que son ombre étirée par les derniers rayons de soleil ne se fonde complètement avec les ténèbres de la sylve.
« Bois tortueux et branches nues, reste loin de ses racines... reste loin de ses racines... » répétait Erwan à voix basse en se taillant un passage dans la végétation. Celle-ci se faisait de plus en plus oppressante tandis qu'il progressait, semblant se refermer derrière lui sitôt que sa lame cessait de la dompter. Depuis l'obscurité lui parvenait les hululements lugubres des oiseaux nocturnes, un son lent et rythmé, presque hypnotisant. Les grognements des cochons sauvages retournant la terre en quête de nourriture venaient parfois s'ajouter au bourdonnement des insectes qui grouillaient dans les souches mortes. Au dessus de lui, le feuillage dense des arbres commençait à s'épaissir, le privant peu à peu de la lumière rassurante de l'astre lunaire. Il s'arrêta un instant, fouillant dans sa besace sans quitter les troncs noueux qui l'entouraient du regard. Il en sortit une plante aux petites feuilles dentelées qu'il se mit à mâchouiller lentement. Alors que l'azur de ses iris adoptait une teinte dorée, les contours du bois se firent plus net, les ténèbres moins impénétrables. Il reprit sa route tandis que l'inquiétante comptine continuait de tourner dans son esprit.
« Reste loin de ses racines... Mon enfant surtout prend garde... surtout prend garde... ? Il avait beau essayer de se souvenir du dernier couplet, les vers lui échappaient. Il avait toujours détesté cette façon d'éduquer les enfants, contrairement à sa femme. Quelque chose à propos du feu, un moyen de combattre la créature. Il aurait pu s'en douter, après tout il s'agissait d'un arbre, et pourtant, il aurait aimé se rappeler entièrement cette comptine, comme si la répéter pouvait agir comme un mantra contre le monstre qu'il s'apprêtait à affonter.
En dépit de la fraîcheur nocturne des sous-bois, Erwan transpirait à grosse goutte. Son regard se faisait de plus en plus hagard tandis qu'il se rapprochait du coeur de la forêt, ses muscles tendus se préparant à l'imminence de la rencontre. Cette chose pouvait se terrer n'importe où. Il en avait peut-être déjà croiser un sans le savoir... L'un d'entre eux le guettait peut-être en ce moment même, dissimulée dans la pénombre. Erwan sentit son coeur s'accélérer en sentant une angoisse pesante couler lentement de son esprit jusque dans le bout de ses membres tremblants. L'image fugace d'une racine s'enroulant silencieusement autour de sa gorge s'imposa à lui dans toute son horreur, et il porta vivement les mains à son cou dans un réflexe incontrôlé... Rien. Seulement sa peau baignée de sueur. Ses oreilles commençèrent à bourdonner. Secouant la tête, il se mit à chanceler, sentant une vague de panique prendre le dessus. Qu'est ce qu'il faisait là ? Il errait, au coeur de la nuit, prêt à se jeter dans les griffes d'une Créature pour un fruit de conte de fée ! Elle n'attendait que ça ! Qu'est ce qu'il croyait en s'improvisant héros ? Pendant combien d'heures avaient ils déambuler ? Et si Mary était déjà... il l'avait abandonnée ! Et cette forêt serait sa tombe !
Se sentant défaillir, Erwan se laissa tomber à genoux dans la mousse et vida en tremblottant sa saccoche sur le sol humide. Ses doigts se refermèrent prestamment sur les noix guideuses, qu'il s'empressa de planter dans le sol en balbutiant : « Ramène-moi»
Après quelques instants, une petite pousse émergea de terre avant de croître et de se précipiter vers les fourrés, créant un filin végétal luisant pour rejoindre l'Arbre-Guide dont elle était issue. Erwan s'apprêtait à s'élancer dans cette direction quand un piaffement tout près de lui le fit sursauter. Se plaquant contre un tronc proche, il serra sa machette contre lui jusqu'à s'en blanchir les jointures. Son coeur se mit à tambouriner à tout rompre dans sa poitrine. Parmi les branches, il discernait le cri suraigu d'un oiseau se débattant frénétiquement dans l'ombre. Soudain, dans un tourbillon de plume, une chouette au plumes grisâtres vint s'écraser au sol à quelque pas de lui, une aile violement tordue en arrière, le bec ensanglanté. Un instant plus tard, une seconde chouette, plus grosse, vint planter ses serres dans le dos de la première, lacérant sa chair à travers son duvet. Erwan contempla tétanisé les deux oiseaux se battre dans une cacophonie de piaillements. Puis, remarquant cet improbable spectateur, les deux rapaces s'enfuirent dans les buissons en piaffant de plus belle.
Erwan demeura incapable de bouger longtemps après leur départ, les battements précipités de son coeur semblant résonner dans toute la forêt. Blottit contre sa cachette de fortune, il sentit ses yeux s'embuer tandis que sa crise de panique refluait lentement, laissant ses membres engourdis par tant de tension. Son regard se reposa sur la cordelette de lierre translucide qui attendait pour le guider auprès de sa fille. Mary... il devait lui revenir. Sollicitant ses muscles endoloris, il se releva péniblement.
« Splotch. » Quelque chose avait atteri à ses pied en éclaboussant ses bottes. En regardant de plus près, Erwan discerna une masse semblable à une poire trop mûre éclatée sur la mousse. Levant les yeux, il eut juste le temps de se protéger du bras tandis qu'un second fruit venait s'écraser sur sa manche. Une odeur nauséabonde s'en dégagea tandis qu'il dégoulinait le long de ses doigts.
Un gros fruit doré. Erwan sentit tous les poils de son dos se dresser dans un frisson de terreur. Il bondit dans un sursaut pour s'éloigner du tronc contre lequel il avait trouvé refuge, mais une poigne implacable le retint violement par la jambe, le faisant choir lourdement sur le sol. Il découvrit avec effroi les longs entrelacs de bois qui glissaient lentement le long de sa cuisse. Il agita furieusement les jambes pour se dégager, mais l'étreinte était ferme et tenace. Puis soudain, dans un craquement de bois sinistre, Erwan vit l'énorme tronc noueux se tordre sur lui-même et une odeur de pourriture âcre lui emplit les narines, manquant de le faire suffoquer. L'homme sentit un cri se perdre dans sa gorge tandis que l'abomination végétale se dressait devant lui dans toute son horreur. La chose était colossale, recouverte de copeaux rugueux se mouvant au rythme saccadé de son pied sinueux, surmontée de longues branches décharnées brassant les airs comme des fouets. Entre les plis mouvants de son écorce, un noeud de bois suintant le fixait comme un oeil atroce tandis que son tronc torsadé se crevassait dans un horrible gargouillement. Son bois noirâtre se fractura dans un grincement, laissant entrevoir une ouverture béante. Epouvanté, Erwan compris qu'il s'agissait d'une bouche. Cette fois-ci, il hurla.
Dernière édition par Naru le Mar 14 Nov 2017 - 12:07, édité 3 fois
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Humeur : Toujours de bonne humeur !!!
Re: Concours de texte N°58 [fin des votes le 10/12]
J'ai une idée qui m'est venue (et avouer, c'est pas souvent que ça me vient si vite xD), peut-être que je ne vais pas la garder mais est-ce que la rencontre doit forcément être au présent, ou nos personnage peuvent la raconter ?
Par exemple une grand-mère qui raconte à sa petite-fille comment elle a rencontré son grand-père, avec une alternance passé/présent.
Sagiga- Modératrice
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Re: Concours de texte N°58 [fin des votes le 10/12]
(Encore plus merci à Lonely !!^^)
Oui, c'est possible de raconter la rencontre au passé!^^
Car c'est au moment de la rencontre que les personnages ne doivent s'être jamais rencontré/vu avant!^^
Naru- Admin
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Humeur : Toujours de bonne humeur !!!
Re: Concours de texte N°58 [fin des votes le 10/12]
C'est trop d'honneur, je me sens étrangement flatté, merci merci ^^ Il va s'en dire que j'en suis, à vos plumes !
PS : Tant mieux si tu te sens inspirée Sagiga et du coup j''espère qu'on aura la chance d'avoir ta participation cette fois ! Car je n'ai plus en tête qui avait donné le thème du précédent concours mais il me semble que la BARRE avait été un peu trop haute pour toi (huhuhu )
Lonely D.- Fan de manga
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Humeur : Pamplemoussement vôtre
Re: Concours de texte N°58 [fin des votes le 10/12]
Re: Concours de texte N°58 [fin des votes le 10/12]
- Elles:
- Leurs rencontre se passa pendant l'année de 6ème . Siah assistait au cours de français,tandis qu'une personne derrière elle lui tira subtilement ses cheveux . Au moment de s'en rendre compte, elle se retourna pour engeuler la personne faisait ça .
-Eh! Tu trouve ça drôle ?
-Ben...Ouais . répondit elle avant de rire .
Siah aurait aimé l'engeuler ,mais quelque chose chez elle l'en empêchait fortement .
-Ouais bah arrête s'il te plait
Elle arrêta ce jour là , mais elle recommença à d'autres, si bien qu'au bout d'un moment, Siah se prit au jeu et riait elle aussi à chaque fois . Leurs échanges étaient bref et restaient dans le cadre des cours de français,jusqu'à ce jour, en art plastique, ou elle s'aperçut qu'elle avait un véritable talent pour le dessin .
-Salut, Marine c'est ça ?
-Non, Maïa , sinon ça fait penser à ...
-Ouais je sais répondit Siah en gloussant . Ok , Maïa , en tout cas tu dessine vachement bien !
-C'est ça ..
-Bah je te ment pas tu dessine super bien !
-Moi je trouve pas .
-Trouve ce que tu veux , moi je trouve ça nul .
La discussion dériva sur de nombreux sujets, elles firent connaissance , et devinrent proches , même amies pour ainsi dire.
*
Maïa venait de voir partir ces amis . Ils ne voulaient plus d'elle , la jugeant trop "bizarre" , et pour ainsi dire , leurs mots avait été durs et même blessant . Elle ne voulait plus voir personne, rester cachée dans son coin . Mais Siah passa par là et vit son amie toute seule puis alla la voir :
-Comment ça va ?
-Mal .
-Pourquoi?
-J'ai pas envie d'en parler .
-Tes amis sont partis ?.. Ou tu galère à les trouver? Je sais pas tu traîne souvent avec ...
-Ils se sont cassés parce que selon eux je suis bizarre ! Voilà t'es contente? répondit Maïa avec une voix chevrotante .
Un silence survint,puis Siah prit une décision qui allait changer leurs vies .
-Non ça se fait vraiment pas !Vient avec nous , t'es pas bizarre,t'es juste différente...nous aussi ! Tu va voir c'est cool ! dit elle en lui tendant la main .
Ils passèrent pas mal de temps ensemble cette année là . Mais malheureusement d'une année sur l'autre les choses changent et après deux ans passés ensemble la 4ème les avait un peu séparées, mais quand le destin décide une chose, il insiste, et ce fut en 3ème qu'elles se retrouvèrent encore plus complices , chacune aurait fait n'importe quoi pour l'autre , c'était devenues comme des soeurs . Elles passaient des réels moments de vies ensemble,mais certains en 5ème trouvaient même cette affection, parfois physique , trop évidente pour n'être que de l'amitié . Peut importe , elles en jouaient car ça les faisait vraiment rire toutes ces confusions sur le visage des gens .... Mais n'était t'ils pas quand même assez proches de la vérité ?
*
-Yo! Comment ça va ? demanda Siah par SMS.
-Bien , Même super !
-Putain , ce mec te rend vraiment heureuse ..
-Bahhh ouais , c'est mal ? rétorqua Maïa .
-Non, non ...dit , j'ai besoin de te dire un truc..
Siah reprit son souffle et se lança :
-Tu te rappelle quand , les autres pensaient qu'on était en couple ?
-Ouais , pourquoi? Qu'est ce qui va pas ? répondit Maïa Ils te font chier ?
-Non, pas plus que d'habitude mais ...c'est juste que bah...
-Quoi?
-Bah , c'est vrai enfin , je ressens un truc pour toi , c'est plus fort que de la fraternité ..
-...Hein? dit Maïa choquée . Je ...
-Je ...t'aime . Et je comprend , t'es en couple mais c'était plus fort que moi, ça allait me bouffer, je veux pas que ça change quoi que ce soit mais j'allais en crever sinon..
Elles restèrent un long moment sans rien dire, ce qu'il venait de ce passer était tellement intense que les messages n'aurait pas pu changer quoi que ce soit .
-T'inquiète, je vais pas prendre ça mal, c'est pas possible tu le sait , mais bon tu est ma meilleure amie et je vais pas t'en vouloir d'être honnête .
Maïa ne savait pas si elle pensait réellement à ces mots , mais elle ne voulait pas se lancer dans quelque chose qui l'a dépasse,elle avait une vie et ne voulait pas tout gâcher pour un seul choix .
*
-C'est cool que tu reste chez moi pour préparer la Gay Pride, on s'éclate,j'ai mit du bon son, et y'a de la despe ,et ça ça n'a pas de prix . Vraiment pas . dit Siah en rigolant , en effet la desperado faisait un peu son effet .
- Ouais , et puis c'est un truc important , et c'est bien de le vivre ensemble !
-Bon, en attendant on fait quoi? demanda Siah.
-Viens on sort dehors?
Elles sortirent sur les bords de Loire et discutèrent toute la soirée . C'était un moment génial . Siah était heureuse de passer du temps avec elle , c'était une chose qui lui tenait vraiment à coeur malgré le fait qu'elle ai jamais pu vivre quelque chose de plus fort .
*
Le lendemain , elles passèrent la journée à la Gay Pride,et elle croisèrent une amie qui tenait une despe à la main . Se rappelant le jeu qu'elles avaient inventées, elle chopa la bière et but avant de la passer à Maïa . Elle savait qu'elle faisait ça pour trouver un prétexte de plus pour l'embrasser , mais là ça ne faisait plus que l'amuser, elle réalisa qu'elle était amoureuse .
La température monta , elles savaient que ce n'était plus vraiment un jeu, en vérité , Maïa avait réfléchi à la déclaration de son amie. Elle avait de plus envie de faire le grand saut. Elle avait toujours eu des doutes, mais ce jour là elle réalisa que c'était elle dont elle avait besoin, depuis toujours, c'était elle son idéal .
Ce baiser fut le meilleur de toute l'existence de ces deux filles, qui n'attendait plus qu'à être heureuse, et leurs lèvres qui se frôlaient produisaient sur elles un effet apaisant et pur, ces deux êtres n'était plus q'un , elles ne voulaient plus se mettre de barrières ,mais vivre la même vie, les mêmes passions , le même destin .Ce baiser était la vérité ,ce n'était plus deux adolescente en train de rigoler , mais un amour, non pas homosexuel ou hétérosexuel. Mais réel , qui ne se soucie pas des moeurs de notre société, un instant de vie, de paradis, La liberté .
Re: Concours de texte N°58 [fin des votes le 10/12]
ça fait fort longtemps que je n'avais pas participé! Et ça fait longtemps que j'ai pas écrit un petit texte, j’espère ne pas avoir perdu mon style.
Un petit texte sans trop de prétention, je me suis marré en écrivant ça.
- Les Granger:
20 décembre.
Entre deux champs de vache, quelque part en France, une maison. De loin ce bâtiment intriguait par sa solitude, c’était un point qui coupait un horizon vide en deux. De près c’était une espèce de construction branlante plein d’embrasure, d’échancrure et chamarré de diverses réparations. La méfiance s’insinuait dans l’esprit de quiconque s’approchait car le gourbi pourrait vous envoyer une tuile improbable de sa toiture douteuse. Si vous franchissez ces portes, vous ni trouverez ni sorcière, ni spectre, ni poupée maléfique mais un terrible champs de bataille. Un champ de bataille bigarré au bol de lait non fini, un champ de bataille baroque qui laisse place au partie de foot dans le salon, un champ de bataille ivre de vie qui hurle quand on est en retard pour l’école.
– Le Père Noël, il n’existe pas ! Et t’auras pas de cadeau ! » cria Christophe.
– Si le Père Noël existe ! » répliqua Thomas son cadet avant de claquer la porte.
– Christophe ! s’égosilla madame Granger depuis le rez de chaussez, tu descends tout de suite et tu t’occupes de la litière de Patate ! Ça t’apprendra à dire des sottises »
– Hein !? Mais le père noël... » Au même moment son petit frère ouvrit la porte de sa chambre et lui tira la langue en pulvérisant une nué de postillon.
– Au toi ! Si je t’attrape… »
– Christophe, tu fais ce que dit ta mère. » surenchérit monsieur Granger.
Christophe leva les bras d’exaspération et les laissa retomber de dépit. La litière de Patate était un engin de torture. Elle sentait le chou vomis.Toute la famille était tombée d’accord sur l’odeur après quantité de débats acharnés qui, au grand dam de madame, avaient pris place pendant les repas. On suspectait d’ailleurs les croquettes bon marché que l’on achetait en énorme paquet d’être responsable.
C’était un samedi comme un autre dans la famille Granger. Ils vivaient loin de tout dans cette vieille demeure. Selon la légende familiale, elle avait appartenu au grand-papi du grand-papi de l’arrière grand-papi de maman décédé par noyade en 1809 après un terrible duel contre une baleine. Bien que très ancienne la maison était tel un roseau qui, dans la tempete, pliait mais ne rompait jamais. Monsieur et madame avaient bien pensé à acquérir une maison moins ancienne mais quand les fins de mois sont déjà difficiles à relier ,les crédits bancaires font figure de pacte avec le diable
Ce soir la, comme a son habitude monsieur Granger se coucha à coté de madame Granger lisant une revue.
– Hum, les Delhi Dardevil ont encore perdu contre les Chennai Superking
ça me déprime. » dit la femme sur un ton monotone. Le couple Granger suivait la première ligue de criquet indienne.
– Ne m’en parle pas, notre facteur est vraiment mauvais, il ne rapporte que des mauvaises nouvelles.
Le visage de madame esquissa un sourire. Monsieur Granger était lui même facteur et profitait des surplus de revue pour ramener de quoi lire à la maison.
Monsieur Granger reprit
– Plus sérieusement, ce qui m’inquiète c’est Thomas, il ne va plus croire au père noël si ça continu comme ça. »
– Oui c’est ennuyeux. Peut être devrions nous lui acheter un cadeau, juste au cas où. » dit la mère des enfants »
– Et on mangera de pâtes à Noël ? »
– C’est très bon les pâtes ! »
– T’as fini de lire ? »
– Oui. »
– Alors j’éteins le lumière. »
– Maaaaaooon fit Patate sortant de sous le lit.
– Oooh non, silence le chat sinon tu vas sortir! »
Le 24 décembre matin.
– C’est Noël ! C’est Noël ! » Hurla Thomas à 5 heure du matin.
– Mais tu vas te taire oui ! » Protesta Christophe, et puis Noël c’est le 25. »
– C’est le 24 ET le 25 monsieur je sais tout »
– Et bah t’ira demander à ton fameux papa neuwuel. »
– Je vais les tuer » grommela monsieur Granger.
– Laisse s’en au mois un » répliqua la mère.
– Lequel »
– Le moins chère » puis elle se retourna dans le lit.
4 heures après, les pots de confitures du jardin s‘affrontaient pour le centre de la table à manger.
Melusine ! Petit dej !» cria Madame Granger.
On entendit du remue-ménage au dernier étage. Puis une sorte de zombi enveloppé dans une couverture descendit les marches une par une d’un pas lourd.
Elle était en prépa math, elle vivait en internat et elle avait une passion pour le mouvement gothique. Selon Thomas, Mélusine était folle d’aimer autant les maths, ce qui expliquait pourquoi on avait du l’interner d’urgence. Monsieur avait identifié les gothiques comme des malades temporaires atteints d’une sorte de paludisme à robe noir. La maladie de sa fille semblait indéniablement incurable.
Les deux frères par principe, se battaient pour le même et unique pot de confiture.
– Melu! Dis lui, toi qui est une scientifique, que le père noël est scientifiquement impossible.
– Désolé, je suis en vacances. Il reste du porridge ? »
– J’ai complètement raté ton éducation. Une gothique qui mange porridge »
– Avec du cheddar il n’y a rien de meilleurs » répliqua la fille.
– Sois gentil avec ton père Mélu, souri Madame Granger, les Delhi Dardevil ont encore perdu. »
La nuit du 24 décembre.
« Je vais te prouver par a+b que le père noël n’existe pas en mettant ma webcam devant le sapin de noël. » Voilà ce qu’avait dit son frère.
Thomas se retournait sans cesse dans son lit. Viendra, viendra pas. Les minutes passaient. Longues et inconfortables.Un coup sur l’épaule droite puis sur le dos et de nouveau sur l’épaule gauche. Ses neurones bourdonnaient sans cesse une histoire tragique au lendemain malheureux.
C’est un piège, le vrai père noël ne se laissera jamais filmer. Il ne viendra donc pas s’horrifia Thomas.
Il faut que j’éteigne sa foutu webcam sinon : pas de cadeau ! Le cadet de la famille se leva d’un bon tel un héros qui doit sauver le monde. Il descendit délicatement les marches grinçantes dans un noir presque absolu en priant pour que Patate ne soit pas en train de dormir dans le passage.
Une fois dans le salon il chercha l’interrupteur. Le sapin trembla ce qui le fit sursauter.
– Saleté de patate ! »
– Patate ? Drôle de façon de parler au père noël mon garçon. »
Il alluma la lumière et face à lui, derrière le sapin se tenait un petit homme avec une longue barbe blanche dans un habit rouge très usé.
– Le père noël ! Souffla Thomas estomaqué.
– Et toi c’est Thomas n’est ce pas? »
– Le père noël connaît mon nom ! »
– C’est à dire qu’il est cousu sur ton pyjama. »
Certes, il avait demandé à ce que sa mère couse son nom sur un T-shirt pour faire comme un joueur de foot mais madame Granger avait tout compris de travers et avait cousu son nom sur son pyjama.
La remarque réanima le cerveau subjugué de Thomas
– Vous êtes passé par la cheminé ?
– Ca fait bien longtemps que je crochète les portes, mon garçon. Si tu veux bien j’ai du travail.
Le vieux monsieur ouvrit un énorme sac, certainement sa hotte.
– Vous donnez des cadeaux à tous le enfants de la terre ! Mais comment vous faites !» demanda Thomas qui fut surpris de s’entendre. On aurait dit mon frère pensa-t-il.
– Je ne donne qu’au personne qui croit en moi. Je t’assure qu’il n’y en a plus beaucoup. »
Le père noël posa un cadeau pour madame granger.
– Mes parents croient au père noël !? »
– Bien sur et depuis toujours. »
– Et ça c’est pour Melu !» s’émerveilla Thomas.
– Et bien sûr, pour Christophe. » dit le père noël en posant le dernier.
– Queoi cet idiot a aussi un cadeau ! »
– Cet idiot, comme tu dis, est en train de prier pour que je vienne à l’instant où je te parle. »
Thomas fit un sourire entre honte et joie intense.
Le père noël se frotta le ventre
– Bon un petit cookie et j’décolle. »
– Arf, Patate les a peut être léché. »
– Saleté de Patate ! »
25 décembre matin.
– Tout le monde a eu des cadeaux, même Christophe, c’est incroyable. » Déclara Mélo.
– Maman, papa, quand allez vous avouer que c’est vous qui faites le père noël » s’exclama Christophe
– Elle dit quoi ta webcam. » répondit le père.
– Elle est tombé par terre. » dit-il dépité.
– Haha bien fait pour toi moosieeur l’hyporcrite qui crois quand même au père noël. »
Christophe se tourna lentement vers ses parents.
– Papa, maman, si vous mourrez tous les deux, qui hérite de la maison. »
Monsieur et madame se regardèrent en silence.
– Et pourquoi cette charmante question. » répliqua le père.
– Parce que si c’est moi je fous Thomas dehors. »
a+
Mr John j'ai lu ton texte voila mon avis
- critique sévère et hypocrite:
- @Mr John: Quel sujet compliqué! un sacré challenge! Au final j'ai bien aimé, les sentiments décris dans ce texte semblent sincères, et c'est la grande force du texte pour moi il est "sincère" (débrouille toit avec ça )
Après j'ai vu des des choses surprenantes.
comme
"Peut importe , elles en jouaient car ça les faisait vraiment rire toutes ces confusions sur le visage des gens .... Mais n'était t'ils pas quand même assez proches de la vérité ?"
ça m'a surpris que tu t'adresses au lecteur. J'ai l'impression que tu veux mettre du suspense. Perso pour moi il n'y a pas besoin. d'entré de jeu on sait que une histoire d'amour et la phrase indique trop l'arrivée de ta chute
après le défaut du texte( et c'est un de mes défauts aussi) c'est que tu prends pas assez ton temps. Décrire un peu plus tes personnages, (pourquoi la despe et pas une autre bière) et décris un peu l'ambiance, le contexte. les dialogues font un peu parachuter. On se demande si il parle vraiment par SMS.
voila pour la critique, c'est mon avis perso, ça n'implique que moi.
Dernière édition par derviche le Lun 30 Oct 2017 - 10:21, édité 1 fois
derviche- Amoureux du manga
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Humeur : bien trop de truc à faire
Re: Concours de texte N°58 [fin des votes le 10/12]
Re: Concours de texte N°58 [fin des votes le 10/12]
- Spoiler:
- l'amour! bien sur! est un sujet très très très très souvent traité et donc difficile de ne pas être comparé a beaucoup d'autre auteur. voila pourquoi le sujet est difficile pour moi.
Dernière édition par derviche le Jeu 26 Oct 2017 - 11:44, édité 1 fois
derviche- Amoureux du manga
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Humeur : bien trop de truc à faire
Re: Concours de texte N°58 [fin des votes le 10/12]
Oula, Derviche le retours! ça fait plaisir!^^
Alors mes petits commentaires sur vos textes:
Mr.John
- Spoiler:
Je suis plutôt d'accord avec le commentaire de Derviche.
Il y a certains passages qui sont vraiment flou et qui mériteraient d'être retravailler. Surtout celui de l'échange par sms car tu marques Dit-elle etc... du coup, à la lecture, on est perdue. Est-ce qu'elles sont finalement entrain de se parler directement?
D'ailleurs, je trouve dommage que cet échange se fasse par sms car ça aurait apporté plus de profondeur un face à face. On aurait pu se projeter et être aussi angoissé que la demoiselle quand elle se lance et être aussi stressée qu'elle d'avoir une réponse!
Comme par sms, on a pas l'intonation dans laquelle elle le dit, ni la description des visages des deux filles... du coup on ressent moins les choses.
Il y a aussi quelques petits passages où tes personnages sont dans leurs tripes personnels que nous lecteurs, ne pouvons pas comprendre. Le coup de la despe comme l'a dit Derviche mais aussi au début avec le fait qu'elle l'appelle Marine et qu'elle réponds Maia sinon ça fait....
ça fait quoi, on ne sait pas mais visiblement, l'autre comprends.
Ce n'est pas expliquer, du coup, ça perds de l'intérêt.
je suis encore une fois d'accord avec Derviche, L'amour est un sujet très difficile à traiter car être original c'est galère!^^ Mais en même temps, c'est aussi un sujet intemporel et qui marche à chaque fois.
J'ai aussi une question. Tu parles du regard des autres à un tout petit moment et du fait qu'elles s'en amusent. Et finalement, à aucun autre moment le poids du regard de la société sur elles ne revient dans le texte. C'est un choix? Tu voulais te concentré sur la relation et rien d'autre?
(c'est pas une critique, hein juste une question! ça m'intéresse de savoir comment tu as construit ton idée!^^)
Enfin, et je vais m'arrêter là, j'aime beaucoup beaucoup la fin de ton texte et ces enchainements. Il y a par contre un gros problème de rythme sur ces phrases dont certaines devraient avoir un point au lieu d'une virgule etc... pour mettre mieux en valeur les idées.
Bon, j'ai vu que tu allais changer quelques trucs donc je relirais la prochaines version!^^
Bon courage!
Derviche man :
- Spoiler:
Bon rassure toi, tu n'as pas perdu la main! XD
Tu as toujours ce style si particulier et très visuel qui nous emmène où bon te semble sans aucun accro!
Après... hum.... Dans la manière de traiter ton histoire, la "rencontre" n'est pas vraiment au coeur du texte. Elle n'a pas un impact vraiment fort.
Et vraiment, je m'attendais à un sacré retournement de situation (genre le père noel est en fait un voleur XD)
Mais non. Le lendemain tout le monde semble normal. Les parents qui n'ont pas acheté de cadeaux ne semblent absolument pas chamboulé etc...
Du coup.. bah, je ne sais pas... ça ne m'a pas vraiment accrochée comme rencontre...
Les dialogues sont sympa et marrant, on retrouve bien l'atmosphère d'une fratrie même si on peine à leurs donner un âge exacte. (un enfant qui croit au père noel et qui utilise le mot hypocrite en sachant ce que ça veux dire?)
les parties de descriptions de la maison et de la légende familiale sont juste superbes!^^ j'adore!
Enfin, il y a une phrase où il manque une virgule car ça gêne à la lecture :
ici, à la fin entre Relier et Les crédits.Monsieur et madame avaient bien pensé à acquérir une maison moins ancienne mais quand les fins de mois sont déjà difficiles à relier les crédits bancaires font figure de pacte avec le diable.
et tu as une petite coquille ici, dans le dialogue avec le père noel :
C'est pas christophe qui s'émerveille mais Thomas, non? ^^– Et ça c’est pour Melu !» s’émerveilla Christophe.
– Et bien sûr, pour Christophe. » dit le père noël en posant le dernier.
– Queoi cet idiot a aussi un cadeau ! »
Enfin voilà, j'ai l'impression que tu a pris beaucoup de plaisir avec tes personnages (et a se ressent à la lecture!!) et qu'au final, le thème du texte est passé un peu au second plan.
Naru- Admin
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Humeur : Toujours de bonne humeur !!!
Re: Concours de texte N°58 [fin des votes le 10/12]
La V2
- Elles:
- Leurs rencontre se passa pendant l'année de 6ème , Siah était une jeune fille brune , portant des lunettes,elle avait des rêves plein la tête, mais celui le plus important était de fonder un vrai groupe de musique . Elle assistait au cours de français distraitement sans trop prêter attention à la leçon,tandis qu'une personne derrière elle lui tira subtilement ses cheveux .Elle se retourna pour engeuler la personne faisait ça .
-Eh! Tu trouve ça drôle ?
-Ben...Ouais . répondit elle avant de rire .
Siah aurait aimé l'engeuler ,mais quelque chose chez sa camarade blonde au sourire malicieux mais particulièrement charmeur l'en empêchait fortement .
-Ouais bah arrête s'il te plait
Elle arrêta ce jour là , mais elle recommença à beaucoup d'autres, si bien qu'au bout d'un moment, Siah se prenait au jeu et riait elle aussi à chaque fois . Leurs échanges étaient bref et restaient dans le cadre des cours de français,jusqu'à ce jour, en art plastique, ou elle s'aperçut qu'elle avait un véritable talent pour le dessin .
-Salut, Marine c'est ça ?
-Non, Maïa , sinon ça fait penser à celle en politique là ..puis c'est plus joli .
-Ouais je sais répondit Siah en gloussant . Ok , Maïa , en tout cas tu dessine vachement bien !
-C'est ça ..
-Bah je te ment pas tu dessine super bien !
-Moi je trouve pas .
-Trouve ce que tu veux , moi je trouve ça nul .
La discussion dériva sur de nombreux sujets, elles firent connaissance , et devinrent proches , même amies pour ainsi dire.
*
Maïa venait de voir partir ces amis . Ils ne voulaient plus d'elle , la jugeant trop "bizarre" , et pour ainsi dire , leurs mots avait été durs et même blessant . Elle ne voulait plus voir personne, rester cachée dans son coin . Mais Siah passa par là et vit son amie toute seule puis alla la voir :
-Comment ça va ?
-Mal .
-Pourquoi?
-....J'ai pas envie d'en parler .
-Tes amis sont partis ?.. Ou tu galère à les trouver? Je sais pas tu traîne souvent avec ...
-Ils se sont cassés parce que selon eux je suis bizarre ! Voilà t'es contente? répondit Maïa avec une voix chevrotante .
Un silence survint,puis Siah prit une décision qui allait changer leurs vies .
-Non ça se fait vraiment pas !Vient avec nous , t'es pas bizarre,t'es juste différente...nous aussi ! Tu va voir c'est cool ! dit elle en lui tendant la main .
Ils passèrent pas mal de temps ensemble cette année là . Mais malheureusement d'une année sur l'autre les choses changent et après deux ans passés ensemble la 4ème les avait un peu séparées, mais quand le destin décide une chose, il insiste, et ce fut en 3ème qu'elles se retrouvèrent encore plus complices , chacune aurait fait n'importe quoi pour l'autre , c'était devenues comme des soeurs . Elles passaient des réels moments de vies ensemble,mais certains en 5ème trouvaient même cette affection, parfois physique , trop évidente pour n'être que de l'amitié . Peut importe , elles en jouaient car ça les faisait vraiment rire toutes ces confusions sur le visage des gens .
*
-Yo! Comment ça va ? demanda Siah par SMS.
-Bien , Même super !
-C'est cool ça !
-Ouais, en même temps j'ai de quoi , j'ai un mec génial ^^
-Putain , ce mec te rend vraiment heureuse ..
-Bahhh ouais , c'est mal ? rétorqua Maïa .
-Non, non ..
-Qu'est ce qui se passe alors?
-Je peux t'avouer un truc?
Siah reprit son souffle et se lança :
-Tu te rappelle quand , les autres pensaient qu'on était en couple ?
-Ouais , pourquoi? Qu'est ce qui va pas ? répondit Maïa Ils te font chier ?
-Non, pas plus que d'habitude mais ...c'est juste que bah...
-Quoi?
-Bah , c'est vrai enfin , je ressens un truc pour toi , c'est plus fort que de la fraternité ..
-...Hein? dit Maïa choquée . Je ...
-Je ...t'aime . Et je comprend , t'es en couple mais c'était plus fort que moi, ça allait me bouffer, je veux pas que ça change quoi que ce soit mais j'allais en crever sinon..
Elles restèrent un long moment sans rien dire, ce qu'il venait de se passer était tellement intense que les messages n'aurait pas pu changer quoi que ce soit .
-T'inquiète, je vais pas prendre ça mal, c'est pas possible tu le sait , mais bon tu est ma meilleure amie et... je vais pas t'en vouloir d'être honnête .
Maïa ne savait pas si elle pensait réellement à ces mots , mais elle ne voulait pas se lancer dans quelque chose qui l'a dépasse,elle avait une vie et ne voulait pas tout gâcher pour un seul choix .
*
-C'est cool que tu reste chez moi pour préparer la Gay Pride, on s'éclate,j'ai mit du bon son, et y'a de la despe ,et ça ça n'a pas de prix . Vraiment pas . dit Siah en rigolant , en effet la desperado faisait un peu son effet .
- Ouais , et puis c'est un truc important , et c'est bien de le vivre ensemble !
-Bon, en attendant on fait quoi? demanda Siah.
-Viens on sort dehors?
Elles sortirent sur les bords de Loire et discutèrent toute la soirée . C'était un moment génial . Siah était heureuse de passer du temps avec elle , c'était une chose qui lui tenait vraiment à coeur malgré le fait qu'elle ai jamais pu vivre quelque chose de plus fort, elle rêvait une vie avec elle tout en voyant son amie le regard tourné vers les rives .
*
Le lendemain , elles passèrent la journée à la Gay Pride,et elle croisèrent une amie qui tenait une despe à la main . Se rappelant le jeu qu'elles avaient inventées qui consistait à s'embrasser après avoir bu n'importe quelle boisson, elle chopa la bière et but avant de la passer à Maïa . Elle savait qu'elle faisait ça pour trouver un prétexte de plus pour l'embrasser , mais là ça ne faisait plus que l'amuser, elle réalisa qu'elle était vraiment amoureuse . Elle était belle, toujours là pour elle , c'était elle qui l'avait aidée quand elle était seule , ce n'était pas sa soeur, mais sa femme !
La température monta , elles savaient que ce n'était plus vraiment un jeu, en vérité , Maïa avait réfléchi à la déclaration de son amie. Elle avait de plus envie de faire le grand saut. Elle avait toujours eu des doutes, mais ce jour là elle réalisa que c'était elle dont elle avait besoin, depuis toujours, c'était elle son idéal .
Ce baiser fut le meilleur de toute l'existence de ces deux filles, qui n'attendait plus qu'à être heureuse, et leurs lèvres qui se frôlaient produisaient sur elles un effet apaisant et pur, ces deux êtres n'était plus q'un , elles ne voulaient plus se mettre de barrières ,mais vivre la même vie. Les mêmes passions , le même destin .Ce baiser était la vérité ,ce n'était plus deux adolescente en train de rigoler , mais un amour, non pas homosexuel ou hétérosexuel. Un amour qui ne se soucie pas des moeurs de notre société, un instant de vie, de paradis. La liberté .
Re: Concours de texte N°58 [fin des votes le 10/12]
Merci d'avoir indiqué les fautes de relecture. J'ai toujours ce problème de virgule. Quand je relis mes vieux textes ça me saute au yeux. Le rythme de mes phrase n'est pas bons. C'est un point à améliorer.
Bon alors j’attends ton texte?
a+
derviche- Amoureux du manga
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Humeur : bien trop de truc à faire
Re: Concours de texte N°58 [fin des votes le 10/12]
Ah ah .... j'avoue que je n'ai pour l'instant pas la moindre inspiration! XD
Je vais me forcer un peu mais je finirais bien par écrire un truc!^^
Naru- Admin
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Humeur : Toujours de bonne humeur !!!
Re: Concours de texte N°58 [fin des votes le 10/12]
J'avais envie de vous écrire un texte sur une créature de mon bestiaire pour ce thème sur la rencontre, mais je me suis rendu compte une semaine avant la deadline que la limite était de 130 lignes, et du coup j'avais beaucoup trop écrit. Ayant plannifié mon texte sur du 150-160, et au vu de la structure narrative, ''couper dans le lard'' était difficilement envisageable. Je n'ai pas eu temps de replancher sur une refonte ou une autre histoire pendant les quelques jours qui me restaient, donc je pensais laisser tomber, mais je vois que la deadline est passé depuis un moment et le concours n'est toujours pas clos...
Bref, je me suis planté sur ce coup là (moi qui aime bien poser les choses, le 130 lignes m'a un peu pris de court). Mais bon, j'ai pas écrit cette histoire pour moi, ce serait dommage de ne pas la partager.
Même si on perd une grosse partie de ce que je voulais raconter, j'ai réarrangé une version qui respecte la limite (bon par contre, la présentation a un peu morflé..), mais vu que la deadline est passée, ça me dérange pas d'être hors-concours, ce serait juste pour les amateurs de lecture.
M'enfin, trêve de blabla, voici mon texte, un petit bonus, et si vous êtes curieux, je peux toujours vous envoyer la version longue en MP.
Gros Poutoux sur la trutruffe, à bientôt.
- La comptine du macarbre:
- « Mon enfant n'oublie jamais, Dans ces bois rôde un mal sombre Qui a pris l'homme que j'aimais Et l'a trainé dans les ombres »
Les paroles de cette comptine résonnait comme un avertissement dans l'esprit d' Erwan alors qu'il s'enfonçait de plus en plus profondément dans la forêt de Zakion. Dans les ténèbres du bois que les faisceaux lunaires peinaient à percer, ce père de famille tourmenté se frayait péniblement un chemin parmi les fourrés noirs. Les branches décharnées griffaient la barbe fournie encadrant son visage robuste, manquant parfois de peu ses yeux bleux dont l'éclat était terni par l'angoisse. La mine tendue, la main serrée sur sa machette, il fouillait du regard les ombres angoissantes qui s'ouvraient à lui. La sueur collait sa tignasse bouclée sur son front plissé, ses lèvres étaient figée dans une mou anxieuse, et sa respiration s'emballait au moindre bruit. Sur le continent de Dreham, tout le monde sait que les bois sont dangereux et la nuit mortelle. Mais Erwan n'avait pas le choix : il devait mettre sa vie en jeu, dans l'espoir de sauver celle de sa fille.
Mary était son unique rayon de soleil depuis qu'il avait perdu sa femme six ans plus tôt. Une tragédie monstrueuse comme il n'en arrive qu'à Dreham. Il avait élevé sa fille seul en se jurant de la protéger. Il y était parvenu jusqu'à ce qu'elle atteigne ses sept ans. Mais ce fut probablement sa plus terrible erreur. Il l'avait tellement tenu à l'écart du danger qu'elle n'avait pas su le reconnaître lorsqu'elle l'avait rencontré sous les traits d'une Vipierre. Il avait suffit d'une balade, d'une seconde d'inattention d'Erwan, et tout à coup, la créature plantait ses crocs de granite dans la jambe de la fillette.
« La dose de venin est trop importante, la sclérose est innévitable. Il ne lui reste que deux jours tout au plus...' » lui avait piteusement annoncé le guérisseur du village en examinant la petite dont les membres se raidissaient d'heures en heures.
Atteré, il était resté au chevet de sa fille, tentant de se résigner à l'impensable. Mais lorsque Mary avait entrouvert ses paupières alourdis par la fièvre pour lui demander pourquoi il pleurait, lorsque ses petit doigts s'étaient agités faiblement sur la couverture en cherchant les siens, l'injustice de la situation avait fait naître en lui une colère sourde. Si la vie à Dreham était on ne peut plus incertaine, il y avait une chose qu'Erwan avait appris sur ce monde : la magie qui régit ces terres ne laissait pas de place à l'impossible. Il y avait forcément un sort, une plante, quelque chose pour sauver sa fille, et il était prêt à tout pour le découvrir. Il avait passé la nuit suivante à la caserne des veilleurs à éplucher leur bibliothèque. Dans une transe frénétique il avait écumé page par page le moindre manuscrit à la recherche d'un remède, refusant de céder au sommeil qui l'engourdissait. Mais aucun antidote connu ne guérissait la pétrification qu'inocculait la Vipierre, car son venin n'était en général pas assez puissant pour passer les défenses immunitaires magiques d'un adulte, ne leur infligeant que quelques raideurs temporaires. Affligé par la récurrence de ce constat dans tous les ouvrages qu'il consultait, rongé par la culpabilité d'avoir failli à son devoir de parent, Erwan avait fini malgré lui par sombrer dans le chaos et la tourmente de ses songes.
C'est alors qu'il avait ressurgi des tréfonds de sa mémoire. Porté par une voix douce et familière, ravivant son amour et sa peine, un fragment de souvenir d'une vie qui lui paraissait lointaine. Un petit air guilleret où l'on chante la tragédie, une berceuse terrible pour lutter contre l'oubli. De celle qui marque les esprits des enfants, hante leur nuit de mauvais rêves pour que le jour où ils seront confrontés à ces horreurs ils n'hésitent pas à fuir pour leur vie. Lorsque la brume léthargique qui l'enveloppait s'était dissipée, Erwan avait ouvert les yeux, empli d'un ultime espoir. Le salut de Mary était peut être dans cette comptine que sa mère lui chantonnait autrefois, celle mettant en garde contre le Macarbre, aussi appelé Arbre-Boucher.
Les Macarbres étaient des créatures végétales se terrant dans les profondeurs des bois de Dreham. Ayant l'apparence d'un arbre décharné, il était l'incarnation de la frustration des arbres dont le cycle de vie a été interrompu trop tôt ou de manière atroce. Privé de cette existence, il se mettait alors à la chercher d'une manière plus violente : en l'arrachant aux autres. S'ils étaient lents et faibles, ils compensaient ces défauts par le camouflage et la sournoiserie, redoublant de ruse pour attirer les imprudents dans leurs racines. L'une des légendes parle ainsi du fruit doré qu'il engendre chaque nuit, capable de guérir n'importe quel maux, si tant est qu'un homme soit suffisament fou pour aller le cueillir.
Erwan n'avait rien d'un fou. La nuit le terrifiait, comme toute personne censée à Dreham. Il n'était pas un combattant, il connaissait à peine suffisament de magie pour allumer un feu ou guérir une entaille et il avait toujours fuis ces bois comme la peste. Mais tandis que le soleil rougeoyant déclinait derrière les cimes chatoyantes, il avait saisit sa saccoche, avait affuté sa machette et avait rassemblé ce courage que seul le désespoir anime. Il s'était agenouillé une dernière fois près du lit où la fillette inconsciente respirait avec difficulté. Effleurant son visage juvénile de sa main calleuse, ses lèvres lui avaient murmurer une promesse silencieuse. Il avait ensuite quitter la maison, s'était approché du tronc réconfortant de l'Arbre-Guide où il avait cueillit les noix brunes qui le ramèneraient chez lui au moment venu. L'instant d'après, il se dirigeait vers l'orée de la forêt de Zakion, les jambes aussi lourdes que le coeur, jusqu'à ce que son ombre étirée par les derniers rayons de soleil ne se fonde complètement avec les ténèbres de la sylve.
« Bois tortueux et branches nues, reste loin de ses racines... reste loin de ses racines... » répétait Erwan à voix basse en se taillant un passage dans la végétation. Celle-ci se faisait de plus en plus oppressante tandis qu'il progressait, semblant se refermer derrière lui sitôt que sa lame cessait de la dompter. Depuis l'obscurité lui parvenait les hululements lugubres des oiseaux nocturnes, un son lent et rythmé, presque hypnotisant. Les grognements des cochons sauvages retournant la terre en quête de nourriture venaient parfois s'ajouter au bourdonnement des insectes qui grouillaient dans les souches mortes. Au dessus de lui, le feuillage dense des arbres commençait à s'épaissir, le privant peu à peu de la lumière rassurante de l'astre lunaire. Il s'arrêta un instant, fouillant dans sa besace sans quitter les troncs noueux qui l'entouraient du regard. Il en sortit une plante aux petites feuilles dentelées qu'il se mit à mâchouiller lentement. Alors que l'azur de ses iris adoptait une teinte dorée, les contours du bois se firent plus net, les ténèbres moins impénétrables. Il reprit sa route tandis que l'inquiétante comptine continuait de tourner dans son esprit.
« Reste loin de ses racines... Mon enfant surtout prend garde... surtout prend garde... ? Il avait beau essayer de se souvenir du dernier couplet, les vers lui échappaient. Il avait toujours détesté cette façon d'éduquer les enfants, contrairement à sa femme. Quelque chose à propos du feu, un moyen de combattre la créature. Il aurait pu s'en douter, après tout il s'agissait d'un arbre, et pourtant, il aurait aimé se rappeler entièrement cette comptine, comme si la répéter pouvait agir comme un mantra contre le monstre qu'il s'apprêtait à affonter.
En dépit de la fraîcheur nocturne des sous-bois, Erwan transpirait à grosse goutte. Son regard se faisait de plus en plus hagard tandis qu'il se rapprochait du coeur de la forêt, ses muscles tendus se préparant à l'imminence de la rencontre. Cette chose pouvait se terrer n'importe où. Il en avait peut-être déjà croiser un sans le savoir... L'un d'entre eux le guettait peut-être en ce moment même, dissimulée dans la pénombre. Erwan sentit son coeur s'accélérer en sentant une angoisse pesante couler lentement de son esprit jusque dans le bout de ses membres tremblants. L'image fugace d'une racine s'enroulant silencieusement autour de sa gorge s'imposa à lui dans toute son horreur, et il porta vivement les mains à son cou dans un réflexe incontrôlé... Rien. Seulement sa peau baignée de sueur. Ses oreilles commençèrent à bourdonner. Secouant la tête, il se mit à chanceler, sentant une vague de panique prendre le dessus. Qu'est ce qu'il faisait là ? Il errait, au coeur de la nuit, prêt à se jeter dans les griffes d'une Créature pour un fruit de conte de fée ! Elle n'attendait que ça ! Qu'est ce qu'il croyait en s'improvisant héros ? Pendant combien d'heures avaient ils déambuler ? Et si Mary était déjà... il l'avait abandonnée ! Et cette forêt serait sa tombe !
Se sentant défaillir, Erwan se laissa tomber à genoux dans la mousse et vida en tremblottant sa saccoche sur le sol humide. Ses doigts se refermèrent prestamment sur les noix guideuses, qu'il s'empressa de planter dans le sol en balbutiant : « Ramène-moi»
Après quelques instants, une petite pousse émergea de terre avant de croître et de se précipiter vers les fourrés, créant un filin végétal luisant pour rejoindre l'Arbre-Guide dont elle était issue. Erwan s'apprêtait à s'élancer dans cette direction quand un piaffement tout près de lui le fit sursauter. Se plaquant contre un tronc proche, il serra sa machette contre lui jusqu'à s'en blanchir les jointures. Son coeur se mit à tambouriner à tout rompre dans sa poitrine. Parmi les branches, il discernait le cri suraigu d'un oiseau se débattant frénétiquement dans l'ombre. Soudain, dans un tourbillon de plume, une chouette au plumes grisâtres vint s'écraser au sol à quelque pas de lui, une aile violement tordue en arrière, le bec ensanglanté. Un instant plus tard, une seconde chouette, plus grosse, vint planter ses serres dans le dos de la première, lacérant sa chair à travers son duvet. Erwan contempla tétanisé les deux oiseaux se battre dans une cacophonie de piaillements. Puis, remarquant cet improbable spectateur, les deux rapaces s'enfuirent dans les buissons en piaffant de plus belle.
Erwan demeura incapable de bouger longtemps après leur départ, les battements précipités de son coeur semblant résonner dans toute la forêt. Blottit contre sa cachette de fortune, il sentit ses yeux s'embuer tandis que sa crise de panique refluait lentement, laissant ses membres engourdis par tant de tension. Son regard se reposa sur la cordelette de lierre translucide qui attendait pour le guider auprès de sa fille. Mary... il devait lui revenir. Sollicitant ses muscles endoloris, il se releva péniblement.
« Splotch. » Quelque chose avait atteri à ses pied en éclaboussant ses bottes. En regardant de plus près, Erwan discerna une masse semblable à une poire trop mûre éclatée sur la mousse. Levant les yeux, il eut juste le temps de se protéger du bras tandis qu'un second fruit venait s'écraser sur sa manche. Une odeur nauséabonde s'en dégagea tandis qu'il dégoulinait le long de ses doigts.
Un gros fruit doré. Erwan sentit tous les poils de son dos se dresser dans un frisson de terreur. Il bondit dans un sursaut pour s'éloigner du tronc contre lequel il avait trouvé refuge, mais une poigne implacable le retint violement par la jambe, le faisant choir lourdement sur le sol. Il découvrit avec effroi les longs entrelacs de bois qui glissaient lentement le long de sa cuisse. Il agita furieusement les jambes pour se dégager, mais l'étreinte était ferme et tenace. Puis soudain, dans un craquement de bois sinistre, Erwan vit l'énorme tronc noueux se tordre sur lui-même et une odeur de pourriture âcre lui emplit les narines, manquant de le faire suffoquer. L'homme sentit un cri se perdre dans sa gorge tandis que l'abomination végétale se dressait devant lui dans toute son horreur. La chose était colossale, recouverte de copeaux rugueux se mouvant au rythme saccadé de son pied sinueux, surmontée de longues branches décharnées brassant les airs comme des fouets. Entre les plis mouvants de son écorce, un noeud de bois suintant le fixait comme un oeil atroce tandis que son tronc torsadé se crevassait dans un horrible gargouillement. Son bois noirâtre se fractura dans un grincement, laissant entrevoir une ouverture béante. Epouvanté, Erwan compris qu'il s'agissait d'une bouche. Cette fois-ci, il hurla.
- Bonus de background:
Si vous vous demandiez à quoi ressemblait la comptine complète ou ne saviez pas comment empêcher votre petit d'avoir une enfance heureuse, voici une petite annexe du Bestiaire sur le Macarbre et son ''chaleureux'' alter ego.
Mon enfant n'oublie jamais,
Dans ces bois rôde un mal sombre,
Qui a pris l'homme que j'aimais
Et l'a trainé dans les ombres
Une fois la nuit venue
De par son fruit il fascine
Bois tortueux et branches nues,
Méfie toi de ses racines
Mon enfant surtout prend garde
En brûlant l'Arbre-Boucher
Car son âme est revancharde
Et se change en Noir-Bûcher...
Lonely D.- Fan de manga
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Humeur : Pamplemoussement vôtre
Re: Concours de texte N°58 [fin des votes le 10/12]
J'ai lu rapidos ton texte en passant ce matin: voici mes coms,(t'as de a chance je ne suis pas si rapide d'habitude)
- Attention horrible critique ne pas ouvrir:
- J'aime beaucoup ton style, on devine tout de suite le style de livre que tu aimes lire , ton texte par contre gagnerait peut être à être un peu aéré. Le style du début fait très conte pour enfant.
Quand j'ai lu "Une tragédie monstrueuse" en début de texte ça ma sortit (un peu ) du texte je me suis dit que vu ton niveau d'écriture cette expression aurait pu être meilleurs.
A l'inverse j'ai aimé certaine expression comme "Lorsque la brume léthargique" sympa.
un moment tu décris l'iris du personnage principale
"Alors que l'azur de ses iris adoptait une teinte dorée"
ça m'a un peut sortis du texte . Je me suis dit bizarrement " pourquoi son Iris devient dorée...parce qu'il fait ombre?" bref j'ai peut être lu le texte trop vite.
Apres je voulais te poser une question
CECI N'EST PAS UNE CRITIQUE
"Erwan avait fini malgré lui par sombrer dans le chaos et la tourmente de ses songes"
je me suis dit est ce que il n'est pas inintéressant de mettre des virgules autour de malgré lui.
La phrase devient certes moins fluide mais peut être que la lecture est plus "respirable"je crois qu les deux marche. dis moi ce tu en penses.
"Erwan avait fini ,malgré lui, par sombrer dans le chaos et la tourmente de ses songes.
bon voila un texte très sympa , tu serais pas une rôliste par hasard?
a une dernière chose je serais intéressé de savoir comme tu construis tes textes.
au plaisir
derviche
derviche- Amoureux du manga
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Humeur : bien trop de truc à faire
Re: Concours de texte N°58 [fin des votes le 10/12]
je passais pour laisser un ptit commentaire sur vos textes
- Mr John:
Alors autant je ne suis pas un grand fan de la catégorie romance, autant ton histoire a tenté d'éviter la facilité d'une romance classique pour aller sur une romance plus controversée, et ça c'était sympa. C'est un peu dommage du coup que l'intrigue tourne plus autour de la relation amoureuse en elle même plutôt que sur les spécificités liées à une relation homosexuelle. Ce que je veux dire par là c'est que l'on a très peu de détails sur comment elles découvrent leur attirance, le vive, l'assume dans une société pas toujours ouverte d'esprit etc.. du coup, ça pourrait tout à fait être une histoire entre un homme et une femme, ton texte aurait été assez similaire.
J'ai bien aimé ton dernier paragraphe, une fin très poétique, et je n'ai pas pu m'empêcher de remarquer le retour du mot ''liberté'' que tu avais déjà mis en valeur dans ton texte sur un combat de gladiateurs, il y a quelques temps, ça à l'air de te tenir à coeur. En tout cas, content de te retrouver : )
- Derviche:
Je suis assez fasciné par tes descriptions, tu parviens à rendre une scène très visuelle grâce à des phrases très courtes, et c'est plutôt impressionnant (je pense notamment à ton premier paragraphe). Tu as du vocabulaire et sait le mettre à profit.
Ensuite, l'ambiance que tu as créé est réussie (ça m'a rapellé que Noel n'est plus si loin... héhé), entre les enfants qui se chamaillent en permanence et l'exaspération teintée de monotonie des parents, le résultat est assez savoureux. L'introduction de Mélusine (que tu as d'ailleurs appelé ''Mélo'' dans ton dernier paragraphe) s'est peut-être faite un peu tardivement par rapport aux autres, arrivant au milieu alors qu'on pensait déjà connaître toute la famille.
Petit coup de coeur spécial pour le ''Saleté de Patate !'' qui vient commencer et clôturer la rencontre avec le père Noel, ça m'a beaucoup amusé !
Tu as un style que j'apprécie beaucoup, j'espère avoir l'occasion de te relire : )
Concernant l'horrible critique de Derviche sur mon texte:
- Désolé je l'ai ouvert >_<:
Héhé, je suis si transparent que ça ? J'ai toujours aimé le fantastique et encore aujourd'hui, je prends plaisir à lire les contes et légendes.
J'ai l'habitude d'écrire de manière très étendue, et là où toi tu parviens à être concis et visuel, il me faut passer par les énumérations et le trop plein d'adjectifs ! Alors oui, du coup, de base mes paragraphes sont plutôt chargés, et dans ce cas précis, la limite de lignes a joué contre moi, et j'ai du faire une croix sur la forme Rien que le couplet de la comptine au début aurait du se faire sur quatre lignes, et j'ai complètement laissé tomber sauts de lignes pour que tout tienne (en fait je n'ai jamais su si un saut de ligne comptait dans le total ou si on ne comptabilisait que les lignes ''écrites''...). Je me doute que ça ne doit pas être optimal pour lire, désolé ^^'
Pour le ''monstrueuse'', là encore, c'est à cause de la coupe budgétaire ! A la base c'était une phrase expliquant que la femme avait été tuée par un monstre (chose qui arrive souvent là bas), et quand j'ai du raccourcir mon texte, je ne me suis pas rendu compte que pour un lecteur extérieur ce sens n'était pas évident.
Très bon point en ce qui concerne la virgulation (si ça existe... chut) de cette phrase, je suis tout à fait d'accord.
Pour ta question pour l'iris, et bien en fait c'est lié à la ''plante à feuilles dentelées'' qu'il mange, elle permet d’accroître l'acuité visuelle dans le noir, avec comme effet secondaire de faire briller les iris de celui qui la consomme (Elle porte le nom de''chasseuse d'ombre'' si tu veux tout savoir). Je pensais que je l'avais suffisament bien amenée pour que ce soit compréhensible sans avoir à ressortir une page entière sur ses propriétés, mais mon jugement a peut-être été trop subjectif : x Ah, et le fait que ce soit normalement un paragraphe à part entière dans la version ''non-ratatinée'' et non pas la continuité du précédent n'a pas du aider !
''Je serai intéressé de savoir comment tu construis tes textes''. Bah avec des planches, du ciment et beaucoup d'huile de coude très cher '-' (ne me demande jamais te construire la maison de tes rêves...). ça dépend du texte, mais pour celui là, en gros c'était créeer une atmosphère tendue qui s'intensifie jusqu'à la rencontre, en casant au passage les raisons qui motivent le personnage principal et les rumeurs sur la créature pour rendre le tout crédible. En amenant petit à petit la tension, la rencontre aurait été le point culminant, un moment d'horreur qui surpasse les attentes du lecteurs (après à savoir si ça marche...).
Et non, je n'ai pas d'expérience de rôliste à proprement parler, mais j'ai créé beaucoup d'histoires pour mon frère quand on était plus jeune et aujourd'hui, il y a pas mal de background qui traîne dans lequel je me sers.
En tout cas merci de m'avoir lu, à la prochaine : )
Lonely D.- Fan de manga
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Humeur : Pamplemoussement vôtre
Re: Concours de texte N°58 [fin des votes le 10/12]
Vraiment désolée!!
j'ai complètement oublié le concours de texte de ce mois-ci!!!!
Pardon pardon!
Je lance donc les votes immédiatement!
Je n'ai du coup pas de texte à proposer non plus, j'ai été un peu prise à autre chose!^^'
J'avoue avoir été prise par un autre "concours" sur un autre site! Désolé!!^^
Vous pouvez voter jusqu'au 10/12!!
Du coup, j'ai pris le temps de lire ton texte que je n'avais pas encore lu Lonely!^^
- Spoiler:
J'ai bien aimé ma lecture de ton texte!^^
Il y a beaucoup de créatures, de magie et de détails qui nous montre que ton univers est bien plus large que ce texte!^^
Et du coup... c'est aussi un "problème", dans le sens où, on ressent à la lecture que tu eux caser pleins d'info pour que ce soit plus compréhensible mais que tu manque de place. Je sais bien qu'une limite de ligne (et si ça peut te rassurer sur les prochains concours, seules les lignes écrites comptent! les sauts de lignes ne comptent pas) c'est embêtant mais c'est un travail nécessaire qui te permets de comprendre comment raccourcir certains passages, comment aller directement au coeur de ce que tu veux dire par la pratique.
Donc ton texte, si l'idée était la montée en tension pour finir sur la rencontre avec l'arbre.... c'est pas totalement réussit car le background est trop vaste et la tension se perd au fil des explications.
je prends un exemple. La "bataille" des oiseaux n'apporte rien à ton récit. Ton personnage peut très bien se prendre le fruit au moment où il s'apprête à rentrer chez lui. Pourtant, tu prends le temps de nous parler de ça alors que ça n'amène pas plus de tension. Surtout que la description de la créature qu'on attends depuis un moment, est au final, pas très précise.
Bref, il y a tout un univers dans ton texte et, bien que ça amène plein d'image dans ma tête quand je lis, je suis trop souvent tiré de l'histoire principale par tous les à côtés. (la Vipierre, le fait que tout le monde puisse utiliser la magie, la comptine, le fruit magique, la feuille à mâcher qui permets de voir dans le noir (perso j'avais compris sans problème au fil de la lecture!), les noix magique qui te ramène chez toi et comment elles marchent etc...) Du coup, on a moins le temps de s'intéresser au père et à sa fille, on à moins le temps de s'émouvoir pour lui, d'avoir peur avec lui etc...
Peut-être que ton texte aurait gagné en émotion si tu n'avais pas trop détaillé. Un autre exemple. La ViPierre. Le nom est cool, on s'imagine très bien la bête et ce que tu nous dis sur le fait que sa fille va en mourir parce que ça l transforme en pierre... c'est suffisant. L'info comme quoi sur les adultes ça marche pas parce que blablabla.... on s'en fiche un peu... ^^'
Mais, et je le comprends très bien, quand on utilise quelque chose qui à déjà été écrit dans un autre contexte (pour une histoire et non un concours avec limite de lignes) et qu'on veut le retranscrire sur un concours comme ceux-là, le choix de ce qu'il faut dire et laisser est super difficile car il y a des informations qui peuvent nous sembler essentielles parce qu'on à tout l'univers dans la tête mais qui n'apportent finalement rien au lecteur et des informations qui sont elles, essentielles aux lecteurs et qu'il ne faut pas oublier.
Quoi qu'il en soit, et je vais arrêter la avec ma longue critique!! XD
J'ai quand même vraiment aimé ton univers et certains passages sont notamment très bien rythmé comme celui là:
J'aime énormément le fait que la créature principale soit un arbre maléfique et j'aime aussi là où tu as décidé d'arrêter ton texte!!^^C'est alors qu'il avait ressurgi des tréfonds de sa mémoire. Porté par une voix douce et familière, ravivant son amour et sa peine, un fragment de souvenir d'une vie qui lui paraissait lointaine. Un petit air guilleret où l'on chante la tragédie, une berceuse terrible pour lutter contre l'oubli.
On se demande s'il va s'en sortir et retrouver et soigner sa fille, ou s'il va se faire dévorer et ne pourra pas rejoindre sa fille qui va finalement mourir seule!
en tout cas, j'ai hâte de savoir ce que tu va faire comme prochain texte pour le concours 59 !!^^
Naru- Admin
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